Alors que Martine Aubry, dans ses voeux nationaux, avant-hier à Paris, relançait le thème du droit de vote ...
des étrangers aux élections locales, l'instance lilloise leur offrant une première voix, le CRELI (Conseil des résidents étrangers de Lille), est en très bonne voie. Le tirage au sort, parmi les 190 candidatures reçues (6 ont été évincées car non lilloises), se fera le 20 janvier, à l'hôtel de ville.
Sur les 190 personnes qui ont envoyé un dossier, on compte 75 femmes et 37 nationalités différentes. La ville de Lille en compte environ 120 et avait réservé 30 sièges aux plus présentes. Sur ces 30, sept n'ont pas répondu pour représenter leur nation : États-Unis, Maurice, Syrie, Vietnam, Canada, Thaïlande et Soudan.
14 nationalités inattendues
En revanche, des représentants de quatorze nationalités peu présentes à Lille ont tout de même candidaté. Ils sont d'Angola, d'Arménie, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de Centrafrique, du Chili, de la Zambie, du Kazakhstan, du Niger, du Nigeria, du Pakistan, du Pérou, du Tchad et d'Ukraine. Parfois, un seul candidat par pays.
Alors que le tirage au sort, la semaine prochaine, devra désigner 66 des 120 membres du CRELI, le premier adjoint se pose des questions. « On ne veut pas rejeter ces 14 nationalités qui se sont manifestées, c'est trop exceptionnel, il nous faut réfléchir à une façon de les garder... » Le tirage au sort pourrait en effet évincer l'unique représentant du Kazakhstan ou de l'Angola « qui a pourtant fait la démarche volontaire de participer au conseil ». Autre réflexion à affiner : les sept nationalités très présentes à Lille mais sans candidats. « Doit-on laisser leur siège vacant ? », s'interroge Pierre de Saintignon qui s'entretiendra aujourd'hui avec Martine Aubry à ce sujet.
Si le tirage au sort doit désigner 66 membres le 20 janvier, il restera aux conseils de quartier la mission de soumettre leur avis pour les autres candidats qui seront, eux, désignés par le maire. La composition du CRELI sera ensuite validée au conseil municipal du 1er février. Une étape qui devait intervenir au conseil de décembre. « On a pris un mois de plus parce que ça le vaut. Ce conseil, on y croit, c'est un labo ». L'élu rappelle qu'il n'existe pas en France d'équivalent du CRELI.
Stéphanie Fasquelle, jeudi 14 janvier 2010 sur www.lavoixdunord.fr
0 Comments:
Post a Comment