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mardi 12 avril 2011

Kazakhstan : le jour du silence à la veille de la présidentielle

La campagne électorale pour l'élection présidentielle anticipée fixée au Kazakhstan pour dimanche prochain, a pris fin vendredi et samedi est le " jour du silence ", où toute la propagande est interdite. La législation de la majorité des pays du monde prévoit le jour du silence pour donner aux électeurs la possibilité de faire un choix définitif sans aucune pression extérieure.

Le jour du silence au Kazakhstan a ceci de particulier qu'il n'enjoint pas aux candidats de retirer leurs affiches publicitaires présentes dans les rues.

La campagne électorale qui a duré cette fois-ci un mois, n'a pas été entachée d'invectives et accusations mutuelles ni de révélations compromettantes, ce qui n'est pas typique pour les élections de ce niveau. Non seulement la Commission électorale centrale, mais aussi les candidats pour le poste présidentiel l'ont reconnu. Quatre candidats sont en lice - le président sortant Noursoultan Nazarbaev, candidat du parti Nour Otan, le secrétaire du CC du Parti communiste populaire Jambul Akhmetbekov, chef du Parti des patriotes, le sénateur Gani Kazzymov et le candidat indépendant Mels Eleoussizov, chef de l'Union écologique Tabigat (Nature).

Ils ont tous reconnu avoir bénéficié d'un accès égal aux médias et de la possibilité de faire connaître leurs programmes aux électeurs. Noursoultan Nazarbaev a pour sa part refusé d'organiser des rencontres électorales officielles sous prétexte que " les résultats de ses activités étaient visibles à tout le monde et ses plans d'avenir se résumaient dans dans la stratégie de développement du pays. "Ma plate-forme a été exposée dans mon message à la population et dans mes discours devant le congrès du parti", a-t-il indiqué.

Bien entendu, Le président sortant Noursoultan Nazarbaev a fait l'objet d'accusations selon lesquelles ses activités présidentielles lui donnaient un avantage évident dans sa compagne électorale, mais cela se produit dans tous les pays où les chefs d'Etat se portent  candidats à leur succession.

Les observateurs et les journalistes étrangers qui arrivent ces jours-ci au Kazakhstan ne peuvent pas ne pas reconnaître la contribution apporté par le chef de l'Etat à la modernisation du pays. Même l'aspect d'Astana, nouvelle capitale du pays, peut servir d'argument pertinent en faveur du président sortant.

La législation électorale kazakh ne fixe pas de seuil de participation, le scrutin  sera validé indépendamment du nombre des votants. Néanmoins, l'engagement de l'électorat sert d'important facteur de légitimité des élections. La participation électorale est traditionnellement très forte au Kazakhstan. 76,79% d'électeurs se sont rendus aux urnes lors de la dernière élection présidentielle en 2005. Selon des experts, l'actuel scrutin verrait une participation non moins fort. Or,  le jour du scrutin donnera les réponses à toutes les questions.

Sur http://french.ruvr.ru le 2 avril 2011

 

 

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