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dimanche 19 juillet 2009

Les Ouïghours du Kazakhstan manifestent en signe de solidarité

Plus de 5.000 Ouïghours kazakhs ont manifesté dimanche à Almaty, principale ville et capitale commerciale du Kazakhstan, protestant contre la répression chinoise des manifestations ouïghoures au Xinjiang.

C'était la plus importante manifestation de solidarité dans les anciennes républiques soviétiques, où vivent quelque 500.000 Ouïghours, depuis le 5 juillet et les émeutes à Urumqi, qui auraient fait près de 200 morts, selon Pékin.

La plus grande partie de la diaspora ouïghoure d'Asie centrale descend des réfugiés ayant fui le Xinjiang pendant la conquête chinoise de la région, dans les années 1870. Les Ouïghours sont environ 300.000 au Kazakhstan, ce qui en fait la population la plus importante hors de Chine. Cette communauté avait jusqu'ici hésité à manifester, craignant une répression similaire de la part des autorités kazakhes.

Des bus avaient été affrétés pour amener les manifestants des quatre coins de l'immense Kazakhstan jusqu'à Almaty, où nombre d'entre eux brandissaient des drapeaux bleu pâle, couleur de la république séparatiste ouïghoure du Turkestan oriental qui exista brièvement en Chine dans les années 1930. Les manifestants se réjouissaient également d'une première "historique", les autorités kazakhes ayant autorisé la manifestation pour la première fois.

Des milliers de personnes ont manifesté à Istanbul, en Turquie, solidaire des souffrances de cette ethnie turcophone et musulmane.
AP
nouvelobs.com

Les émeutes à Urumqi étaient planifiées, dit la presse chinoise

Dans les jours précédant les émeutes, le journal affirme que les ventes de longs couteaux, certains ayant été utilisés lors des violences, ont "sensiblement" augmenté. Par ailleurs, eu égard à la facilité avec laquelle les insurgés ont incendié de nombreux véhicules, le journal, citant des experts, évoque une "forte possibilité" que ce type de méthodes aient été étudiées en amont.

Le Quotidien du Peuple, voix officielle du Parti communiste chinois, note aussi la présence de leaders présumés tous habillés de la même façon, parmi lesquelles figuraient des femmes voilées en noir de la tête au pied qui passaient des ordres aux émeutiers. "Des femmes de ce genre ont été vues à de nombreuses reprises en des endroits différents par les caméras de surveillance", écrit le journal.

RASSEMBLEMENT À ALMATY

Samedi, le gouverneur du Xinjiang, Nuer Baikeli, a déclaré à un petit groupe de médias, dont Reuters, que les émeutes visaient à provoquer la scission du Xinjiang d'avec la Chine.

Les thèses de la préméditation et de la scission ont été démenties par les séparatistes ouïgours. Selon eux, les émeutes du 5 juillet ont été provoquées par l'interruption par la police d'une manifestation de protestation contre la mort de deux ouvriers ouïgours agressés par des collègues hans dans une usine du sud de la Chine.

Dans une rare reconnaissance de la responsabilité des forces de l'ordre chinoises dans la mort de manifestants, Nuer Baikeli, a reconnu que 12 Ouïgours avaient été tués par la police lors des affrontements après avoir ignoré des tirs de sommation. Mais, a-t-il précisé, les policiers ont fait preuve à cette occasion de "la plus grande retenue".

Par ailleurs, quelque 5.000 Ouïgours se sont réunis dimanche à Almaty, la capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression de leur peuple au Xinjiang. "Liberté pour l'Ouïgourstan", ont clamé les manifestants réunis dans une salle de la ville après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes. Le Xinjiang est le "pays des Ouïgours", peuple musulman turcophone lié à l'Asie centrale qui représente aujourd'hui un peu moins de la moitié des 20 millions d'habitants de la région.

Reuters, James Pomfret et Benjamin Kang Lim le 19 juillet 2009
Avec Maria Golovnina à Almaty, version française Clément Dossin

Le Parlement autrichien enquête sur des affaires d'espionnage

Ils ont été choisis pour une commission d'enquête qui doit examiner plusieurs soupçons d'espionnage au sein de l'assemblée nationale allant de surveillances téléphoniques contre des députés à une manipulation présumée d'un autre d'extrême droite par le Kazakhstan.

La commission, formée d'élus des cinq partis présents au Parlement, a été constituée après la révélation de la vérification des communications passées par le député BZÖ (extrême droite) Peter Westenthaler sur son téléphone portable dans une affaire de soupçon de trafic de drogue où il avait été entendu comme témoin. Elle tentera d'établir si d'autres écoutes de députés ont eu lieu depuis le début de la précédente législature en 2006.

En Autriche les écoutes téléphoniques ne sont pas illégales si autorisées par un juge. Les députés peuvent être ainsi placés sur écoute, comme tout citoyen, sans qu'il faille pour cela lever leur immunité parlementaire.

Sulfureux

Un autre dossier concerne une intrigue présumée des services kazakhs. Selon le service de contre-espionnage autrichien, ils ont cherché à obtenir des informations sur Rakhat Aliev, le sulfureux ex-gendre du président de ce pays d'Asie centrale, Noursoultan Nazarbaïev, par le biais d'une question parlementaire posée par le député Harald Vilimsky (FPÖ).

En 2009, deux policiers autrichiens ont déjà été suspendus pour avoir cherché illégalement le lieu de résidence d'Aliev en Autriche, où il s'est réfugié après être tombé en disgrâce.

L'Autriche avait refusé d'extrader Rakhat Aliev, condamné à 40 ans de prison par contumace au Kazakhstan, estimant que les conditions d'un procès équitable n'y étaient pas réunies. L'ambassade du Kazakhstan à Vienne et M. Vilimsky ont nié les accusations. Ce dernier a affirmé avoir voulu vérifier la teneur d'une lettre de protestation de l'ambassade du Kazakhstan à Vienne concernant M. Aliev, adressées aux autorités et dont il avait eu connaissance.

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Sans possibilité de sanction, la commission d'enquête parlementaire en Autriche est un organe purement politique. Les témoins doivent dire la vérité mais peuvent refuser de s'exprimer, sauf si la commission les y oblige à la majorité des deux-tiers.

(ats) sur 20mn.ch le 19 juillet 2009