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jeudi 18 décembre 2008

Astana bientôt dans la mêlée afghane

Plaire aux Occidentaux et acquérir une légitimité internationale, telles sont les motivations du président Nazarbaev pour s’engager en Afghanistan. Même si, pour l’instant, on ne parle que de maintien de la paix.

DE LONDRES
Le Kazakhstan envisage sé­rieusement d’envoyer des unités de maintien de la paix en Afghanistan. Ce serait le premier déploiement de soldats d’Asie centrale depuis la guerre soviéto-afghane [1979-1989]. Le Kazakhstan se propose de prendre cette mesure controversée après avoir décidé, en octobre dernier, de retirer ses troupes d’Irak, où elles étaient basées depuis 2003 sous commandement polonais. Les militaires kazakhs effectuaient des missions de déminage et de purification de l’eau. Le ministre des Affaires étrangères, Kanat Saoudabaev, a en effet clairement laissé entendre que son pays envisageait de déployer des forces en Afghanistan pour soutenir la Force internationale de sécurité et d’assistance (ISAF). Le 20 novembre, à l’occasion d’une session plénière de l’assemblée parlementaire de l’OTAN, il a indiqué qu’Astana avait l’intention d’apporter un soutien accru aux opérations de maintien de la paix en Afghanistan en y envoyant des soldats.
Ces unités pourraient inclure des combattants issus du KAZBAT, le bataillon kazakh de maintien de la paix, qui travailleraient dans les hôpitaux militaires et au quartier général de l’ISAF à Kaboul. Saoudabaev a annoncé que le renforcement de liens de coopération constructifs et mutuellement profitables avec l’OTAN était une priorité de la politique étrangère kazakhe. Le 2 décembre, Astana donnait une nouvelle preuve de ses intentions en acceptant d’ouvrir la base ­militaire de l’aéroport d’Almaty aux atterrissages d’urgence d’appareils américains et de l’Alliance dans le cadre de leurs opérations en Afghanistan. D’après des sources proches du ministère de la Défense kazakh, Washington et Londres font de plus en plus pression depuis quelques mois afin que le Kazakhstan envoie des troupes en Afghanistan pour épauler la mission de l’ISAF, bien qu’Astana ait rechigné à mettre en œuvre une telle réorientation politique.
Intérieurement, le déploiement suscite une forte opposition, non seulement de la part des pacifistes au Parlement, mais aussi d’anciens combattants de la guerre soviéto-afghane. Prenant en compte ces considérations, le président Noursoultan Nazarbaev s’est donc efforcé de parvenir à une solution intermédiaire, qui offrirait les avantages de la mission très médiatisée du KAZBAT en Irak sans pour autant autoriser le déploiement opérationnel des soldats kazakhs. Autrement dit, en envoyant le KAZBAT en Afghanistan se charger de missions médicales, ou des officiers à l’état-major de l’ISAF, le régime risque moins d’être critiqué si ces unités venaient à essuyer des pertes. Cette question est très sensible pour le gouvernement, particulièrement depuis janvier 2005. A l’époque, un capitaine du KAZBAT avait trouvé la mort en Irak pendant qu’il déchargeait des munitions d’un véhicule. D’ailleurs, depuis que les membres du KAZBAT portent les uniformes standard de l’OTAN, les Kazakhs se demandent s’il n’y a pas plus de risques qu’ils soient pris pour des combattants américains ou alliés et qu’ils se fassent tuer. Nazarbaev a donc pris soin d’utiliser la carte du maintien de la paix afin de donner une bonne image de l’armée kazakhe à l’étranger, de montrer son implication dans la “guerre contre la terreur” et de renforcer sa politique étrangère, axée sur les approches plurielles. Le Kazakhstan rêve de devenir le premier pays d’Asie centrale à disposer de forces de maintien de la paix capables d’agir en interopérabilité avec l’OTAN. Ayant obtenu un soutien important des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’OTAN pour renforcer, entraîner, équiper et même gonfler les rangs de son bataillon afin d’en faire une brigade (KAZBRIG) prête à jouer un rôle actif dans les opérations de maintien de la paix sous la férule de l’Alliance, le Kazakhstan tient à ce que son interopérabilité avec l’OTAN soit reconnue. Lors de manœuvres militaires conjointes avec les Américains et les Britanniques, une équipe de l’OTAN a effectué une évaluation du KAZBAT. Le ministre de la Défense kazakh, Daniyal Akhmetov, aurait été satisfait du résultat et les autorités d’Astana pensent que le statut d’interopérabilité sera accordé.

Selon un rapport de la Fondation Jamestown [un think tank basé à Washington], “les observateurs citent au moins trois raisons pour expliquer l’importance stratégique croissante du Kazakh­stan sur l’échiquier mondial”. “Tout d’abord, [le président élu Barack] Obama s’étant engagé à augmenter les effectifs du contingent américain en Afghanistan en les faisant passer à 20 000 hommes, les forces américaines ­ ne pourront plus compter uniquement sur l’aéroport de Manas, au Kirghizistan. Ensuite, en accroissant leur présence militaire en Asie centrale, les forces des Etats-Unis et de l’OTAN sont décidées à exclure la Russie et la Chine de cette région riche en pétrole et vitale sur le plan stratégique. Cette stratégie correspond également au projet de création, soutenu par Washington, d’une Grande Asie centrale allant de l’Afghanistan au Moyen-Orient, en passant par les Etats d’Asie centrale. Enfin, en accédant à une base aérienne au Kazakhstan, les Etats-Unis pourront surveiller et collecter des renseignements sur les ­installations nucléaires chinoises.”

Moscou s’est lancé dans des manœuvres parallèles
.
Pourtant, en dépit de l’importance accordée par le régime à ces signes de légitimité et de reconnaissance internationale, Nazarbaev et le cercle de ses proches ont fait l’objet de pressions marquées de la part de la Russie, après les cinq jours de guerre entre Moscou et Tbilissi, en août dernier. En fait, tandis qu’Astana attend la décision de l’OTAN et se prépare à envoyer des soldats en Afghanistan, le Kremlin poursuit le développement de son propre projet de forces de maintien de la paix au sein de l’Organisation du traité de sécurité collective [l’OTSC réunit sept pays de l’ex-URSS : l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le ­Tadji­kistan et l’Ouzbékistan]. L’OTSC devrait disposer d’unités opérationnelles en 2010, quand le Kazakhstan prendra la présidence de l’Organi­­sation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Moscou suit l’implication croissante du Kazakhstan dans le domaine du maintien de la paix internationale et s’efforce d’englober les mêmes forces que celles qui intéressent l’Occident dans ses initiatives bilatérales et multilatérales. La Russie puise, entre autres, dans les forces aériennes mobiles du Kazakhstan, basées à Kapchagaï. Si Nazarbaev s’efforce de miser sur les deux tableaux, ce qui lui a jusqu’à présent toujours réussi, il lui faut savoir si Moscou s’opposera à une participation limitée de son pays dans les opérations de l’ISAF. Ce qu’il veut éviter à tout prix, c’est de céder aux pressions occidentales en faveur d’un déploiement “opérationnel” en Afghanistan, ce qui autoriserait une compagnie du KAZBAT à patrouiller et à effectuer des missions de maintien de la paix plus dangereuses. Il a su tirer les leçons du déploiement du bataillon en Irak. En acceptant qu’un élément modeste de ses forces de maintien de la paix soit utilisé dans des missions de soutien, il minimise les risques, tout en empochant des dividendes importants.

Roger N. McDermott Asia Times Online
Courrier International

jeudi 6 novembre 2008

Kashagan (Kazakhstan) : Total persévère dans sa stratégie fossile archaïque

Total se voit attribuer un nouveau rôle dans le méga-projet Kashagan, suite à la renégociation du contrat qui lie le Kazakhstan aux compagnies pétrolières. Le groupe français prend le leadership du nouvel organe de direction, alors que Kashagan s'annonce comme l'un des plus gros gisements pétroliers à venir. Pour les Amis de la Terre, la stratégie de Total, qui investit massivement dans le tout-fossile au mépris des énergies renouvelables est archaïque.

Entamées en 2007 après l'annonce des retards importants dans la phase de développement du projet Kashagan, les négociations conclues vendredi dernier attribuent à Total le leadership du nouvel organe de direction créé, la North Caspian Operating Company (NCOC). Kashagan est le plus gros gisement pétrolier découvert depuis 1968 et s'annonce déjà comme une potentielle catastrophe environnementale, économique et sociale.

La composition du pétrole de la zone, riche en gaz toxiques et en soufre, fait peser de très lourdes menaces, alors qu'aucune étude d'impact environnementale sérieuse n'a jamais été réalisée ni rendue publique. Une mission sur le terrain des Amis de la Terre et d'autres ONG en septembre 2007 conclut à de graves problèmes sanitaires chez les populations locales et à une forte dégradation de la biodiversité du nord de la mer Caspienne, qui pourraient être attribuées au développement de l'industrie pétrolière dans la région de Kashagan. Le développement de ce projet pétrolier est également fortement susceptible de détruire les équilibres sociaux-économiques fragiles de la zone, tout en alimentant la corruption d'un régime très autoritaire.

En prenant la tête de la NCOC jusqu'en 2015 à l'heure de l'urgence écologique et économique, Total persévère dans une stratégie passéiste qui consiste à privilégier les énergies fossiles. Pour Gwenael Wasse, chargé de campagne pour la responsabilité des entreprises aux Amis de la Terre, « C'est très révélateur : Total parle beaucoup de solaire et d'éolien mais ne fait quasiment rien dans ces domaines, et continue à investir lourdement dans le pétrole. La première entreprise de France reste un groupe archaïque qui alimente le changement climatique, on est loin de l'image éthique et moderne qu'elle veut se donner ».

Les Amis de la Terre qui mènent campagne sur le groupe Total depuis début 2008 demandent au groupe d'arrêter ses investissements dans les projets fossiles polluants et coûteux comme Kashagan et les sables bitumineux canadiens, au profit des énergies renouvelables. A l'heure actuelle, aucun objectif chiffré de développement de ces dernières n'a été annoncé par le mastodonte fossile.

Source / auteur : Les amis de la terre. Publié le jeudi 6 novembre 2008, par jesusparis

mercredi 22 octobre 2008

Collection d' instruments de musique Kazakh de B.Sarybayev soumise à inscription au registre "Mémoire du Monde" de l'Unesco

Les activités de Bulat Sarybayev ont constitué une période dans la culture musicale du Kazakhstan au XXème siècle conduisant à la renaissance de la musique traditionnelle kazakh et des anciens instruments de musique, malgré le régime totalitaire du pays. Il a trouvé et reconstruit environ 30 instruments de musique kazakhs, dont beaucoup d'entre eux sont très utilisés par les musiciens. Il fut le premier à tenter de recueillir, de décrire scientifiquement et d'entreprendre des recherches complexes sur les instruments de musique kazakh en utilisant les données disponibles dans les domaines ethnographique, archéologique et linguistique.
Le Kazakhstan a proposé à l'UNESCO en 2008 d'inscrire sa collection d'instrument au registre 2009 "Mémoire du Monde"
Mémoire du Monde : Programme de l'UNESCO visant la conservation et la diffusion des collections d'archives et de bibliothèque partout dans le monde
Source : unesco.org du 22/10/2008

mercredi 1 octobre 2008

Main basse sur les terres agricoles en pleine crise alimentaire et financière

Suntime International Techno-Economic Cooperation Group, qui a déjà développé des joint-ventures dans la riziculture à Cuba (5 000 ha) et au Mexique (1 050 ha), va investir dans la production agricole en Asie centrale. Selon Zhang Xichen, un responsable de haut niveau de Suntime, « l’aide aux initiatives visant à louer ou même acheter des terres dans des pays étrangers pour produire des céréales est une manière efficace de garantir la sécurité alimentaire de la Chine ». Suntime opère déjà au Kazakhstan et voudrait également investir en Russie, en Amérique du Sud et en Australie.
voir tableau : http://www.grain.org/m/?id=213
voir également le rapport GRAIN : http://www.grain.org/briefings/?id=213

mardi 30 septembre 2008

Point sur les religions au Kazakhstan

L’attitude des autorités du Kazakhstan vis-à-vis du droit à la liberté religieuse reste ambiguë. D’une part, elles le défendent vigoureusement sur le papier, mais d’autre part, elles lui portent souvent atteinte dans les faits.

À plusieurs reprises, surtout devant la communauté internationale, les dirigeants du gouvernement kazakh se sont solennellement prononcés en faveur de la tolérance et du respect de la liberté religieuse dans leur pays. La perspective pour le Kazakhstan de présider en 2010 l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n’est pas étrangère à cet engagement (Voice of Freedom, 3 janvier 2008).

La question de la liberté religieuse

En 2006, le Kazakhstan a accueilli le 2e Congrès des chefs spirituels des religions mondiales et traditionnelles, dont le but est la promotion de la concorde et du dialogue inter-religieux. Dans son discours aux congressistes, le président kazakh Nazarbaïev est allé jusqu’à proposer la création d’un Centre international des cultures et des religions du monde basé à Astana, dont l’objectif serait de favoriser le dialogue au sein des différentes religions et entre les dirigeants politiques mondiaux (Radio Free Europe / Radio Liberty, 13 septembre 2006). Dans une interview accordée à la BBC (11 décembre 2006), il a de nouveau insisté sur l’importance de l’harmonie inter-religieuse pour la stabilité de son pays.

D’autres membres de haut niveau de son gouvernement ont corroboré ces propos. Yeraly Tugzhanov, directeur du Comité des affaires religieuses au ministère de la Justice, a déclaré le 7 juin 2007 dans une conférence parrainée par l’OSCE à Bucarest (Roumanie) que son pays était « une oasis de stabilité et de concorde inter-religieuse », sans discrimination en matière de religion (AsiaNews, 9 juin 2007). Parallèlement, Amanbek Mukhashev, vice-président du Comité, a déclaré dans une autre conférence de l’OSCE tenue à Varsovie le 28 septembre 2007 que l’on pouvait « affirmer aujourd’hui avec une totale assurance qu’au Kazakhstan toutes les conditions nécessaires sont créées pour assurer la pleine liberté de pensée, de conscience et de culte » (Forum 18 News Service, 28 septembre 2007).

Malgré de si encourageantes déclarations d’intention de la part des membres du gouvernement, la situation pour beaucoup de groupes religieux est loin d’être favorable.

Équilibrée dans sa formulation originale, la loi de 1992 sur la liberté de conscience a été durcie par de récents amendements, en particulier ceux de 2005 sur la « sécurité nationale » et la « lutte contre le terrorisme ». Ces derniers ont rendu illégales les activités religieuses des groupes non enregistrés et ont imposé de nouveaux freins aux oeuvres missionnaires. Les membres des communautés religieuses minoritaires non enregistrées - soit par choix, soit à cause de la rigidité des procédures - sont donc exposés à des formes variées de persécution, dont la plus fréquente consiste en de lourdes sanctions économiques.

Contrôle du gouvernement sur les activités religieuses

En outre, certaines initiatives gouvernementales prétendument d’ « information » ont abouti à de véritables campagnes de calomnie contre les groupes religieux non traditionnels. En particulier, le 10 octobre 2006, le président Nazarbaïev a approuvé le « Programme d’État d’éducation patriotique des citoyens du Kazakhstan pour les années 2006-2008 » dont le but est de renforcer le contrôle du gouvernement sur les activités religieuses, réduire le nombre des violations de la loi sur la liberté de conscience, et empêcher les organisations religieuses de profiter de leurs contacts avec les couches les plus pauvres de la population pour les convertir. Le programme réaffirme le support de l’État en faveur des groupes religieux traditionnels et souligne le danger que représentent non seulement les groupes extrémistes comme Hizb-ut-Takhir, mais aussi les communautés comme les témoins de Jéhovah et Hare Krishna, à cause de l’« influence psychologique que les activistes de ces associations et organisations (peuvent exercer) sur la conscience des jeunes gens » (Forum 18 News Service, 3 avril 2007).

Ces mêmes groupes sont qualifiés de dangereux dans une brochure diffusée par le ministère de la Justice en 2006, intitulée Comment ne pas tomber sous l’influence des sectes religieuses, destinée à fournir un « support légal » aux citoyens kazakhs. Cette brochure déplore que beaucoup de jeunes gens aient rejoint des sectes religieuses comme les témoins de Jéhovah, les baptistes et les musulmans ahmadi. Le fait de se convertir à d’autres religions est taxé de « trahison » à sa « nation et à sa foi », car la religion est « notre vie spirituelle, présente et future », peut-on y lire. L’opuscule donne aussi une série de conseils pour lutter contre l’influence des sectes religieuses. Il exhorte le ministère de la Justice, le Conseil spirituel musulman, les media, les agences gouvernementales, les fonctionnaires locaux, les établissements d’enseignement supérieur, les écoles et les parents à s’impliquer dans les initiatives spécifiques qu’il préconise pour protéger l’intégrité spirituelle des jeunes gens et contrer le risque d’abandonner sa foi (ferghana.ru, 9 juin 2007).

Il faut cependant noter les quelques changements positifs intervenus ces deux dernières années. Pour la première fois dans l’histoire du pays, deux fêtes religieuses ont été incluses dans le calendrier kazakh : Noël, repris du calendrier orthodoxe, et Kurbanaid, la fête musulmane du sacrifice (AsiaNews, 28 janvier 2006). Fidèle à des principes de laïcité absolue, le Kazakhstan n’avait jusqu’à présent jamais reconnu de fêtes religieuses, et n’avait célébré que les jours politiquement significatifs sous le système soviétique.

Une nouvelle loi sur la liberté de conscience?

Une nouvelle loi sur la liberté de conscience devait être approuvée en 2007, mais les élections parlementaires ont retardé son adoption.

L’agence d’information Forum 18 News Service rapporte le 21 février 2007 qu’elle a pu prendre connaissance de l’un des projets à l’étude de cette loi. Cette dernière envisagerait que toutes les activités religieuses des groupes non enregistrés soient interdites. Les organisations religieuses seraient divisées en « associations », qui regrouperaient celles d’au moins 50 membres adultes, et en « groupes », que désigneraient celles qui auraient moins de 50 membres. Ces dernières seraient autorisées à célébrer leurs cérémonies et leurs rites et à dispenser une instruction religieuse à leurs membres, mais non à publier ou à importer de la littérature religieuse, se réunir pour prier en plein air, solliciter ou accepter des dons ou de l’aide sous quelque forme que ce soit, ou s’engager dans des actions caritatives. Le projet de loi renforce aussi l’autorité du Comité des affaires religieuses, puisque son consentement serait requis pour qu’un citoyen étranger puisse prendre la direction d’une communauté, ou pour la construction des lieux de culte de toute confession.

Entre-temps, il semble que d’autres restrictions à la liberté religieuse puissent être introduites grâce à une nouvelle loi anti-terroriste qu’étudie le Comité de sécurité nationale (KNB), police secrète du Kazakhstan. Askar Amerkhanov, chef adjoint de l’équipe opérationnelle du Centre anti-terroriste du KNB, a déclaré que « ces changements n’affecteront pas les croyants » (Forum 18 News Service, 24 Octobre 2006); cependant, il avait aussi annoncé à l’agence de presse Kazakhstan Today (15 septembre 2006) que la nouvelle loi combattrait les sectes et les organisations dites néfastes, dont l’activité est déjà interdite dans plusieurs pays car « elles exercent une influence destructrice sur les esprits ». Parmi les groupes que cette loi prendrait en considération, Amerkhanov a cité l’Église coréenne protestante de la Grâce et les témoins de Jéhovah.

La communauté catholique

Le 17 décembre 2006, Mgr Janusz Kaleta a pris ses fonctions de premier évêque catholique d’Atyrau, ville à environ 2000 kilomètres à l’ouest de la capitale Astana (AsiaNews, 27 décembre 2006).

Le 7 juillet 1999, le pape Jean-Paul II avait divisé l’administration apostolique du Kazakhstan en quatre juridictions, celle d’Atyrau étant la plus petite. Les catholiques du Kazakhstan représentent un total d’environ 300.000 membres.

« Les catholiques au Kazakhstan sont une très petite minorité. Dans mon administration, il y a seulement quelque 26.000 catholiques, pour une population de 2,2 millions d’habitants. Mais nous avons déjà 5 paroisses fonctionnant à plein temps, auxquelles va bientôt s’ajouter une nouvelle. Grâce à Dieu, nous avons beaucoup de jeunes gens entreprenants dans nos paroisses », a déclaré l’évêque Kaleta au cours d’une visite au siège international de l’Aide à l’église en détresse (ACN News, 7 mai 2007).

Pour des raisons économiques, « il y a des milliers de travailleurs étrangers ici. Nous nous occupons d’eux aussi », a-t-il ajouté, tout en précisant: « Notre premier défi est d’approfondir la foi de nos fidèles. Celui qui vient immédiatement après est la construction de nouvelles églises. Nous étions considérés comme une secte aussi longtemps que nous avions célébré la messe chez des personnes privées ».

Dans une interview accordée à Union of Catholic Asian News (19 mars 2007), l’évêque auxiliaire de Karaganda, Mgr Athanasius Schneider, a aussi parlé de la situation de la communauté catholique du Kazakhstan, disant qu’elle n’avait pas de problèmes particuliers, et qu’elle maintenait de bonnes relations avec les autres groupes. Cependant, il a spécifié que l’Église catholique « ne faisait aucune action missionnaire, contrairement à ce qui se passe par exemple en Afrique ». « La plupart de nos nouveaux venus, a-t-il ajouté, sont des gens d’origine catholique ou des chrétiens d’autres confessions, qui ne pratiquaient pas leur foi. Beaucoup sont nés dans des familles aux religions mélangées. Notre principal travail est de les évangéliser de nouveau, puisque leurs parents ou leurs grands-parents étaient déjà chrétiens. Il y a très peu de catholiques d’ethnie kazakhe, et ils sont le plus souvent de parenté mixte. (…) Nous n’évangélisons pas parmi les Kazakhs ethniques, qui s’identifient à l’islam, et nous respectons leurs sentiments. En outre, nous savons que le clergé musulman ici est très sensible à tout ce qui touche aux activités missionnaires parmi la population locale. »

Les protestants et les autres groupes religieux

Malgré le climat de tolérance et de stabilité que les hautes autorités du pays veulent instaurer, quelques groupes religieux souffrent encore de persécution.

Les groupes protestants qui appartiennent au Conseil des Églises baptistes, comprenant plus de 100 congrégations dans le pays, doivent faire face aux plus grandes difficultés, puisqu’ils refusent le principe de postuler un enregistrement. Même lorsqu’un groupe souhaite se faire enregistrer et qu’on lui en donne l’autorisation, cela donne le plus souvent à l’État le droit virtuel de s’immiscer dans ses affaires internes. Les fonctionnaires peuvent recueillir des informations très personnelles, comme l’origine ethnique des membres, leur niveau d’éducation religieuse, ou leur situation familiale et professionnelle. Dans certaines régions, les autorités ont même demandé des informations plus sensibles, comme les « liens et contacts » avec d’autres communautés, les noms des « personnes exerçant la plus grande influence et la plus grande autorité à l’intérieur de la congrégation », et les noms des « partis politiques et des organisations sociales les plus populaires au sein du groupe » (Assist News Service, 11 juin 2006).

Au cours des deux dernières années, beaucoup de ministres baptistes ont été condamnés à verser une amende en vertu des articles 374 et 375 du Code administratif, qui sanctionnent les activités religieuses des groupes non enregistrés. Dans quelques cas, l’amende était particulièrement lourde, plus de 600 Euros, alors que dans le pays le salaire mensuel dépasse rarement 200 Euros. Les autorités ont saisi les biens des baptistes qui ont refusé de s’en acquitter, la récusant comme une injustice, ou ont enjoint leurs employeurs de retirer de leur salaire la somme correspondant au montant de l’amende.

Dans la ville d’Aktobe, au nord-ouest du pays, le prédicateur baptiste Andrei Grigoriev a été condamné à verser cinq amendes de suite pour s’être livré à des activités religieuses illégales et pour avoir de façon réitérée refusé d’obéir à un ordre judiciaire lui enjoignant de renoncer à ces activités. Le montant total des amendes s’élevait à 700 Euros; le 27 février 2007 les magistrats ont saisi une partie de ses biens, dont sa voiture et sa machine à laver (AsiaNews, 14 March 2007). Il arrive que le refus persistant de s’acquitter des amendes soit sanctionné par un jour ou plus de prison. Ce fut le cas d’Andrei Penner, responsable d’une communauté à Karaganda. Il refusa de verser une amende d’environ 300 Euros à l’automne 2006, et a dû purger un jour de prison en mars 2007. Son salaire a aussi été amputé du montant de l’amende (Forum 18 News Service, 11 mai 2007). Un autre ministre baptiste, Piotr Panafidin, pour avoir refusé de payer une amende de 611 Euros, a enduré trois jours de détention. La cour a autorisé les autorités à saisir sa maison pour non paiement de l’amende (Assist News Service, 1er mars 2006). Parallèlement, le pasteur Fauzi Gubaidullin, responsable d’un groupe baptiste à Chimkent, a été condamné à trois jours de prison parce que sa communauté de 40 membres s’était réunie, malgré une interdiction imposée trois mois plus tôt par les autorités (AsiaNews, 14 mars 2007). Son arrestation n’a cependant pas empêché le groupe de continuer ses activités, et de célébrer lui-même les offices. En représailles, les autorités ont saisi leur lieu de réunion et l’ont mis sous scellés, laissant la propriétaire, E. Sabivora, et son enfant à la rue (AsiaNews, 26 July 2007).

Face au durcissement des autorités locales, la situation d’autres organisations religieuses devient de plus en plus difficile. Dans la région d’Atyrau par exemple, beaucoup de groupes religieux n’ont pu obtenir l’enregistrement malgré de nombreuses tentatives tout au long des cinq dernières années. C’est le cas des témoins de Jéhovah à qui l’on a refusé leur dernière demande, sous le prétexte qu’ils avaient omis d’y indiquer le numéro de téléphone de quelques-uns de leurs membres (Forum 18 News Service, 12 décembre 2007). L’Église presbytérienne de la Grâce a dû essuyer le même refus.

L’absence de statut légal a exposé les témoins de Jéhovah à une descente de police, qui s’est conclue par la condamnation de six membres de leur groupe à de lourdes amendes: 670 Euros pour le responsable de la communauté Alexandre Rozinov, et 335 Euros pour les cinq autres membres (Forum 18 News Service, 23 juillet 2007).

APPARTENANCE RELIGIEUSE

Musulmans : 42,7 %
Agnostiques : 40,2 %
Chrétiens : 16,7 %
Autres : 0,4 %

Chrétiens : 2 650 624
Catholiques baptisés : 184 000

Ecrit par un collectif d'auteurs d'AED - www.aed-france.org

lundi 1 septembre 2008

Exercice de maintien de la paix réunissant l'OTAN et le Kazakhstan

L'exercice conjoint de maintien de la paix "Steppe Eagle 2008", auquel ont participé des troupes des États-Unis et du Royaume-Uni, s'est tenu près d'Almaty du 15 au 27 septembre. L'exercice Steppe Eagle est un exercice annuel qui a pour but de permettre aux commandants d'améliorer leurs techniques de coordination et d'évaluer l'état de préparation des unités de maintien de la paix kazakhes, dans la perspective de leur participation à des opérations dirigées par l'OTAN.

Le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour le Caucase et l'Asie centrale, l'ambassadeur Robert F. Simmons, a assisté à cet événement.

Le Kazakhstan s'est associé au programme de Partenariat pour la paix de l'OTAN en 1995. Les exercices de maintien de la paix auxquels participent des unités du ministère de la défense kazakh et des pays de l'OTAN se déroulent depuis 1997.

sur nato-otan.org le 01 sept 2008

jeudi 12 juin 2008

L'invite du président kazakh à la France

En visite officielle à Paris, Nursultan Nazarbaïev, à la tête d'un État à l'immense potentiel énergétique, a signé un traité de partenariat stratégique.

Qu'attendez-vous de l'Europe et de la France ?
Nursultan NAZARBAÏEV. Avant l'indépendance du Kazakhstan, la plupart des Européens ignoraient tout de mon pays. Les Kazakhs aiment et respectent la France. Nos écoliers apprennent son histoire, lisent ses écrivains. Alors j'aimerais que les Français s'intéressent eux aussi au Kazakhstan. Je veux élargir la coopération avec la France, dans tous les domaines. Mon gouvernement a élaboré un programme intitulé «Le chemin vers l'Europe» et j'espère que la présidence française de l'UE contribuera à ce rapprochement.

La France aurait sous-estimé le potentiel économique du Kazakhstan ?
À Paris, je me suis entretenu avec mon vieil ami Jacques Chirac. Toutes les grandes compagnies internationales ont in­vesti­ au Kazakhstan et nous nous demandions pourquoi les Français n'ont pas fait cet effort. Jacques Chirac m'a expliqué que les entreprises françaises ont parfois peur de s'aventurer trop loin de la France. Notre objectif avec le président Nicolas Sarkozy est d'augmenter nos échanges à hauteur de 10 milliards de dollars.

La loi adoptée l'an dernier qui permet une rupture unilatérale d'un contrat avec une société étrangère inquiète les Occidentaux. N'allez-vous pas, comme Poutine ou Chavez, confisquer un jour tout ou partie des actifs des investisseurs occidentaux ?
Nous n'avons pas l'intention d'imiter le Venezuela ou la Russie. Je suis catégorique : nous sommes pleinement attachés au respect des contrats que nous avons signés. La loi à laquelle vous faites allusion n'intervient que si un investisseur viole ses engagements au détriment des intérêts kazakhs. Au début des années 1990, le prix du baril de pétrole était de 9 dollars. Aujourd'hui, il dépasse 130 dollars. Quel pays ne voudrait pas en profiter ? Il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Il n'y aura ni réquisition ni nationalisation.

Ne vous sentez-vous pas encore très dépendant de la Russie ?
Non. La Russie représente 18 % de notre commerce extérieur, les pays de l'UE 34 % et nos échanges avec la Chine ont dépassé la barre des 10 milliards de dollars.

Mais la Russie reste incontournable pour l'exportation des hydrocarbures d'Asie centrale.
La Russie a intérêt à ce que ces hydrocarbures transitent par son territoire. Les Occidentaux souhaitent des voies alternatives. La Chine a besoin elle aussi du pétrole kazakh. Notre approche est multivectorielle. Nous sommes pragmatiques et donc nous agissons sur la base de critères économiques et non pas politiques. Nous ne cherchons pas à contourner la Russie ou quelque autre pays. Ce n'est pas dans notre intérêt. Mais dans un proche avenir, avec l'augmentation de notre production, les pipelines qui existent actuellement ne suffiront pas. Il faudra donc en créer de nouveaux. Le choix se fera en fonction du prix, de la distance, bref d'arguments économiques.

L'Iran est aussi une voie de passage.
Ce serait même l'une des meilleures voies. Total y pense depuis longtemps. Et l'Iran y serait disposé. Mais pour les raisons politiques que vous connaissez, ce n'est pas encore possible.

Vous défendez dans votre pays le concept de démocratie contrôlée. Qu'entendez-vous par là ?
Le Kazakhstan compte 130 ethnies d'une quarantaine de confessions. Toutes disposent des mêmes droits et vivent en paix. Mon pays avance à son rythme, pas à pas. Nous avons mis en œuvre une économie de marché appuyée sur le libéralisme. De nombreux experts estiment que si le revenu par habitant est inférieur à 3 000 dollars, aucune démocratie n'est viable. Aujourd'hui, le niveau de vie au Kazakhstan est dix fois supérieur à ceux des autres républiques d'Asie centrale. Bien sûr, nous n'avons pas atteint les standards européens, mais le choix du Kazakhstan pour assurer la présidence de l'OSCE en 2010 montre que la communauté internationale nous fait confiance. Cela nous stimule pour rattraper les normes européennes.

Propos recueillis par Arielle Thedrel et Pierre Rousselin, publié le 12/06/2008 sur LE FIGARO.

jeudi 29 mai 2008

Famille Nazarbaev : c’est Dallas au Kazakhstan !

Pauvre Dariga Nazarbaeva, la pulpeuse fille du président du Kazakhstan, Nazarbaev. Son autocrate de papa l’a forcée à divorcer de son mari, qui voulait être Calife à la place du beau-père.

Après vingt-deux ans de mariage, trois enfants et une petite-fille, c’est par fax que Rakhat Aliev, l’époux de Dariga Nazarbaeva, la fille aînée du Président du Kazakhstan, a appris son divorce. Sa signature aurait été imitée sur les documents. Fin d’un mariage tumultueux ? Que nenni ! Juste le dénouement d’un combat féroce entre Nazarbaev, le Président de la république kazakh, et son gendre. Pourtant, Dariga Nazarbaeva, quarante-cinq ans au compteur, passe pour être la femme la plus influente de cette ex-république soviétique.

Cette passionnée de chant lyrique, historienne et docteur en sciences politiques est membre du Parlement, Présidente du Congrès des journalistes du Kazakhstan et dirigeait avec son (ex-)mari, le premier groupe de presse du pays, Khabar. À eux deux, ils contrôlaient plusieurs chaînes de télévision et stations de radio sans compter des journaux et l’agence de presse Kazakhstan Today. En 2003, elle s’est même lancée dans la politique en fondant son propre parti : Asar, « Tous ensemble ». Au Kazakhstan, on parle d’elle comme du successeur potentiel de son dictateur de papa à la présidence. Hélas, c’était sans compter sur son époux aux dents longues, Rakhat Aliev…

L’ex-époux de Dariga vit aujourd’hui bien caché

Début 2006, deux opposants politiques sont assassinés à trois mois d’intervalle. Nazarbaev accuse son gendre Aliev, alors vice-ministre des Affaires étrangères d’avoir commandité ces crimes. À son tour, l’époux de la pulpeuse Dariga accuse son beau-père. Puis, quand Aliev exprime son intention de se présenter aux présidentielles de 2012, papa Nazarbaev voit rouge. Tout rouge. Et n’a plus qu’une obsession : se débarrasser de ce gendre insolent et encombrant. Se méfie-t-il aussi de sa fifille ? Toujours est-il qu’en juillet 2006, Nazarbaev fusionne Asar, le parti de sa Dariga, avec le parti pro-Nazarbaev, Otan. On n’est jamais trop prudent, surtout avec sa famille.

Puis, en janvier 2007, deux dirigeants de la Nurbank, une banque dans laquelle Aliev a des parts, sont enlevés. Le mari de Dariga est encore accusé mais aussi démis de ses fonctions de ministre et envoyé en exil diplomatique à Vienne, comme ambassadeur. Dariga ne le suivra pas en Autriche et, en mai 2007, Nazarbaev proclame un décret destituant son gendre de toutes ses fonctions officielles. Un mois plus tard, Dariga et Aliev « sont divorcés ». Aux mauvaises langues qui accusent fifille d’avoir sacrifié son mariage à la politique, il faudrait plutôt répondre qu’elle n’a probablement pas eu le choix, bien qu’elle s’en défende. « Ce fut une décision très difficile, mais prise en toute connaissance de cause », a-t-elle déclaré à son agence de presse, Kazakhstan Today.

Aujourd’hui, l’ex-époux de Dariga vit caché en Autriche dans un lieu tenu secret. Il a demandé l’asile politique. Selon lui, la mafia russe a reçu l’ordre de le tuer. Il vient d’être condamné à quarante ans de prison par contumace au Kazakhstan. L’Autriche refuse de l’extrader au motif qu’il ne bénéficierait pas, dans son pays, d’un procès équitable. L’homme traqué ne rend pas pour autant les armes et annonce la publication en juin d’un livre qu’il vient de terminer. Le titre ? « The Godfather-in-Law ».

Dans cette guerre impitoyable entre un père et un époux, Dariga a choisi le père et, sans doute, la voie de la future présidence. Pas folle la guêpe.
Jeudi 29 mai 2008 par Donald Grant

mardi 22 avril 2008

Rusal cède une partie de ses activités charbon au Kazakhstan

MOSCOU - Le géant russe de l'aluminium Rusal a cédé 50% de son activité d'exploitation de charbon dans deux sites au Kazakhstan au holding public kazakh Samruk pour 345 millions de dollars, ont indiqué les intéressés jeudi. La transaction concerne deux mines, Bogatyr et Severni, sur le gisement de Ekibastouzskoïe, situé dans la région de Pavlodar (nord), a précisé Rusal dans un communiqué. Selon Samruk, les réserves de charbon des deux mines s'élèvent à plus de 4,5 milliards de tonnes et la production annuelle est d'environ 42 millions de tonnes, soit 45% du total extrait au Kazakhstan. Il précise que les deux parties prévoient d'investir sur ces sites afin d'approvisionner en charbon les centrales électriques russes et kazakhes. Les deux groupes avaient convenu en novembre 2007 d'établir une joint-venture pour l'exploitation du charbon et l'industrie énergétique, rappelle Rusal. (AFP / 17 avril 2008 10h24)

lundi 21 avril 2008

Ecologie: le Kazakhstan menace Chevron d'une nouvelle amende

ALMATY (AFX) - Le Kazakhstan a menacé lundi le groupe américain Chevron d'une nouvelle amende de 309 millions de dollars pour non-respect de l'environnement sur un de ses gisements dans ce pays d'Asie centrale. Les faits concernent le gisement de Tengiz, dans l'ouest du Kazakhstan, exploité par la coentreprise TengizChevroil (TCO), contrôlée à 50% par Chevron.Le ministre de l'Environnement, Nourlan Iskakov, a brandi cette menace d'une "amende administrative de plus 37 milliards de tengués" (soit environ 309 millions de dollars) devant le Parlement, selon l'agence Interfax-Kazakhstan. TCO --dont le reste du capital est détenu par l'américain ExxonMobil (25%), le kazakh Kazmunaigaz (20%), et le russe Lukarco (5)%-- avait déjà dû s'acquitter d'une amende identique en décembre dernier pour la même affaire.
Les autorités kazakhes lui reprochent principalement sa gestion des stocks de souffre issus de l'exploitation du champ de Tengiz et jugent que les violations en la matière étaient "systématiques" de 2003 à 2006.TCO produit quelque 300.000 barils de brut par jour, ce qui équivaut à environ 20% de la production pétrolière du Kazakhstan, une puissance énergétique en pleine expansion.

vendredi 18 avril 2008

Kazakhstan-Russie: simplification du contrôle douanier

ASTANA, 18 avril - RIA Novosti. Le Kazakhstan et la Russie ont signé un accord sur la simplification du contrôle douanier à la frontière commune, a annoncé vendredi le président du comité du contrôle douanier auprès du ministère kazakh des Finances Kozy-Korpech Karbouzov. L'accord vise à faciliter la circulation des personnes, des marchandises et des moyens de transports à travers la frontière entre le Kazakhstan et la Russie et à accélérer le contrôle douanier, a-t-il ajouté. Ce document "permettra de faciliter considérablement les procédures de contrôle à la frontière russo-kazakhe, compte tenu du renforcement de la confiance mutuelle entre les deux pays, et contribuera au développement de la coopération commerciale", a souligné le responsable kazakh. L'accord prévoit également l'échange réciproque d'informations sur le nombre de marchandises et de moyens de transport transitant par la frontière pour empêcher la contrebande, a-t-il ajouté. En outre, La Russie et le Kazakhstan ont signé vendredi, lors d'une rencontre des dirigeants des services des douanes des deux pays, une liste des points de passage visés par le nouveau régime de contrôle douanier. Du côté kazakh, les documents ont été signés par Kozy-Korpech Karbyzov et Kenesbek Boudeneev, vice-directeur du service des frontières auprès du comité de sécurité nationale du pays et, du côté russe, par le dirigeant du service fédéral des Douanes Andrei Belianinov et le représentant officiel du Service fédéral de sécurité (FSB) au Kazakhstan Oumarpacha Khanaliev.

mercredi 16 avril 2008

Exercices militaires: les avions russes, biélorusses et kazakhs détruiront des cibles supersoniques

MOSCOU, 16 avril - RIA Novosti. Les chasseurs et bombardiers russes, biélorusses et kazakhs détruiront des cibles supersoniques et stratosphériques le 22 avril, lors d'exercices d'état-major de huit pays membres de la Communauté des États Indépendants (CEI), a annoncé mercredi à Moscou l'assistant du commandant de l'Armée de l'air russe Alexandre Drobychevski. "Les pilotes du système unifié de la défense antiaérienne de la CEI (créé en février 1995) s'entraîneront à détruire des cibles supersoniques et stratosphériques pendant les exercices" organisés par huit pays - l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ukraine, a indiqué le colonel Drobychevski. Au total, plus de 110 aéronefs, des avions Mig-29, MiG-31, Su-27, Tu-95, Tu-22, A-50 et des hélicoptères Mi-8 et Mi-24, seront engagés dans les manoeuvres. Quatre chasseurs MiG-31 kazakhs et russes, ainsi que des bombardiers Su-24 et chasseurs Su-27 biélorusses et russes effectueront des manoeuvres réciproques. Les avions militaires kazakhs s'envoleront de Karaganda (Kazakhstan) pour se poser sur les aérodromes russes de Tolmatchevo (Novossibirsk) et de Bolchoïe Savino (Perm), alors que des avions militaires de ces bases russes arriveront au Kazakhstan. Les avions biélorusses effectueront un vol reliant Ross (Biélorussie) à Siverski (Russie) et les appareils russes de Siverski s'envoleront pour Ross, selon le colonel. L'aviation de la base aérienne russe Kant, au Kirghizstan, participera aussi aux exercices d'état-major.

mardi 15 avril 2008

Kazakhstan: interruption des exportations de blé

ASTANA, - RIA-Novosti. Le gouvernement kazakh a arrêté l'exportation de blé jusqu'au 1 septembre 2008, a annoncé un service de presse du gouvernement. "L'interruption des exportations de blé qui ne touche pas les fournitures de farine restera en vigueur jusqu'à la nouvelle récolte, soit jusqu'au 1 septembre prochain", peut-on lire dans son communiqué. Selon le service de presse, une telle décision a été prise à cause des hausses des prix du blé mondial et du manque de blé alimentaire sur le marché intérieur", selon le service de presse. Actuellement, le Kazakhstan ne possède que 8,1 millions de tonnes de blé. Compte tenu du potentiel d'exportation (environ 1,2 million de tonnes), si le gouvernement n'a pas décidé de cesser les exportations, les sources d'approvisionnement auraient tari dans un mois, a fait savoir le service de presse gouvernemental.

mercredi 12 mars 2008

Kazakhstan : environ 250.000 personnes menacées par les inondations

Des dizaines de milliers de personnes ont été touchées par les récentes inondations au Kazakhstan, indique le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui appelle la communauté internationale à soutenir le gouvernement face à une catastrophe qui pourrait s'amplifier et toucher jusqu'à 250.000 habitants.« La situation reste préoccupante pour l'avenir proche », indique un rapport d'OCHA publié hier.Plus de 13.000 personnes ont été déplacées les 21 et 22 février derniers par des inondations qui ont particulièrement frappé le sud du pays. Environ 250.000 personnes pourraient être touchées le long du bassin de la rivière Syr Darya, dans la province la plus peuplée, à la frontière avec l'Ouzbékistan.

Les informations recueillies par les autorités et le Coordonnateur résident au Kazakhstan font état de la destruction de 298 maisons, 8 écoles, 2 centres médicaux et 2 ponts, ainsi que d'importantes portions de routes.Selon les dernières estimations, le coût économique de ces destructions s'élève à quelque 130 millions de dollars.En réponse à une demande des autorités, une équipe d'évaluation interagences s'est rendue les 4 et 5 mars derniers dans la province du Sud-Kazakhstan afin d'y collecter des données sur la situation humanitaire et d'identifier les besoins les plus urgents.

A la suite de la mission, à laquelle ont participé OCHA, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), une contribution d'OCHA de 40.000 dollars a été confiée au Coordonnateur résident pour l'achat de 1.800 kits d'hygiène.Par ailleurs, l'UNICEF va donner 50.000 dollars pour l'acquisition de tablettes de purification de l'eau, de réservoirs d'eau, de filtres désinfectants et d'autres articles sanitaires.

L'ONU encourage les donateurs à aider le gouvernement dans ses efforts en faveur de la population, notamment à travers l'achat de tentes pour l'hiver, dont les stocks sont pratiquement épuisés.