Ils ont été choisis pour une commission d'enquête qui doit examiner plusieurs soupçons d'espionnage au sein de l'assemblée nationale allant de surveillances téléphoniques contre des députés à une manipulation présumée d'un autre d'extrême droite par le Kazakhstan.
La commission, formée d'élus des cinq partis présents au Parlement, a été constituée après la révélation de la vérification des communications passées par le député BZÖ (extrême droite) Peter Westenthaler sur son téléphone portable dans une affaire de soupçon de trafic de drogue où il avait été entendu comme témoin. Elle tentera d'établir si d'autres écoutes de députés ont eu lieu depuis le début de la précédente législature en 2006.
En Autriche les écoutes téléphoniques ne sont pas illégales si autorisées par un juge. Les députés peuvent être ainsi placés sur écoute, comme tout citoyen, sans qu'il faille pour cela lever leur immunité parlementaire.
Sulfureux
Un autre dossier concerne une intrigue présumée des services kazakhs. Selon le service de contre-espionnage autrichien, ils ont cherché à obtenir des informations sur Rakhat Aliev, le sulfureux ex-gendre du président de ce pays d'Asie centrale, Noursoultan Nazarbaïev, par le biais d'une question parlementaire posée par le député Harald Vilimsky (FPÖ).
En 2009, deux policiers autrichiens ont déjà été suspendus pour avoir cherché illégalement le lieu de résidence d'Aliev en Autriche, où il s'est réfugié après être tombé en disgrâce.
L'Autriche avait refusé d'extrader Rakhat Aliev, condamné à 40 ans de prison par contumace au Kazakhstan, estimant que les conditions d'un procès équitable n'y étaient pas réunies. L'ambassade du Kazakhstan à Vienne et M. Vilimsky ont nié les accusations. Ce dernier a affirmé avoir voulu vérifier la teneur d'une lettre de protestation de l'ambassade du Kazakhstan à Vienne concernant M. Aliev, adressées aux autorités et dont il avait eu connaissance.
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Sans possibilité de sanction, la commission d'enquête parlementaire en Autriche est un organe purement politique. Les témoins doivent dire la vérité mais peuvent refuser de s'exprimer, sauf si la commission les y oblige à la majorité des deux-tiers.
(ats) sur 20mn.ch le 19 juillet 2009
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