Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev s'est dit prêt vendredi à rester au pouvoir, alors que le parlement de ce pays d'Asie Centrale riche en hydrocarbures a approuvé récemment la tenue d'un référendum pour prolonger son mandat sans élection jusqu'en 2020.
"Je suis prêt à travailler autant que je pourrai, si mon état de santé me le permet", a déclaré M. Nazarbaïev, 70 ans, en s'adressant à la nation, lors d'une séance commune des deux chambres du parlement.
"J'ai compris le signal du peuple: ne pas quitter le poste, continuer de travailler", a-t-il souligné.
"La confiance du peuple signifie beaucoup pour moi (...). Nous avons créé tout cela (cet Etat) ensemble (avec le peuple) à partir de zéro, avec moi à la tête", a encore déclaré le président.
"La confiance du peuple signifie beaucoup pour moi (...). Nous avons créé tout cela (cet Etat) ensemble (avec le peuple) à partir de zéro, avec moi à la tête", a encore déclaré le président.
Officiellement opposé à la tenue d'un référendum, M. Nazarbaïev, au pouvoir depuis la période soviétique, a saisi le 17 janvier le Conseil constitutionnel pour juger de la légalité d'une réforme de la Constitution permettant d'organiser un plébiscite sur la prolongation de son mandat.
"Quel que soit le verdict du Conseil constitutionnel, je promets que je travaillerai et que je servirai mon peuple", a-t-il toutefois indiqué.
Cette réforme a été votée, malgré le veto du président, le 14 janvier par le Parlement du Kazakhstan, dont tous les sièges sans exception sont contrôlées par le parti de M. Nazarbaïev, Nour Otan.
La Commission électorale a approuvé la tenue d'un référendum, après la dépôt d'une pétition signée par quelque cinq millions de citoyens kazakhs. "Il s'agit des deux-tiers environ des électeurs. En quelques jours, l'initiative pour le référendum s'est transformée en mouvement populaire", s'est félicité le chef de l'Etat. La consultation populaire pourrait avoir lieu dès le mois de mars.
Les Etats-Unis ont mis en garde contre une prolongation envisagée du mandat du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, jugeant qu'il s'agirait d'un "recul pour la démocratie". Le projet de référendum a également été dénoncé par l'UE, alors que l'Occident évite généralement de critiquer le Kazakhstan afin de maintenir ses bonnes relations avec cette puissance pétrolière stratégique encadrée par la Russie et la Chine. Dans ce contexte, M. Nazarbaïev a essayé vendredi de calmer le jeu. "Nous allons respecter toutes nos obligations envers l'Occident", a-t-il assuré dans son adresse à la nation.
Sur www.leparisien.fr le 28 janvier 2011
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