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lundi 19 novembre 2007

Panique sur les pâtes

"Panique sur les pâtes en Italie", titre le magazine Fortune

Oh là là, cher lecteur... les choses deviennent sérieuses.

"Si les prix continuent à grimper, je ne serais pas surpris de voir des émeutes pour de la nourriture", déclarait Jacques Diouf, directeur de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture il y a quelques semaines seulement..

Peut-être devrions nous appeler M. Diouf et lui demander son avis sur les marchés boursiers. La semaine dernière, nous avons entendu parler d'une bousculade en Chine. Trois personnes ont été tuées lors d'une ruée sur l'huile de friture. Voilà ce que nous lisons à présent :

Les fabricants de pâtes de Parme ne savent plus à quel tortellini se vouer devant la spirale haussière des prix du blé, rapporte Fortune. "Le prix du blé a grimpé de 60% cette année, et en Italie, les gens descendent dans la rue... le prix des pâtes a augmenté de 20% environ cette année selon les variétés, déclenchant des protestations nationales. Mais cette hausse des prix est en fait due à une saga mondiale impliquant les politiques agricoles, la spéculation sur le marché des matières premières, l'utilisation croissante de l'éthanol comme carburant alternatif et la sécheresse australienne".

Ah oui ? Vraiment ?

D'une manière ou d'une autre, Fortune a ignoré un petit détail. Le magazine a ignoré ce qui est probablement la raison la plus importante de la hausse des prix de l'alimentation -- une raison qui n'a rien à voir avec la météo.

Mais revenons à Fortune :

"Certes, le prix du blé a grimpé, mais il est simplement revenu à ses niveaux de 1985..." déclare Rosario Trefiletti, en faisant allusion à une conspiration. Trefiletti est le président de l'association de consonmmateurs Federconsumatori, à Rome. Il appelé à la grève des pâtes en septembre. "Le gouvernement ne peut pas imposer des prix plus bas", déclare Carlo Pileri, qui dirige un autre groupe de consommateurs, "mais il peut faire de la persuasion morale".

De quel gouvernement parle-t-il ? De celui dont les politiques et les prédilections ont causé la hausse des prix elle-même ?

Fortune continue :

"La hausse des prix du pain et de la farine a déclenché des manifestations au Maroc, frappé par la sécheresse, où la récolte de blé a été réduite de 76% cette année. Des troubles publics ont également été déclarés au Yémen, au Niger et en Côte d'Ivoire".

"Et le blé n'est pas seul à grimper. Les prix du lait sont à des sommets record, idem pour le riz... Au Japon, où le gouvernement est l'unique importateur de blé, les prix du pain ont grimpé pour la première fois en deux décennies. La Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan ont imposé des restrictions sur leurs exportations de blé pour s'assurer que leurs marchés intérieurs ne perdront pas au change durant la ruée des traders souhaitant gagner de l'argent à l'étranger".

"Les grands gagnants de tout cela, pour l'instant : les agriculteurs américains cultivant du blé. La production est en hausse de 14% environ, tandis que les exportations, soutenues par l'affaiblissement du dollar, devraient grimper de plus de 25% cette année. Les stocks sont à leur niveau le plus bas depuis la fin des années 40. Mieux encore, les prix ont grimpé au prix annuel moyen de 249 $ par tonne métrique pour le blé rouge d'hiver, plus du double de ce qu'il était en 2000".

Nos lecteurs noteront immédiatement la coïncidence. Vous dites que le blé a plus que doublé depuis 2000 ? Eh bien ça alors... l'or et le pétrole aussi. Aucune sécheresse n'assaille les mineurs d'or. Aucune poplitique agricole ne freine les exploitants pétroliers. N'est-il pas remarquable que tous grimpent ensemble... comme mis en lévitation par une force inconnue et invisible ?

Eh bien, pas si remarquable que ça, en fait. Le pétrole, l'or et les aliments réagissent avant toute chose non pas à une pénurie de pluie aux antipodes... mais à une inondation de cash et de crédit sur toute la surface du globe.

Jamais, depuis le Déluge, la planète n'avait vu telle quantité de liquidités. Les Etats-Unis achètent des choses qu'ils ne peuvent pas se permettre avec de l'argent qu'ils n'ont pas. Ils impriment simplement des dollars supplémentaires et les exportent vers leurs partenaires commercieaux. Ces pays, à leurs tour, impriment leurs propres devises pour racheter les dollars. Ils terminent avec d'énormes tas de billets verts dans leurs coffres. Rien que cette année, la Chine a ajouté 367 milliards de dollars à ses réserves de change (en dollars pour la majeure partie). Tout cet argent fait exactement ce qu'on attend de lui : il achète des choses. Généralement, plus il y a d'argent, plus il en faut pour acheter quelque chose.

Personne ne s'en plaignait tant que les prix des actifs grimpaient. Mais aujourd'hui, on voit de plus en plus de figures tristes... comme un jour sans pain. Les prix des actifs ne grimpent pas tous. Au lieu de cela, ce sont les pâtes qui grimpent.

Bill Bonner, co-fondateur de La Chronique Agora, à Londres

lundi 15 octobre 2007

En Asie centrale, pénurie et inflation pourraient déclencher une période de turbulences


Des récoltes moyennes, dues à de médiocres conditions climatiques, conjuguées à un engouement de plus en plus prononcé des pays développés pour les biocarburants, ont fait exploser les prix mondiaux des céréales. Le prix du maïs, dont les États-Unis exportent plus de la moitié de la production mondiale, a doublé au cours des dix derniers mois tandis que le blé tendre connaissait une augmentation de 50%.

En juin dernier les cours des blés américain et européen ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de dix ans. Au moment où l’Asie centrale s’ouvre au marché mondial, les responsables économiques des pays de la région découvrent le revers de la médaille. Conséquence de la mondialisation, leurs économies sont plus exposées que par le passé aux différents phénomènes générateurs d’inflation.
Le Kazakhstan tire son épingle du jeu
Avec une récolte automnale céréalière estimée à près de 22 millions de tonnes, au-delà des prévisions le plus optimistes du ministère de l’Agriculture -17,8 millions de tonnes- pour une demande intérieure d’environ 10 millions de tonnes, le Kazakhstan se différencie de ses voisins. Akhmedzhan Yessimov, ministre de l’Agriculture, estime que son pays devrait pouvoir logiquement exporter à hauteur de 9 millions de tonnes en 2007.
En dépit de telles prévisions favorables, l’économie kazakhe n’est pas à l’abri des conséquences de l’inflation sur les marchés des céréales. C’est la raison pour laquelle le parlement kazakh planche sur une loi destinée à renforcer la protection des couches sociales les plus vulnérables de la population face à l’augmentation du prix du pain.
Le vice-ministre kazakh de l’agriculture, Akylbek Kurishbaev estimait, le 10 septembre dernier, dans son discours à l’Assemblée nationale, qu’une éventuelle diminution des stocks qui, au niveau mondial, viendrait compromettre la satisfaction de la demande, devrait se traduire par une augmentation qui pourrait se situer entre 65 et 120 € la tonne de grains. Tout en se félicitant du prix moyen du pain -il se situe à 20 centimes d’euro-, relativement bas par rapport aux républiques voisines de l’ancien empire soviétique où il varie de 35 à 45 centimes d’euro en Géorgie, Russie ou en Biélorussie, Akylbek Kurishbaev a annoncé que le prix du pain n’augmenterait en moyenne que de 5 à 7 tengues (à peu près 3 centimes d’euro). Pour lui, cette augmentation devrait permettre aux producteurs céréaliers d’améliorer sensiblement leurs revenus.
Le Kazakhstan est le sixième exportateur mondial de grains. Ses principaux clients sont ses voisins immédiats, en particulier le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Le plus inquiétant pour ces voisins et acheteurs, c’est que les autorités kazakhes viennent de décider de commercialiser leurs céréales aux prix et tarifs du marché mondial, mettant ainsi fin à un programme subventionné datant de l’époque soviétique.

Inflation record au Tadjikistan
C’est au Tadjikistan que la pénurie a le plus de répercussions. Le prix du sac de 50 kg de farine est subitement passé l’été dernier, de 18 à 23 €, ce qui correspond au salaire mensuel moyen dans ce pays. Depuis début juillet, les prix du blé, de la farine et du pain ont connu une augmentation de 50%. Tout le pays souffre de pénurie en farine et, rien qu’à Douchanbé, le prix du pain a bondi de 33% au cours de la deuxième semaine de septembre. Les céréaliers et minotiers tadjiks seraient apparemment responsables de cette inflation qui doit encore plus à la spéculation qu’à la pénurie. Le Tadjikistan importe plus de 60% de ses besoins en farine, principalement en provenance du Kazakhstan, et a subi de plein fouet l’augmentation générale du prix des grains au cours des douze derniers mois.
Selon Gérard Deshay, expert en sécurité alimentaire auprès de la Commission européenne, les autorités tadjikes n’ont pas pris conscience de la situation. Elles n’ont su apporter qu’une réponse administrative à courte vue, là où il aurait fallu prendre des mesures destinées à favoriser et encourager le développement d’une production domestique.
La pénurie fait craindre de nouveaux troubles en Ouzbékistan
La brusque augmentation des prix a récemment déclenché des troubles dans la partie ouzbèke de la vallée de la Ferghana. Bien qu’il soit particulièrement difficile pour les agences de presse de se faire une idée précise de cette agitation, de nombreux indices, rapportés par Radio Free Europe/Radio Liberty le 3 septembre dernier, montrent à l’évidence que la tension est croissante et que la région d’Andijan, théâtre des émeutes sanglantes de mai 2005, est de nouveau entrée en ébullition.
Comme cela s’est déjà souvent produit par le passé, cette pénurie en Asie centrale donne l’occasion à la Russie, qui dispose d’une agriculture encore intensément subventionnée, de voler au secours de ses voisins. Le 12 septembre dernier, Andreï Grozine, chef du département Asie centrale auprès de l’Institut des pays membres de la Communauté des États indépendants (CEI), résumait ainsi la situation, au cours d’une interview dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta: «Si la crise alimentaire échappait à tout contrôle, la Russie aiderait massivement l’Ouzbékistan».
Le Kirghizstan se replie et ferme ses frontières
Plus à l’Est, le Kirghizstan souffre d’une inflation estimée par les autorités locales et la Banque centrale du Kirghizstan, à un peu plus de 6% au cours du dernier trimestre 2007. Alors que des observateurs dignes de foi la chiffrent à plus de 20%, de nombreux économistes, comme Aiylchy Sarybaev, estiment que le climat ambiant pourrait rapidement dégénérer. Le président kirghize, Kourmanbek Bakiev, a vertement tancé le gouvernement le 4 septembre dernier pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires destinées à mettre fin à l’augmentation du prix de la farine et du pain.
Selon l’agence de presse Regnum le gouvernement a débloqué en urgence le lendemain près de 2.000 tonnes de grains qui ont été acheminées vers le district de Naryn et la ville de Jalalabad. De leur côté, les autorités de la ville d’Osh, au sud du pays, ont interdit toute exportation de farine à destination de l’Ouzbékistan voisin, lui aussi frappé de plein fouet par une pénurie de farine et de pain. Actuellement, le prix du kilo de farine en Ouzbékistan est plus élevé de 70 centimes d’euro qu’au Kirghizstan.
Au total, ce sont près de 12.000 tonnes de grains qui ont été débloquées depuis le début de la crise. Afin de parer à toute éventualité, le Premier ministre, Almazbek Atambaev, a signé le 11 septembre un décret abolissant la TVA sur toute la filière commerciale qui englobe les importateurs de céréales, les minotiers et les boulangers, pour peu qu’ils réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5 millions de soms, soit environ 100.000 €.
Une inflation à l’échelle mondiale
A long terme, les conséquences sociales de l’inflation des prix alimentaires sont inquiétantes, et pas uniquement pour l’Asie centrale. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies estime que, sur un total de six milliards d’êtres humains, plus de 850 millions souffrent de malnutrition, une situation qui s’est à nouveau fortement détériorée en raison d’une augmentation des prix alimentaires de 20% au cours des douze derniers mois. Bien loin de l’Asie centrale, le 13 septembre dernier, certaines associations de consommateurs italiens ont organisé une «journée sans pâtes» pour protester contre la récente augmentation des prix, conséquence de l’augmentation de ceux pratiqués sur la farine.
A moins que les gouvernements locaux n’interviennent rapidement, les conséquences de l’augmentation des prix alimentaires en Asie centrale seront autrement plus dramatiques que celles d’une «journée sans pâtes». Pour Dosym Satpayev, directeur de l'organisme d’évaluation et d’étude des risques Risk Appraisal Group, «que le Kazakhstan le veuille ou non, il risque de jouer le rôle de détonateur d’une explosion sociale qui pourrait bien embraser toute la région».
Par Renaud FRANCOIS sur www.regard-est.com
Photo : Joanna Lillis : http://www.irinnews.org/

samedi 25 août 2007

KASHAGAN : Les retards s'accumulent

Le groupe pétrolier italien Eni risque de perdre sa place d'opérateur du gisement Kashagan. Ce champ pétrolifère, situé en mer Caspienne, est le plus important découvert dans le monde depuis trente ans.

Mais, alors que les premiers barils étaient attendus en 2005, ils ne sont plus espérés aujourd'hui que vers la fin de 2010. D'où le courroux du gouvernement kazakh à l'encontre du pétrolier transalpin. D'autant que la facture s'alourdit sensiblement. De 37 milliards initialement, elle pourrait passer à près de 136 milliards de dollars.

La pression qu'exerce le gouvernement kazakh sur le pétrolier italien depuis des mois est donc montée d'un cran cette semaine. Le ministre kazakh de l'Ecologie a déclaré que « les travaux à Kashagan pourraient être totalement arrêtés » au motif du non-respect par Eni de la législation en matière d'environnement. Les autorités kazakhes s'impatientent surtout de n'avoir toujours rien touché du pactole tant espéré.

Elles pourraient alors décider de changer d'opérateur. Mais quel membre du consortium, composé, outre Eni, d'Exxon Mobil, de Shell, de Total ou encore de ConocoPhillips, est-il prêt aujourd'hui à endosser la responsabilité de la conduite des travaux ?

vendredi 24 août 2007

L'Ukraine et le Kazakhstan soutiennent l'idée d'un cartel céréalier

SAINT-PETERSBOURG, 24 août - RIA Novosti. L'Ukraine et le Kazakhstan ont soutenu l'idée de créer un cartel céréalier, a affirmé vendredi, dans un entretien avec les journalistes, le ministre russe de l'Agriculture, Alexeï Gordeïev.
"Nous avons concerté cette proposition avec nos collègues ukrainiens et kazakhs et avons reçu leur soutien", a-t-il déclaré.
Selon le ministre, cette idée est aussi étudiée par les Etats-Unis. En outre, des négociations sur ce thème sont également prévues début septembre prochain avec l'Australie.
En juin dernier, le ministère russe de l'Agriculture avait invité les principaux pays-producteurs et exportateurs de céréales à examiner l'idée de la création d'une organisation analogue à celle qui regroupe les fournisseurs de pétrole, pour coordonner la production et le commerce mondiaux de céréales.
M. Gordeïev avait alors expliqué que compte tenu de la demande grandissante de céréales pour la production de combustible biologique et les besoins alimentaires, leur production et leur consommation dans le monde devaient être équilibrées.
La Russie exporte en moyenne 12 millions de tonne de céréales par an.

lundi 20 août 2007

La démocratie, un pas à la fois au Kazakhstan

Astana — Le parti Nour Otan du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a raflé l'ensemble des sièges en lice aux élections législatives de samedi, d'après les résultats préliminaires communiqués hier.
Le Kazakhstan n'a jamais connu de scrutin jugé libre et démocratique, mais les partisans d'une plus grande pluralité espéraient que le désir de Nazarbaïev de voir son pays présider l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2009 le pousserait à une évolution pour redorer son image.
Cependant, avec 88,05 % des suffrages, Nour Otan a conservé un score digne de l'époque soviétique et aucun des six autres partis participant au scrutin n'a franchi la barre ses 7 % nécessaires pour entrer à la chambre basse.
La principale formation d'opposition, le Parti social-démocrate (ANSDP), n'a ainsi recueilli que 4,62 % des voix. «Le Kazakhstan a vraiment fait un pas vers la démocratie», s'est réjoui le présentateur de la télévision nationale Khabar après l'annonce en direct des résultats provisoires.
«C'est absolument absurde. Nous retournons à l'Union soviétique, au parti communiste de l'Union soviétique», s'est insurgé Bolat Abilov, l'un des dirigeants de l'ANSDP. L'OSCE a estimé que les élections n'avaient pas répondu aux normes internationales en raison d'un manque de transparence pendant le dépouillement et du seuil élevé fixé pour entrer au Parlement.
Les représentants de l'OSCE ont néanmoins aussi estimé que le scrutin constituait un pas en avant. «En dépit des préoccupations contenues dans le rapport, je crois que ces élections continuent de faire progresser le Kazakhstan dans son évolution vers un pays démocratique», a déclaré le sénateur Consiglio Di Nino, coordinateur des observateurs de l'OSCE.
L'OSCE, qui rassemble 56 États membres dont la Russie, a subi les critiques de Moscou qui l'accuse d'émettre des critiques trop sévères à l'encontre des élections dans les pays de l'ancien bloc soviétique. Concernant le décompte des voix, les observateurs de l'OSCE ont émis des rapports négatifs dans 40 % des bureaux observés, «essentiellement à cause de problèmes de procédure et du manque de transparence».
L'OSCE considère également que le parti Nour Otan a bénéficié d'un traitement de faveur de la part des médias nationaux et des autorités, reconnaissant toutefois au vote le mérite d'avoir été organisé dans le calme. Un député britannique, à la tête d'une délégation de députés du Conseil de l'Europe, a estimé que le Kazakhstan avait effectué de «réels progrès».
L'opposition a dit avoir la preuve de fraudes électorales, mais à la différences de partis d'oppositions ukrainiens et géorgiens, qui ont appelé à manifester pour renverser des dirigeants convaincus de manipulations électorales, elle n'est pas en mesure de réunir des foules importantes.
Nour Otan contrôlera 98 des 107 sièges de la chambre basse, les majilis. Les neuf autres sièges seront pourvus par des candidats désignés par l'Assemblée du peuple du Kazakhstan, une instance nommée par Nazarbaïev.

vendredi 15 juin 2007

L'uranium, de plus en plus convoité et de plus en plus cher

LONDRES - L'uranium, dont le producteur français Areva est en passe d'acheter le canadien UraMin pour 2,5 milliards de dollars, est devenu une matière première stratégique et coûteuse alors que l'électricité nucléaire se développe dans le monde, notamment dans les pays émergents.

Près de 39.700 tonnes d'uranium ont été extraites des mines de la planète en 2006, un peu moins qu'en 2005 mais 10% de plus qu'en 2002, selon des chiffres de la World Nuclear Association (WNA). Le minerai permet la production de 16% de l'électricité mondiale (24% dans les pays de l'OCDE et 34% dans les pays de l'Union européenne), via 435 réacteurs commerciaux dans 30 pays, selon l'Uranium Information Center (UIC).

Le Canada est le premier producteur mondial, avec environ un quart du minerai extrait, devant l'Australie, le Kazakhstan, le Niger et la Russie. Selon l'UIC, une part importante vient aussi du recyclage des stocks militaires de l'ancienne URSS. Selon l'Agence internationale de l'Energie atomique, le Kazakhstan pourrait prendre la tête en 2050, avec 11 millions de tonnes extraites par an, devant l'Australie. Le Canada en revanche verra ses ressources s'amenuiser. Les réserves prouvées se situent surtout en Australie (25% du total), au Kazakhstan (17%), au Canada (9%), aux Etats-Unis et en Afrique du Sud (7%). Au total, elles s'élevaient en 2005 à 4,74 millions de tonnes.

Selon la WNA, les principaux mineurs sont le canadien Cameco, qui extrait 20% de l'uranium mondial par an en Amérique du Nord. Viennent ensuite le kazakh KazAtomProm (12%), l'anglo-australien Rio Tinto (12%), Areva (11%), le russe TVEL (9%), l'anglo-australien BHP Billiton (7%) et l'ouzbek Navoi (6%).

Il n'existe pas de marché pour l'uranium comme il en existe pour d'autres matières premières industrielles comme le pétrole et les métaux de base. Des cabinets spécialisés surveillent néanmoins les transactions et déterminent un prix moyen. Pour le cabinet Ux Consulting, le prix du minerai avoisine les 300 dollars le kilogramme, après avoir fortement augmenté depuis trois ans. Cette hausse est liée à celle de la production d'électricité nucléaire dans le monde (+38% entre 1990 et 2005, selon la NWA), qui nourrit la demande en minerai, et à la construction, en cours ou projetée, de nouveaux réacteurs.

En Europe notamment, après deux décennies de marasme consécutif à la catastrophe de Tchernobyl, le secteur semble en plein renouveau alors que des pays comme le Royaume-Uni envisagent de renouveler leur production, selon le cabinet d'information sur l'énergie Platts.

Romandie News : AFP 15 juin 2007

samedi 26 mai 2007

Le président kazakh nazarbaiev pourra rester au pouvoir après 2012

Le parlement du Kazakhstan a modifié vendredi la Constitution pour abolir la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs, fixé auparavant à deux, pour le chef de l'Etat en place Noursoultan Nazarbaïev.

Au pouvoir depuis 1990, M. Nazarbaïev, 66 ans, a gardé son poste à travers une série de décrets, référendums et élections, critiqués par l'opposition et l'Occident pour non-respect des normes démocratiques. Il a été réélu en décembre 2005 pour un nouveau mandat de sept ans qui se terminera en 2012.

Les deux chambres du parlement réunies ont voté par une majorité écrasante de voix un amendement permettant au "premier président du Kazakhstan" d'accomplir plus de deux mandats consécutifs. Cet amendement, qui ne bénéficiera donc pas aux successeurs de M. Nazarbaïev, avait été introduit en deuxième lecture dans une réforme qui était présentée par ailleurs comme devant renforcer les pouvoirs des députés au détriment de ceux du chef de l'Etat.

Pour entrer en vigueur, l'amendement doit être approuvé par le chef de l'Etat.

samedi 26 mai 2007
Asie-centrale.com

jeudi 24 mai 2007

Quel avenir pour les pipelines transcaspiens après « l'accord de Turkmenbachi »?

Un nouvel accord énergétique signé entre la Russie et les pays d'Asie Centrale riches en énergie, le Kazakhstan et le Turkménistan, jette une ombre sur les stratégies européennes et américaines de diversification énergétique. L'accord signé le 12 mai au Turkménistan, dans le port Turkmenbachi au bord de la mer caspienne, permet à la Russie de bloquer aux pays occidentaux un accès direct au gaz turkmène, créant un quasi monopole russe sur les routes de transport partant de la Caspienne. Cet accord est un coup sévère porté aux projets occidentaux de pipelines transcaspiens.

Début mai 2007, deux sommets énergétiques rivaux ont promu deux stratégies différentes concernant l'export des ressources énergétiques de la Caspienne. Une rencontre à Cracovie a réuni le 11 mai les dirigeants d'Azerbaïdjan, de Géorgie, de Lituanie, de Pologne et d'Ukraine pour signer une déclaration commune appelant a une coopération accrue dans le transport des ressources énergétiques de la région Caspienne jusqu'en Europe via le Caucase. Le jour suivant, le président russe Vladimir Poutine a réussi a éclipser cette rencontre en s'assurant la participation du président kazakh Noursoultan Nazarbayev, lequel avait confirme auparavant sa présence a Cracovie, à un sommet parallèle avec le président turkmène Gurbanguly Berdymukhammedov. Les trois dirigeants ont signé un accord énergétique majeur visant a étendre le gazoduc Prikaspiisky pour transporter le gaz naturel turkmène en Russie le long de la mer caspienne par le Kazakhstan.

Cet accord énergétique montre que la Russie n'a pas entièrement perdu son influence en Asie Centrale. Outre l'accord Prikaspiisky, une déclaration avait été signée auparavant avec l'Ouzbékistan, prévoyant la rénovation d'un gazoduc entre le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et la Russie. En conséquence, les prévisions annoncent que les importations annuelles de gaz de l'Asie Centrale en Russie vont passer de 50 milliards de mètre cubes à 90 milliards de mètre cubes.

Quelles sont les conséquences pour les pipelines trans-caspiens?

Outre l'assurance d'exports gaziers pouvant pallier à de futurs manques domestiques, l'accord est aussi une étape décisive dans les objectifs géopolitiques de Moscou visant à compromettre les politiques européennes et américaines de diversification énergétique. L'Union Européenne (UE) et les Etats-Unis ont soutenu un certain nombre de projets de pipelines pour s'assurer un accès direct aux ressources énergétiques de la Caspienne, en utilisant la Géorgie et l'Azerbaïdjan comme pays de transit. Avec le développement d'une stratégie européenne pour l'Asie Centrale et les visites d'officiels de l'UE dans ces pays, l'UE a récemment multiplie ses efforts pour négocier directement avec les pays producteurs d'Asie Centrale et réduire sa dépendance énergétique a la Russie. L'UE craint de voir la Russie utiliser l'énergie comme levier politique à la suite de la « dispute énergétique » entre la Russie et l'Ukraine en 2006.

Apres les visites d'officiels américains et européens à Astana dans les derniers mois, le Kazakhstan semble pourtant s'orienter vers Moscou. Le pétrole a aussi fait l'objet de négociations entre Poutine et Nazarbayev, qui ont annonce l'expansion de la Caspian Pipeline Consortium Route (CPC). A la lumière de cette déclaration, le projet soutenu par les Etats-Unis de construire un oléoduc sous la mer Noire pour étendre l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) au Kazakhstan semble compromis.

Les accords énergétiques portent un sévère coup à un autre projet de pipeline, le gazoduc Nabucco, auquel participe différentes compagnies européennes. Le gazoduc Nabucco devrait transporter le gaz caspien vers l'Europe en passant par la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et la Turquie. Le projet Nabucco prévoit aussi la future expansion du gazoduc au Turkménistan et au Kazakhstan. L'annonce du gouvernement hongrois fin mars selon laquelle il soutiendrait un projet rival, le gazoduc Bluestream de Gazprom passant par la Turquie et l'Hongrie en suivant la même route que Nabucco, a toutefois jetté quelques doutes sur le projet Nabucco.

Les Etats-Unis ont soutenu les efforts de l'UE de construire un dialogue direct avec le gouvernement turkmène, encourageant aussi les officiels géorgiens dans la même voie. Le premier ministre géorgien Zourab Nogaideli a visité Ashgabat en mars pour discuter du transport du gaz turkmène vers l'occident par le Caucase. Dans une interview avec Radio Liberté en mai, la porte-parole du parlement géorgien, Nino Bourdjanadze, a quant à elle appelé l'UE a continuer de soutenir des gazoducs et oléoducs contournant la Russie en utilisant comme routes alternatives la Géorgie, l'Azerbaïdjan et la Turquie.

Le Kazakhstan et le Turkménistan ont un rôle pivot dans la construction de tubes trans-caspiens. Apres les récents changements de leadership au Turkménistan, les pays occidentaux se posent des questions sur la future orientation en politique étrangère du pays. Il reste à voir si le récent rapprochement du Kazakhstan avec la Russie est uniquement l'expression d'une politique étrangère pragmatique multidirectionnelle ou si les Etats-Unis et l'UE ont bien perdu un peu de leur influence en Asie Centrale.

Article de Lili DI PUPPO, paru le 24 mai 2007 sur www.caucaz.com

mardi 22 mai 2007

Noursoultan Nazarbaïev pourra briguer le poste de président un nombre illimité de fois

ASTANA, 22 mai - RIA Novosti. Le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev a signé les amendements à la Constitution de la république qui réduisent le mandat présidentiel de sept à cinq ans et qui lèvent les restrictions sur le nombre de mandats présidentiels pouvant être brigués par le premier chef de l'Etat kazakh.
"La loi entre en vigueur le jour de sa publication officielle", lit-on dans le texte des amendements publiés mardi par les médias officiels.
La semaine dernière, le parlement du Kazakhstan a adopté des amendements à la Constitution proposés par le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Les amendements prévoient notamment la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, mais cette norme entrera en vigueur à partir de 2012. Noursoultan Nazarbaïev a été élu la dernière fois à ce poste en décembre 2005.
Le parlement a également adopté les amendements proposés par un groupe de députés levant les restrictions sur le nombre de mandats présidentiels pour Noursoultan Nazarbaïev.

vendredi 18 mai 2007

Tour d'horizon des amendements à la Constitution adoptés par le parlement

ASTANA, 18 mai - RIA Novosti. Le parlement du Kazakhstan a adopté en deuxième et dernière lecture les amendements à la Constitution de la république qui réduisent la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans.
36 députés du sénat et 70 députés du majilis (chambre basse) ont voté pour cette décision. "La décision est adoptée", a déclaré Oural Moukhamedjanov, président du majilis.
Les amendements à la Constitution proposés par le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev prévoient la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, mais cette norme n'entrera en vigueur qu'à partir de 2012. Noursoultan Nazarbaïev a été réélu pour la dernière fois à son poste en décembre 2005.
Le parlement a également adopté les amendements proposés par un groupe de députés qui lèvent la limitation du nombre de mandats présidentiels pour Noursoultan Nazarbaïev.
"Prenant en considération le rôle historique joué par le premier président, nous avons décidé d'accepter la proposition des députés de lever la limitation du nombre de mandats présidentiels pour le premier président du Kazakhstan", a déclaré vendredi, au cours d'une réunion commune des chambres du parlement, Ermek Joumabaïev, président de la commission parlementaire pour la préparation à la deuxième lecture des amendements à la Constitution kazakhe.
Cela ne concerne que le premier président du pays, a-t-il souligné.
Les députés ont soutenu cette décision à la majorité écrasante des voix.
Les amendements proposés par le président prévoient également d'accroître le nombre des députés du parlement (il passera de 116 à 154) et de former le majilis au scrutin de listes.
Les pouvoirs du parlement concernant le contrôle de l'activité du gouvernement ont été étendus. Ainsi, le majilis pourra limoger le chef du gouvernement à la simple majorité des voix, et non plus à la majorité des deux tiers.
Il est également prévu d'investir le président du droit de dissoudre le parlement après consultations avec le premier ministre et les présidents des chambres du parlement.
Le président est également investi du droit d'initiative législative. Pour devenir candidat à la présidence de la république, il faut avoir vécu au Kazakhstan les 15 années précédant le scrutin.
La disposition de la Constitution selon laquelle le président est tenu de suspendre son activité dans un parti politique pendant sa présidence a été retirée.
Le sénat (chambre haute du parlement) a reçu le droit d'exercer les fonctions de la totalité du parlement pour l'adoption de lois dans la période de l'absence temporaire du majilis, en cas de dissolution avant terme.
Les gouverneurs de régions seront nommés par le président en accord avec les organes législatifs locaux.
La peine de mort est considérée comme une mesure extrême punissant les crimes terroristes qui ont entraîné la mort de personnes, ainsi que pour les crimes gravissimes commis en temps de paix.

Le Kazakhstan a besoin d'un politique comme Noursoultan Nazarbaïev

MOSCOU, 18 mai - RIA Novosti. Le Kazakhstan a besoin d'un homme politique fort et expérimenté, capable de mener à bien, sans populisme, les programmes économiques et sociaux adoptés, et le président Noursoultan Nazarbaïev est justement ce politique, a déclaré le député kazakh Vladimir Nekhorochev.
Vladimir Nekhorochev a fait cette déclaration vendredi à RIA Novosti par téléphone depuis Astana. Il fait partie de ces parlementaires à qui revient l'initiative d'un amendement à la Constitution que le parlement du Kazakhstan a adopté vendredi et qui permet à Noursoultan Nazarbaïev de se présenter aux élections présidentielles un nombre illimité de fois.
Comme l'a rappelé Vladimir Nekhorochev, toute une série de programmes économiques très importants et économiquement argumentés ont été adoptés ces dernières années au Kazakhstan.
"Ce sont des programmes d'entrée du Kazakhstan dans le groupe des 50 pays compétitifs, ainsi que le programme connu comme "2030", selon lequel d'ici l'an 2030 le Kazakhstan doit atteindre les standards des pays les plus développés du monde", a précisé le député au parlement kazakh.
Vladimir Nekhorochev estime que du moment que Noursoultan Nazarbaïev a lancé les programmes en question et que sous sa présidence le développement économique continu du Kazakhstan s'est amorcé, du moment enfin qu'il en a assumé la responsabilité dans les années les plus difficiles, il doit rendre compte de la mise en oeuvre de ces initiatives au peuple qui l'a élu.
Quoi qu'il en soit, le député a tenu à préciser: "La proposition que nous (parlement) avons adoptée aujourd'hui pour permettre au premier président du pays de se présenter aux élections au poste de chef de l'Etat un nombre illimité de fois ne signifie pas du tout que Noursoultan Nazarbaïev restera président à vie".
"En tout état de cause c'est le peuple qui décidera qui sera président en 2012, et si Noursoultan Nazarbaïev, qui bénéficie toujours de la confiance des Kazakhs tient ses promesses, il pourra évidemment être réélu", a déclaré Vladimir Nekhorochev à RIA Novosti par téléphone depuis Astana.

jeudi 17 mai 2007

Nazarbaïev veut un Kazakhstan à la française

Vremia novosteï.
Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a proposé hier (mercredi) aux députés des deux chambres du parlement d'approuver le programme de réformes démocratiques promis depuis longtemps, en déclarant: "Notre principe - d'abord l'économie, ensuite la politique - s'est entièrement justifié". Pour en persuader ceux qui ne sont pas de cet avis, il a cité les "exemples fournis par l'Histoire de pays ayant effectué leur transition démocratique se trouvant à un bas niveau de développement économique et qui, en règle générale, ont vu leurs démocraties s'éteindre".
Noursoultan Nazarbaïev a donné une semaine aux députés pour examiner et voter les amendements à la Constitution qui prévoient le maintien du modèle présidentiel et la réduction du mandat du président de sept à cinq ans, "comme en France". Cette norme sera mise en vigueur à partir de 2012, après l'expiration du mandat du président actuel.
Le gouvernement kazakh doit être formé sur la base de la majorité parlementaire, le premier ministre sera nommé par le président après consultations avec les groupes parlementaires et avec l'accord de la majorité des députés, et la procédure du vote de censure contre le gouvernement sera simplifiée.
En examinant attentivement les amendements, on constate qu'ils étendent les pouvoirs du chef de l'Etat. Par exemple, il reçoit la possibilité de dissoudre le parlement sans raison formelle, alors que le majilis (parlement) perd son droit actuel d'accuser le président de haute trahison.
Jarmakhan Touyakbaï, leader du Parti social-démocrate du Kazakhstan, parti d'opposition, a salué les initiatives visant à étendre les pouvoirs du parlement, tout en les jugeant insuffisantes.
Akejan Kajegueldine, ex-premier ministre du Kazakhstan et leader de l'opposition depuis plusieurs années, a quant à lui critiqué plus âprement la modernisation politique annoncée par Noursoultan Nazarbaïev. Invité à l'investiture du président français Nicolas Sarkozy, M. Kajegueldine a déclaré au quotidien Vremia novosteï: "Se trouvant à Paris, on comprend particulièrement bien la nécessité d'une réforme politique réelle, car les auteurs de la Constitution kazakhe actuelle ont longtemps souligné qu'elle était identique à la Constitution française".
L'ex-premier ministre kazakh a rappelé que Jacques Chirac avait proposé de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et qu'il avait commencé par montrer l'exemple, accédant à son deuxième mandat, alors qu'au Kazakhstan cette réduction n'est prévue que pour après 2012.

Les réformes de Nazarbaïev s'inscrivent dans la conception de la démocratisation du Kazakhstan

MOSCOU, 17 mai - RIA Novosti. Les réformes politiques proposées par le président Noursoultan Nazarbaïev s'inscrivent dans la conception de la démocratisation graduelle du Kazakhstan, a soutenu dans un entretien téléphonique avec RIA Novosti jeudi le député et président du Parti agraire kazakh, Romin Madinov.
Intervenant mercredi devant les deux chambres du parlement national, M.Nazarbaïev a proposé de réduire le mandat présidentiel de sept ans actuellement à cinq ans et de tenir les élections à la chambre basse du parlement au scrutin de liste uniquement. Prochainement, le parlement devrait adopter ces amendements à la Constitution.
"Ces initiatives présidentielles s'inscrivent dans la conception de la démocratisation graduelle du pays. Le temps est venu pour mener des réformes politiques. Nous avons maintenant une république présidentielle mais le passage vers une république présidentielle et parlementaire s'est déjà esquissé", a expliqué le député kazakh.
Selon lui, la plus importante des initiatives présidentielles est l'introduction du système d'élection des députés au scrutin de liste. Cela devrait permettre d'ouvrir plus largement les portes du parlement aux professionnels et pas seulement aux personnages charismatiques, a estimé le député kazakh.
"Il faut surtout qu'il y ait au parlement davantage de juristes, d'économistes et d'autres professionnels", a ajouté M. Modinov.
La réduction proposée du mandat présidentiel s'explique par le fait que le pays a déjà traversé sa période de transition où il était très important que la ligne politique ne change pas.
"L'idée d'un mandat présidentiel de sept ans a été soutenue à l'époque. Mais cette étape difficile a pris fin et un mandat de cinq ans suffira pleinement au président suivant pour appliquer sa propre politique. D'ailleurs, cela est conforme à la pratique mondiale et ce délai est optimal", a conclu le parlementaire kazakh.

vendredi 23 février 2007

Kazakhstan : l’attribution des logements sociaux, un sujet qui fâche Nazarbaïev

Astana, 23 février 2007 - Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a démis les officiels impliqués dans l’attribution illégale de logements sociaux.Nazarbaïev a chargé le procureur général, Rashid Tusupbekov, de rendre publiques toutes les malversations connues. "Que le pays connaisse le nom de ses "héros", a dit le président.
Selon Rashid Tusupbekov, des malversations se sont révélées dans les oblasts d’Uralsk, Pavlodar, Almaty, Atyrau, Zhambyl et Aktyubinsk. À Almaty, les 150 faits de réalisation illégale de logements concernent 85 personnes qui ont reçu des appartments en tant que professeurs fictifs, 22 membres des services de santé et 43 employés fictifs d’autres institutions publiques.Décidément, ici comme ailleurs, le logement social est opaque.

Dépêche publiée le 23/02/2007 sur www.caucaz.com Par Jean GRANOUX, d’après Kazakhstan Today.