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vendredi 26 novembre 2010

Le clan Nazarbaïev à nouveau sous enquête en Suisse

Genève Correspondance - L'affaire est encore tenue secrète par la justice helvétique, mais elle risque de faire grand bruit au Kazakhstan. Le Monde a ainsi appris que le Ministère public de la confédération avait ouvert, fin septembre 2010, à Berne, une enquête pour blanchiment d'argent contre Timur Kulibayev, le gendre du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

L'oligarque qui a fait fortune dans la banque, le pétrole et le gaz est l'époux de Dinara, la seconde fille du dictateur kazakh. Cette dernière, domiciliée en Suisse, a acquis à l'hiver dernier une propriété dans une banlieue huppée de Genève pour 74,7 millions de francs suisses (50,5 millions d'euros).

M. Kulibayev est soupçonné d'avoir blanchi en Suisse plus de 600 millions de dollars provenant de la vente illégale d'actifs pétroliers et gaziers étatiques et de pots-de-vin, entre 2000 et 2005. Durant cette période, M. Kulibayev fut directeur de KazTransOil la compagnie nationale en charge du réseau d'oléoducs, puis numéro deux de la holding pétrolière KazMounayGas. C'est par un jeu complexe de sociétés écrans qu'il aurait agit avec l'un de ses associés, Arvind Tiku, également visé par la procédure suisse.

Si la porte-parole du Ministère public répond qu'elle ne peut "ni confirmer, ni commenter ces informations", c'est le célèbre avocat genevois Bruno de Preux qui a décidé de rendre public ce délicat dossier, en diffusant, jeudi 25 novembre, un communiqué de presse en russe et en anglais.

GUERRE DES CLANS EXACERBÉE

Joint au téléphone, maître de Preux explique avoir déposé, mi-avril, une "dénonciation pénale" à Berne, agissant sur demande de six ressortissants kazakhs dont les noms ont été tenus secrets "par crainte de mesures de rétorsion dans leur pays". Il affirme que cette démarche, accompagnée de la remise d'"un volume très important de documents", a abouti le 29 septembre à "l'ouverture d'une procédure formelle pour blanchiment". Selon lui, des "actes d'instruction ont été menés à Zurich, Genève et Lugano".

Le parquet général suisse a adressé des demandes de renseignements et des ordonnances de saisies à plusieurs établissements bancaires, dont le Crédit suisse et UBS. L'avocat dit ignorer si des fonds ont été bloqués.

Onze ans après le premier "kazakhgate" (des centaines de millions de dessous de tables pétroliers pour le président kazakh et de sa famille avait alors été découverts à Genève), cette enquête s'inscrit dans le contexte d'une guerre des clans kazakhs exacerbée.

Depuis quelques mois, Mukhtar Abliazov, un richissime homme d'affaire contraint de s'exiler à Londres pour avoir affiché ses ambitions politiques, bataille contre M. Kulibayev. Au printemps dernier, M. Abliazov a mis sur Internet de nombreux documents compromettants sur son rival. Il a ensuite décidé d'agir en Suisse où vit son gendre, Ilias Khrapunov, fils de l'ancien maire d'Alma-Ata tombé lui aussi en disgrâce.

C'est mandaté par ce cercle d'"opposants" que l'avocat Bruno de Preux, peu connu jusqu'ici pour ses engagements aux côtés des dénonciateurs de la corruption, agit aujourd'hui.

Agathe Duparc sur http://www.lemonde.fr/ le 26 novembre 2011

Liberté religieuse : le rapport 2010 de l'Aide à l'Eglise en détresse

Violations de la liberté religieuse, brimades et discriminations contre les minorités religieuses sont enregistrées encore dans de nombreux pays du monde : c'est ce que relève l'agence Fides du Rapport 2010 sur la Liberté religieuse dans le monde publié par l'Aide à l'Eglise en détresse et présenté aujourd'hui à Rome. Le Rapport contient 194 fiches relatives aux différentes nations. Sur le continent américain, sont cités des pays tels que Cuba où « la situation est inchangée en ce qui concerne la législation et la pratique administrative répressive vis-à-vis du phénomène religieux mais où ont été signalés des ouvertures par exemple en ce qui concerne l'autorisation à accomplir des actes religieux précédemment interdits ».

Dans la partie nord de l'Afrique, « se présentent les problèmes causées par la coïncidence de la religion avec la politique tant au niveau de la législation de la majorité des Etats que dans la mentalité de la majorité des habitants. La conséquence qui en dérive est que le citoyen de plein droit est seulement celui qui professe également la religion dominante alors que les minorités religieuses sont dans le meilleur des cas tolérées ou considérées comme un danger pour la stabilité sociale ».

On signale le cas de l'Ethiopie qui « face à une législation exemplaire du point de vue de la liberté religieuse, présente malheureusement des épisodes d'intolérance sociale surtout dans les zones où est présente une majorité islamique » alors que « la pratique de religions différentes de l'islam provoque des réactions intolérantes sur l'ensemble du territoire de la Somalie et les conversions sont découragées par des formes d'ostracisme et de marginalisation sociale.

En ce que concerne le Moyen-Orient, le Rapport note qu'« en Turquie il n'est pas encore possible pour les Turcs de se convertir ouvertement au christianisme à cause des discriminations existantes vis-à-vis des convertis ». Par ailleurs, « l'Arabie Saoudite et le Yémen demeurent les pays du Golfe dans lesquels une législation islamiste sévère comprenant par exemple la peine de mort en cas d'apostasie, empêche toute manifestation et toute pratique religieuse, même privée, malgré la présence en Arabie Saoudite de près d'un million de travailleurs immigrés chrétiens ».

En Irak, « la vie des très anciennes communautés chrétiennes se fait toujours plus dramatique. Elles sont désormais en danger d'extinction, soumises à une agression terroriste systématique » alors que « en Iran, l'islam chiite dans sa version la plus intégriste et garantie par les autorités religieuses, demeure religion d'Etat. Ceci porte à des discriminations et à des violences contre les autres religions et même contre l'islam sunnite ».

En Asie centrale, « les Républiques du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et d'Ouzbékistan présentent toutes des problèmes plus ou moins graves concernant non seulement la liberté religieuse mais également le respect des autres droits de l'homme ». En République islamique du Pakistan, « de 1986 à 2010, au moins 993 personnes ont été inculpées pour avoir profané le Coran ou diffamé le prophète Mahomet, victimes de la loi anti-blasphème ». L'Inde continue à enregistre « une augmentation des violences sur base religieuse et ethnique », l'Orissa constituant un cas emblématique.

La Corée du Nord « demeure l'un des pays où la condition de vie des habitants est la plus inhumaine. La liberté religieuse est niée dans tous ses aspects et les informations disponibles à propos de ce qui se passe dans le pays sont limitées et difficilement trouvables ». Le Rapport cite les obstacles et les graves limitations présentes également au Vietnam, au Laos, en Myanmar et en Chine. Dans le pays musulman le plus peuplé du monde, l'Indonésie, les cas de violences ont concerné des chrétiens et des groupes musulmans considérés « hérétiques » par l'orthodoxie, comme les Ahmadi.

[Sources : Fides, AED]

Sur www.libertepolitique.com le 26 Novembre 2010

Le Kazakhstan accueille le sommet de l'OSCE

Plus de 40 pays sur 56 ont confirmé leur présence au sommet de l'OSCE qui se tiendra le 1er et le 2 décembre dans la capitale kazakh Astana. C'est un test important pour la diplomatie de ce jeune pays et son ouverture sur le monde. Pour l'Union européenne, c'est une chance de promouvoir la paix et la sécurité au coeur de l'Asie Centrale, en combattant le traffic de drogue et le terrorisme à ses portes. Et avec une crise économique sur les bras, les pays européens veulent pénétrer le marché de l'Eurasie. Le dernier sommet de l'organisation pour la coopération et la Sécurité en Europe s'est tenu il y a onze ans à Istanbul. Le monde a changé de manière drastique depuis, avec de nouveau pays émergeant sur la scène internationale comme le Kazakhstan, qui est le premier état de l'ex-Union soviétique à diriger cette organisation transatlantique.

Pour l'actuel chef de l'Etat kazakhe, Nursultan Nazarbaïev, qui est donc l'actuel président de l'OSCE, ce sommet traduit la réalité d'une nouvelle ère, où l'Est rencontre l'Ouest, alors que les anciens pouvoirs ont de plus en plus besoins de l'aide des pays émergents. "En effet, tout le monde est préoccupé avec ses propres problèmes. Et puis il y a eu cette crise économique qui a conduit à la formation du G20, ce qui voulait dire que c'était seulement ensemble, avec l'aide des pays émergents, que des solutions communes pouvaient être trouvées pour les problèmes économiques. Aujourd'hui, la Russie et les Etats Unis sont plus proches, ils ont compris qu'ils devaient travailler ensemble pour résoudre leurs problèmes. Et quand vous parlez de choses cruciales comme la sécurité, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, vous devez comprendre que c'est seulement ensemble, épaule contre épaule, que l'on peut travailler efficacement contre ça !"

Le sommet est événement majeur pour ce pays indépendant depuis seulement 19 ans. Une opportunité clef pour le Kazakhstan de s'ancrer dans un monde plus ouvert, au-delà de ses puissants voisins, la Chine et la Russie. Pour l'Union européenne c'est une chance d'ajuster ses frontières géopolitiques.

"C'est un moment important où l'Union européenne et la Russie, et l'OTAN et la Russie remodèlent, restructurent leur partenariat. Alors ce sommet porte plus sur l'UE-Atlantique, sur l'environnement sécuritaire en Eurasie et la manière dont les initiatives russes en matière de sécurité européenne sont perçues. Il y a déjà eu beaucoup de progrès sur ces questions, et le sommet est positif pour tous ces développements. Les pays reconnaissent qu'il y a aujourd'hui un réel besoin pour une approche multilatérale afin de répondre aux défis et aux menaces communes", explique l'analyste politique Anar Khamzayeva

Au-delà de la paix et de la sécurité, y compris la sécurité énergétique, l'autre but de l'OSCE est d'établir des sociétés ouvertes et libres. Au cours de ses fréquents voyages en Asie Centrale pour participer à des conférences politiques, l'ambassadeur de l'OSCE à Astana, Alexandre Keltchewsky, répète inlassablement le même message : il ne peut y avoir de réel développement sans démocratie et droits de l'Homme.

"Ces pays-là invoquent les traditions, le passé, etc. mais ils se sont très vite adapté au téléphone portable et aux ordinateurs. Aparemment ça leur est plus difficile de s'adapter à des concepts tels que le respect des droits de l'homme, des libertés publiques, les élections libres. C'est un problème de mentalité et c'est un problème de pouvoir : il y a en particulier dans l'Asie Centrale, il faut bien avoir conscience, que, aucun de ces pays-là, sauf le Kyrghizstan, qui est en train d'amorcer cette phase-là, n'a reellement mis en place une rotation régulière à la tete de pouvoir politique", indique Alexandre Keltchewsky de l'OSCE.

L'OSCE est une organisation délibérative, sans pouvoir militaire, et donc incapable de faire respecter ses résolutions. Sa promotion de la démocratie ne peut se faire que lors de long processus de discussions ou lors de sommets comme celui d'Astana.

"La démocratisation de l'ensemble de l'espace de l'OSCE est un objectif politique important pour l'Union européenne mais aussi pour les pays du centre de l'Asie eux-mêmes, qui souvent sont des régimes autoritaires qui ne veulent pas être gênés par les complications de la démocratie." dit Michael Emerson du European Policy Studies.

"Et bien quand certains pays européens donnent leur avis sur la situation des droits de l'Homme en Asie Centrale, ils semblent parfois fonctionner avec des définitions datant de la guerre froide. Ils pensent que les pays de cette partie du monde sont tous des régimes autocratiques et quand ils parlent des pays occidentaux on dirait qu'ils sont tous des anges de démocratie. Il y a toujours deux poids, deux mesures, voyez vous nous avons le même genre de problème dans notre partie du monde que dans les pays européens. Mais ils voient les choses différemment" reprend le président kazakh Nursultan Nazarbayev.

Le Kazakhstan compte dérouler le tapis rouge pour accueillir ses partenaires transatlantiques. Le sommet devrait mettre en avant le pays sur la carte des relations internationales, en tant que membre d'influence pour le futur de l'Asie centrale. Pour les pays européens, ce rendez-vous sera un nouveau pas vers une mutation politique et économique de l'Est.

Sur http://fr.euronews.net/ le 26 novembre 2010
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