ASTANA - Les services de sécurité du Kazakhstan (KNB, ex-KGB) ont annoncé lundi que l'ex-patron de la société nucléaire kazakhe Kazatomprom, Moukhtar Djakichev, avait pris illégalement possession de 60% des mines d'uranium du pays via un réseau de sociétés offshore.
Moukhtar Djakichev, dont l'arrestation avait été annoncé le 25 mai, est ainsi accusé d'avoir pris le contrôle entre 2004 et 2006, sans que personne ne s'en aperçoive, de quelque "200.000 tonnes de réserves" d'uranium, pour une valeur "de dizaines de milliards de dollars".
"Nos informations confirment le transfert illégal de plus de 60% des mines d'uranium de l'Etat qui sont devenues la propriété et de Djakichev et de sociétés lui appartenant", a déclaré lors d'une conférence de presse un porte-parole du KNB, Vladimir Petrovski. Plusieurs autres ex-responsables de Kazatomprom ont été arrêtés, et selon le KNB certains auraient reconnu les faits, ce à que M. Djakichev se refuse.
Toutes les transactions de Kazatomprom, qui est une société d'Etat, font en théorie l'objet de contrôles minutieux de la part des autorités, et le KNB n'a pas expliqué lundi comment M. Djakichev avait réussi à mettre un oeuvre une escroquerie d'une telle ampleur.
Un communiqué du KNB assure que le réseau de sociétés offshore avait été créé avec l'aide de l'ex-patron de la banque kazakhe BTA, Moukhtar Abliazov qui a fui le Kazakhstan après avoir été accusé en mars d'avoir fondé "un groupe criminel organisé" et de blanchiment d'argent.
Les services de sécurité kazakhes réfutent par ailleurs les thèses avancées par certains médias, selon lequelles les déboires judiciaires de M. Djakichev seraient liés à des règlements de comptes politiques et des liens supposés avec Rakhat Aliev, l'ex-gendre du président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, condamné par contumace à 40 ans de prison pour meurtres et tentatives de coup d'Etat.
"Le Comité pour la sécurité nationale (KNB) dément fermement et totalement toute motivation politique derrière l'ouverture de l'enquête criminelle", souligne le communiqué.
Moukhtar Djakichev, dont l'arrestation avait été annoncé le 25 mai, est ainsi accusé d'avoir pris le contrôle entre 2004 et 2006, sans que personne ne s'en aperçoive, de quelque "200.000 tonnes de réserves" d'uranium, pour une valeur "de dizaines de milliards de dollars".
"Nos informations confirment le transfert illégal de plus de 60% des mines d'uranium de l'Etat qui sont devenues la propriété et de Djakichev et de sociétés lui appartenant", a déclaré lors d'une conférence de presse un porte-parole du KNB, Vladimir Petrovski. Plusieurs autres ex-responsables de Kazatomprom ont été arrêtés, et selon le KNB certains auraient reconnu les faits, ce à que M. Djakichev se refuse.
Toutes les transactions de Kazatomprom, qui est une société d'Etat, font en théorie l'objet de contrôles minutieux de la part des autorités, et le KNB n'a pas expliqué lundi comment M. Djakichev avait réussi à mettre un oeuvre une escroquerie d'une telle ampleur.
Un communiqué du KNB assure que le réseau de sociétés offshore avait été créé avec l'aide de l'ex-patron de la banque kazakhe BTA, Moukhtar Abliazov qui a fui le Kazakhstan après avoir été accusé en mars d'avoir fondé "un groupe criminel organisé" et de blanchiment d'argent.
Les services de sécurité kazakhes réfutent par ailleurs les thèses avancées par certains médias, selon lequelles les déboires judiciaires de M. Djakichev seraient liés à des règlements de comptes politiques et des liens supposés avec Rakhat Aliev, l'ex-gendre du président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, condamné par contumace à 40 ans de prison pour meurtres et tentatives de coup d'Etat.
"Le Comité pour la sécurité nationale (KNB) dément fermement et totalement toute motivation politique derrière l'ouverture de l'enquête criminelle", souligne le communiqué.
Les arrestations d'homme d'affaires et de politiques tombés en disgrâce sont relativement courantes au Kazakhstan, que M. Nazarbaïev dirige d'une main de fer depuis la période soviétique.
Le Kazakhstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, contrôle environ 20% des réserves mondiales d'uranium, et compte en devenir le principal producteur au monde, devant l'Australie et le Canada, à l'horizon 2010.
Kazatomprom, qui a prévu d'extraire 11.900 tonnes d'uranimum en 2009, a signé des accords avec de nombreuses sociétés étrangères, notamment canadienne, chinoise, japonaise et le groupe français Areva. Lorsque ce scandale a éclaté fin mai, le groupe minier canadien Uranium One a perdu plus du tiers de sa valeur en Bourse, une de ses filiales ayant acheté en 2005 30% de la mine de Kyzylkoum au Kazakhstan.
(©AFP / 01 juin 2009 17h00)
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