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mercredi 14 avril 2010

L'uranium a un avenir radieux

Salida Capital, le meilleur hedge fund canadien avec une performance de 181,55% en 2009, connaît bien le secteur de l'énergie (+ 226,33% pour son fonds Global Energy). Un de ses gestionnaires, Brian Trenholm, nous parle du renouveau de l'uranium.


MoneyWeek : Comment voyez-vous le monde après la crise de 2008 ?

Brian Trenholm : Avec les gigantesques efforts de relance de tous les gouvernements, il était facile de prévoir une bonne année boursière pour 2009. Un bon pronostic pour 2010 reste plus aléatoire. Personne ne sait si les taux de croissance économique peuvent persister. Il me semble probable que les pays développés oscilleront entre des phases d'expansion et de récession. De nouveaux plans de relance seront nécessaires. Tant que les Etats poursuivront une croissance monétaire et continueront à augmenter des déficits budgétaires, les mines d'or et le métal jaune seront un point d'ancrage de nos portefeuilles. Le pétrole, pris en sandwich entre une production ample provenant de l'Opep et la forte demande des pays émergents, devrait évoluer entre 70 et 80 $ le baril. A long terme, seul le développement très rapide des énergies nouvelles et du nucléaire civil pourrait éviter que l'or noir passe durablement le seuil des 100 $.


MoneyWeek : L'uranium vient de perdre 70% : est-ce une opportunité d'achat ?

B.T. : Il est vrai que le marché spot de l'uranium a atteint un record de près de 140 $ la livre en juin 2007, pour se stabiliser aujourd'hui vers 40 $.


MoneyWeek : Pourquoi le pétrole, dont le cours vient d'être multiplié par deux, n'a pas entraîné l'uranium à la hausse (42 $) ?

B.T. : La faiblesse récente de l'uranium s'explique essentiellement par l'augmentation rapide de la production du Kazakhstan, aujourd'hui premier producteur mondial avec 24,8% du marché, devant le Canada (20,1%), l'Australie (17,2%), la Namibie (9,9%) et la Russie (7,4%).


MoneyWeek : La faiblesse du prix de l'uranium est-elle durable ?

B.T. : A court terme, je suis neutre. Mais, petit à petit, l'essor de la production du Kazakhstan va ralentir car les minerais les plus riches ont été exploités en premier. La production du Kazakhstan, qui a augmenté de 63%, à 30 millions de livres, en 2009, ne devrait progresser que de 30% en 2010. De toute façon, à long terme, le déséquilibre structurel entre une production mondiale de 127,9 millions de livres et une demande de 170 millions de livres garantit la hausse des cours.


MoneyWeek : Et la demande augmentera mécaniquement avec la mise en service de nouvelles centrales ?

B.T. : Oui. En 2009, la production mondiale de l'oxyde U3O8, qui a augmenté de 12,3% par rapport à 2008, ne progressera plus que de 3,9% en 2010. La demande, elle, bénéficie du retour en grâce du nucléaire. Face aux 436 réacteurs en activité, 53 nouvelles unités sont en construction, 141 sont planifiées et 327 nouveaux projets sont à l'étude. Plus de 50% de cette progression viendra de Chine, de l'Inde et de la Russie. Même le président Obama vient de signifier le retour au nucléaire des Etats-Unis. Par exemple, le 17 février, l'administration a annoncé l'octroi d'un prêt de 8 milliards de dollars pour la fabrication de deux réacteurs dans l'Etat de Géorgie. Avec cette annonce, Washington espère réduire la dépendance énergétique du pays et ses émissions polluantes.


MoneyWeek : Les stocks militaires ne sont-ils pas pléthoriques ?

B.T. : Depuis 1990, les déficits énormes ont été comblés essentiellement par le recyclage des matières fissibles en provenance des stocks stratégiques américains et russes. Il est très difficile de savoir quand les Russes cesseront de mettre de fortes quantités du métal radioactif sur le marché, mais ce moment viendra nécessairement et le prix de l'uranium pourrait alors facilement revenir vers 100 $.


MoneyWeek : Et les nouvelles technologies de recyclage de l'uranium ?

B.T. : Il n'y a pas d'innovations permettant, à moyen terme, de réduire l'important déficit de ce marché. Les prix de l'uranium ne peuvent que monter.

Propos recueillis par Claude Bejet, La Rédaction de MoneyWeek, le 14 avril 2010

Le Kazakhstan face à l'héritage nucléaire soviétique

Notre équipe s'est rendue dans une résidence pour personnes âgées à Semipalatinsk. Cette ville du Kazakhstan se trouve à 150 kilomètres du site principal où l'Union soviétique a expérimenté des armes nucléaires jusqu'en 1991.

Dans les années 50 et 60, la population locale a assisté aux tests réalisés à l'air libre en ignorant de quoi il s'agissait. Il y a cinquante ans, Praskovya travaillait dans une petite ville qui se trouvait à la limite de la zone interdite au public. "On était curieux, raconte-t-elle, on est sortis pour voir ce qui se passait. Quand l'explosion s'est produite, il y a eu dans le ciel, comme un grand disque de fumée très sombre, de fumée noire et des flammes sortaient du disque. Il s'est transformé en une boule et une colonne de fumée en est sortie. Et au sommet, un champignon est apparu." Et elle poursuit : "Puis les soldats sont arrivés et nous ont dit de rentrer chez nous : ils disaient : "c'est interdit, c'est interdit de rester dans la rue". Mais on a pu voir tout ce qui était intéressant.
Par la suite, témoigne-t-elle, chacun de nous a eu des problèmes de santé. Moi, j'ai eu des maux de tête toute ma vie."

Après 456 tests nucléaires menés en secret, le site du Polygone de Semipalatinsk a été fermé en 1991 sur fond de protestations au sein de la population.

D'après le président kazakh Nursultan Nazarbayev, "même les dirigeants les plus haut placés du Kazakhstan n'étaient pas autorisés à savoir quels étaient ces tests, jusqu'en 1990, jusqu'à la Glasnost de Gorbatchev et que se présente l'opportunité de se parler. Pour répondre aux demandes exprimées par la population qui mesurait déjà la complexité et la gravité de la situation, j'ai décidé de faire fermer le site, dit-il. C'était la seule décision qui s'imposait, affirme-t-il, même si elle était difficile à prendre parce que le secteur militaro-industriel de l'Union soviétique et les dirigeants soviétiques eux-même s'y opposaient."

Mais la fermeture du site n'a pas fait disparaître les dégâts causés par ces tests sur l'environnement. Les retombées radioactives des explosions nucléaires n'ont pas épargné cette région rurale de plus d'un million d'habitants. Au sein de la population, ont été constatés des taux de cancer et de malformations à la naissance anormalement élevés.

Les hôpitaux de la région reçoivent des dizaines de milliers de patients pour tenter de détecter et de traiter les tumeurs à un stade précoce. D'après les scientifiques, les études manquent pour pouvoir établir un lien certain entre les irradiations et chaque cas individuel. Mais la population présente bien des prédispositions au cancer du sein et du poumon.

Tleugaysha Makenova, une patiente atteinte de cancer, raconte : "Je vis dans un secteur qui est proche de la zone de test. L'an dernier, on m'a diagnostiqué un cancer du sein, j'ai du être opérée et subir une radio-thérapie. Pour ma part, je n'ai jamais vu d'explosions, mais mes parents m'ont parlé des effets causés par le Polygone sur les habitants. Mon mari a eu un cancer lui aussi, il est décédé."

Le passé nucléaire du site pèse aussi sur les jeunes générations. Ici, la mortalité infantile est très élevée : elle est cinq fois supérieure à la moyenne des pays développés. Les malformations foetales sont très fréquentes et le cancer frappe les adolescents comme les adultes.

Natalya Karnakova qui dirige le département d'oncologie à l'hôpital N2 de Semipalatinsk raconte qu'elle "a des patients qui ont 15 ou 16 ans ou qui sont même plus jeunes, et malheureusement, beaucoup meurent très rapidement. Leurs parents ont vécu dans les régions proches du Polygone et évidemment, poursuit-elle, ils sont très en colère parce qu'ils ne sont pas tombés malades, mais leurs enfants, si."

Des dizaines d'enfants abandonnés par leurs parents se retrouvent à l'orphelinat. Ils sont un sur cinq à souffrir de malformations physiques ou mentales. Un chiffre en augmentation constante depuis plusieurs années. Pour le personnel soignant, c'est une conséquence probable des irradiations.

La neurologue Ymbat Abdikarimova dit "accueillir de plus en plus d'enfants handicapés." Et elle ajoute : "Les facteurs environnementaux agissent sur une période longue : on peut voir leurs effets sur 10 ou 20 ans, sur la première, la deuxième, la troisième ou la quatrième génération."

Vingt ans après la dernière explosion, il semble que le passé nucléaire soviétique continue d'empoisonner la vie de toute une région.

Sur euronews le 14 avril 2010

L'évolution des Équidés

Longtemps, le site néolithique de Dereivka, en Ukraine, a été présenté comme le berceau du Cheval domestique. Il s'agit là d'une idée aussi fausse et aussi tenace que celles du rocher de Solutré ou de la présence de Chevaux de Prjevalski en Europe.
Un autre site suscite actuellement des interprétations diverses : celui de Botaï au Kazakhstan, daté entre le milieu et la fin du IVe millénaire. Il a fourni un matériel ostéologique abondant, comptant près de 300 000 os, dont une majorité attribuée à des Chevaux. Les Chevaux de Botaï ressemblent tout à fait aux Chevaux glaciaires Européens, pas du tout aux Chevaux de Prjevalski ni au Tarpan.
Ni leurs grandes dents, ni leurs métapodes massifs ne laissent supposer qu'ils auraient été domestiques. Par ailleurs, les profils d'abattage ainsi que les types d'accumulation des os et leur fragmentation suggèrent aussi la chasse et non la gestion d'un troupeau domestique comme source des Chevaux fossiles de Botaï.
Par Véra Eisenmann
Sur www.revues.org le 14 avril 2010