Malgré les coûts élevés du transport international, cette nation asiatique centrale est devenue l'un des plus importants exportateurs de blé et de farine au monde. Il existe toutefois d'importants défis liés à la production qui comprennent des abondances de précipitations annuelles semblables à celles de Regina et des vents constants similaires à ceux de Swift Current. La gestion du régime hydrique du sol est le principal problème lié à la production stable.
L'amoncellement de la terre végétale est un incident quotidien sur
les plaines du Kazakhstan durant le mois de mai
En 2006, le ministère de l'Agriculture du Kazakhstan a enregistré une récolte totale de blé et d'orge de 18 millions de tonnes de poids brut provenant de 13 millions d'hectares (32 millions d'acres), établissant ainsi un record depuis l'indépendance en 1991, mais une production de seulement 1,38 tonne par ha (20 boisseaux à l'acre). On prévoit 17 millions de tonnes pour une superficie de 14 millions d'hectares (18 boisseaux à l'acre) pour la récolte de 2009.
En revanche, la production canadienne de blé pour l'année 2008 était de 28,6 millions de tonnes (42 boisseaux à l'acre) et on prévoit 26,5 Mt (41 boisseaux à l'acre) pour l'année 2009. En résumé, le volume canadien est de 30 à 40 p. 100 plus élevé et nécessite 1/3 moins de terrain.
(Source : http://www.fas.usda.gov/wap/circular/2010/10-05/productionfull05-10.pdf)
La grande réussite canadienne est attribuée à la gestion supérieure de l'humidité, notamment les techniques de travail réduit du sol, les rotations des cultures améliorées, la rétention nivale et les compétences de gestion d'activités connexes.
Les Kazakhs sont des agriculteurs traditionalistes qui font 2 ou 3 rotations par année de jachères d'été (semblables à l'agriculture des prairies des années 1970). On constate un intérêt grandissant pour les technologies d'exploitation agricole en zone aride des Prairies canadiennes, puisque celles-ci possèdent un climat semi-aride similaire.
Un ancien semoir à houe russe sur une jachère d'été
Un nouveau butoir Bourgault dans un champ de 1 500 acres
Malgré l'utilisation d'équipement canadien de travail de conservation du sol, l'élément le plus portant de la solution est le processus de gestion. Par exemple, certains conformistes jugeront que l'ensemencement ne devrait commencer que le 15 mai sans tenir compte de l'humidité et de la température. Cette idée reçue nous a été transmise par la planification centrale soviétique (on peut supposer que le 15 mai est une bonne date pour commencer l'ensemencement à Moscou). L'année présente a été marquée par un printemps exceptionnellement doux et des vents chauds : des conditions qui ont permis aux agriculteurs de Swift Current, en Saskatchewan, d'ensemencer dès la fin avril.
Les Kazakhs n'utilisent généralement pas beaucoup de fertilisants puisqu'ils n'ont pas obtenu de résultats satisfaisants étant donné que l'humidité utile est toujours le facteur limitatif de la production.
Toute hausse de rendement future sera établie en fonction d'une compétence complexe pour la gestion de l'humidité limitée du sol par la réduction du travail du sol, la rétention nivale à l'aide de chaumes sur pied, l'agrandissement des rotations des cultures pour la gestion des mauvaises herbes ainsi que l'équipement de culture sans labour à la fine pointe de la technologie.
La réussite nécessitera une nouvelle mentalité qui planifie non seulement la récolte de l'année prochaine durant celle de cette année, mais qui prend aussi des décisions rapides en fonction des conditions présentes. Au Canada, cette démarche est appelée « planification stratégique » et « gestion de risques ».
Par Allan Scholz, article publié le 22 mai 2009 sur www.farmcentre.com
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