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dimanche 19 juillet 2009

Les émeutes à Urumqi étaient planifiées, dit la presse chinoise

Dans les jours précédant les émeutes, le journal affirme que les ventes de longs couteaux, certains ayant été utilisés lors des violences, ont "sensiblement" augmenté. Par ailleurs, eu égard à la facilité avec laquelle les insurgés ont incendié de nombreux véhicules, le journal, citant des experts, évoque une "forte possibilité" que ce type de méthodes aient été étudiées en amont.

Le Quotidien du Peuple, voix officielle du Parti communiste chinois, note aussi la présence de leaders présumés tous habillés de la même façon, parmi lesquelles figuraient des femmes voilées en noir de la tête au pied qui passaient des ordres aux émeutiers. "Des femmes de ce genre ont été vues à de nombreuses reprises en des endroits différents par les caméras de surveillance", écrit le journal.

RASSEMBLEMENT À ALMATY

Samedi, le gouverneur du Xinjiang, Nuer Baikeli, a déclaré à un petit groupe de médias, dont Reuters, que les émeutes visaient à provoquer la scission du Xinjiang d'avec la Chine.

Les thèses de la préméditation et de la scission ont été démenties par les séparatistes ouïgours. Selon eux, les émeutes du 5 juillet ont été provoquées par l'interruption par la police d'une manifestation de protestation contre la mort de deux ouvriers ouïgours agressés par des collègues hans dans une usine du sud de la Chine.

Dans une rare reconnaissance de la responsabilité des forces de l'ordre chinoises dans la mort de manifestants, Nuer Baikeli, a reconnu que 12 Ouïgours avaient été tués par la police lors des affrontements après avoir ignoré des tirs de sommation. Mais, a-t-il précisé, les policiers ont fait preuve à cette occasion de "la plus grande retenue".

Par ailleurs, quelque 5.000 Ouïgours se sont réunis dimanche à Almaty, la capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression de leur peuple au Xinjiang. "Liberté pour l'Ouïgourstan", ont clamé les manifestants réunis dans une salle de la ville après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes. Le Xinjiang est le "pays des Ouïgours", peuple musulman turcophone lié à l'Asie centrale qui représente aujourd'hui un peu moins de la moitié des 20 millions d'habitants de la région.

Reuters, James Pomfret et Benjamin Kang Lim le 19 juillet 2009
Avec Maria Golovnina à Almaty, version française Clément Dossin

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