Comme nous l'annoncions sur notre site économique mardi, la France et le Kazakhstan vont travailler main dans la main à la construction d'un oléoduc de 700 km, devant relier l'Azerbaïdjan au Nord de la mer Caspienne. Une aubaine pour les entreprises dunkerquoises, qui ont su se démarquer dans ce dossier.
Le label « Made in Dunkerque » estampillé sur des tubes parcourant la steppe du Kazakhstan ? L'idée fait son chemin et du côté de l'agence de développement Dunkerque Promotion, on se félicite déjà du travail accompli. « Depuis le mois de juin, explique Chrsitian Fraud, directeur, à l'initiative de la société Europipe, contactée par la société SPIE CAPAG, filiale d'Entrepose Contracting (groupe Vinci ), la filière tube" du Dunkerquois s'est constituée pour proposer une solution française au client kazakh, KMG (la compagnie pétrolière nationale). » ArcelorMittal, GTS Industries, Europipe, Eupec, SDV se sont ainsi positionnées pour constituer un « groupement ponctuel d'entreprises ». Un long travail de concertation a été engagé avec le ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, appuyé par Michel Delebarre, président de la communauté urbaine de Dunkerque, pour aboutir à une proposition, présentée au client lors du voyage présidentiel de Nicolas Sarkozy, mardi, au Kazakhstan.
Démarrage fin 2011 ?
La proposition a donné lieu à la signature d'un accord pour l'étude de cette infrastructure. « Si, au terme de cette étude, un accord commercial est trouvé, poursuit Christian Fraud, cet oléoduc - qui reliera l'immense champ pétrolier de Kashagan, en mer Caspienne, à Bakou, en Azerbaïdjan - permettrait aux entreprises du Dunkerquois de disposer d'une activité ponctuelle importante, représentant un équivalent de douze mois de travail pour Europipe, six pour GTS Industries, près de dix-huit pour Eupec. » Le marché permettrait à ArcelorMittal de réaliser 350 000 tonnes d'acier, avec une activité portuaire induite de près de 700 000 tonnes, sans compter les emplois concernés. On a parlé de plusieurs milliers possibles. Si un accord commercial est trouvé, l'activité réelle pourrait débuter fin 2011, pour une durée de douze à dix-huit mois de travaux.
Un marché 2 milliards d'euros, dont 1,2 pour les entreprises françaises : la nouvelle tombe aussi à pic pour le moral des entreprises locales, en cette période de crise. « C'est la preuve que si l'on se bat, on peut obtenir des marchés et créer de l'émulation », se félicite le directeur de Dunkerque Promotion, chargé par les entreprises retenues de communiquer sur le sujet.
Alors, Dunkerque et le Kazakhstan, bientôt jumelés ? L'information semble évidemment prématurée. Plus probable, en revanche, la visite à la fin de l'année du client kazakh dans la cité de Jean Bart. Un bon début.
lavoixdunord.fr
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