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vendredi 31 juillet 2009

Kazakhstan: vers un débat sur un nouveau rôle de l'OSCE

MOSCOU, 31 juillet - RIA Novosti. Le Kazakhstan qui présidera en 2010 l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pourrait lancer un débat sur un nouveau rôle de cette organisation, a estimé dans un entretien à RIA Novosti le politologue russe Andreï Fedorov, directeur du Conseil pour la politique étrangère et de défense. "Le Kazakhstan pourrait lancer un débat plus profond sur un possible nouveau rôle de l'organisation", a estimé l'expert.

Un des principaux outils garantissant la sécurité européenne, l'OSCE ne joue pas, selon lui, de rôle clé dans ce domaine, même si elle se montre "assez efficace sur certains axes, de l'observation des élections au perfectionnement de la législation". "Il est en principe possible de procéder à un redémarrage de l'OSCE. Mais cet effort pourrait rencontrer une certaine résistance car l'organisation, dans son aspect actuel, arrange beaucoup de monde", a indiqué M.Fedorov.

Astana, a poursuivi l'expert, peut apprécier objectivement l'état de choses actuel au sein de l'OSCE, et mener un dialogue positif avec les pays membres, sur un vaste éventail de questions. "Pourtant, si une dynamique positive pourrait être conférée à ce débat, il ne faut pas espérer que la présidence kazakhe permette de régler toutes les questions", a estimé M.Fedorov.

S'agissant de la coopération d'organisations internationales telles que l'OSCE, l'OTAN et l'UE, avec la CEI et l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective), l'expert a noté que, pour l'instant, celle-ci "reste fragmentaire" et "se heurte à des difficultés sérieuses". "Il faut que l'OTAN se montre plus constructive envers la sécurité touchant les intérêts de la Russie et de ses alliés de l'OTSC. Le Kazakhstan pourrait, sur ce plan, devenir un nouveau facteur de stabilisation dans un dialogue multipartite sur la sécurité", a résumé l'expert.

Catering International Services : un premier semestre encore très dynamique

(Boursier.com) -- Le groupe spécialisé dans les services de restauration pour l'industrie pétrolière, gazière ou minière Catering International Services (CIS) a généré 41,3 ME de chiffre d'affaires au second trimestre 2009, en hausse de 19,5% par rapport à 2008. Au premier semestre 2009, CIS a réalisé un chiffre d'affaires de 81,3 ME en progression de 21,1 % par rapport au premier semestre 2008.

CIS constate quand même que la montée en puissance s'est ralentie sur certains contrats et la mise en vigueur d'un nouveau projet minier a été suspendue par le client. Par ailleurs, l'impact de la dévaluation du tengué au Kazakhstan ainsi que la politique de réduction des coûts de certains des clients ont impacté à court terme la rentabilité de plusieurs opérations.

Pour autant, CIS poursuit activement sa stratégie de croissance organique en vue de se positionner dans de nouveaux pays à fort potentiel de développement. Au cours du semestre, CIS a régularisé plusieurs contrats (nouvelles opérations et renouvellements) pour un montant de 132 Millions de dollars à rapprocher des 115 M$ signés sur la même période de l'année précédente.

O.C. - 31/07/2009 www.boursier.com

jeudi 30 juillet 2009

Manœuvres maritimes sans précédent entre l'Iran et la Russie

Le vice-ministre iranien des transports Ali Tahiri a révélé que l'Iran et la Russie allaient effectuer des manœuvres maritimes les premières du genre, avec pour slogan " Pour une mer caspienne propre et sécurisée grâce à la coopération régionale".
" Ces exercices se dérouleront pendant deux jours, et ce dans le cadre de l'application des traités internationaux qui stipulent la prévention de la pollution de la mer, et la lutte contre la pollution pétrolière des mers" a-t-il précisé. Signalant qu'une trentaine de bateaux sophistiqués participeront à l'exercice en plus de deux hélicoptères.
Tahéri a également indiqué que les représentants d'une quinzaine d'organisations non gouvernementales iraniennes, russes et venant des pays riverians de la mer caspienne, à l'instar de l'Azerbaïdjan, le Turkménistan et le Kazakhstan, sans oublier des représentant de l'organisation mondiale des transports.
alterinfo.net

mercredi 29 juillet 2009

Le Kazakhstan investit dans la recherche agricole en Israël

Le Kazakhstan investira dix millions de dollars dans la recherche agricole en Israël suite à un accord conclu entre les deux pays. Les fonds seront transférés pour des chercheurs israéliens et kazakhs.
par Claire Dana-Picard sur actu.co.il

On est toujours le terroriste de quelqu'un...

La dernière liste des organisations considérées comme « terroristes » par les pays membres de l'OTSC, établie en 2004, retenait 22 mouvements... Depuis début mai 2009, ils sont maintenant 31... Les « petits » nouveaux? L'organisation radicale azerbaïdjanaise « Boz gourd » (Loups gris), le mouvement taliban, les « Frères musulmans », « Al-Qaïda », la secte islamiste turque « Nourdjoular », le « Jamaat Mojahed » d'Asie centrale, et quelques autres...

Et nous savons tous que les « terroristes » jouent à des jeux dangereux...

Rien de bien surprenant. Cette inflation est dans l'air du temps. Seul élément positif, après moultes vérifications nous sommes heureux d'apprendre à nos lecteurs que nous ne figurons pas dans la liste... Cette liste a vu le jour après une réunion des vice-ministres des Affaires étrangères des pays membres, à savoir: l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan.

La Russie entend se mettre à l'écoute de ses partenaires. Il est vrai aussi que l'OTSC avait pris quelque retard... Le 8 mai 2008, la Représentante permanente du Kazakhstan auprès de l'Organisation des Nations-Unies adressait une lettre au Président du Conseil de sécurité, faisant valoir combien le Kazakhstan était un bon élève dans la « chasse » aux « terroristes »...

Byrganym Aitimova
Représentante permanente du Kazakhstan
auprès de l'Organisation des Nations Unies

La Représentante rappelait le cadre législatif qui avait été mis en place afin de prévenir efficacement l'incitation au terrorisme... dans le dessein de « protéger les droits et les libertés des citoyens et les fondements de l'ordre constitutionnel, et de garantir la sécurité nationale. »

Et de préciser que: « Le dispositif d'interdiction des activités menées par des organisations terroristes en vigueur au Kazakhstan permet de prendre les sanctions qui s'imposent contre ces entités et contre leurs membres, en vue notamment d'empêcher la diffusion d'idées extrémistes par le biais de publications, de documents audiovisuels et d'Internet. »

La Représentante ne pouvait pas ne pas faire état d'un beau bilan: « … aucun acte terroriste n' a été commis sur le territoire national »

Un succès obtenu, cela va sans dire, mais c'est mieux en le disant, grâce à une franche collaboration et coopération des services de renseignement des pays de la Communauté d'États indépendants et de l'Organisation de Shanghai pour la coopération, ainsi que d'autres États... Un bouquet de près de 40 accords intergouvernementaux, ... « avec les organes compétents des gouvernements étrangers et avec les organisations internationales »

Aucun attentat donc et une moisson « honorable »: Neutralisation de « l'activité au Kazakhstan de maillons d'organisations terroristes internationales contrôlées par Al-Qaida, telles que la Jamaat des moudjahidin de l'Asie centrale (Union Jihad islamique), le Mouvement islamique d'Ouzbékistan et le Parti islamique du Turkestan, et de nombreuses autres entités terroristes.

Le Kazakhstan a réussi à empêcher les émissaires étrangers de ces structures et les extrémistes locaux tombés sous leur influence de recruter des citoyens kazakhs pour les faire participer à des combats à l'étranger, de fomenter des attentats terroristes dans les États limitrophes et de diffuser leurs idées extrémistes parmi la population multiethnique de la République.

En 2007, les autorités judiciaires du Kazakhstan ont condamné 10 membres d'une cellule du Parti islamique du Turkestan, dont 2 des principaux organisateurs du recrutement à des fins terroristes qui se cachaient depuis longtemps à l'étranger.

Cette année, 10 membres d'un groupe criminel autoradicalisé et 15 membres d'un groupe de « djihadistes » ont été condamnés à diverses peines d'emprisonnement. Ils opéraient respectivement dans le centre et dans le sud du Kazakhstan.

Trente dirigeants et militants de l'organisation intégriste Hizb-e Tahrir arrêtés en 2007 ont été déclarés coupables d'infractions liées à l'extrémisme et condamnés à diverses peines d'emprisonnement. »

Les organisations « terroristes » en question?

Au nombre de 14 plus une organisation « extrémiste »: « Al-Qaida, Osbat Al-Ansar, Aum Shinrikyo, Boz Gourd, les Frères musulmans, les Taliban, la Jamaat des moudjahidin de l'Asie centrale, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, le Mouvement islamique du Turkestan oriental, le Parti islamique du Turkestan, le Congrès national kurde, Lashkar e Toiba, Social Reform Society et l'Organisation pour la libération du Turkestan oriental. L'organisation extrémiste visée est le parti religieux Hizb-e Tahrir. »

Mais ne croyez pas que le Kazakhstan n'excelle que dans la « chasse » aux « terroristes » ou aux « extrémistes ».

« Le gouvernement du pays prend des mesures concrètes pour mobiliser davantage la communauté internationale autour des objectifs de paix et d'entente interconfessionnelles et pour renforcer le dialogue et promouvoir une meilleure compréhension entre les civilisations, afin d'empêcher le dénigrement sans distinction des autres religions et cultures.

C'est ainsi qu'à l'initiative du Président du Kazakhstan, le Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles s'est tenu à deux reprises, en 2003 et 2006, dans la capitale de la République, Astana.

Les 2 et 3 avril 2008, Astana a accueilli un groupe de réflexion de haut niveau auquel étaient officiellement représentés l'Afghanistan, l'Arabie saoudite, l'Autriche, Bahreïn, l'Espagne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, la France, le Koweït, le Pakistan, la Pologne, le Qatar, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Suède, la Turquie et d'autres pays intéressés par l'idée du Kazakhstan d'organiser un colloque sur le thème « Un monde partagé : le progrès par la diversité ». Ce dernier sera l'occasion de réfléchir aux réponses concrètes à apporter à des questions de relations internationales aussi brûlantes que l'adaptation mutuelle des cultures et le développement du dialogue interreligieux entre l'Occident et le monde musulman. La réunion du groupe constituait une étape préparatoire à la tenue, en octobre 2008, de ce colloque international, à Astana. »

Voir : UNHCR

L'Organisation du Traité de sécurité collective rattrape donc son retard...
Et Moscou d'avoir l'oreille attentive afin de pouvoir faire valoir que cette alliance militaire et politique est efficace...

Portmont, le 29 juillet 2009 sur lesmanantsduroi.com

CEEA: Moscou ratifie le Traité d'institution d'un fonds anticrise

Le président russe Dimitri Medvedev a signé la Loi fédérale sur la ratification du Traité d'institution d'un fonds anticrise dans le cadre de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) et de l'Accord réglementant la gestion de ce fonds, a annoncé le service de presse du Kremlin.

Créée le 10 octobre 2000, la CEEA regroupe la Biélorussie, le Kazakhstan, la Kirghizie, la Russie et le Tadjikistan. La Moldavie, l'Ukraine et l'Arménie bénéficient du statut d'observateurs.

La Loi fédérale a été adoptée par la Douma (chambre basse du parlement russe) le 15 juillet dernier et approuvée par le Conseil de la Fédération (chambre haute) le 18 juillet.

Les Etats membres de la CEEA ont conclu le Traité d'institution du fonds anticrise le 9 juin 2009 avec la participation de l'Arménie.

Aux termes du Traité, le fonds servira à octroyer des prêts et des crédits de stabilisation aux pays signataires ayant des revenus modiques, ainsi qu'à financer des projets d'investissement internationaux.

L'Accord ratifié par la même loi fédérale définit le statut du fonds, les modalités d'accumulation, de placement et d'octroi de ses ressources, les procédures de gestion et les principes régissant la cessation des opérations du fonds.


mardi 28 juillet 2009

François Goupil de Bouillé, DG Nissan East

François Goupil de Bouillé, vice-président ventes de Nissan en Europe depuis avril 2008 prend la tête de Nissan en Russie, Ukraine et Kazakhstan. Il est nommé, à compter du 1er septembre, managing director de la RBU East (Regional Business Unit), basée à Moscou qui a la responsabilité de ces trois marchés.
La Russie est le premier marché de Nissan en Europe avec 154 340 unités vendues en 2008. A eux trois ces pays de la région East (Russie, Ukraine et Kazakhstan) ont représenté 29% des ventes de Nissan sur le périmètre de Nissan Europe en 2008. La chute du marché russe (-48% sur les 6 premiers mois) affecte durement Nissan avec notamment un recul de 72% des ventes de la marque en juin.

La suite sur autoactu.com

dimanche 26 juillet 2009

Tour de France 2009 : Astana devant tout le monde

Au classement par équipes, Astana termine en tête l'édition 2009 du Tour de France, en plaçant deux coureurs sur le podium.

Classement par équipe
  1. Astana
  2. Garmin (+22'35")
  3. Saxo Bank (+28'34")
  4. AG2R-La Mondiale (+31'47")
Classement par coureur
  1. Alberto Contador - Astana (85h 48' 35")
  2. Andy Schleck - Saxo bank (+ 4'11")
  3. Lance Armstrong - Astana (+5'24")
  4. Wiggins B. - Gaemin (+6'01")
  5. Schleck F. - Saxo Bank (+6'04")
  6. Andreas Klöden - Astana (+6'42")
La formation kazakhe a assuré sa domination sur le reste du peloton.
Eurokaz

vendredi 24 juillet 2009

Mission collective de découverte du marché kazakhstanais

Mission collective de découverte du marché kazakhstanais du 26 au 30 octobre 2009 - Kazakhstan, Almaty et Astana

Dans le sillage de la visite officielle du Président de la République Française, M. Nicolas SARKOZY au Kazakhstan (octobre 2009) cette mission collective offre indéniablement des perspectives d'affaires intéressantes pour les entreprises françaises.

Cette opération collective de promotion bénéficie du "label France".
Pour toute information, contacter l'opérateur.

Organisateur(s) : CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin
Contactez de la part d’Eurokaz: M. Layrac Alain conseiller en développement international
Téléphone : 0388764227

Le Kazakh Alexandre Vinokourov sera présent sur les Champs-Elysées dimanche pour l'arrivée du Tour de France.

Interdit de Tour de France 2009 pour cause de suspension de deux ans pour dopage (qui prend d'ailleurs fin ce vendredi), Alexandre Vinokourov sera pourtant sur les Champs-Elysées dimanche. Il a été invité par l'ambassade du Kazakhstan à suivre l'arrivée du Tour en tribune officielle, et donc le probable couronnement de son coéquipier chez Astana, Alberto Contador.

A.B. (Rédaction Sport365.fr)

jeudi 23 juillet 2009

Classement des postes diplomatiques et consulaires au Kazakhstan en zone A

En France, le ministère des affaires étrangères et européennes vient de classer les postes diplomatiques et consulaires au Kazakhstan en zone A. Cette appellation de zone caractérise les pays où "les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses". Ce classement fait en particulier référence aux conditions climatiques existant dans le pays ainsi qu'aux contraintes quotidiennes auxquelles les fonctionnaires expatriés ont à faire face.

Arrêté du 20 juillet 2009 publié au JORF n°0168 du 23 juillet 2009, texte n° 13.


Grippe: Premiers cas au Kazakhstan

Le Kazakhstan a signalé jeudi ses tout premiers cas de grippe A-H1N1. Il s'agit de trois étudiants qui revenaient de Grande-Bretagne, rapporte l'agence de presse russe Interfax. "La grippe H1N1 a été confirmée chez trois de ceux qui revenaient de Londres où ils avaient suivi des études", a déclaré Anatoli Belonog, chef des services de santé du Kazakhstan, cité par Interfax.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré cette semaine que la grippe A-H1N1 avait fait d'ores et déjà plus de 700 morts à travers le monde, soit une nette augmentation par rapport aux 429 décès dont elle parlait deux semaines plus tôt.

europe1.fr

KIRGHIZSTAN : On vote pour l'élection présidentielle

Le président sortant kirghiz Kourmanbek Bakiev

On vote ce jour au Kirghizstan pour l'élection présidentielle et les électeurs ont le choix entre six candidats en lice. Le président sortant kirghiz Kourmanbek Bakiev, dont la victoire semble acquise a déclaré : "Dans notre politique extérieure, nous maintiendrons d'excellentes relations avec nos voisins du Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Russie. Mais cela ne signifie pas que nous renonçons à notre coopération avec les pays d'Europe et les Etats-Unis".

Rencontres Vins et spiritueux à Almaty au Kazakhstan le 19 et 20 mai 2010

Le Kazakhstan, 3ème marché de la CEI et est en nette progression pour les vins et le cognac (+56%); les gammes françaises y sont recherchées.
L'offre française est favorisée par la très bonne implantation locale de Pernod-Ricard et de LVMH qui, avec plusieurs marques leaders, exercent un réel effet d'entraînement. Dans le domaine des vins, il faut tenir compte d'une forte présence, en entrée de gamme des exportateurs d'Amérique latine qui proposent des produits disposant d'un très bon rapport qualité-prix.

Ces rencontres professionnelles sont organisées par le Service économique d'Almaty.
Contact :
Indira DOSKALIYEVA. Adresse : 173 rue Fourmanov 050000 ALMATY
Pour vous préinscrire : CLIQUEZ ICI

mercredi 22 juillet 2009

Kazakhstan : Exploitation des travailleurs migrants, refus de protection des demandeurs d’asile

Conclusions préliminaires d'une mission d'enquête du FIDH

Une mission d'enquête de la FIDH au Kazakhstan et au Kirghizistan a établi l'existence de graves violations des droits des travailleurs migrants et des réfugiés. La FIDH s'inquiète particulièrement de l'extrême vulnérabilité des demandeurs d'asile et des réfugiés dans les deux pays, en particulier les Ouïgours de Chine, les Ouzbeks et les Tchétchènes, et appelle les autorités à prendre des mesures immédiates pour assurer leur protection en conformité avec leurs obligations internationales.
La mission, composée d'Amandine Regamey, chargée de mission auprès du Bureau International de la FIDH, Sarah McKune, responsable juridique de l'organisation « Human Rights in China » et Katherine Booth, responsable du bureau 'droits des migrants' à la FIDH, a rencontré dans les deux pays des représentants des autorités, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales ainsi que des travailleurs migrants et des réfugiés. Elle a bénéficié du
soutien du « Kazakhstan International Bureau for Human Rights and Rule of Law » et du « Kyrgyz Committee for Human Rights ».

Exploitation des travailleurs migrants

Puissance économique régionale grâce à ses réserves de gaz et de pétrole, le Kazakhstan attire des travailleurs migrants de toute la région, et en particulier des pays voisins, Ouzbékistan, Kirghizistan, Chine et Tadjikistan. La politique migratoire adoptée par le Kazakhstan restreint les possibilités d'emploi légal, ce qui rend les migrants d'autant plus vulnérables. Les effets de la crise économique mondiale ont été invoqués par les autorités pour réduire de moitié les quotas d'autorisations de travail, alors qu'une inquiétante politique de préférence nationale se dessine. Le système de quotas prévoit que les autorisations de travail sont délivrées aux employeurs plutôt qu'aux migrants, ce qui place ces derniers en situation de dépendance: lorsque leurs droits sont violés, ils ne peuvent changer d'emploi sans se trouver dans l'illégalité.

La mission de la FIDH a recueilli de nombreux témoignages sur les violations des droits des travailleurs migrants au Kazakhstan, en particulier ceux employés dans les secteurs agricoles et de construction. Les migrants sans statut légal et sans contrat sont particulièrement vulnérables à l'exploitation : journée de travail illimitée, pas de jours de repos, confiscation des documents d'identité, non-paiement des salaires, « revente » des travailleurs migrants d'un employeur à l'autre. Dans les deux pays, la corruption au sein de la police, des douanes ou des gardefrontières, fait peser une menace perpétuelle sur les migrants d'extorsion ou de déportation. De telles violations sont en général commises en toute impunité.

Sur la base des conclusions préliminaires de la mission, la FIDH recommande aux autorités du Kazakhstan de :
  • Amender le système des permis de travail afin que ceux-ci soient délivrés aux migrants euxmêmes, et non à leurs employeurs
  • Assurer des enquêtes efficaces, des poursuites et des sanctions contre les employeurs responsables de violations de droits des migrants
  • Assurer l'accès des migrants aux soins médicaux d'urgence
  • Assurer que les instructions appliquées par la police et l'administration locale intègrent les dispositions de la loi nationale et des conventions internationales signées et ratifiées par le Kazakhstan
  • Ratifier la Convention des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille
  • Adopter des mesures pour contrôler les intermédiaires recrutant les travailleurs migrants
  • Intensifier la formation des intervenants et les efforts déployés dans la lutte contre la corruption à tous les niveaux du système judiciaire, au sein de la police, des douanes et des gardes frontières

Violations graves des droits des réfugiés

La situation des demandeurs d'asile et des réfugiés est particulièrement préoccupante. Les autorités kazakhes refusent d'accorder le statut de réfugié aux demandeurs d'asile Ouzbeks, Ouïgours et Tchétchènes Ils justifient ces refus en invoquant la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays voisins et le risque de l'adoption de mesures de rétorsion économiques.
Les demandeurs d'asile originaires d'Ouzbekistan, de Chine et de Russie peuvent demander la protection de l'agence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), mais ce statut au Kazakhstan ne leur donne aucune protection ni aide économique, pas plus que le droit de travailler.
De plus, de nombreux cas d'extraditions de réfugiés ou de demandeurs d'asile vers l'Ouzbékistan, la Chine et la Russie sont établis – en violation du principe de non-refoulement qui impose une interdiction absolue de renvoyer une personne vers un pays où elle risque la torture. Bien que la mission n'ait pas documenté de telles extraditions au cours des derniers mois, la FIDH s'inquiète du risque d'extradition que courent toujours les réfugiés. En effet, un réfugié Ouzbek rencontré par
la mission à Almaty a failli être déporté début juin 2009.
Les autorités continuent d'invoquer leurs obligations au regard des accords régionaux de lutte contre le terrorisme ou de coopération judiciaire pour justifier les extraditions (Convention de Minsk sur l'entraide juridique ou Organisation de Coopération de Shanghai). D'après de nombreux rapports, les services de sécurité des pays d'origine des réfugiés agissent au Kazakhstan, souvent avec la permission des autorités, afin d'identifier et de poursuivre les réfugiés.
« Ces réfugiés qui fuient les persécutions dans leur propre pays sont dans une situation de vulnérabilité extrême, ils dépendent du bon vouloir des autorités qui peuvent les extrader ou les déporter à tout moment. Ils vivent dans la crainte constante d'être renvoyés chez eux où ils risquent la torture ou même la mort », a déclaré Souhayr Belhassen, la Présidente de la FIDH.

La FIDH recommande aux autorités du Kazakhstan de :

  • S'assurer que les dispositions de la future loi sur les réfugiés soit pleinement conforme au droit international, et en particulier : s'assurer que les demandes d'asile soient examinées par un corps indépendant ; annuler l'obligation pour les réfugiés de renouveler leur statut chaque année ; et supprimer l'article prévoyant le refus du statut de réfugié aux membres d'organisations religieuses interdites dans leur pays d'origine
  • Abolir la distinction entre l'asile politique et le statut de réfugié, distinction qui est contraire au droit international
  • Respecter en toutes circonstances le principe du non-refoulement et l'interdiction absolue de la torture, conformément à la Convention contre la torture de 1984, en refusant de déporter ou d'extrader des personnes vers des pays où elles risquent d'être exposée à la torture ou à la peine de mort
  • S'assurer que les réfugiés reconnus par le HCR aient accès aux services de santé et aient le droit de travailler, conformément à la Convention relative au statut des réfugiés de 1951.

La FIDH est une organisation non gouvernementale de défense des droits humains, qui fédère 155 organisations dans plus de 100 pays. La FIDH a un statut consultatif auprès des Nations unies, de l'UNESCO et du Conseil de l'Europe et d'observateur auprès de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.
Bureau de presse: +33.1.43.55.90.19 / 14.12
Paris, le 22 juillet 2009 – Communiqué de presse du FIDH

mardi 21 juillet 2009

Kazakhstan: le budget russe soutiendra la ville de Baïkonour

MOSCOU, 21 juillet - RIA Novosti. Le premier ministre russe Vladimir Poutine a incorporé Baïkonour (Kazakhstan), centre administratif accueillant le cosmodrome russe du même nom, dans la liste des sujets qui bénéficieront d'un soutien fédéral pour l'achat de moyens de transport et d'équipement urbain, stipule le site du gouvernement.

Le document en question apporte des amendements à la résolution de mars sur les règles de répartition et d'octroi des fonds aux régions pour 2009.

La famille Popov n'a plus à se cacher

Vladimir Popov : « Maintenant, je suis libre dans mon corps et dans ma tête. »

Après deux ans de clandestinité dans le Maine-et-Loire, Vladimir, Yekaterina et leurs enfants sortent de l'ombre. Cette famille originaire du Kazakhstan vient d'obtenir le statut de réfugié politique.

Première réaction de Véronique, leur fillette de 5 ans : « On va pouvoir aller à la piscine, au MacDo et à la plage ! » Un enthousiasme d'enfant qui salue la régularisation de ses parents, Vladimir et Yekaterina Popov, 26 ans, originaires du Kazakhstan (1). Depuis samedi, ils savent que le statut de réfugié politique leur est accordé. Un soulagement après une vie de clandestins.

Retour en arrière. En septembre 2007, le couple et leurs deux enfants, interpellés près de Segré, avaient frôlé l'expulsion, conduits à l'aéroport. Leurs demandes d'asile avaient été déboutées. Relâchés, mais expulsables, ils vivent alors cachés. « Les tout premiers mois, on a été hébergés chez des proches du Réseau éducation sans frontières (RESF), en déménageant plusieurs fois pour ne pas être découverts », raconte Yekaterina. À cette époque, ils avaient témoigné à visage caché, angoissés à l'idée d'un retour au pays où ils se disent menacés.

Puis, RESF leur trouve un appartement. Un petit meublé, non loin du centre-ville d'Angers. Les enfants obtiennent la nationalité française et ils reçoivent l'aide sociale à l'enfance. « La vie est alors plus facile. Mais on ne sortait pas beaucoup. » Seulement pour emmener Véronique à l'école, scolarisée sous le nom de jeune fille de sa mère « pour raison de sécurité ». Ou pour aller aux Restos du coeur. Mais jamais ensemble. « La peur » toujours. Même si la police ne les cherche pas activement.

On tambourine à la porte

« Vladimir est allé cinq fois en centre de rétention, raconte Yekaterina. C'est horrible. » Lui ajoute : « J'aurais pu croiser des policiers par hasard dans la rue. Alors je restais enfermé chez moi. » Avec son fils Geoffrey, deux ans et demi aujourd'hui. À quoi faire ? Pas grand-chose. « C'est dur... », glisse-t-il. « On guettait tout le temps les bruits de l'extérieur », complète-t-elle.
Un jour, des hommes tambourinent à la porte. Panique. Yekaterina ouvre. « J'ai vu l'uniforme. La frayeur... En fait, c'était des pompiers qui s'étaient trompés d'appartement. » Elle ajoute : « Hier [dimanche], j'ai dormi tranquillement pour la première fois depuis longtemps. »

Leurs projets ? « Suivre des formations, parce qu'on a quitté le Kazakhstan à 19 ans, sans avoir fini nos études. Et sans formation, pas de boulot. » Peut-être dans l'informatique pour lui. Elle aimerait faire du droit. Spécialiste du droit d'asile ? Elle rigole : « Pourquoi pas. Je connais bien le problème... »

Avant, ils ont envie de s'accorder un plaisir tout simple : « Pique-niquer dans un parc, tous les quatre. » À l'air libre.


Marie TOUMIT sur ouest-france.fr

Xinjiang : atermoiements médiatiques et réalisme politique


Plus de deux semaines après les émeutes qui ont fait 184 morts et 1 600 blessés, la situation reste très tendue à Urumqi. La police a admis avoir tiré sur trois Ouïgours qui menaçaient d’attaquer les forces de sécurité avec des couteaux après avoir lancé un appel au djihad dans une mosquée de la ville. L’ethnie ouïgoure dont le nom signifie unité ou alliance a des origines qui remonteraient aux nomades Ding Ling au troisième siècle avant J.-C. Cette population vit pour la plupart dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang qui couvre environ le sixième de la superficie de la Chine. Cette région est délimitée par les monts Altay au nord, le Pamir à l’ouest, le Karakoram, le Altun et le Kunlun au sud. Cet espace a longtemps échappé au domaine impérial chinois. Le spécialiste américain Owen Lattimore a calculé que la Chine n’y a exercé son autorité qu’environ 425 ans sur près de 2 000 ans d’histoire. Ainsi que le démontre Thierry Kelner, le Xianjiang est d’abord appelé «la nouvelle frontière», expression fondée par l’empereur Qianlong en 1768, soit neuf ans après la conquête qui intègre la région à l’Etat chinois et en double ainsi la superficie.


Balayage ethno-historique

Sur le plan ethnique, le Xinjiang de novembre 2000 montre que 59,39% des 19,25 millions d’individus qui composent la population de la région autonome sont sur le plan ethnique et linguistique non Hans. Han qualifie officiellement «les populations ethniquement chinoises». Lors de ce recensement, la population han a été estimée à 7,49 millions d’individus, soit 40,61% du total. Dans les 60% restants, cette région compte une vingtaine de groupes ethniques différents, dont certains très faibles. Le plus important est constitué d’Ouïgours qui représentaient en 1990 environ 47,50% de la population totale de la région autonome et les Kazakhs (7,30% de la population en 1990). Ces deux groupes parlent des langues turques.

En effet, une majorité de la population du Xinjiang est de confession musulmane, soit 61,7% en 1990. Il s’agit des turcophones mais également des Huis qui sont ethniquement Hans mais islamisés. Ces derniers représentaient 4,5% de la population du Xinjiang en 1990. La majorité de la population du Xinjiang est musulmane sunnite de rite hanafite, à l’exception des Tadjiks persanophones qui sont chiites. Thierry Kelner conclut qu’une grande partie de la population de la région autonome entretient une communauté géographique, historique, ethnique, linguistique, religieuse et culturelle avec l’Asie centrale plutôt qu’avec la Chine. L’islamisation de la zone est progressive et commence aux XIe et XIIe siècles avec les Qarakhanides (998-1212), la première dynastie islamique turque. Malgré sa propagation, l’islam affronte un retour du bouddhisme et même du christianisme sous l’influence de la dynastie des Kara Khitaï (1124-1211). Le bouddhisme se perpétue d’ailleurs dans certaines parties de la région jusqu’au XVIe siècle. Depuis 1949, les tensions sont restées latentes au Xinjiang. Ainsi la conscience nationale des groupes ethniques locaux s’est-elle développée tout au long du XXe siècle. C’est ainsi que l’ethnonyme moderne Ouïgour a fait sa réapparition sous l’influence des Soviétiques et s’est popularisé dans la région dans les années 1930. Pour Françoise Aubin, la réappropriation du nom antique d’Ouïgour est un «coup de génie». Nathan Light la qualifie pour sa part d’événement fondateur pour l’identité ouïgoure moderne.

Cette situation géographique a aussi une dimension géostratégique. «Historiquement, le Xinjiang a plutôt été une zone tampon, notamment au moment du schisme sino-soviétique. Mais, aujourd’hui, ce rôle s’est inversé de manière à devenir un pont, pour permettre à Pékin de projeter son influence économique et politique vers les régions adjacentes, en Asie du Sud, en Asie du Sud-Est et au-delà vers le Moyen-Orient, et rattraper la Russie en influence», affirme Thierry Kellner.

Ainsi que le démontre, la non-réaction de la République islamique perse, le Xinjiang sert à établir des liens et à éviter des tensions avec l’Iran. Mais ce n’est pas tout. La zone abrite le plus grand site d’essais nucléaires du monde, le Lop-Nor, 100 000 km2. Une quarantaine d’essais atomiques ont eu lieu de 1964 jusqu’au moratoire de 1996. Pour finir, le Xinjiang disposerait d’une sorte de ville secrète, Malan, qui abrite un institut de recherche en physique nucléaire et qui aurait été utilisée comme une base nucléaire cachée. Avec l’indépendance des républiques d’Asie centrale, la population han arrive, suivie de l’institutionnalisation de la langue chinoise. Une disparité économique s’installe avec l’exploitation des ressources du Xinjiang au profit des seuls Hans.

Pour contenir la contestation, Pékin lance en 1999 une ambitieuse campagne visant la promotion de la religion musulmane à travers une série d’encyclopédies rédigées en langue chinoise, expliquant le Coran, ses doctrines et ses principes. Des associations religieuses et les neuf collèges islamiques ont été associés mais l’organisme gouvernemental en a assumé le contrôle. En parallèle, affirme l’Association islamique chinoise (autre organisme étatique), le gouvernement a restauré près de 30 000 mosquées depuis la fin de la révolution culturelle dirigée par 40 000 imams à qui on a toujours reproché le faible niveau d’instruction. Le second problème est que cette politique de promotion et de défense de l’islam s’est concentrée dans le centre, la région autonome du Ningxia Hui où 2 400 mosquées ont été ouvertes et 2 900 imams mobilisés. Rien ou presque n’a été fait dans l’extrême Nord-Ouest. Cette politique classique d’«islamisation par le haut» poursuit plusieurs objectifs. Pékin tente, en premier lieu, de corriger la réputation qui est la sienne au sujet de sa gestion de la communauté musulmane. Même si l’islam est officiellement reconnu, et les droits de pratiquer un rite protégé par la Constitution, le gouvernement est souvent accusé d’être centraliste et xénophobe à l’égard des minorités en général et des musulmans, en particulier. L’empire du Milieu est, rappelons-le, constitué de 56 groupes ethniques mais les dirigeants appartiennent, traditionnellement, aux Hans, le groupe majoritaire.


L’importance du Xinjiang

Depuis 2008, le Xinjiang est devenue la seconde région productrice de pétrole du pays, avec 27,4 millions de tonnes de brut par an, soit un million de tonnes de plus qu’en 2007. IL assure près de 14% de la production domestique nationale. Sinopec, premier raffineur d’Asie, compte doubler sa production en passant de 5,36 millions de tonnes en 2007 à 10 millions de tonnes, en 2010.

Le Xinjiang fournit également un tiers de la production nationale en gaz naturel, avec 24,1 milliards de mètres cubes par an. PetroChina, numéro un chinois de l’énergie, entend doubler ce chiffre d’ici à 2020, pour, notamment, l’acheminer jusqu’à Shanghai grâce au premier gazoduc traversant le pays, construit en 2005.

Autre matière première indispensable à la Chine : le charbon. Première productrice de charbon de la République de Chine, le Xinjiang concentre 40% des réserves nationales. Quatrième ressource stratégique : l’uranium. En février 2008, des géologues ont trouvé le plus grand gisement d’uranium du pays (10 000 tonnes), dans le bassin de Yili. Jusqu’aux années 1990, ces ressources étaient encore peu exploitées, à cause de l’éloignement de la région et du manque d’infrastructures. Le Xinjiang, résume Pierre Picquart, est en quelque sorte l’équivalent du Far West américain, comme une succursale de développement économique de la Chine. «Après avoir développé les zones côtières, Pékin veut développer les zones reculées, ce qui est un pari politique», ajoute l’expert. Le régime chinois en a, par ailleurs, fait une région très riche en énergies renouvelables : un cinquième de l’éolien est produit dans les parcs de Dabancheng. Le Xinjiang recèle, également, pas moins de 138 sortes de minerais, selon les chiffres officiels. On y trouve ainsi : cuivre, plomb, zinc, mais aussi de nombreux métaux précieux (or, argent).


L’importance géopolitique

Les ressources propres à la région ne sont pas les seuls atouts. La région est frontalière de l’Afghanistan et des ex-républiques musulmanes de l’ex-URSS, à savoir le Kazakhstan, le Tadjikistan, et le Kirghizstan enclavés. Avec le début de la construction de l’oléoduc sino-kazakh qui relie Atasu (centre du Kazakhstan) à Alashankou (à l’ouest de la Chine), en 2007, Pékin a réussi à renforcer son indépendance énergétique vis-à-vis du pétrole moyen-oriental. L’autre très grand projet concerne le gazoduc, reliant le Xinjiang aux champs gaziers turkmènes, au Kazakhstan et peut-être même à l’Ouzbékistan, qui devrait être opérationnel d’ici à 2010. Le Xinjiang est devenu une zone de raffinage d’industrie pétrochimique.Un dernier élément mérite d’être signalé car relevant lui aussi de l’importance de la région. Il s’agit de l’ampleur de la consommation et, surtout, du trafic de drogue.

Il semble qu’à la faveur de la guerre en Afghanistan, l’héroïne ait envahi le nord de la Chine au point que le district musulman de Guanhe, dans la région autonome du Ningxia, est devenu la deuxième plaque tournante de l’héroïne en Chine, après le Yunnan.

Le pavot est cultivé au Gansu, province voisine du Ningxia, par la communauté Hui pour des buts originellement pharmaceutiques. Des responsables religieux locaux ont dénoncé les dérives de cette culture et les trafics qui en découlent. Des condamnations à mort ont même été prononcées et exécutées à l’encontre de contrebandiers. Moins sévères sont les amendes de 500 renmibis que les Ouïgours sont astreints à payer par pied de chanvre indien cultivé. Mais c’est surtout la proximité du Pakistan, de l’Afghanistan, du Tadjikistan, du Kirghizistan et du Kazakhstan qui accroît la fragilité du nord de la Chine et son exposition au commerce du pavot. S’ils ne sont pas partie prenante dans le trafic de drogue, ces pays sont tous concernés par un trafic dont l’ampleur s’est multipliée. Or, le renforcement de sa surveillance au niveau de la frontière orientale (l’Iran), a contraint les talibans à exploiter d’autres voies d’exportation.


Une crise aux dimensions internationales

Le conflit dans le Xinjiang a rapidement dépassé les frontières de la Chine et pas seulement au niveau de la couverture médiatique et des réactions de la communauté internationale. La dernière évolution en date est l’implication d’Al Qaïda. En rapport avec cette sortie, un communiqué du réseau terroriste a mis en garde les Chinois présents dans la Maghreb. Des menaces relevées en premier lieu le 13 juillet par un rapport d’un cabinet londonien spécialisé, Styrling Assynt, qui cite «une activité accrue sur le Net parmi les jihadistes actifs». Quant aux menaces évoquées dans des forums appelant la branche de l’AQMI à venger les Ouïgours, elles sont appréhendées avec la plus grande prudence. Selon un ancien agent d’un service secret occidental, «il faut savoir que les services ont créé au moins 28 000 forums. Tous les services : CIA, DGSE, MI6 (britanniques), les Saoudiens. Le but était de faire venir des gens dessus et de les identifier. Du coup, vous ne pouvez plus savoir qui est derrière, et pourquoi, et comment». Les services de renseignements de tous les pays susceptibles d’être visés par l’islamisme radical ont constitué des cellules de veille et de surveillance d’Internet. La Chine a, toutefois, choisi de prendre au sérieux ces menaces. L’ambassade de Chine à Alger a prévenu ses ressortissants de «prendre des mesures de précaution supplémentaires». Environ, 50 000 Chinois travaillent en Algérie. L’un d’entre eux, l’ingénieur Chen Sui, a déclaré au quotidien Global Times qu’il regrettait que les autorités algériennes n’aient pris aucune mesure visant «à protéger spécifiquement les intérêts chinois» alors qu’il y a trois semaines, l’AQMI a revendiqué l’assassinat de 24 gardes algériens chargés d’assurer la sécurité d’ingénieurs chinois.

Plus proche, la réaction de la Turquie a, elle aussi, suscité de nouvelles tensions, Pékin ayant très mal réagi aux accusations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, disant que les Ouïgours du Xinjiang étaient les victimes d’«une sorte de génocide». La presse chinoise a répliqué en rappelant à Ankara que les Turcs s’étaient, eux, rendus coupables d’un génocide contre les Arméniens, qu’ils réprimaient l’insurrection kurde du PKK.

La Chine a aussi dénoncé les «rêves» de l’idéologie «panturque». Selon le Milliyet, les dirigeants turcs soufflent à la fois le chaud et le froid, adoptent vis-à-vis de la Chine des positions incohérentes. Ainsi, une heure à peine après avoir réclamé un boycott de la Chine, le ministre du Commerce et de l’Industrie turc se rétracte. Alors que le ministère des Affaires étrangères venait d’insister sur l’importance des relations avec la Chine, le Premier ministre Erdogan a accusé Pékin de pratiquer «une sorte de génocide» à l’encontre des Ouïgours. L’Iran voisin a choisi de ne pas réagir, privilégiant et préservant les relations avec la Chine. C’est donc Nasser Makarem Shirazi, un grand ayatollah, qui est monté au créneau, reprochant aux autorités de Téhéran de rester silencieuses après les émeutes au Xinjiang.

Rappelons que la Chine est le principal partenaire commercial de l’Iran. En 2008, elle a représenté 14,3% des exportations vers l’Iran et ses importations en provenance de la République islamique ont atteint 14,4%. De plus, Pékin continue de soutenir Téhéran dans le dossier du nucléaire. Les termes de l’équation sont dans ce cas comme dans tous les autres, une évaluation des risques d’une condamnation claire par rapport à l’importance des relations bilatérales. La conclusion ne souffre d’aucun doute.


Le Xinjiang ou «la nouvelle frontière» : quelques repères

Nom officiel : Turkestan oriental Capitale : Urumqi (1 million d’habitants)Situation géographique : à l’ouest, la frontière est délimitée par la Russie et la crête occidentale du Tianshan et du Pamir. Le nord borde le Kazakhstan et la Mongolie, et comprend les lacs saumâtres, de la Dzoungarie. Au nord-est et au sud s’étendent 300 000 km2 de sables. Le flanc sud du Xinjiang est adossé à la haute muraille himalayenne du Karakoram (K2, 8 611 m) au sud-ouest et au rebord des hauts plateaux du Tibet, au sud.Superficie : 1,647 million de km2Au Turkestan chinois et dans les provinces alentour vivent : Ouïghours (+/- 6M), Kazakhs (+/- 1M), Kirghiz (+/- 100000), Tadjiks, Turkmènes, Ouzbeks (+/- 100000). Population musulmane en dehors du Turkestan oriental : +/- 8 millions de Chinois islamisés vivent dans la région du haut fleuve Jaune, en plus des Huis, Tatars, Ouzbeks, Dongxiangs, Salars et Bonans Population non musulmane : +/- 6 millions de Hans, officiellement athées mais appartenant, en réalité, aux traditions confucianiste et taoïste. Influences culturelles et religieuses : turcophones, et sunnites hanafites, pour la plupart. Régime : communiste, sous l’autorité directe de Pékin Importance politique : théâtre pour les essais nucléaires, ancienne Route de la soie. Des tracés visant à désenclaver les républiques d’Asie centrale

Par Louisa Aït Hamadouche

Des fonds bloqués en Suisse restitués à une fondation kazakhe

Quatre millions de dollars, en provenance d'un compte bancaire suisse bloqué depuis 1999, ont été versés à une fondation kazakhe d'aide à l'enfance. D'autres virements sont prévus dans le cadre de cet arrangement entre les Etats-Unis, la Suisse et le Kazakhstan pour restituer des fonds provenant de pots-de-vin.

Selon la justice américaine, les fonds, se montant à 84 millions de dollars, résultent d'une affaire de corruption. L'argent était destiné par des représentants de l'industrie pétrolière américaine à de hauts fonctionnaires kazakhs afin d'obtenir des contrats avec ce pays d'Asie Centrale, dont le sous-sol regorge de pétrole.

En juin, la première tranche de quatre millions de dollars a été virée à la fondation, a indiqué Nadine Olivieri, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères. La totalité des 84 millions ira à la fondation. "La restitution des fonds bloqués sera par tranches, en fonction des besoins de la fondation", a-t-elle ajouté.

La fondation Bota, "jeune chameau" en kazakh, est une instution indépendante fondée en juin 2008 à Almaty, qui se chargera de mener des programmes venant en aide à l'enfance défavorisée. Elle sera supervisée par la Banque mondiale et par des représentants de la Suisse et des Etats-Unis, qui garantiront que l'argent sera utilisé à bon escient.
ats - le 21 juillet 2009, 17h16 sur lematin.ch

lundi 20 juillet 2009

L'unité de la famille humaine est le fondement ultime d'une solidarité mondiale

Astana, le 10 juillet 2009 : «L'unité de la famille humaine est le fondement ultime d'une solidarité mondiale et la base de la recherche de valeurs éthiques communes, qui, heureusement, suscitent de nos jours un intérêt croissant».

C'est ce qu'a souligné le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, intervenant à la 3e édition du Congrès des Religions du Monde. Cet évènement a rassemblé à Astana, à l'initiative du président du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev, des représentants des plus grandes confessions religieuses du monde et de personnalités internationales d'importance issues du monde politique et de la culture.

La rencontre a été consacrée à la réflexion sur le rôle des religions dans la construction d'un monde de tolérance, de respect mutuel et de collaboration. Trois tables rondes ont permis d'approfondir des thématiques telles que la reconnaissance de valeurs éthiques et spirituelles pour une éthique universelle, les domaines possibles de dialogue et de coopération et enfin les perspectives de solidarité, spécialement en temps de crise.

«Les croyants estiment que l'éthique peut non seulement produire des normes de comportement, mais doit aussi modeler la conscience humaine et contribuer à découvrir les exigences de la loi naturelle: nous devons faire le bien et éviter le mal», a expliqué le cardinal Tauran.

«C'est un principe fondamental qui s'impose à tous et qui permet le dialogue entre les personnes de différentes cultures et religions». « En tant que croyants, donc, nous devons réussir à indiquer à nos frères, hommes et femmes, que nos valeurs sont fondamentales pour eux, afin d'encourager la compréhension et la reconnaissance réciproques et la coopération entre tous les membres de la famille humaine».

Le cardinal Tauran a aussi cité la Déclaration Universelle Des Droits de L'homme de 1948, comme « une des expressions la plus haute de la conscience de l'histoire moderne» qui, sans aucun doute, a contribué à rendre les hommes et les femmes de notre temps « conscients du patrimoine de valeurs inhérentes à la famille humaine et à sa dignité».

Selon le cardinal Tauran, le législateur devrait agir « de manière éthiquement responsable pour que la politique ne puisse pas faire abstraction de l'éthique et que le droit civil et l'ordre juridique ne puissent pas faire abstraction de la supériorité de la loi morale». « Les grandes sagesses et philosophies religieuses doivent témoigner de l'existence d'un patrimoine moral amplement partagé, qui forme la base de tout dialogue sur des questions morales», a-t-il poursuivi.
«Un tel patrimoine exprime un message éthique universel que l'homme peut déchiffrer». « La forme et l'ampleur de ces traditions peuvent différer de manière considérable selon les cultures et les situations, mais malgré cela, ils nous rappellent l'existence d'un patrimoine de valeurs morales communes à tous les êtres humains», a conclu le cardinal français.

CONGRЀS DES RELIGIONS DU MONDE

Le Kazakhstan est aujourd’hui considéré comme un modèle en matière de concorde interethnique et interreligieuse. Dans le monde entier, de nombreuses personnalités religieuses comprennent la nécessité et l’importance du dialogue interreligieux. Le Congrès des Religions du Monde représente la contribution du Kazakhstan à celui-ci.
L’initiative de la République du Kazakhstan, soutenue par l’ONU, semble arriver à point nommé après le discours prononcé par le Président des Etats-Unis Barack Obama au Caire. Le Congrès avait déjà reçu un soutien décisif de la part de plusieurs forums internationaux d’importance tels que l’Alliance des Civilisations, la Communauté Sant’Egidio, la Maison de l’Asie et la Fondation Tony Blair. Toutes ces organisations ont annoncé leur volonté de s’impliquer dans cette initiative.
kazakhstanlive.com

Abolition de la peine de mort au Kazakhstan

Astana, le 20 juillet – Le Président du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev vient de signer le décret abolissant officiellement la peine de mort dans ce pays d’Asie Centrale, excepté les cas de terrorisme ayant entraîné la mort ou de crimes de guerre. La loi comporte une possibilité de grâce.

L’abolition de la peine de mort était l’un des objectifs principaux du président Nazarbayev. En décembre 2003, le président kazakh avait signé un décret présidentiel imposant un moratoire sur le sujet. Ce moratoire est resté en vigueur jusqu’à l’abrogation finale de cette semaine.

La nouvelle loi faisait partie de la série de propositions de réformes démocratiques lancées par le Président Nazarbayev en 2007. Elle met le code pénal kazakh en conformité avec la Constitution du pays et contient également plusieurs amendements au sujet des crimes punis par la prison à vie.

Le projet de loi abrogeant la peine de mort au Kazakhstan avait été ratifié le 25 mars dernier par Mr Serik Baymaganbetov, président de la Commission des Lois de la Chambre basse du Parlement (Majilis).

La décision prise en décembre 2003 par le Kazakhstan de décréter un moratoire sur la peine capitale avait été saluée par la communauté internationale. Il s’agit en effet d’un grand pas en avant dans la défense des Droits de l’Homme mais aussi d’une contribution importante en vue de l’abolition universelle de la peine de mort.

kazakhstanlive.com

dimanche 19 juillet 2009

Les Ouïghours du Kazakhstan manifestent en signe de solidarité

Plus de 5.000 Ouïghours kazakhs ont manifesté dimanche à Almaty, principale ville et capitale commerciale du Kazakhstan, protestant contre la répression chinoise des manifestations ouïghoures au Xinjiang.

C'était la plus importante manifestation de solidarité dans les anciennes républiques soviétiques, où vivent quelque 500.000 Ouïghours, depuis le 5 juillet et les émeutes à Urumqi, qui auraient fait près de 200 morts, selon Pékin.

La plus grande partie de la diaspora ouïghoure d'Asie centrale descend des réfugiés ayant fui le Xinjiang pendant la conquête chinoise de la région, dans les années 1870. Les Ouïghours sont environ 300.000 au Kazakhstan, ce qui en fait la population la plus importante hors de Chine. Cette communauté avait jusqu'ici hésité à manifester, craignant une répression similaire de la part des autorités kazakhes.

Des bus avaient été affrétés pour amener les manifestants des quatre coins de l'immense Kazakhstan jusqu'à Almaty, où nombre d'entre eux brandissaient des drapeaux bleu pâle, couleur de la république séparatiste ouïghoure du Turkestan oriental qui exista brièvement en Chine dans les années 1930. Les manifestants se réjouissaient également d'une première "historique", les autorités kazakhes ayant autorisé la manifestation pour la première fois.

Des milliers de personnes ont manifesté à Istanbul, en Turquie, solidaire des souffrances de cette ethnie turcophone et musulmane.
AP
nouvelobs.com

Les émeutes à Urumqi étaient planifiées, dit la presse chinoise

Dans les jours précédant les émeutes, le journal affirme que les ventes de longs couteaux, certains ayant été utilisés lors des violences, ont "sensiblement" augmenté. Par ailleurs, eu égard à la facilité avec laquelle les insurgés ont incendié de nombreux véhicules, le journal, citant des experts, évoque une "forte possibilité" que ce type de méthodes aient été étudiées en amont.

Le Quotidien du Peuple, voix officielle du Parti communiste chinois, note aussi la présence de leaders présumés tous habillés de la même façon, parmi lesquelles figuraient des femmes voilées en noir de la tête au pied qui passaient des ordres aux émeutiers. "Des femmes de ce genre ont été vues à de nombreuses reprises en des endroits différents par les caméras de surveillance", écrit le journal.

RASSEMBLEMENT À ALMATY

Samedi, le gouverneur du Xinjiang, Nuer Baikeli, a déclaré à un petit groupe de médias, dont Reuters, que les émeutes visaient à provoquer la scission du Xinjiang d'avec la Chine.

Les thèses de la préméditation et de la scission ont été démenties par les séparatistes ouïgours. Selon eux, les émeutes du 5 juillet ont été provoquées par l'interruption par la police d'une manifestation de protestation contre la mort de deux ouvriers ouïgours agressés par des collègues hans dans une usine du sud de la Chine.

Dans une rare reconnaissance de la responsabilité des forces de l'ordre chinoises dans la mort de manifestants, Nuer Baikeli, a reconnu que 12 Ouïgours avaient été tués par la police lors des affrontements après avoir ignoré des tirs de sommation. Mais, a-t-il précisé, les policiers ont fait preuve à cette occasion de "la plus grande retenue".

Par ailleurs, quelque 5.000 Ouïgours se sont réunis dimanche à Almaty, la capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression de leur peuple au Xinjiang. "Liberté pour l'Ouïgourstan", ont clamé les manifestants réunis dans une salle de la ville après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes. Le Xinjiang est le "pays des Ouïgours", peuple musulman turcophone lié à l'Asie centrale qui représente aujourd'hui un peu moins de la moitié des 20 millions d'habitants de la région.

Reuters, James Pomfret et Benjamin Kang Lim le 19 juillet 2009
Avec Maria Golovnina à Almaty, version française Clément Dossin

Le Parlement autrichien enquête sur des affaires d'espionnage

Ils ont été choisis pour une commission d'enquête qui doit examiner plusieurs soupçons d'espionnage au sein de l'assemblée nationale allant de surveillances téléphoniques contre des députés à une manipulation présumée d'un autre d'extrême droite par le Kazakhstan.

La commission, formée d'élus des cinq partis présents au Parlement, a été constituée après la révélation de la vérification des communications passées par le député BZÖ (extrême droite) Peter Westenthaler sur son téléphone portable dans une affaire de soupçon de trafic de drogue où il avait été entendu comme témoin. Elle tentera d'établir si d'autres écoutes de députés ont eu lieu depuis le début de la précédente législature en 2006.

En Autriche les écoutes téléphoniques ne sont pas illégales si autorisées par un juge. Les députés peuvent être ainsi placés sur écoute, comme tout citoyen, sans qu'il faille pour cela lever leur immunité parlementaire.

Sulfureux

Un autre dossier concerne une intrigue présumée des services kazakhs. Selon le service de contre-espionnage autrichien, ils ont cherché à obtenir des informations sur Rakhat Aliev, le sulfureux ex-gendre du président de ce pays d'Asie centrale, Noursoultan Nazarbaïev, par le biais d'une question parlementaire posée par le député Harald Vilimsky (FPÖ).

En 2009, deux policiers autrichiens ont déjà été suspendus pour avoir cherché illégalement le lieu de résidence d'Aliev en Autriche, où il s'est réfugié après être tombé en disgrâce.

L'Autriche avait refusé d'extrader Rakhat Aliev, condamné à 40 ans de prison par contumace au Kazakhstan, estimant que les conditions d'un procès équitable n'y étaient pas réunies. L'ambassade du Kazakhstan à Vienne et M. Vilimsky ont nié les accusations. Ce dernier a affirmé avoir voulu vérifier la teneur d'une lettre de protestation de l'ambassade du Kazakhstan à Vienne concernant M. Aliev, adressées aux autorités et dont il avait eu connaissance.

....

Sans possibilité de sanction, la commission d'enquête parlementaire en Autriche est un organe purement politique. Les témoins doivent dire la vérité mais peuvent refuser de s'exprimer, sauf si la commission les y oblige à la majorité des deux-tiers.

(ats) sur 20mn.ch le 19 juillet 2009

samedi 18 juillet 2009

Acte III de la crise financière : la bombe des CDS

Deux ans après le début de la crise financière, en juillet 2007, l’optimisme est de bon ton. La sortie de la récession est annoncée pour la fin de l’année et la planète finance est en cours de convalescence, si l’on en juge les profits record affichés par la banque Goldman Sachs. Pas si vite. Dans l’acte I de la crise financière on a assisté à la faillite de deux fonds de Bear Sterns investis dans les suprimes. L’acte II a vu la faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008. L’acte III pourrait bien marquer l’explosion de la « bombe des CDS », aux conséquences cent fois plus dramatiques que la crise des subprimes. Suivez nos explications.

Souvenez-vous, c’était en juillet 2007. Autant dire une éternité pour les marchés financiers. La crise des subprimes venait d’éclater. Le 16 juillet 2007, il ya exactement deux ans, la banque d’investissement américaine Bear Sterns, paix à son âme, annonçait que deux de ses fonds spéculatifs avaient perdu la quasi-totalité de leur valeur suite à des investissements hasardeux dans des titres adossés à des crédits hypothécaires américains, les fameux subprimes. L’été 2007 a été mouvementé, conduisant la FED à amorcer en septembre 2007 une série d’interventions qui allaient ramener son taux directeur aux alentours de zéro à l’automne 2008. Le monde découvrait avec effroi les actifs toxiques. Il aura fallu une légère hausse des taux longs américains au printemps 2007 pour que cette crise éclate. Mais le ver était déjà dans le fruit avec un retournement du marché immobilier déjà en juillet 2006. Nous n’étions encore qu’au début de la crise financière et les esprits candides ne prédisaient encore que des conséquences très bénignes sur l’économie réelle. Fin de l’acte 1.

Souvenez-vous, c’était en septembre 2008. La banque Lehman Brothers annonçait qu’elle était à cours de liquidités. Ne pouvant mobiliser son énorme ardoise d’actifs toxiques, et n’ayant pu obtenir un prêt de la Réserve Fédérale ou du Trésor Américain pour hônorer ses engagements à court terme, Lehman Brothers déclare faillite. La crise de liquidité de l’automne 2007 et du printemps 2008 se transforme en crise financière généralisée. Les bourses chutent emportant toutes les classes d’actifs dans leur sillage : actions, obligations, matières premières. La volatilité est inouïe. De mémoire de trader on n’avait jamais vu ça. L’indixe VIX américain, surnommé l’indice de la peur, atteint un record historique. La confiance dans l’économie s’écroule aux Etats-Unis comme dans le reste du monde. Le mot de récession est lâché. Le NBER établira que les Etats-Unis étaient entrés en récession dès décembre 2007. Fin de l’acte 2.

Voilà nous y sommes. C’est l’été 2009. On se préoccupe plus des vacances que des marchés financiers, qui tournent au ralenti. En cette fin de l’an II de la crise financière, on nous annonce déjà la sortie de la récession pour la fin de l’année, et tant pis si la reprise sera laborieuse et que les dettes publiques explosent. La crise financière ne serait plus qu’un mauvais souvenir exorcisé à coup de sommets du G20 et de plans de régulation financière les "plus ambitieux depuis les années 1930" (dixit le Président Barack Obama).

Pas si vite.

Un nouveau grondement sourd des profondeurs de la finance, avec des frémissements qui vont des steppes kazakhes aux trading floors londoniens et new-yorkais. De quoi s’agit-il au juste ? Hé bien, tout simplement de la plus grande bombe à retardement financière qui ait jamais été inventée : les CDS ou Credit Default Swaps. Une bombe dont la puissance de déflagration pourrait être cent fois supérieure à celle des subprimes, avec un encours mondial de plus de 40000 milliards de dollars en décembre 2008 ! Oui, vous avez bien lu 40000 milliards de dollars.

Le débat sur les CDS était cantonné jusqu’à présent à une sphère purement technique, l’objectif étant de sortir de l’ombre ces titres dont on ne connaît ni les détenteurs finaux, ni la valeur réelle, ni les contreparties, et de rationaliser ces marchés à travers la mise en place de chambre de compensations centralisées. Un débat d’experts et d’initiés qui devait rester comme tel.

Mais voilà. Le Département de la Justice Américain vient d’ouvrir une investigation pour en savoir plus sur ce marché, caractérisé par sa structure fortement oligopolistique. Opération vérité et transparence. Premier visé, la société Markit, fournisseur de l’information financière sur ces instruments. Du moins, fournisseur du peu d’information qui circule, l’essentiel des transactions ayant lieu, comme on dit, Over The Counter (OTC), autrement dit de gré à gré.

Le débat sur les CDS vient de prendre aussi une tournure beaucoup plus politique au Kazhakstan, comme le rapporte le Financial Times. Oui, ne riez pas. Cela n’a rien d’une blague potash (sic) à la Borat. Pendant des années les banques occidentales ont prêté des sommes considérables aux banques kazakh, qui roulaient sur l’or grâce au pétrole et aux autres ressources naturelles dont le pays regorge, recyclant ces liquidités dans des projets à la rentabilité plus que douteuse. C’était avant la crise financière et la chute du prix du pétrole. Aujourd’hui, les banques kazakh sont aux abois. La plupart ont été nationalisées par le gouvernement ou sont en passe de l’être. Or, pour ce couvrir les banques occidentales avaient souscrit ces fameux CDS qui les protègent en cas de défaut de leurs clients kazakhs. Une assurance tout risque, en somme. Le problème c’est que ces mêmes banques sont aujourd’hui tentées de spéculer sur les CDS, dont le prix augmente quand la probabilité de défaut de la contrepartie augmente. La banque Morgan Stanley est ainsi soupçonnée d’avoir favorisée à dessein la banqueroute de la plus grande banque kazakh, la BTA, pour pouvoir actionner les "airbags financiers" et empôcher une belle plus-value au passage. Assurément, là on ne rigole plus. Morgan Stanley a beau démentir, elle n’en est pas moins dans une situation délicate. Précipitez la BTA dans la faillite et c’est tout un pan du système financier kazakh qui s’effondre.

En vérité, le risque lié aux CDS est bien plus grave que tout ce que l’on a connu au cours des deux dernières années. Le pire n’est pas certain, mais tous comme les ogives nucléaires, ces instruments ne sont pas à mettre entre les mains de n’importe quels spéculateurs, qui pourraient être tentés de jouer le Grand soir financier, emportant au passage toute l’économie mondiale dans un gouffre béant. Il est encore temps d’agir, mais le temps est compté.
Agora Vox

jeudi 16 juillet 2009

Un expert kazakh réfute les accusations d'un meneur séparatiste du Xinjiang

Un expert kazakh a réfuté lundi les accusations d'un chef de file des séparatistes du Xinjiang sur l'histoire et l'actuelle situation de la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.

Lors d'un séminaire tenu à Alma-Ata, Kazakhstan, sur les émeutes du 5 juillet à Urumqi, le vice-président du Congrès mondial ouïgour, Khahriman Hojamberdiyev, a indiqué que l'objectif final du Congrès est de séparer le Xinjiang de la Chine et de créer un Etat souverain. Il a déclaré que les Ouïgours ont déjà établi leur propre pays dans le passé.

Syroezhkin Konstantin Lvovich, chercheur en chef à l'Institut des études stratégiques du Kazakhstan, a réfuté les accusations de M. Hojamberdiyev. "Jusqu'à présent ce que je sais, c'est qu'aucun pays dans le monde n'encouragera les Ouïgours à établir un Etat souverain. Vous pouvez abandonner l'objectif séparatiste et rester en harmonie avec le peuple Han pour promouvoir le développement commun", a indiqué le président du séminaire, commentant les propos de M. Hojamberdiyev.

Cette opinion a été soutenue par M. Lvovich, qui a souligné que la loi de la République populaire de Chine sur l'autonomie ethnique régionale décrétée en 1984 stipule que les groupes ethniques pratiquent l'auto-gouvernance dans leur région, ce qui constitue une garantie légale pour les ethnies de profiter de leur droit d'autonomie régionale.

Source: xinhua

Le réseau CAREN modernise l'accès Internet pour l'ancienne route de la soie

Le développement d'un réseau de recherche et d'éducation régional rentable à haute capacité en Asie fait partie des priorités de l'agenda de l'UE. Les représentants officiels à Bruxelles souhaitent que les pays moins développés soient connectés au monde extérieur et échangent plus facilement des informations avec leurs pairs de par le monde. Le projet CAREN («Central Asia research and education network») relève ce défi en offrant des résultats fructueux.
Lancé en janvier dernier, CAREN a reçu un financement de 5 millions d'euros de la part de l'Office de coopération EuropeAid (AIDCO) pour la période 2009-2011. Les réseaux nationaux de recherche et d'éducation d'Asie centrale (NRENs) fournissent un soutien financier supplémentaire.
CAREN est géré par l'organisation mondiale de mise en réseau de la recherche DANTE («Delivery of Advanced Network Technology to Europe»). De nombreux projets à grande échelle partiellement financés par l'UE sont coordonnés par DANTE.
Au total, un million d'étudiants et de chercheurs de plus de 200 universités et centres de recherche situés le long de l'ancienne route de la soie au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan, au Turkménistan et en Ouzbékistan auront accès à des liens Internet à haute capacité. Cet accès permettra de réellement combler le fossé de la communication (tant au niveau local qu'international) et de promouvoir le développement régional et la cohésion.
Le réseau paneuropéen à haute vitesse GÉANT rendra ce projet possible. L'ancienne capitale kazaque Almaty a accueilli les deux réunions récentes CAREN de grande envergure (une réunion du comité exécutif et la réunion inaugurale du groupe de pilotage) qui se sont penchées sur les progrès du réseau. Le groupe de pilotage, présidé par la Commission européenne, a souligné l'importance du projet CAREN pour la région et au-delà. «Le réseau CAREN est un projet unique qui permettra une meilleure connexion entre les chercheurs de l'UE et d'Asie centrale», a commenté l'ambassadeur Norbert Jousten, chef de la délégation de la Commission européenne. «Nous accueillons favorablement cette initiative et les bénéfices qu'elle apportera.»
Les partenaires pensent que CAREN contribuera énormément aux projets actuels et futurs couvrant de nombreux domaines, dont la télémédecine, la surveillance environnementale, l'apprentissage en ligne et la paléontologie. CAREN devrait être opérationnel dès le début de l'année 2010. Les partenaires soumettent actuellement une offre portant sur le développement d'un réseau terrestre à large bande qui offrira une meilleure connectivité via une infrastructure de réseau plus stable mais à faible coût.
Leur réseau remplacera les liens existants du projet satellite Virtual Silk Highway (également connu en tant que «projet SILK») financé par l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), qui fournit un accès Internet aux chercheurs en Asie centrale et dans le sud du Caucase. Les partenaires déclarent que CAREN est fondé sur des programmes de réseau de recherche conduits par l'UE tels que le réseau d'information Trans-Eurasia (TEIN), qui connecte quelque 4000 institutions à plus de 30 millions d'utilisateurs finaux dans 10 pays de la région Asie Pacifique.
Compte tenu du succès de TEIN, l'UE a fourni un soutien financier supplémentaire pour le démarrage des réseaux TEIN2 et TEIN3, en reliant de façon efficace davantage de pays de la région d'Asie du Sud. «La communauté de recherche actuelle doit adopter une envergure réellement mondiale si elle souhaite résoudre les défis auxquels l'humanité est confrontée», a déclaré Dai Davies, directeur général de DANTE. «La création du réseau CAREN représente la suite logique des efforts vers une collaboration mondiale.
Nous sommes ravis que la communauté de recherche mondiale bénéficie des compétences et des connaissances des chercheurs d'Asie centrale.» De son côté, le professeur Askar Kutanov, coordinateur régional de CAREN, a déclaré: «En recréant les liens de l'ancienne route de la soie entre l'Orient et l'Occident, nous pourrons tirer profit d'une collaboration accrue et de la capacité à coopérer avec nos collègues à travers le monde.»

mercredi 15 juillet 2009

Les compagnies aériennes kazakhstanaises interdite de vol en Europe

A la date du 14 juillet 2009, l'Union Européenne a interdit 70 compagnies aériennes kazakhstanaises de voler dans son espace aérien en raison de "problèmes de sécurité constatés dans le système de surveillance".


La liste de ces compagnies est la suivante :

Aero Air Company; Aeroprakt Kz; Aerotour Kz; Air Almaty; Air Company Kokshetau; Air Division Of Eka; Air Flamingo; Air Trust Air Company; Ak Sunkar Air Company; Almaty Aviation; Arkhabay; Asia Continental Airlines; Asia Continental Avialines; Asia Wings; Association Of Amateur Pilots Of Kazakhstan; Atma Airlines; Atyrau Aye Joly; Avia-Jaynar; Beybars Air Company; Berkut Air / Bek Air; Berkut State Airline; Berkut Kz; Burundayavia Airlines; Comlux; Deta Air; East Wing; Eastern Express; Eol Air; Euro-Asia Air; Euro-Asia Air International; Excellent Glide; Fenix; Fly Jet Kz ; Ijt Aviation; Investavia; Irbis; Irtysh Air; Jet Airlines; Jet One; Kaviaspas; Kazair Jet; Kazairtrans Airline; Kazairwest; Kazavia; Kokshetau; Mak Air Airline; Mega Airlines; Miras; Navigator; Olimp Air; Orlan 2000 Air Company; Pankh Center Kazakhstan; Prime Aviation; Salem Air Company; Samal Air; Sayat Air; Sayakhat Airlines; Semeyavia; Scat; Starline; Skybus; Skyjet; Skyservice; Tahmid Air; Tulpar Avia Service; Tyan Shan; Ust-Kamenogorsk; Zhetysu Air Company; Zhersu Avia; Zhezkazganair

Seule la compagnie Air Astana conserve une autorisation de voler dans l'espace aérien de la communauté européenne. Cependant, celle-ci est assortie de restrictions d'exploitation. En particulier, 21 aéronefs de la compagnie n'ont pas cette l'autorisation. Il s'agit de 2 aéronefs de type B767; 4 de type B757; 10 de type A319/320/321; 5 de type Fokker 50. Leur immatriculation est la suivante : P4-KCA, P4-KCB; P4-EAS, P4-FAS, P4-GAS, P4-MAS; P4-NAS, P4-OAS, P4-PAS, P4-SAS, P4-TAS, P4-UAS, P4-VAS, P4-WAS, P4-YAS, P4-XAS; P4-HAS, P4-IAS, P4-JAS, P4-KAS, P4-LAS
Eurokaz

Quatre pays européens et la Turquie signent l'accord sur le gazoduc Nabucco

Les dirigeants de quatre pays européens et de la Turquie ont signé lundi à Ankara un accord sur le projet de gazoduc Nabucco, qui réduira la dépendance de l'Europe vis à vis de la Russie, mais des questions subsistent sur le financement et l'approvisionnement. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a signé l'accord, ainsi que les Premiers ministres d'Autriche, Bulgarie, Hongrie et Roumanie. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, était présent, pour signifier l'importance de ce projet. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le président géorgien Mikheïl Saakachvili, un représentant de l'Azerbaïdjan et l'émissaire spécial américain pour l'énergie en Eurasie, Richard Morningstar, avaient fait le déplacement.

Nabucco, qui est soutenu par les Etats-Unis, prévoit la construction d'un gazoduc pour transporter jusqu'à 31 milliards de m3 de gaz par an en provenance d'Asie centrale vers l'UE, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe. La Géorgie est un des points de connexion possibles du gazoduc, avec l'Irak et la Syrie. L'Azerbaïdjan doit fournir une part importante du gaz. Un quart du gaz naturel utilisé en Europe provient actuellement de Russie. Un différend entre la Russie et l'Ukraine, point de transit essentiel, a déjà gravement porté atteinte aux approvisionnements vers l'Europe.

Nabucco, lancé en 2002, devrait démarrer en 2014. Son coût est estimé à 7,9 milliards d'euros. Deux banques européennes se sont déclarées prêtes à financer le projet, mais les analystes ont des doutes quant à la capacité de réunir les fonds suffisants, du fait de la crise.

M. Erdogan a souligné avant la signature que "le travail n'est pas terminé avec la signature, au contraire, il commence". Cet accord "est un résultat très significatif... (mais) il faut reconnaître qu'il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré M. Morningstar.

Le Turkménistan, qui dispose d'importants gisements, a apporté un précieux soutien à Nabucco vendredi en annonçant être prêt à s'y associer. Les Européens attendent encore l'accord de pays-clés comme le Kazakhstan ou l'Ouzbékistan. L'Azerbaïdjan sera un des principaux fournisseurs, mais n'a pas assez de gaz pour remplir seul le tube. Et Bakou et Moscou viennent de signer un accord pour l'achat de gaz azerbaïdjanais. Le Premier ministre irakien a annoncé que son pays pourrait probablement fournir 15 milliards de m3. Mais Matthew Bryza, adjoint au sous-secrétaire d'Etat américain, a mis en doute cette déclaration, rappelant le différend qui oppose Bagdad aux Kurdes irakiens, qui contrôlent les gisements pétroliers et gaziers du nord de l'Irak.

L'accord a été salué par Washington, le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, se réjouissant qu'un "jalon important" aie été posé vers l'ouverture d'un nouveau corridor énergétique. M. Erdogan a assuré que le gazoduc aiderait son pays à rejoindre l'UE. Pour M. Barroso, le projet "pourrait ouvrir la porte à une nouvelle ère dans les relations entre la Turquie et l'UE, et au delà". Le projet ouvre "un nouveau chapitre dans les relations économiques entre l'UE, la Turquie et les pays de la région de la mer Caspienne", a également estimé le ministère allemand de l'Economie dans un communiqué. A Ankara, le chancelier autrichien Werner Faymann a considéré que l'accord était "un exemple qu'un partenariat avec la Turquie est possible même si elle n'est pas membre de l'UE".

La signature de l'accord a été reportée plusieurs fois, la Turquie, pays pauvre en énergie, exigeant 15 % du gaz transporté, avant de renoncer à cette demande.
Le projet Nabucco est aussi en concurrence avec un autre projet, South Stream, développé par le géant russe Gazprom et l'italien ENI qui doit relier la Russie à la Bulgarie, par la mer Noire.


© 2009 AFP

lundi 13 juillet 2009

Kazakhstan: Freedom House dénonce une nouvelle loi "répressive" sur l'Internet

L'organisation non-gouvernementale américaine Freedom House a dénoncé lundi une nouvelle loi "répressive" sur l'Internet promulguée au Kazakhstan, qui doit prendre la présidence de l'OSCE en 2010.

"Freedom House appelle les Etats membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à faire comprendre au président kazakh Noursoultan Nazarbaïev que sa décision de signer cette loi répressive n'augure rien de bon pour le succès de la présidence kazakhe à l'OSCE", a indiqué l'ONG dans un communiqué.

Selon la nouvelle loi, signée par M. Nazarbaïev le 10 juillet, toutes les ressources Internet dont des sites, des blogs, des magasins et des bibliothèques en ligne sont considérées comme des médias et doivent être soumises à la législation appliquée aux médias traditionnels, a annoncé lundi le service de presse de la présidence, cité par l'agence Ria-Novosti.

Cette loi allonge la liste des motifs qui peuvent justifier la suspension du fonctionnement ou la fermeture des médias en ligne au Kazakhstan, selon Freedom House. La loi "est en contradiction avec l'engagement" d'Astana à "libéraliser sa législation sur le règlement de l'activité des médias avant le début de sa présidence à l'OSCE en 2010", a déclaré la responsable de Freedom House, Jennifer Windzor, citée dans le communiqué.
C'est "incompatible avec le souhait du Kazakhstan d'aplanir (...) les différends au sein de l'organisation pendant sa présidence", a-t-elle ajouté. Les autorités kazakhes sont régulièrement critiquées par l'opposition et les ONG pour la situation des droits de l'homme dans le pays.

Selon le groupe Human Rights Watch (HRW), le Kazakhstan a notamment des lacunes dans ses lois électorales et dans sa législation sur les médias. Et des rapports font état de pressions très fortes sur les minorités religieuses, les journalistes et les réunions publiques de l'opposition.
lemonde.fr

PIB 2008 du Kazakhstan

Selon le dernier classement des pays constitué par la Worlbank selon leur Produit Intérieur Brut (PIB), le Kazakhstan est classé 55ème avec 117 354 M$, juste entre la Finlande et le Maroc.

Accès au document de la Woldbank

Eurokaz

Parlez-vous kazakhe ?

Moi non. Mais le bref article que publie "Courrier International" (n° 975, du 9 au 15 juillet, repris d'après le site internet Centrasia.ru) a retenu mon attention. Cela fera bientôt vingt ans que le Kazakhstan est indépendant. Situé en Asie centrale, bordé par la mer Caspienne et la mer d'Aral, le pays compte plus de 15 millions d'habitants.
11,5 millions parlent le kazakh, qui est langue officielle dans le pays. Mais d'après l'article reproduit dans "Courrier International", "dans aucun Etat de l'espace post-soviétique la langue nationale n'est aussi peu utilisée que chez nous". Tous ceux qui veulent étudier la langue kazakhe ont pourtant toute facilité pour le faire, et il faut théoriquement la maîtriser pour devenir fonctionnaire. Mais à la sortie de l'université, les étudiants préfèrent le russe. Radios, télés et journaux s'expriment majoritairement en russe. Les élus eux-mêmes s'adressent en russe aux plus anciens.
A l'époque soviétique, les parents de la ville envoyaient leurs enfants chez leurs grands-parents, dans les villages, pour y apprendre le kazakh. Maintenant, ce sont ces grands-parents qui viennent vivre en ville. Les émigrés qui reviennent au pays sans savoir le russe ne trouvent pas de travail. Last, but not least : les jeunes préfèrent étudier l'anglais que leur propre langue.

Posté par Fanch Broudic sur languebretonne.canalblog.com