« C'est un pas majeur pour notre pays », a déclaré le président depuis 1991, Noursoultan Nazerbaiev, réelu en 2010 avec 95 % des voix. Pour la première fois depuis l'indépendance de cette république riche en pétrole, gaz et uranium, un second parti devrait avoir accès au Parlement. Aux côtés de Nour Otan, le parti du président, qui devrait obtenir près de 80 % des voix selon les sondages sortie des urnes, le second parti, encore proche du pouvoir, dont le programme consiste à soutenir l'activité économique, devrait entrer à l'assemblée. Mais surtout, « près de la moitié de la centaine de députés devrait changer, en raison de l'évolution des listes électorales », assure Nurlan Yerebintov, responsable du comité de contrôle des élections.
Malgré la précipitation dans laquelle le suffrage a été organisé, ce qui pénalise des opposants par définition méconnus du grand public, le gouvernement veut jouer la transparence. En plus de 974 observateurs internationaux, de nombreux journalistes, dont « La Tribune », ont été conviés à Astana pour l'occasion. « Ce qui ne permet pas forcément de tout voir, notamment les votes multiples » concède un observateur. La région de Janaozen, d'où la rébellion avait démarré, reste un sujet de préoccupation. Le président Nazerbaiev a d'ailleurs démis son gendre de ses fonctions de président du fonds souverain kazakh, qui gère les actifs pétroliers du pays et le site d'Uzen d'où sont partis les troubles. Le résultat officiel sera connu d'ici dix jours, mais la commission électorale a promis une première estimation pour lundi.
Publié sur www.latribune.fr le 15 janvier 2012
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