L'hebdomadaire kazakh d'opposition Respoublika, sous pression de la part des autorités, a affirmé vendredi qu'il continuerait à paraître par d'autres moyens, après que ses éditions eurent été saisies pour la seconde fois en deux semaines.
Le journal, condamné début septembre en première instance pour "atteinte à la réputation professionnelle" de la banque kazakhe BTA, a vu ses éditions confisquées une première fois le 18 septembre et une seconde jeudi, une mesure qu'il juge illégale.
"Malgré cette censure technique, nous continuons de travailler. Le journal paraît exactement comme avant", a indiqué Respoublika dans un communiqué. Pour compenser la saisie, l'hebdomadaire a indiqué avoir procédé à un nouveau tirage par risographe (copieur numérique) et distribué vendredi matin les copies dans plusieurs points de vente du centre d'Almaty. "Que ce soit sous un autre format, ou par risographe ou même sur un trombone, Respoublika paraîtra", poursuit le communiqué.
Le journal a accusé le KNB (ex-KGB) et la police financière d'avoir procédé jeudi à une descente dans une imprimerie située près d'Almaty et de s'être emparés de ses éditions. Un porte-parole du KNB a démenti toute implication, tandis que la police financière s'est refusée à tout commentaire.
Le Kazakhstan, république d'Asie centrale riche en hydrocarbures, est régulièrement la cible de critiques en raison de ses lois restrictives en matière de liberté d'expression et de la presse.
Dirigé depuis l'époque de l'URSS par le président Noursoultan Nazarbaïev, ce pays doit prendre en janvier la tête de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), une organisation notamment chargée de s'assurer du respect des principes démocratiques chez ses membres.
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