Le courtier américain en assurance Aon prévoit une dégradation des risques politiques dans le monde en 2010, notamment liés à d'éventuels défauts sur la dette souveraine ou à une possible nouvelle flambée des cours des matières premières, selon un communiqué publié jeudi.
Les risques dits politiques concernent principalement les risques de conflits, de mouvements sociaux, d'émeutes, de non remboursement de dette souveraine, d'attentats, d'évolution des cadres légaux ou réglementaires nationaux. Ils peuvent être couverts par les assureurs les tarifs d'assurance et la capacité à souscrire des couvertures varient selon les pays. Les contrats permettront à un investisseur étranger de recouvrer tout ou partie de sa mise.
Pour 2010, Aon a relevé la note de risque de neuf pays et dégradé celle de dix-huit autres, dont l'Ukraine, la Lettonie, l'Algérie, l'Equateur et les Emirats arabes unis. "Les conséquences de la crise financière de fin 2008 et début 2009 continuent à se manifester par une augmentation de l'instabilité politique", constate les auteurs de l'étude. "Le problème économique devient un problème politique", ajoutent-ils.
Le courtier a identifié une série de pays pour lesquels il est très difficile d'obtenir une couverture, à savoir l'Iran, l'Afghanistan, le Yémen, le Soudan, la République démocratique du Congo, la Corée du Nord, le Zimbabwe et le Venezuela. Il précise néanmoins avoir récemment placé des risques dans plusieurs de ces pays.
Aon relève qu'en 2009, les sinistres les plus importants ont concerné le défaut de paiement de banques en Ukraine et au Kazakhstan, ainsi qu'un autre défaut de paiement de raffineries d'Etat au Ghana. Selon le courtier, les demandes d'indemnisation des créanciers de banques ukrainiennes assurés auprès du syndicat britannique du Llyod's atteignaient mi-janvier 750 millions de dollars.
PARIS, le 28 jan 2010 sur http://www.cbanque.com/