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jeudi 17 mai 2007

Nazarbaïev veut un Kazakhstan à la française

Vremia novosteï.
Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a proposé hier (mercredi) aux députés des deux chambres du parlement d'approuver le programme de réformes démocratiques promis depuis longtemps, en déclarant: "Notre principe - d'abord l'économie, ensuite la politique - s'est entièrement justifié". Pour en persuader ceux qui ne sont pas de cet avis, il a cité les "exemples fournis par l'Histoire de pays ayant effectué leur transition démocratique se trouvant à un bas niveau de développement économique et qui, en règle générale, ont vu leurs démocraties s'éteindre".
Noursoultan Nazarbaïev a donné une semaine aux députés pour examiner et voter les amendements à la Constitution qui prévoient le maintien du modèle présidentiel et la réduction du mandat du président de sept à cinq ans, "comme en France". Cette norme sera mise en vigueur à partir de 2012, après l'expiration du mandat du président actuel.
Le gouvernement kazakh doit être formé sur la base de la majorité parlementaire, le premier ministre sera nommé par le président après consultations avec les groupes parlementaires et avec l'accord de la majorité des députés, et la procédure du vote de censure contre le gouvernement sera simplifiée.
En examinant attentivement les amendements, on constate qu'ils étendent les pouvoirs du chef de l'Etat. Par exemple, il reçoit la possibilité de dissoudre le parlement sans raison formelle, alors que le majilis (parlement) perd son droit actuel d'accuser le président de haute trahison.
Jarmakhan Touyakbaï, leader du Parti social-démocrate du Kazakhstan, parti d'opposition, a salué les initiatives visant à étendre les pouvoirs du parlement, tout en les jugeant insuffisantes.
Akejan Kajegueldine, ex-premier ministre du Kazakhstan et leader de l'opposition depuis plusieurs années, a quant à lui critiqué plus âprement la modernisation politique annoncée par Noursoultan Nazarbaïev. Invité à l'investiture du président français Nicolas Sarkozy, M. Kajegueldine a déclaré au quotidien Vremia novosteï: "Se trouvant à Paris, on comprend particulièrement bien la nécessité d'une réforme politique réelle, car les auteurs de la Constitution kazakhe actuelle ont longtemps souligné qu'elle était identique à la Constitution française".
L'ex-premier ministre kazakh a rappelé que Jacques Chirac avait proposé de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et qu'il avait commencé par montrer l'exemple, accédant à son deuxième mandat, alors qu'au Kazakhstan cette réduction n'est prévue que pour après 2012.

Les réformes de Nazarbaïev s'inscrivent dans la conception de la démocratisation du Kazakhstan

MOSCOU, 17 mai - RIA Novosti. Les réformes politiques proposées par le président Noursoultan Nazarbaïev s'inscrivent dans la conception de la démocratisation graduelle du Kazakhstan, a soutenu dans un entretien téléphonique avec RIA Novosti jeudi le député et président du Parti agraire kazakh, Romin Madinov.
Intervenant mercredi devant les deux chambres du parlement national, M.Nazarbaïev a proposé de réduire le mandat présidentiel de sept ans actuellement à cinq ans et de tenir les élections à la chambre basse du parlement au scrutin de liste uniquement. Prochainement, le parlement devrait adopter ces amendements à la Constitution.
"Ces initiatives présidentielles s'inscrivent dans la conception de la démocratisation graduelle du pays. Le temps est venu pour mener des réformes politiques. Nous avons maintenant une république présidentielle mais le passage vers une république présidentielle et parlementaire s'est déjà esquissé", a expliqué le député kazakh.
Selon lui, la plus importante des initiatives présidentielles est l'introduction du système d'élection des députés au scrutin de liste. Cela devrait permettre d'ouvrir plus largement les portes du parlement aux professionnels et pas seulement aux personnages charismatiques, a estimé le député kazakh.
"Il faut surtout qu'il y ait au parlement davantage de juristes, d'économistes et d'autres professionnels", a ajouté M. Modinov.
La réduction proposée du mandat présidentiel s'explique par le fait que le pays a déjà traversé sa période de transition où il était très important que la ligne politique ne change pas.
"L'idée d'un mandat présidentiel de sept ans a été soutenue à l'époque. Mais cette étape difficile a pris fin et un mandat de cinq ans suffira pleinement au président suivant pour appliquer sa propre politique. D'ailleurs, cela est conforme à la pratique mondiale et ce délai est optimal", a conclu le parlementaire kazakh.