Le groupe pétrolier italien Eni risque de perdre sa place d'opérateur du gisement Kashagan. Ce champ pétrolifère, situé en mer Caspienne, est le plus important découvert dans le monde depuis trente ans.
Mais, alors que les premiers barils étaient attendus en 2005, ils ne sont plus espérés aujourd'hui que vers la fin de 2010. D'où le courroux du gouvernement kazakh à l'encontre du pétrolier transalpin. D'autant que la facture s'alourdit sensiblement. De 37 milliards initialement, elle pourrait passer à près de 136 milliards de dollars.
La pression qu'exerce le gouvernement kazakh sur le pétrolier italien depuis des mois est donc montée d'un cran cette semaine. Le ministre kazakh de l'Ecologie a déclaré que « les travaux à Kashagan pourraient être totalement arrêtés » au motif du non-respect par Eni de la législation en matière d'environnement. Les autorités kazakhes s'impatientent surtout de n'avoir toujours rien touché du pactole tant espéré.
Elles pourraient alors décider de changer d'opérateur. Mais quel membre du consortium, composé, outre Eni, d'Exxon Mobil, de Shell, de Total ou encore de ConocoPhillips, est-il prêt aujourd'hui à endosser la responsabilité de la conduite des travaux ?
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