Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

mercredi 4 janvier 2012

Les hackers ciblent de nouvelles dictatures

De retour du 28e Chaos Computer club, le plus grand rassemblement d'hackers en Europe qui s'est tenu à Berlin fin décembre, le groupe d'activistes internationaux Telecomix va pouvoir mettre les nouvelles armes du piratage sur internet au service de la contestation planétaire.

Leur coup de main à la révolution tunisienne et le rétablissement des communications et d'internet en Egypte au plus fort de la révolution ont fait leur réputation sur la planète web. Quelques semaines après le début du soulèvement syrien, ils ont choisi de détourner les réseaux locaux pour permettre aux Syriens de faire sortir des images et des informations du pays. Leurs prouesses techniques ont permis de contourner la censure du régime de Bachar el-Assad.

Qu'ils soient allemands, suédois, français ou américains, ces hackers ont encore bien des projets. Flirtant souvent avec l'interdit, ces justiciers des réseaux s'expriment sous pseudo. Le jeune blondinet KhéOps est un des fondateurs de l'opération Syria. Il a annoncé à Berlin la création en cours d'un site de vidéos sur la répression dans les villes du pays. «Maintenant, on essaie de regrouper les images qui sortent en les classant par lieu et date, de manière à ce que des journalistes puissent faire leur travail de recoupement.» L'idée est de créer une mémoire vidéo de cette révolution syrienne, mémoire déjà développée en anglais et en arabe, via un site d'information de terrain mis à jour en temps réel par des hackers de Telecomix et des Syriens qui participent au projet.

«On essaie de trouver de nouvelles façons de les aider, de trouver de nouveaux canaux pour récupérer les nouvelles du terrain, et de fournir une infrastructure technologique aux cyberactivistes».

Okhin, un des Français de l'opération rappelle que les moyens du collectif restent limités. Pourtant, Telecomix ne manque pas de projets: Kazakhstan, Russie, Cuba. «On est volontaires, on fait ça sur notre temps libre. On ne peut pas sauver le monde, mais j'ai appris qu'en Turquie, ils commencent à s'organiser eux-mêmes. Sans autre aide que technique de notre part. Pour changer les choses, chacun doit développer ses propres clusters», conclut Okhin.

L'imposant Américain qui se fait appeler Punkbob commence, lui, à travailler sur le Kazakhstan, avec d'autres hackers à des milliers de kilomètres de chez lui. «Le réseau internet n'est pas libre dans ce pays. Les gens ne peuvent pas se connecter aux sites qu'ils veulent. Telécomix a aussi un œil sur la Russie en ce moment…»Reste à savoir si ces chevaliers du clavier participeront à la chute de nouvelles dictatures.

Par Olivier Bot le 04.01.2012 sur www.tdg.ch

0 Comments: