TEHERAN, 30 décembre (Reuters) - L'Iran a qualifié de sans fondement mercredi les informations selon lesquelles il serait sur le point de nouer avec le Kazakhstan un accord pour importer 1.350 tonnes de minerai d'uranium purifié afin de renflouer ses réserves de combustible nucléaire. Un tel accord constituerait une violation des sanctions imposées en 2006 par les Nations unies sur le programme nucléaire iranien. Le minerai d'uranium, également connu comme "yellow cake", peut être enrichi et utilisé ensuite comme combustible dans des réacteurs ou pour des armes nucléaires.
Selon une source d'un pays membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) faisant état d'un rapport de renseignements, cité par l'Associated Press, l'Iran serait prêt à verser 450 millions de dollars pour acquérir de l'uranium. Cet accord secret, qui serait conclu avec des fonctionnaires kazakhs agissant sans l'aval de leur gouvernement, pourrait être conclu dans quelques semaines.
"Inventer des informations fait partie de la guerre psychologique (menée contre l'Iran) afin de servir les intérêts politiques des puissances hégémoniques", dit le représentant de l'Iran à l'Onu dans un communiqué télécopié à Reuters. Un diplomate occidental à Vienne a indiqué que son pays était informé et inquiet de ces renseignements, mais il n'a pas pu confirmer s'ils étaient exacts.
Le Kazakhstan a également démenti ces informations. "Ce que le Kazakhstan fait dans l'industrie de l'uranium est fait dans le respect des critères de l'AIEA ou sous le contrôle de cette organisation", a dit Ierjan Achibaïev, porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères. Kazatomprom, agence gouvernementale kazakhe chargée du nucléaire, a annoncé que sa production d'uranium pour 2009 devrait s'établir à 13.900 tonnes. Plus des trois quarts de ce total sont produits en partenariat avec les entreprises française Areva et candienne Uranium One
L'acquisition à laquelle voudrait procéder l'Iran, selon ces sources, resprésenterait près de 10% de la production annuelle du Kazakhstan. Les Iraniens seraient prêts à payer le minerai plus du triple de son prix sur le marché. (Ramin Mostafavi, version française Pierre Sérisier)
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