Agriculteur, un métier d'avenir

En raison du retour massif de dizaines de milliers de travailleurs ouzbeks qui avaient émigré en Russie et au Kazakhstan, les autorités de Tachkent tentent de trouver des solutions pour éviter une explosion sociale liée au chômage. "En 2009, nous créerons 932 500 emplois, dont 550 000 dans l’agriculture", a déclaré l’analyste du ministère du Travail ouzbek Saïbdjan Aliev au journal en ligne ouzbek Gazeta.uz. Par ailleurs, "les paysans désireux d’apprendre un nouveau métier pourront le faire dans 217 établissements spécialisés".

Cependant, tout n’est pas aussi bucolique, constate le site d’information centrasiatique Centrasia.ru. En effet, "les autorités locales forcent littéralement les fermiers à embaucher des salariés, comme le constate l'association de défense des droits de l’homme ouzbèke Veritas. La 'norme' est d'un employé pour 2 hectares de terre. La taille moyenne des exploitations allant de 60 à 100 hectares, la charge devient insupportable pour les fermiers."

L'idée du gouvernement peut définitivement mettre à genoux l’agriculture ouzbèke, qui vivote, étouffée par la bureaucratie, avec des prix de vente très bas et des revenus quasi nuls. "Les autorités locales font reposer tous les problèmes de développement social de la campagne (réparation des écoles, des routes, des marchés, etc.) sur les épaules du fermier. En cas de refus, ses terres lui sont confisquées. Par cette politique, l’Etat ouzbek essaie de montrer que la crise n’a pas vraiment touché le pays."

Courrier International