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mardi 3 octobre 2006

Bush reçoit Nazarbaïev sans parler publiquement des droits de l'homme

Le président américain, George W. Bush, serre la main de l'autocrate Noursoultan Nazarbaïev du Kazakhstan,
dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 29 septembre 2006. photo : Mark Wilson/Getty Images

WASHINGTON – Le président américain, George W. Bush, a reçu le 29 septembre 2006 à la Maison Blanche son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev, en évitant devant la presse d'aborder la question des droits de l'homme au Kazakhstan

«J'ai regardé avec attention le développement de cet important pays, de ce qu'il était dans la sphère soviétique à celui qu'il est devenu aujourd'hui comme nation libre», a déclaré le président américain devant quelques photographes et cameramen, avant de déjeuner avec son invité.

George W. Bush a noté que Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis quinze ans, s'était engagé en faveur des démocraties que tentent d'établir les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Mais il n'a pas fait mention des préoccupations américaines sur des irrégularités constatées l'an dernier lors d'élections au Kazakhstan qui avaient vu Nazarbaïev crédité de 91 % des voix.

Le président kazakh a rendu hommage de son côté aux États-Unis pour avoir été le premier pays au monde à reconnaître l'indépendance du Kazakhstan, acquise en 1991 après l'effondrement de l'Union soviétique. «En matière économique, énergétique, en politique, dans le domaine de la guerre contre le terrorisme, nous sommes vraiment devenus des partenaires très proches», a-t-il dit.

Aucune question n'a pu être posée aux deux dirigeants lorsqu'ils ont accepté d'être photographiés et filmés ensemble.

Le Kazakhstan, avec ses 10 % de croissance et ses 24 milliards de barils de réserve de brut, apparaît aux yeux de Washington comme un partenaire important dans une Asie centrale stratégique, et ce, en dépit des problèmes en matière des droits de l'homme dans l'ex-République soviétique.

Astana s'était aussi assuré des faveurs américaines en soutenant la guerre en Irak, y envoyant même une présence militaire symbolique et en ouvrant son espace aérien aux avions de la coalition internationale engagée en Afghanistan, pays riverain de l'Asie centrale.

Au cours de sa visite aux États-Unis, le président kazakh devait rencontrer plusieurs patrons d'entreprises américaines spécialisées dans ce secteur. Avant sa rencontre avec Bush, M. Nazarbaïev avait séjourné chez Bush père dans la résidence familiale du Maine, puis avait été reçu par le vice-président Dick Cheney.

Outre les irrégularités pointées notamment par les États-Unis lors des élections de 2005, les États-Unis avaient également exprimé leur préoccupation après le meurtre d'un dirigeant de l'opposition et la mort suspecte d'un autre l'année dernière. Et le département d'État a récemment qualifié la situation au Kazakhstan de «médiocre».

Face à ces critiques, le Kazakhstan demande qu'on lui laisse le temps de procéder à des réformes. «C'est le jeu de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, nous nous rapprochons d'une démocratie», a confié cette semaine un diplomate kazakh sous couvert de l'anonymat.

Le 28 septembre dernier, lors de l'inauguration à l'ambassade kazakhe de Washington d'un monument pour marquer l'indépendance de son pays, le président Nazarbaïev a espéré que les relations bilatérales se renforcent encore avec les États-Unis.

Chose à souligner, le Kazakhstan fait partie de l'Organisation de coopération de Shanghaï, menée par la Chine et la Russie et comprenant d'autres pays d'Asie centrale, ayant pour objectif avoué de faire contrepoids à l'hégémonie américaine.

AFP le 3 octobre 2006