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mardi 24 août 2010

Spéculation sur les mines de Kolwezi : le Kazakh ENRC prend le contrôle de Metalkol

Après avoir racheté CAMEC l'an dernier, l'entreprise minière kazakhe, ENRC, vient de formaliser sa prise de participations dans Metalkol en acquérant 50,5% des parts pour 175 millions Usd. Cette position majoritaire lui donne le contrôle de la société née sur les cendres de KMT.

La compagnie minière kazakhe, Eurasian natural resources corporation (ENRC), nourrit de grandes ambitions pour le cuivre congolais. Ainsi, après avoir racheté Central african mining and exploration company (Camec) à près de 955 millions Usd – ce qui lui a permis de prendre le contrôle de Boss Mining dans le Katanga – ENRC s'est tourné vers la riche ceinture minière de Kolwezi.

Née sur les cendres de KMT, la compagnie de traitement des rejets de Kingamyambo (Metalkol) n'aura pas traîné longtemps entre les mains de son actionnaire majoritaire, Highwind Properties Ltd.

Selon des informations confirmées par diverses sources, dont l'agence Reuters, Highwind Properties a cédé à ENRC, suivant un accord conclu la semaine dernière en bourses, 50,5% de ses actions détenues dans Metalkol pour près de 175 millions Usd. Ce qui donne directement à ENRC le contrôle de cette entreprise constituée après que le gouvernement eut décidé en août 2009 de résilier le contrat d'association créant KMT.

Selon Reuters, le gouvernement congolais a salué cette cession des parts, espérant qu'elle devait permettre de booster l'industrie minière en veilleuse dans la riche province minière du Katanga.

Fait étonnant, cependant, Kinshasa a applaudi la transaction sur Metalkol, alors qu'il y a quelques mois, pour une transaction conclue dans des circonstances presque similaires, c'est-à-dire sans implication directe du gouvernement, il menaçait d'annuler les permis détenus par Platmin Congo sur son projet dans le Katanga. Suspense !

Ainsi, pour l'avenir du projet de traitement des rejets de Kolwezi, Kinshasa a déjà choisi son camp. Il n'est donc plus question pour lui de revenir sur les anciens partenaires impliqués dans KMT, notamment le canadien FQM, la sud-africaine IDC et la SFI, filiale de la Banque mondiale.

Toujours est-il que le dossier Metalkol n'est pas totalement bouclé. Car, le contentieux KMT est depuis février 2010 en examen à la chambre de commerce international de Paris pour arbitrage.

Le 20 août, la chambre arbitrale a pris des mesures suspensives sur le litige devant elle, invitant Kinshasa à surseoir toute forme de transaction sur le projet KMT. Mais, le gouvernement n'a pas attendu l'issue de cette affaire en arbitrage pour se définir une nouvelle ligne de conduite par rapport à ce projet.

De même, Metalkol n'a pas non plus attendu le verdict de la chambre arbitrale de Paris pour nouer d'autres contacts avec de tierce partenaire.

En attendant l'issue du contentieux en examen à Paris, c'est à coup de spéculation que se négocie l'avenir des rejets miniers de Kolwezi. Le Kazakh ENRC nourrit de grandes ambitions sur les réserves en cuivre et en cobalt de Kingamyambo et de la vallée de Musonoi. Il ne s'en cache plus.


NOUVELLES AMBITIONS POUR L'AFRIQUE

Depuis la prise de contrôle de Boss Mining, en rachetant en bourse Camec, ENRC a pris goût au secteur minier congolais. La firme kazakhe vise donc à étendre son influence en Afrique. D'où, son intérêt pour les immenses réserves minières de la RDC.

Néanmoins, ENRC, qui s'est fixé comme objectif la diversification de ses activités en Afrique, a relativisé le litige en arbitrage sur le projet KMT. Selon Reuters, la firme aurait déclaré qu'il était confiant sur la régularité du permis d'exploitation pour les rejets de Kolwezi. « Nous sommes passés par tout un processus de due diligence substantielle, et non seulement sur la gestion mais aussi l'avis du Conseil d'administration s'est penché sur la question quand l'offre nous a été présentée », indique Reuters, citant le directeur exécutif de ENRC, Felix Vulis. « Il (Ndlr : le permis d'exploitation) a été retiré par le gouvernement congolais, et la cour d'appel a confirmé que l'octroi (Ndlr : du permis à KMT) était illégal », a-t-il déclaré, rapporte, par ailleurs, Reuters

Le staff n'a pas tardé à réagir au point de vue développé par ENRC. Toujours selon Reuters, Clive Newall, président de FQM s'est dit étonné de la version rendue par ENRC. «Nous trouvons étrange que (Vulis) a indiqué qu'il n'y avait pas d'action juridique en cours alors qu'il y a un arbitrage international très médiatisée en cours », rapporte, à ce propos Reuters. Dans la foulée, il n'a pas révélé ce qu'entend entreprendre sa firme, indiquant simplement que : « Nous avons pris acte de la déclaration faite par ENRC et nous évaluons nos options » d'offensive, sans doute.

A en croire Reuters, selon l'accord conclu avec ENRC, cotée dans la bourse de Londres, la firme kazakhe a racheté 50,5 pour cent des actions de Camrose Ltd - une branche de Highwind Properties contrôlée par Dan Gertler - pour 50 millions Usd en numéraires et 125 millions Usd en billets à ordre à maturité entre 9 et 24 mois.

ENRC, note Reuters, s'est familiarisé avec Gertler après son rachat en 2009 pour 955 millions de Central african mining and exploration company (CAMEC), qui était de 35 pour cent détenue par lui, via Prairie Internationale.


Par BONGOS ROGER - Publié dans www.afriqueredaction.com

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