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lundi 31 janvier 2011

Nazarbaïev prône une présidentielle anticipée dans l'idée de se faire réélire

Le président du Kazakhstan a trouvé la parade.

Noursoultan Nazarbaïev annonce qu'une élection présidentielle anticipée doit être organisée. Aucune date n'a été arrêtée pour le moment. En tout cas, cela permet au chef de l'Etat de montrer qu'il ne contredit pas l'avis du Conseil constitutionnel du Kazakhstan. Ce dernier s'est opposé ce lundi à la tenue d'un référendum qui aurait permis de prolonger le mandat présidentiel de Noursoultan Nazarbaïev jusqu'en 2020. Ce référendum avait été rendu possible grâce au vote, le 14 janvier dernier, d'un Parlement totalement acquis au président.

Noursoultan Nazarbaïev dirige le Kazakhstan depuis 21 ans. Son mandat doit expirer l'an prochain, et faute de référendum, il espère qu'une présidentielle anticipée lui permettra de se maintenir encore longtemps.

Sur http://fr.euronews.net le 31 janvier 2011
Voir la vidéo

 

Kazakhstan: Nazarbaïev propose une présidentielle anticipée

ASTANA, 31 janvier - RIA Novosti

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a proposé d'organiser une élection présidentielle anticipée dans le pays, a annoncé lundi le correspondant de RIA Novosti.

Lundi, le Conseil constitutionnel du Kazakhstan s'est opposé au remplacement de la présidentielle 2012 par un référendum destiné à prolonger jusqu'en 2020 le mandat du président Noursoultan Nazarabaïev.

"Je propose que cette situation soit considérée comme une épreuve pour la démocratie voulant rester fidèle à la Constitution. Tout en respectant les intérêts suprêmes du pays, j'ai pris la décision de ne pas organiser le référendum. Je propose la tenue d'une élection présidentielle anticipée", a déclaré le président Nazarbaïev dans un message adressé au peuple kazakh, sans toutefois préciser les dates du scrutin.

Le 14 janvier, le parlement kazakh a approuvé les amendements à la Constitution permettant de tenir un référendum qui prolongera jusqu'en 2020, sans organiser d'élections, le mandat du président Nazarbaïev.

Le 17 janvier, M. Nazarbaïev a  saisi  le Conseil constitutionnel pour juger de la légitimité de la décision du Parlement.

 

Le professeur Grigori Tomski reçu à l'Unesco

Le professeur Grigori Tomski (à gauche) a été à l'origine
de la création de l'académie Concorde, à Romilly-sur-Seine

L'Académie internationale Concorde (AIC) a participé à l'inauguration, il y a quelques jours à l'Unesco de l'École de la créativité, avec la participation de plusieurs établissements scolaires pour les enfants surdoués du Kazakhstan.

Les activités de cette école itinérante se sont déroulées dans des centres de vacances de France, d'Autriche et de Hongrie.
À Budapest, le groupe de Kazakhs a été partiellement relevé par d'autres enfants des steppes, mais aussi par des Yakoutes de la Sibérie, eux aussi descendants des Huns. Cette année, tous les peuples de ces régions fêtent les 2 200 ans de l'empire des Huns.
En hommage à Attila

C'est dans la Marne, au camp d'Attila de La Cheppe, que la première manifestation de cet anniversaire a eu lieu le 20 janvier, avec les habitants de la commune, les Cheppillons et les Cheppillonnes, en présence d'une délégation de Romilly-sur-Seine. Le poète Édith Piotrowski a lu quelques extraits du roman historique du professeur Grigori Tomski, Le professeur, accompagnés par les chants, les danses et la musique des descendants des Huns.

Les professeurs André Akhaev, Alexandre Teslenko et Nelya Tazeeva, ont participé aux différentes activités éducatives et mathématiques de cette École de la créativité et un accord de coopération a été conclu entre l'académie Concorde et l'Université de Pavlodar, au Kazakhstan.

Sur www.lest-eclair.fr le 31 janvier 2011

 

Kazakhstan : Nazarbaïev devra passer par la case "élection présidentielle"

Le Conseil constitutionnel kazakh met des bâtons dans les roues de son président.

Noursoultan Nazarbaïev avait l'intention de convoquer un référendum visant à lui permettre de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2020, et ce sans élection, mais la haute juridiction a décidé que cela était contraire à la constitution.

A 70 ans, celui qui est surnommé "Papa" dirige le Kazakhstan, plus gande économie d'Asie centrale, depuis son indépendance, en 1989. Au parlement ne siège aucun représentant de l'opposition.

Sans surprise, Nazarbaiev devrait donc se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2012.

Voir la video

Sur http://fr.euronews.net le 31 janvier 2011

 

 

Kazakhstan: le président Nazarbaïev se dit prêt à rester au pouvoir

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev s'est dit prêt vendredi à rester au pouvoir, alors que le parlement de ce pays d'Asie Centrale riche en hydrocarbures a approuvé récemment la tenue d'un référendum pour prolonger son mandat sans élection jusqu'en 2020.

"Je suis prêt à travailler autant que je pourrai, si mon état de santé me le permet", a déclaré M. Nazarbaïev, 70 ans, en s'adressant à la nation, lors d'une séance commune des deux chambres du parlement.
"J'ai compris le signal du peuple: ne pas quitter le poste, continuer de travailler", a-t-il souligné.
"La confiance du peuple signifie beaucoup pour moi (...). Nous avons créé tout cela (cet Etat) ensemble (avec le peuple) à partir de zéro, avec moi à la tête", a encore déclaré le président.

Officiellement opposé à la tenue d'un référendum, M. Nazarbaïev, au pouvoir depuis la période soviétique, a saisi le 17 janvier le Conseil constitutionnel pour juger de la légalité d'une réforme de la Constitution permettant d'organiser un plébiscite sur la prolongation de son mandat.

"Quel que soit le verdict du Conseil constitutionnel, je promets que je travaillerai et que je servirai mon peuple", a-t-il toutefois indiqué.
Cette réforme a été votée, malgré le veto du président, le 14 janvier par le Parlement du Kazakhstan, dont tous les sièges sans exception sont contrôlées par le parti de M. Nazarbaïev, Nour Otan.

La Commission électorale a approuvé la tenue d'un référendum, après la dépôt d'une pétition signée par quelque cinq millions de citoyens kazakhs. "Il s'agit des deux-tiers environ des électeurs. En quelques jours, l'initiative pour le référendum s'est transformée en mouvement populaire", s'est félicité le chef de l'Etat. La consultation populaire pourrait avoir lieu dès le mois de mars.

Les Etats-Unis ont mis en garde contre une prolongation envisagée du mandat du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, jugeant qu'il s'agirait d'un "recul pour la démocratie". Le projet de référendum a également été dénoncé par l'UE, alors que l'Occident évite généralement de critiquer le Kazakhstan afin de maintenir ses bonnes relations avec cette puissance pétrolière stratégique encadrée par la Russie et la Chine. Dans ce contexte, M. Nazarbaïev a essayé vendredi de calmer le jeu. "Nous allons respecter toutes nos obligations envers l'Occident", a-t-il assuré dans son adresse à la nation.
 
Sur www.leparisien.fr le 28 janvier 2011
 

Les volontaires se préparent pour les Jeux asiatiques d'hiver

Lors de l'organisation d'un évènement international, les volontaires jouent un rôle clef. Ces travailleurs non rémunérés vont maintenant aider au bon déroulement des Jeux asiatiques d'hiver.

Ces jeunes gens travaillent en tant que volontaires, et aident à l'organisation des 7èmes Jeux asiatiques d'hiver. Ils viennent prendre leurs laisser-passer et leurs uniformes au principal centre de presse, espérant contribuer à faire de ces Jeux un succès.


Volontaire pour les Jeux asiatiques d'hiver

"Je peux obtenir une bonne expérience en étant volontaire. Je peux pratiquer mon anglais et je peux rencontrer beaucoup de personnes intéressantes. Donc j'aime bien cela."

Entre 4000 et 5000 personnes se sont inscrites pour devenir volontaires. Finalement 2200 candidats ont été choisis pour ces Jeux.


Membre de l'équipe de recrutement des volontaires

"Ce son les meilleurs volontaires de la ville. Ce sont des personnes avec un excellent niveau d'anglais, ils ont tous de très bonnes notes, et ils se montrent très intéressés pour devenir volontaire."

Connaître un langage étranger est un avantage. Certains étudiants chinois qui étudient au Kazakhstan font partie des travailleurs volontaires.


Volontaire pour les Jeux asiatiques d'hiver

"Je viens de Chine, et connaître le chinois est mon avantage. Je pense que je peux servir de traducteur et aider les gens qui viennent de Chine s'ils en ont besoin."

Source: CCTV
Sur  http://french.peopledaily.com.cn le 28 janvier 2011

Les vallées misent sur la viande de cheval et le lait de jument

André Paris, président des chevaux lourds du Haut-Ossau a réussi à rassembler les éleveurs des trois vallées. © ph. d.

La production de viande de cheval lourd reste une option économique à ne pas négliger, à condition que la filière se mette véritablement en selle.

Animal domestique, agent d'entretien de l'espace en montagne, viande de qualité : le cheval lourd présente de nombreux attraits. En Béarn, des éleveurs tentent de s'organiser. Ils veulent en particulier mieux faire connaître cette viande. Il faut pour cela surmonter quelques préjugés. « Pour moi, manger du cheval, ce serait manger mon frère », entend-on parfois.

Et pourtant ! Une fois les a priori dépassés, la viande chevaline, et plus particulièrement, la chair rosée des poulains engraissés, présente des vertus non négligeables. Elle convient par exemple aux personnes qui suivent un régime.

Le lait de jument ne manque pas non plus d'atouts diététiques. Ces produits ont cependant du mal à percer, y compris dans notre région. Deux hommes, André Paris, président du Syndicat d'élevage en vallée d'Ossau et Jacques Balesta, éleveur de 32 juments, à Aste-Béon, cherchent à structurer cette filière.


« Ossau cheval » : trois vallées, une seule marque

Les éleveurs des trois vallées béarnaises (Aspe, Ossau et Barétous) sont désormais réunis sous une même marque, « Ossau cheval » proposant des packs d'environ 5 kg (steaks, saucisses, haché) dont le prix n'excède pas 50 €. « Ce que nous voulons, commente André Paris, c'est privilégier les consommateurs régionaux, les poulains engraissés partant à l'exportation (Italie, Espagne) ». Un dossier visant à obtenir l'indication géographique protégée (IGP) est en cours.

Jacques Balesta, vieux briscard de la filière, voyage au Kazakhstan à l'appui, souhaite valoriser le lait de jument.


Le lait de jument, une boisson de sportifs

L'éleveur a tout essayé : production de lait de jument, produits cosmétiques et koumis, une boisson fermentée dont l'origine se trouve en Asie centrale, chez les peuples nomades. Agrémentée de petit-lait, riche en lactosérum, la boisson obtenue pourrait constituer un débouché économique.

Public visé : les sportifs. « Le koumis possède des vertus thérapeutiques et énergétiques. « Le lait de jument peut être un levier pour redonner ses lettres de noblesses à la filière équine des Pyrénées. Je souhaiterais mettre en place une charte de qualité lait de jument des vallées pyrénéennes ». L'Ossalois au caractère bien trempé, sait que la tache sera ardue. « Qu'il s'agisse de viande ou de produits lactés, tout le travail reste à faire. Je ne représente pour l'heure qu'une niche. Il faut bien comprendre, néanmoins, que sans une valorisation du cheval, nos montagnes se perdent. En effet, les équidés sont indispensables à leur entretien car ils mangent les refus des ovins et des bovins ».

Une viande qui cherche à retrouver de fidèles consommateurs, un lait difficile à traire. Pour Jacques Balesta, l'avenir équin passe par une combinaison de produits.

Sur www.larepubliquedespyrenees.fr le 27 janvier 2011

La Cheppe / Au camp d'Attila Sur les traces de leurs ancêtres

Pour le 2200e anniversaire de l'empire hunnique dont est originaire Attila, un groupe d'une cinquantaine de Kazakhs et Iakoutes venus d'Asie centrale ont entrepris un grand voyage culturel à travers l'Europe.

Ils ont traversé la Hongrie, l'Autriche, l'Allemagne, la France et sont venus pour connaître le camp dit d'Attila. Des enfants de 6 à 12 ans d'une école d'Astana, la capitale du Kazakhstan, des élèves de 15 à 17 ans et leur professeur d'histoire, des parents, Christian Rouge, délégué à la culture de la ville de Romilly-sur-Seine et Edith Piotrowki, poète, guidés par le professeur Grigori Tomski, vice-président de l'académie internationale Concorde, ont été accueillis par Marcel Bonnet, maire de la Cheppe et une cinquantaine d'habitants.

Cette halte à la Cheppe a été préparée de longue date par Pierre Rabiet de la Cheppe et Grigori Tomski. Tous ont d'abord fait le tour du camp dit d'Attila en empruntant le sentier sommital avec Jean Grosos de l'ACA (Association autour du camp d'Attila). « Attila a dû faire halte avec ses troupes, dans cette enceinte, soit à l'aller, soit au retour de la bataille des champs catalauniques ». Le groupe s'est ensuite retrouvé à la salle des fêtes : une exposition « Attila et les Huns », composée d'une maquette de la capitale d'Attila, de posters, de photos, d'objets kazakhs et aussi de kits décoratifs du Jeu intellectuel pour tous), jeu national créé par le professeur Tomski a apporté une meilleure connaissance de l'ancien empire hunnique. Un goûter préparé par Familles rurales et l'ACA a permis aux enfants du Kazakhstan de rencontrer ceux de La Cheppe avant que les uns et les autres ne se produisent en spectacle.

Au programme, musique, chants, danses kazakhs, yakoutes russes, danses folkloriques françaises préparées avec Mmes Lapie et Mérenne. La danse favorisant la relation, tout le monde s'est retrouvé sur la piste pour un moment très fraternel. Nul doute que ces moments uniques de rencontre européenne empreints de joie et de fraternité, marqueront les jeunes générations…
 
Sur www.lunion.presse.fr le 26 janvier 2011
 
 

mardi 25 janvier 2011

Kazakhstan : Moins de chomeurs en 2010 qu'avant la crise

Le monde n'est pas encore tout à fait sorti de la crise. L'étude annuelle du Bureau international du travail (BIT) divulgue des chiffres plutôt moroses en ce qui concerne l'emploi dans le monde. Malgré une reprise de la croissance, le chômage n'a pas vraiment diminué et le nombre d'emplois vulnérables reste élevé. Et malheureusement, tout porte à croire que la situation ne s'améliorera pas en 2011.

En 2010, la planète comptait 205 millions de chômeurs, troisième record annuel consécutif. Il y aurait 27 millions de chômeurs de plus par rapport à 2007, propulsant le taux mondial de 5,6 à 6,2%. La crise financière puis économique qui a frappé le monde en 2008 laisse des traces profondes dans le paysage social global, mais certaines régions sont plus touchées que les autres. 55% de la hausse totale entre 2007 et 2010 est le fait des économies développées. En revanche, des pays comme le Brésil, le Kazakhstan ou la Thaïlande ont obtenu de bien meilleurs résultats en revenant à leur niveau d'avant la crise.

La reprise de la croissance n'a pas entraîné une hausse sensible de l'emploi. En fait, la capacité des économies à générer des emplois s'est particulièrement émoussé ces trois dernières années, l'expansion du marché du travail ne suit pas l'augmentation de la population en âge de travailler. D'ailleurs, bien que les statistiques aient légèrement baissé en 2010, ce sont les jeunes (15-24 ans) qui souffrent le plus de cette situation. Le taux de chômage pour cette catégorie de la population est passé de 11.8% en 2007 à 12.6% en 2010, avec un pic à 12.8 en 2009. L'étude souligne en outre que plusieurs centaines de milliers de jeunes ne rentreraient pas dans ce comptage, car ne cherchant pas activement du travail. Les auteurs y voient un signe de profond découragement de la jeunesse.

Au-delà du chômage, se pose également la question de la vulnérabilité de l'emploi. On estime à 1.53 milliards le nombre de travailleurs dans une situation précaire (travailleurs établis à leur compte et travailleurs familiaux non rémunérés), soit 50.1% du total. Alors que ces chiffres étaient en déclin avant la crise, ils stagnent depuis trois ans. D'autre part, l'extrême pauvreté au travail concerne une part très importante de la population mondiale, puisque près de 39% des travailleurs (soit 1.2 milliard) vivent avec leur famille avec moins de 2 dollars par jour.

Les prévisions pour 2011 ne sont pas très optimistes. La croissance mondiale devrait être légèrement inférieure à celle de 2010 (4.2% au lieu de 4.8%) mais on attend une baisse du chômage de 0.1 points, soit 1.7 millions de personnes. A titre de comparaison, la France seule compte déjà environ 2,6 millions de chômeurs.

Sources : Rapport du BIT, Communiqué de presse OIT 
Publié sur www.affaires-strategiques.info le 25 janvier 2011

lundi 24 janvier 2011

Hydrocarbures: le kazakh Kazmunaigaz multiplie son bénéfice par 2,5 en 2010

ALMATY - La société énergétique kazakhe Kazmunaigaz a annoncé lundi que son bénéfice net avait été multiplié par 2,5 en 2010 par rapport à 2009, à 284 milliards de tenge (1,4 milliard d'euros), en raison de la hausse de sa production d'hydrocarbures.

Le chiffre d'affaires est lui en hausse de 15% sur un an, à 2.300 milliards de tenge (11,5 milliards d'euros), indique le groupe public dans un communiqué.

La production de pétrole et de gaz condensé a augmenté de 17% par rapport à 2009, à 22 millions de tonnes.

Kazmunaigaz exploite 44 gisements gaziers et pétroliers au Kazakhstan, pays d'Asie centrale qui regorge d'hydrocarbures.

Sur www.romandie.com le 24 janvier 2011

 

Céréales: Kiev revient à l'idée russe d'un "pool de la mer Noire"

BERLIN, 21 janvier - RIA Novosti

L'Ukraine invite la Russie et le Kazakhstan à revenir à l'idée de créer "un pool céréalier" des pays riverains de la mer Noire pour diminuer le coût des exportations de blé, a déclaré vendredi à Berlin le ministre ukrainien de la Politique agricole Nikolaï Prissiajniouk.

"Nos trois pays pourraient créer un pool céréalier pour réduire le coût de la logistique", a indiqué le ministre lors de la "Semaine verte internationale", le plus important salon agricole au monde.

La Russie a pour la première fois proposé de créer un "pool céréalier" des pays riverains de la mer Noire lors du Forum céréalier mondial tenu en juin 2009 à Saint-Pétersbourg. Toutefois cette idée ne s'est pas concrétisée.

La création d'un "pool céréalier" permettra "d'offrir du blé bon marché aux pays importateurs", a ajouté le ministre ukrainien. Les trois pays membres du pool occuperaient ainsi une position plus avantageuse sur le marché mondial, selon lui.

Dans le même temps, le ministre a noté que l'Ukraine n'envisageait pas pour le moment d'adhérer à l'Union douanière Russie-Kazakhstan-Biélorussie. "A l'heure actuelle, c'est impossible, parce que notre pays fait partie de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)", a expliqué le ministre.

NB : Exportateurs et importateurs mondiaux de blé

 

vendredi 21 janvier 2011

Saisie du tirage de Golos Respubliki, interpellation de plusieurs journalistes

Reporters sans frontières dénonce l'ensemble des exactions commises à l'encontre des médias et des journalistes critiques envers le référendum visant à prolonger le mandat du président Nursultan Nazarbaev jusqu'en 2020.

"Cette initiative qui tend à perpétuer un régime dictatorial et viole de manière flagrante les principes démocratiques élémentaires, risque de s'accompagner d'une répression accrue des médias dénonçant cette violation et d'une détérioration brutale de la liberté d'expression. Alors que le président Nazarbaev s'est lui-même officiellement opposé à ce référendum, il est étonnant que toutes les voix qui tentent de s'élever contre soient aussitôt étouffées. Il est urgent que l'OSCE – présidée par le Kazakhstan en 2010 – et l'Union Européenne agissent pour protéger la liberté de la presse et exhortent les autorités kazakhes à cesser toutes formes de violations à l'encontre des journalistes " a déclaré Reporters sans frontières.

L'idée d'organiser un référendum national afin de proroger le mandat du président Nazarbaev - au pouvoir depuis 1989 - a été lancée en décembre 2010 par un groupe d'initiative. Elle a été adoptée à l'unanimité par le Parlement, le 14 janvier 2011. Un référendum est nécessaire pour modifier la Constitution et permettre au président de gouverner jusqu'en 2020, sans organiser d'élections en 2012. Le scrutin référendaire aura lieu en mars 2011. Ce projet a suscité plusieurs actions de contestation qui ont été vivement réprimées.

Dans la nuit du 13 au 14 janvier 2011, une partie du tirage du principal hebdomadaire d'opposition, Golos Respubliki (connu au Kazakhstan sous le nom de Respublika) a été saisi par les forces de l'ordre. A deux heures du matin, des agents de police et de la Direction des affaires intérieures (UVD), accompagnés du procureur, ont arrêté le véhicule de distribution et confisqué 3 000 exemplaires du journal, l'accusant de "diffuser des informations illégales". Heureusement, la majorité du tirage (19 000 exemplaires) a échappé à la police et a pu être distribuée. Les membres de la rédaction présents dans le véhicule ont été emmenés au siège de la police d'Almaty. Selon la rédaction du journal, cette saisie et ces interpellations sont dues à la publication d'articles critiques envers le projet de référendum national et envers la corruption du régime instauré par Nursultan Nazarbaev.

La rédactrice en chef de Golos Respubliki, Tatyana Troubatchevoï, revient sur les pressions qu'endure son journal depuis plus d'un an : "C'est la suite des pressions contre notre journal. Nous avons été obligés de fermer Respublika après la poursuite de la banque BTA, qui a pratiquement mis le journal en faillite. Ensuite, on nous a retiré la licence de Moïa Respublika, égarée dans les documents du ministère de la Presse. A présent, la pression s'accentue sur sur Golos Respubliki. Cela fait déjà un an et demi que le journal paraît en réseaugraphie. Maintenant, nous rencontrons des obstacles dans la diffusion de la version papier au Kazakhstan. Nous transmettons par envoi électronique la version du journal à nos lecteurs. Mais dans beaucoup de régions et dans certains villages, Internet n'existe pas. L'interdiction de diffusion est la prochaine étape du processus d'élimination du journal Respublika, sous ses différentes appellations. La pression exercée sur nous s'est accrue après 2010, quand le Kazakhstan a cessé de présider l'OSCE. C'est pourquoi nous recherchons de l'aide pour sauver le journal et donner aux gens la possibilité de lire une information alternative". Le harcèlement que subit Golos Respubliki illustre les pressions que connaissent les médias qui défendent une position et une information différentes de celles du gouvernement.

Ainsi, le 6 janvier 2011, à Ouralska (ville au nord-ouest du Kazakhstan), six journalistes qui manifestaient contre le référendum ont été interpellés et condamnés à une amende de 10 à 15 mois de salaires (soit 100 à 150 euros). Parmi eux, la correspondante d'Ouralskaïa nedelia, Loukpana Akhmedïarova, et le correspondant de Nadejda, Sanat Ournaliev, ont également été détenus pendant cinq jours pour avoir "opposé de la résistance" aux forces de police durant leur arrestation.

De même, le 11 janvier, des militants de l'ONG « Rukh pen Til », dont la journaliste Inga Imanbaeva, ont été interpellés après avoir mis en scène "l'enterrement de la démocratie" pour protester contre la prolongation du mandat présidentiel.

Le même jour, la fondation "Journalistes en détresse" (organisation partenaire de Reporters sans frontières) avait organisé une conférence de presse en soutien aux journalistes condamnés au Kazakhstan. Elle avait rappelé à cette occasion la détention depuis plus de deux ans de Ramazan Eserguepov, arrêté le 6 janvier 2009 par les services de la Sécurité nationale (KNB). Reporters sans frontières déplore le maintien en détention de Ramazan Eserguepov, en dépit de ses graves problèmes de santé. Condamné le 8 août 2009 à 3 ans de prison, suite à un procès entaché d'irrégularités, le fondateur d'Alma-Ata Info aurait du bénéficier d'une libération conditionnelle en août 2010, après avoir purgé un tiers de sa peine. L'organisation appelle une fois de plus au respect de ses droits et à sa libération.

Les conférenciers ont également évoqué les condamnations des journalistes Alpamouis Bektourguanov et Kamalitdin Doulatov, libérés en 2010 après un an de détention, et de Tokberguen Abiev et Moukhtar Moukhambetjan toujours emprisonnés. A l'issue de cette conférence, les participants ont défilé silencieusement sur des chars où étaient inscrits les noms des journalistes détenus. Le défilé n'a duré que trois minutes avant qu'ils ne soient interpellés par les forces de police et le procureur. Reporters sans frontières soutient cette action et s'inquiète qu'une manifestation d'hommage aux journalistes condamnés, sobre et silencieuse, puisse être ainsi interrompue et entraîner des interpellations.

L'organisation rappelle que la situation de la liberté de presse s'est gravement détériorée au Kazakhstan depuis 2010. Selon Rozlana Taukina, présidente de "Journalistes en détresse" et correspondante de Reporters sans frontières, "le Kazakhstan se dirige vers une pression plus importante sur la presse qui critique et s'oppose au pouvoir. Le gouvernement tente d'obtenir le soutien complet et univoque au référendum pour prolonger de dix ans le mandat du président, c'est pourquoi il tente d'éliminer la presse alternative. La répression va s'accroître". Il est urgent que l'OSCE et l'Union Européenne se mobilisent pour enrayer la dégradation de la liberté de la presse au Kazakhstan et en Asie centrale.

Sur http://fr.rsf.org le 21 janvier 2011

 

Un nouveau laboratoire antidopage à Almaty

PARIS — L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé jeudi qu'elle avait accrédité un nouveau laboratoire antidopage à Almaty (Kazakhstan), le 35e de son réseau de laboratoires dans le monde répondant aux standards de qualité exigés.

"Ce laboratoire va jouer un rôle important en répondant aux besoins en termes de capacités d'analyse antidopage dans une région qui n'était pas desservie auparavant", a estimé le président de l?AMA, John Fahey, cité dans un communiqué.

Des laboratoires à Buenos Aires, Mexico et Doha pourraient être les prochains à rejoindre la liste selon l'AMA.

Sur www.google.com le 20 janvier 2011

 

Corridor gazier sud-européen : La course des pipelines

Plusieurs projets de pipeline sont en compétition s'agissant de la création du corridor gazier sud-européen, un projet relativement vague visant à fournir à l'Europe du gaz en provenance de la mer Caspienne et du Moyen-Orient. Euractiv examine les diverses initiatives européennes et leur concurrent commun : le projet russe "South Stream".


Milestones

  • 1 jan. 2006: Première guerre du gaz entre la Russie et l'Ukraine. Moscou interrompt brièvement ses livraisons de gaz vers l'Ukraine à cause d'un différend de paiement, suscitant les critiques en Occident qui affirment que le Kremlin utilise l'énergie comme un outil politique.

  • 16 oct. 2008: Le sommet de l'UE approuve un rapport sur la sécurité énergétique invitant les Etats membres et les institutions à diversifier leurs sources d'énergie et leurs voies d'acheminement.

  • 13 nov. 2008: La Commission publie son Plan d'action européen en matière de sécurité et de solidarité énergétiques qui trace les grandes lignes de plusieurs initiatives, y compris celle d'un corridor Sud pour le gaz.

  • 1 jan. 2009: Deuxième guerre du gaz entre la Russie et l'Ukraine. La crise prend fin le 20 janvier lorsque les livraisons ont repris avec des prix plus élevés pour l'Ukraine. Plusieurs pays européens ont été sévèrement touchés par l'arrêt des livraisons.

  • 8 mai 2009: La présidence tchèque de l'UE accueille le sommet du corridor Sud pour le gaz à Prague. L'évènement fut très solennel. 


Policy Summary

Le corridor Sud pour le gaz est considéré comme une partie de la « nouvelle route de la soie » du transport et de l'énergie reliant l'Europe et la région caspienne. Les politiciens européens ont donné un nom au projet alors que les sociétés énergétiques et les gouvernements tentent de lui donner vie en faisant pression pour des projets concrets.

Le projet de gazoduc le plus connu dans le corridor sud pour le gaz est Nabucco. Toutefois, d'autres projets plus petits, comme le gazoduc transadriatique (TAP), l'interconnecteur Turquie-Grèce-Italie (ITGI) et l'interconnecteur Azerbaïdjan-Géorgie-Roumanie (AGRI) ont tous le potentiel de représenter un élément important du corridor sud pour le gaz et même pour remettre en question l'avenir du projet Nabucco.

Certains, comme le projet russe South Stream, ont même le potentiel pour devenir les « tueurs » du projet Nabucco en mettant le projet de l'UE hors de propos. 

South Stream, un gazoduc envisagé pour transporter le gaz russe vers l'Europe, a de plus grandes capacités que Nabucco, les mêmes objectifs en matière de délais et atteindrait largement les mêmes clients d'Europe centrale (voir détails dans « Issues »). En théorie, South Stream pourrait également transporter du gaz en provenance du Caucase dans la mesure où le monopole de l'Etat russe sur l'énergie de Gazprom offre des prix compétitifs pour les pays producteurs de gaz tels que l'Azerbaïdjan ou le Turkménistan.

Aux côtés de South Stream, un projet connu sous le nom de White Stream, une initiative ukrainienne, pourrait également être perçue comme un concurrent dans le corridor gazier du sud, puisqu'il vise à amener le gaz du Caucase à travers la Géorgie et l'Ukraine jusqu'à la Roumanie, avec d'avantage de ravitaillement pour l'Europe Centrale.

Pour l'Europe, la construction de trop de gazoducs n'aurait pas de sens. Même si cela pourrait potentiellement introduire une compétition entre les différents fournisseurs, les coûts élevés de construction feraient également sûrement grimper les prix pour les consommateurs. Du côté des entreprises, les retours seraient trop peu importants pour justifier plusieurs projets, ce qui signifie que certains devront être abandonnés.


Des dimensions politiques

Toutefois, certains gouvernements, la Russie en particulier, font pression pour leurs projets sans tenir compte de leur coût et efficacité. En effet, certains projets de gazoduc devraient être vus comme plus « politiques » alors que d'autres semblent revêtir un sens plus économique. 

La politique est un facteur important lorsque l'on prend en considération les parcours des différents projets. AGRI, par exemple, transporterait du gaz liquéfié par bateau à travers la Mer noire, contournant la Turquie et l'Ukraine. Le South Stream russe contournerait également l'Ukraine par la mer dans une zone en dehors des eaux territoriales du pays. Nabucco, quant à lui, dépend fortement des dispositions relatives au transit avec la Turquie étant donné que la moitié du gazoduc s'étalerait à travers le pays.

La politique joue également un rôle dans le fait que certains projets, comme Nabucco, sont reconnus comme d'intérêt européen. Cependant, d'autres projets qui ne jouissent pas du même statut, comme South Stream, sont soutenus par certains Etats membres : Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Grèce. Si les deux projets devaient être lancés, il est difficile de présumer quelle serait la position de ces pays et de l'UE.


Des chemins qui se chevauchent

Tous les projets de gazoduc, y compris Nabucco et South Stream, incluent des sections de gazoducs existants. Lorsque tous les projets sont placés sur la même carte, un chevauchement clair des différents projets (qui utilisent les mêmes sections existantes) devient visible. Il apparaît également que beaucoup des nouvelles sections prévues sont très similaires d'un projet à l'autre.



Carte1



Le facteur politique le plus important, cependant, est de savoir qui assurera les livraisons en fin de compte. Le projet de la Commission européenne mentionne l'Azerbaïdjan et le Turkménistan, ainsi que l'Irak et les pays du Machrek. D'autres pays tels que l'Ouzbékistan et l'Iran seront ajoutés alors que les conditions politiques le permettront.

Tous les projets européens actuellement proposés dans le corridor sud reposent sensiblement sur le gaz en provenance d'Azerbaïdjan, du moins pendant la première phase. Néanmoins, comme les experts en gaz l'admettent, si l'Azerbaïdjan décidait de vendre son gaz à la Russie, toute la philosophie du Corridor sud s'effondrerait.


Azerbaïdjan: Un fournisseur fiable ?

Le potentiel de ces pays en tant que fournisseurs est remis en question par Moscou. Seuls trois de ces pays (Russie, Iran et Qatar) pourraient être des fournisseurs de gaz sur le long terme, selon le PDG de Gazprom, Alexei Miller.

Selon l'International Energy Outlook 2010, publié par l'Agence américaine pour l'information sur l'énergie, les réserves mondiales maximums de gaz sont de 187 milliards de mètres cubes. Les pays qui détiennent les plus grandes réserves sont la Russie, avec 25,4 % des réserves mondiales ou 48 milliards de mètres cubes (mmc), suivie de l'Iran (15,8 % ou 30 mmc), le Qatar (13,6 % ou 25 mmc), le Turkménistan (4 % ou 7,5 mmc) et l'Arabie Saoudite (4 % ou 7,44 mmc).

L'Irak arrive 11ème avec 1,7 % des réserves mondiales ou 3 mmc et le Kazakhstan 15ème avec 1,3 %  des réserves et 2,4 mmc.

L'Azerbaïdjan ne fait pas partie des 20 pays disposant des plus grandes réserves de gaz. Selon l'Agence américaine, en 2008, l'Azerbaïdjan a produit 16,2 milliards de mètres cubes de gaz naturel et en a consommé 1,6 milliards. La quasi-totalité du gaz naturel azerbaïdjanais est produit dans des champs offshores.

Les augmentations majeures dans la production de gaz naturel en Azerbaïdjan à l'avenir sont attendues grâce au développement continu du champ de Shah Deniz. Les analystes industriels estiment que Shah Deniz est l'une des plus importantes découvertes de champ de gaz naturel de ces 20 dernières années.

Selon l'opérateur technique du projet, BP, le champ contiendrait un potentiel de ressources recouvrables s'élevant à 424 mmc de gaz naturel. Shah Deniz est situé au large de la Mer Caspienne à environ 60 miles du sud-est de Baku.


Les « énormes réserves » du Turkménistan seront-elles disponibles ?

Le président du Turkménistan, Gurbanguly Berdymukhamedov, a déclaré le 30 septembre que l'ensemble des champs du géant turkmène South Yoloten-Osman à eux seuls contiendrait à présent un total de 18 billions de mètres cubes de gaz.

Il a déclaré que les réserves totales de gaz au Turkménistan étaient estimées à 24,6 billions de mètres cubes. Cela représente plus du triple de la quantité estimée jusqu'à présent.

Le Turkménistan ne fournit pas actuellement de gaz aux pays européens, ses exportations allant directement vers la Russie, l'Iran et la Chine.

Décrivant le Turkménistan comme un Etat autoritaire, Michael Laubsch, expert de l'Asie centrale, a récemment déclaré que le pays représenterait un partenaire "peu fiable" pour l'UE.


Trouver les fonds

Un autre aspect à prendre en compte réside dans le fait que certains projets en compétition semblent avoir quelques difficultés pour trouver les financements nécessaires alors que d'autres comptent largement sur un financement public.

La situation financière de Gazprom est loin d'être brillante et la société n'a pas beaucoup de liquidité disponible. Elle a accumulé une dette nette de 15,2 milliards de dollars selon la presse.

La manière dont serait financé le projet South Stream reste donc floue. La Russie souhaiterait que l'UE donne à South Stream le statut de « projet d'intérêt européen » dans l'espoir que les banques leur prêtent alors de l'argent à de meilleures conditions.


Issues

Nabucco

Le gazoduc Nabucco fut à l'origine proposé par les Etats-Unis juste après la chute du mur de Berlin. L'objectif était de réduire la dépendance de l'Europe face au gaz russe.

Depuis, Nabucco n'a jamais eu les faveurs de la Russie ou de son monopole d'Etat Gazprom.

Toutefois, il est difficile d'affirmer si l'UE dans son ensemble considère Nabucco comme un projet d'importance stratégique. L'Allemagne et la France, par exemple, n'ont jamais montré beaucoup d'intérêt envers ce projet.

L'année dernière, la chancelière allemande, Angela Merkel, a confirmé que son pays s'opposait au financement du projet de gazoduc Nabucco avec l'argent européen, soulignant que le problème n'était pas le financement, mais qu'il fallait trouver du gaz pour remplir le gazoduc.

Le consortium Nabucco comprend les principales sociétés européennes de l'énergie : OMV d'Autriche, MOL de Hongrie, RWE d'Allemagne, Bulgargaz de Bulgarie, Transgaz de Roumanie et Botas de Turquie. Cependant, trois membres du consortium, OMV, MOL et Bulgargaz, se sont déjà engagés envers le gazoduc South Stream de Gazprom, soulevant des questions quant à un conflit d'intérêt, ou à leur engagement envers Nabucco.

Plus récemment, la Roumanie a également été considérée comme un partenaire potentiel par Gazprom pour South Stream.

Le gazoduc Nabucco sera alimenté à partir de deux endroits à la frontière de la Turquie avec la Géorgie et l'Irak et traversera la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie jusqu'à la centrale de Baumgarten en Autriche. La durée de vie du gazoduc est estimée à 50 ans.

Sa capacité est de 38 milliards de mètres cubes par an (mmc/an). Sa construction devrait commencer en 2012 et le gaz devrait commencer à le traverser d'ici 2015.

Le consortium derrière Nabucco a annoncé le 6 septembre que trois banques publiques internationales allaient lancer les vérifications préalables pour des prêts s'élevant à 4 milliards d'euros. Selon le site Internet du consortium, l'investissement total nécessaire au projet est estimé à 7,9 milliards d'euros dont 70 % seront financés par des prêts accordés par des institutions financières.

Durant l'été 2010, Nabucco a fait un autre pas en avant en demandant des travaux de construction pour des lignes d'accès de la Turquie à l'Irak et à la Géorgie. Toutefois, une troisième ligne d'accès censée relier la Turquie à l'Iran a été mise en attente à cause de considérations politiques, a annoncé le consortium.

Le journal The Economist décrit Nabucco comme ressemblant à « une réponse à un problème que la technologie et le marché pourraient déjà être en train de régler ».

Il mentionne la possibilité d'utiliser la technologie de compression pour transporter le gaz via un gazoduc transcaucasien existant et à travers la mer Noire et que la Commission fait pression pour libéraliser le marché du gaz pour que les gazoducs puissent être utilisés non seulement pour les importations, mais aussi pour la distribution en UE.

Le mois dernier, le projet Nabucco a reçu 5 milliards de dollars de prêt de la Banque mondiale, de la Banque d'investissement européenne et de la banque européenne pour la reconstruction et le développement, ajoute The Economist.


South Stream

South Stream est un projet de gazoduc contournant l'Ukraine, passant sous la mer Noire vers la Bulgarie avec une branche allant jusqu'en Grèce et en Italie et un autre jusqu'en Roumanie, Serbie, Hongrie, Slovénie et Autriche. La Russie a récemment annoncé qu'il ferait plus que doubler sa capacité prévue passant de 31 milliards de mètres cubes par an (mmc/an) à 63 mmc/an.

Selon le site officiel du projet, South Stream a pour but de « renforcer la sécurité énergétique européenne » en éliminant les « risques liés au transport » grâce à « un autre pas vers l'exécution de la stratégie de Gazprom visant à diversifier les itinéraires de livraison du gaz naturel russe ».

Par conséquent, Gazprom ne considère pas South Stream comme un concurrent, mais plutôt comme le meilleur projet pour le corridor sud pour le gaz en UE.

L'itinéraire prévu de South Stream démarre de la station de compression de Pochinki sur la côte russe de la mer Noire. La partie offshore du gazoduc, qui est d'une longueur d'environ 900 km et d'une profondeur maximale de 2000 m, connectera les côtes russe et bulgare sous la mer Noire. La société pétrolière italienne Eni est le partenaire de Gazprom dans la construction de la partie offshore de South Stream.

Pour la section sur la terre ferme, Gazprom affirme qu'il y a « plusieurs routes possibles à travers les Etats membre et qu'elles sont analysées en ce moment ».

Tout comme Nabucco, South Stream devrait être terminé pour 2015.

En mars 2010, Eni a proposé que South Stream et Nabucco allient leurs efforts dans une volonté de réduire les coûts. Toutefois, l'idée a rapidement été rejetée par le ministre russe de l'énergie, Sergeï Shmatko qui a déclaré que South Stream était plus compétitif que son rival.

The Economist fait la liste des aspects cruciaux qui manquent au projet South Stream : l'industrie du gaz russe en mauvaise santé et endettée dispose de peu de capacités supplémentaires, peut-on lire, et la Bulgarie est toujours furieuse de la réduction de ses livraisons de gaz lors du conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine qui avait eu lieu en janvier 2009.


L'interconnecteur Turquie-Grèce-Italie (ITGI)

L'interconnecteur Turquie-Grèce-Italie (ITGI), la partie en aval de South Stream reliant la Grèce à l'Italie, est un projet de la société italienne Edison. ITGI représente le projet Poséidon : un tronçon de 200 km de gazoduc offshore à travers la mer Ionienne.

Le gazoduc Poséidon est développé par IGI Poseidon SA, un projet commun entre Edison et la société grecque Depa.  

Malgré sa ressemblance avec South Stream, les promoteurs de l'ITGI présente leur projet comme représentant la "première phase" de Nabucco.

Présumant que la demande de gaz en Europe restera peu élevée jusqu'en 2015, Edison prévoit que l'Azerbaïdjan pourrait être le seul fournisseur de gaz via la Turquie. Par conséquent, les promoteurs de l'ITGI considèrent qu'un gazoduc de taille moyenne est plus adapté aux besoins européens que le projet Nabucco sur le moyen terme.

Lorsqu'il sera opérationnel en 2015, l'ITGI aura une capacité allant jusqu'à 10 mmc/an.

A part Poséidon, d'autres efforts dans la construction de l'ITGI incluent la réalisation de l'Interconnecteur Grèce-Italie (IGI) qui représente 600 km de gazoduc à travers le territoire grec et la réalisation de l'Interconnecteur Grèce-Bulgarie (IGB, connu également sous le nom de Stara Zagora-Komotini, partiellement financé par des fonds européens). L'IBG aura une capacité de 3-5 mmc/an et devrait être opérationnel d'ici 2013.

Pour le reste de son parcours vers le Caucase, l'ITGI utilisera des gazoducs existants. Les fonctionnaires de l'ITGI admettent que du gaz russe pourrait également être importé à travers le gazoduc Blue Stream existant et qui traverse la mer Noire.

Le site Internet du projet souligne que l'UE a accepté l'ITGI comme un projet d'intérêt européen et l'a inclus dans les projets du corridor sud pour le gaz du Plan de relance européen avec un financement s'élevant à 100 millions d'euros.


Gazoduc transadriatique (TAP)

Les actionnaires du Gazoduc transadriatique de EGLde Suisse, des norvégiens Statoil  et E.ON Ruhrgasdécrivent le projet comme le moyen de distribution du gaz le plus court et le plus économique vers l'Italie et les marchés européens.

D'un montant d'environ 1,5 milliards d'euros, le projet TAP est censé offrir le chemin le plus court et le transport le moins cher pour le gaz Azeri à partir du champ Shah Deniz vers l'Europe.

En comparaison, le projet Nabucco est estimé à 9,7 milliards d'euros. Les fonctionnaires ont jusqu'à présent refusé de donner une estimation pour l'ITGI.

Le TAP ouvrira un nouveau "Corridor sud pour le gaz" vers l'Europe et un débouché pour le gaz naturel de la mer Caspienne et des régions du Moyen-Orient. Le projet devrait accroître sa capacité de transport de 10 à 20 mmc par an en fonction du débit, peut-on lire sur le site du consortium TAP.

Le TAP aura une capacité initiale de 10 milliards de mètres cubes par an. La capacité de transport du gazoduc pourra être accrue de 20 mmc/an. De plus, le TAP offrira une installation de stockage souterraine qui est actuellement étudiée en Albanie ainsi qu'une possibilité d'écoulement inversé pouvant aller jusqu'à 8,5 mmc qui permettra aux pays d'Europe du sud-est et de la région des Balkans d'être en position d'assurer l'énergie dont ils ont besoin.

Le gazoduc TAP, d'une longueur de 520 km, partira de la ville grecque de Thessaloniki, traversera l'Albanie avant de passer par la mer Adriatique pendant 115 km pour rejoindre Bindisi en Italie. La section offshore du TAP relie l'Italie à l'Albanie et non à la Grèce comme c'est le cas pour l'ITGI.

Un des atouts du TAP semble être le fait que Statoil détient 25 % des ressources à Shah Deniz.

« Le gazoduc TAP sera prêt lorsque la phase deux de Shah Deniz commencera la production », a récemment annoncé Kjetil Tungland, directeur exécutif du projet transadriatique.

Selon le site Internet de Statoil, la phase deux de la production de gaz à Shah Deniz devrait commencer en 2016.

Alors que le pic de production de la phase un de Shah Deniz est prévu à 8,6-9 milliards de mètres cubes, la production gazière augmentera de 16 milliards de mètres cubes par an au cours de la phase deux.

« Le gazoduc ne transportera aucun gaz iranien vu les circonstances politiques actuelles », a clarifié le consortium TAP.

Selon la presse, TAP est prêt à discuter quant à joindre ses forces avec ITGI. Toutefois, son exécutif n'a pas donné de détails sur ce que pourrait impliquer cette coopération.


Interconnecteur Azerbaïdjan-Géorgie-Roumanie (AGRI)

En septembre 2010, des sociétés publiques d'Azerbaïdjan, de Géorgie et de Roumanie ont signé un protocole d'accord pour un projet visant à transporter gaz liquéfié Azeri vers leur région.

L'interconnecteur Azerbaïdjan-Géorgie-Roumanie (AGRI) est né, rejoignant une liste déjà longue de projets pour le dénommé corridor sud pour le gaz.

Une nouvelle société a été créée avec la tâche initiale de réaliser une étude de faisabilité et d'attirer des financements.

Le 20 septembre, la Hongrie a annoncé qu'elle prendrait part au projet d'AGRI. Ainsi, chaque pays détiendrait une part de 25 % dans le projet.

Selon les rapports, AGRI sera destiné au transport de gaz azerbaïdjanais par gazoduc jusqu'à un port dans la mer Noire en Géorgie pour la liquéfaction. Le gaz sera ensuite transporté sur des bateaux-citernes jusqu'au port roumain de Constanta sur la mer Noire. De là, le gaz sera pompé via le système de gazoduc roumain vers la Hongrie et le reste du marché européen.

Le projet envisage la construction d'une usine de liquéfaction pour les exportations de GNL sur le terminal d'exportation de pétrole azerbaïdjanais de Kulevi en Géorgie, ainsi que la construction d'un terminal pour importer le gaz liquéfié vers une installation de regazéification en Roumanie.

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a déclaré que les prochaines étapes d'AGRI (terminer l'étude de faisabilité et soulever des liquidités) serait importantes et a exhorté les institutions financières internationales à s'impliquer dans le projet.

Le président roumain, Traia Basescu, a dit qu'avec la Hongrie, son pays ferait le nécessaire pour que l'étude de faisabilité soit cofinancée par l'Union européenne en tant que partie du programme des réseaux énergétiques transeuropéens.

Une étude sur le terminal GNL de Constanta, sur le port roumain de la mer Noire, serait terminée. Ses conclusions permettront de débuter l'étude sur le projet AGRI, a déclaré M. Basescu.

Les partisans du projet AGRI affirment qu'il devrait s'agir du plus rapide des projets à réaliser dans le corridor sud pour le gaz. Néanmoins, les détracteurs disent que le port de Kulevi est "à deux pas" de l'Abkhazie séparatiste qui est pratiquement sous le contrôle de la Russie. Les troupes russes sont basées là-bas et la Russie pourrait endommager le gazoduc si elle le souhaitait, soulignent-ils.


White Stream

Pour conclure, le projet ukrainien White Stream vaut la peine d'être mentionné même si certains doutent qu'il puisse attirer suffisamment de soutien politique pour être réalisé.

L'idée a d'abord été présentée par le gouvernement ukrainien sous la première ministre Julia Tymoshenko, en 2005, sous la forme de la construction d'un gazoduc Géorgie-Ukraine-UE pour transporter le gaz de la Caspienne à travers la Géorgie vers Supsa, un port géorgien près de Poti.

De Supsa, le gazoduc irait jusqu'au port roumain de Constanta (la trajectoire finale n'a pas encore été décidée) et ainsi fournir le marché roumain et européen.

La capacité initiale du gazoduc est estimée à 8 mmc/ans. A ce stade, il serait approvisionné à partir du champ gazier de Shah Deniz en Azerbaïdjan.

Le projet est promu par la firme londonienne GUEU, mais ses partisans sont encore inconnus.



tableau 1



De possibles fusions ou synergies

Comme les promoteurs de quelques-uns de ces projets l'ont suggéré, certains pourraient réunir leurs plus grands atouts et éventuellement fusionner. Certains projets plus petits pourraient devenir la colonne vertébrale de projets plus importants lorsque les conditions le permettent et si la demande de gaz en Europe augmente.

Tous les promoteurs des projets, même ceux qui dépendent le moins des financements de l'UE ou de financements publics, semblent souhaiter une implication plus importante de la part de la Commission européenne. Un sommet spécial sur le corridor sud pour le gaz a eu lieu lors de la présidence tchèque en mai 2009. Une Déclaration a résulté de cette réunion mais son contenu restait vague et les prochaines étapes étaient peu concluantes.

Il n'y a pas de doute, la Hongrie et la Pologne vont tenter d'étoffer le concept du corridor sud pour le gaz alors qu'ils assureront la présidence de l'UE en 2011.

D'autres sommets auront sûrement lieu, mais, encore plus important que les réunions, les dirigeants européens devraient s'assurer que les préparations nécessaires sont effectuées et que l'Union peut prouver sa valeur ajoutée dans des projets d'importance stratégique.


Positions

Dans son discours sur l'état de l'Union de 2010, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré qu'il se rendrait dans la région de la Caspienne cette année « afin de promouvoir le corridor sud en tant que moyen pour renforcer notre sécurité en matière d'approvisionnement », affirmant qu'un plan d'action énergétique serait présenté l'année prochaine sur les questions de la sécurité de l'approvisionnement.

M. Barroso a décrit le corridor sud pour le gaz comme un « projet prioritaire clé pour l'UE », expliquant que l'Europe fournirait « le cadre légal, financier et politique aux sociétés pour qu'elles mettent en œuvre les projets ».

Lors d'un forum sur l'énergie à Sofia, le commissaire européen en charge de l'énergie, Günther Oettinger, a déclaré que l'UE souhaitait une connexion directe aux régions de la Caspienne et du Moyen-Orient sans être sur le chemin de South Stream.

Dans un discours au Forum international d'Odessa, M. Oettinger a appelé l'Ukraine à réformer son marché gazier domestique dominé par Naftogaz. « Je souhaite que le point de vue européen soit bien compris », a-t-il dit. « Nous pensons que la réforme du marché gazier domestique et le transit du gaz en Ukraine ne sont pas des questions à dissocier. Le transit ne sera pas totalement garanti tant que le système gazier domestique de l'Ukraine ne sera pas financièrement durable et transparent », continue-t-il, affirmant qu'un « effort extraordinaire » sera à fournir pour ouvrir le corridor sud pour le gaz vers l'UE.

Il avait auparavant demandé un prix unique en UE pour les importations de gaz afin de ne pas pénaliser des Etats membres individuels.

Commentant une réglementation de l'UE en matière de solidarité sur le gaz, l'eurodéputé polonaise, Jacek Saryusz-Wolski (Parti populaire européen), a dit que les nouvelles réglementations n'avaient fait que « deux tiers » du chemin vers une sécurité énergétique pour l'Union. « La réglementation omet le rôle du haut représentant et fait seulement référence vaguement au corridor sud ou à Nabucco, ou à la coopération avec nos partenaires », a-t-il déclaré, faisant allusion à la politique européenne de voisinage.

L'eurodéputée roumaine, Adina Valean (Alliance des libéraux et democrats pour l'Europe), a qualifié le projet comme « un pas en avant vers la réduction de la vulnérabilité de l'Europe », mais rappelé le besoin de « continuer à diversifier les trajectoires de l'énergie et les sources d'approvisionnement afin de favoriser la concurrence, l'accès et le choix ».

Selon Jeremy Ellis, à la tête du Business development dans la firme énergétique allemande RWE, le gazoduc Nabucco fournit aux producteurs de gaz en Azerbaïdjan les coûts de transports les plus bas du marché, ce qui donnerait lieu à de réelles économies financières de l'ordre de 4,1 à 9,1 milliards d'euros par 10 mmc de gaz sur 25 ans.

Nabucco aurait recours à plusieurs fournisseurs, ce qui est également considéré comme un avantage, alors que le TAP et l'IGI ne dépendent que d'une source gazière comme la plupart des pays du sud-est de l'Europe. « Il y a deux points différents où Nabucco et l'IGI pourraient être connectés, soit en Turquie, ou en Bulgarie, pour que les avantages de Nabucco (trajet de transport stable et sécurisé à travers la Turquie) puissent être étendu à la Grèce et à l'Italie », a-t-il déclaré.

Commentant la communication de l'UE sur l'infrastructure énergétique adoptée le 17 novembre, Kjetil Tungland, directeur exécutif du groupe du gazoduc transadriatique (TAP), a déclaré qu'il saluait le fait que l'UE reconnaisse que le corridor sud pour le gaz pourrait permettre de diversifier et de sécuriser le futur approvisionnement en gaz de l'Europe.

M. Tungland a déclaré qu'ils étaient heureux de voir que dans la communication, le gaz était considéré comme une part importante du futur "mix énergétique" de l'UE qui pourrait également contribuer significativement aux objectifs pour le climat de l'Europe, soulignant le caractère nouveau, simplifié et plus rapide des procédures d'octroi des permis ainsi que les nouveaux mécanismes de financements et les encouragements pour les investisseurs pour la construction d'infrastructures gazières.

Soulignant le rôle important des décideurs commerciaux et du marché, M. Tungland a demandé que tous les encouragements publics soient basés sur la transparence et sur le principe du rapport coût-efficacité.

"Le TAP est satisfait de la direction politique [de la] communication", a-t-il dit, ajoutant qu'il attendait de l'UE et de ses Etats membres concernés que la compétition entre les projets soit menée dans la transparence et de manière juste.

Dans son papier pour le Centre de la réforme européenne (CRE), Daniel Gros, directeur du Centre pour l'étude des politiques européennes (CEPS), qualifie la relation UE-Russie en matière d'énergie de « quasi-monopole bilatéral ».

« En tant que (quasi-)monopoleur, Gazprom pourra fixer ses prix au-dessus du coût marginal de la production du gaz. La capacité de Gazprom à gagner une rente de monopole grâce à sa position privilégiée de fournisseur principal de gaz en Europe dépendra des alternatives d'approvisionnement qui peuvent être disponibles pour l'Europe », écrit-il, estimant que la construction de gazoducs supplémentaires pourrait réduire les prix du gaz européen de 10 %.

Selon le Clingendael International Energy Programme, « la vitesse avec laquelle les sociétés et les gouvernements européens ont répondu au gazoduc sud russe indique qu'ils ne sont pas encore totalement convaincus du succès de Nabucco ».

Investir dans des projets alternatifs tels que Blestream I comporterait tout de même d'énormes risques commerciaux avec un planning très imprécis quant aux retours sur investissements, laissant de côté la question de savoir si des projets simultanés pourraient être mis en place à temps, explique Clingendael.

Ecrivant pour le Centre pour l'étude des politiques publiques, un groupe de réflexion britannique conservateur, Peter Dalby affirme que Nabucco libérerait par la même occasion l'Europe de l'utilisation agressive moscovite de l'énergie en tant qu'arme de négociation diplomatique.

  1. Dalby, plaidant en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'UE, a écrit que le Caucase resterait un champ de bataille instable et appauvri en dehors de l'influence européenne sans cela.


Publié le 11 octobre 2010 sur www.euractiv.com et mis à jour 20 janvier 2011

 

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jeudi 20 janvier 2011

Lukoil a investi plus de 6 mds USD au Kazakhstan

MOSCOU, 20 janvier - RIA Novosti

Les investissements du plus grand groupe pétrolier privé russe Lukoil dans l'industrie pétrogazière du Kazakhstan ont franchi la barre des 6 milliards de dollars, a déclaré jeudi le PDG du groupe Vaguit Alekperov lors d'une rencontre avec le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

Le groupe russe s'est implanté au Kazakhstan en 1995. En 2011, Lukoil mettra en service un complexe gazier dans la région d'Aktioubinsk (nord-ouest). La société russe envisage également de lancer plusieurs autres projets industriels dans le pays.

"Le Kazakhstan est un des rares pays du monde capables d'assurer la protection des investissements étrangers", a souligné M.Alekperov.

A ce jour, Lukoil participe à sept projets d'exploitation, trois projets de prospection et un projet d'infrastructure dans le territoire du Kazakhstan.

 

mercredi 19 janvier 2011

Gazoducs : la Russie à l'assaut du Sud européen

Carte : Philippe Rekacewicz.

Sur l'échiquier du « grand jeu », Moscou avance ses pions, un à un, lentement mais sûrement. Après un coup particulièrement spectaculaire, la diplomatie russe, emmenée par M. Vladimir Poutine, est en train de mettre la dernière main à ce qu'il faut bien appeler le verrouillage des voies d'approvisionnement – au Nord comme au Sud – du pétrole et du gaz russes vers l'Europe. La Russie renforce ses têtes de pont en Europe. Les gesticulations désespérées de M. José Barroso, le président de la Commission européenne, en Azerbaïdjan et au Turkménistan, en janvier 2011, pour alimenter le projet Nabucco, risquent bien de ne servir à rien…

Deux informations publiées au mois de décembre 2010 et passées relativement inaperçues risquent de changer radicalement la géographie européenne des approvisionnements en gaz et en pétrole. Tout d'abord, l'accord tant attendu sur le renforcement de l'oléoduc Caspienne-Novorossiisk a enfin été signé entre Moscou et le Caspian Pipeline Consortium (CPC) [1]. En second lieu, la Russie et la Turquie ont signé un protocole prévoyant la construction d'un oléoduc entre Samsun et Ceyhan par un consortium turco-italo-russe [2]. Ces deux événements distincts sont-ils toutefois sans rapport ?


Des projets concurrents

Le CPC achemine le pétrole depuis Tenguiz au Kazakhstan jusqu'à la mer Noire. Le gigantesque champ pétrolifère voisin de Kashagan ne sera mis en exploitation au mieux qu'en 2014 ou 2015 : une partie de la production sera aussi destinée au CPC. Moscou, qui n'a jamais beaucoup aimé voir les champs kazakhs gérés par des compagnies étrangères, a ralenti, sinon gelé le renforcement du CPC (de 28 à 68 millions de tonnes par an) au cours des cinq dernières années, exactement comme ils avaient à l'époque retardé la construction de la première phase de cet oléoduc. Le prix du transit est d'ailleurs exorbitant [3].

Par ailleurs, le vice-premier ministre russe, Igor Sechin, et les dirigeants de Transneft, avaient forcé la main de la compagnie pétrolière Chevron, principal exploitant de Tenguiz, en lui soutirant la promesse de faire transiter ses pétroliers par la voie maritime Novorossiisk-Bourgas, sur la côte bulgare, d'où un oléoduc devait rejoindre le port égéen d'Alexandroúpoli en Grèce. En échange de cette concession, Moscou devait autoriser le renforcement du CPC (en fait, un peu plus que le doublement de sa capacité actuelle). L'oléoduc Bourgas-Alexandroúpoli devait être contrôlé a 51% par trois compagnies russes, à savoir Transneft, Rosneft et Lukoil.

Mais en 2010, le nouveau premier ministre bulgare Boyko Borisov, élu en juillet 2009, a préféré renoncer à ce projet qui présentait un trop grand risque de pollution des magnifiques plages du sud de la Bulgarie, et aurait mis en péril une activité touristique très lucrative, bien plus importante pour le pays que les « petits 36 millions d'euros annuels » qu'aurait rapporté le transit des hydrocarbures. Le gouvernement communiste précédent était beaucoup plus malléable…

Il existe en fait une alternative plus simple. Les pétroliers qui chargent à Novorossiisk peuvent aisément rejoindre la mer Egée par les détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles. Mais Ankara a limité la taille des cargos autorisés à passer « au beau milieu d'Istanbul » et imposé une distance de sécurité, forçant les bateaux à faire une interminable queue à l'approche du détroit. Les négociateurs russes, loin de cacher leur irritation, ont dénoncé ces règlements et accusé la Turquie de violer le traité de Montreux qui garantit la liberté de passage au trafic civil. Mais l'intensification de la circulation des pétroliers dans ce détroit – un des plus fréquentés au monde – représente un risque que les autorités turques ne sont pas prêtes à prendre.

En 2009, M. Poutine et M. Erdogan ont signé un accord important, puisqu'il permettait enfin à Gazprom d'utiliser le plateau continental turc pour faire passer le gazoduc Southstream et contourner ainsi le territoire ukrainien. En échange, Poutine acceptait la proposition d'Ankara de faire transiter le pétrole russe par l'oléoduc Samsun-Ceyhan (dont la capacité doit être de 75 millions de tonnes par an) afin qu'il soit évacué par la Méditerranée, et renoncer ainsi à augmenter le trafic par la voie maritime des détroits.

M. Igor Sechin, farouchement opposé à cette alternative « transturque », et soutenant qu'elle représentait une aberration économique, a bruyamment protesté à Ankara, auprès des autorités turques, allant jusqu'à dénoncer son propre gouvernement lors d'une mémorable conférence de presse ! Cet oléoduc sera le deuxième grand projet à traverser le territoire turc après le Bakou-Tbilissi-Ceyhan (d'une capacité de 50 millions de tonnes par an). Tout semble indiquer que Gazprom – et son directeur général Alexei Miller – aient marqué des points aux dépens de M. Sechin. Les deux hommes sont à couteaux tirés.

Les plus cyniques des observateurs ont essayé de faire valoir que le gazoduc Southstream était une invention russe uniquement destinée à contrecarrer le fantomatique projet Nabucco (aussi appelé le « gazoduc sans gaz… »). Ces nouveaux accords russo-turcs affaiblissent considérablement la position de l'Union européenne et de l'Ukraine, dont le nouveau et très pro-russe président, M. Viktor Ianoukovitch, n'a pas beaucoup apprécié l'attitude inamicale de Moscou.

Il est vrai que, malgré le rapprochement russo-ukrainien depuis les élections de 2010, Kiev a de son côté freiné la constitution d'une alliance entre Ukrneftegaz et Gazprom. Les relations entre ces deux anciennes républiques soviétiques ne sont pas aussi idylliques qu'il n'y paraît. Et malgré les garanties données par Kiev sur la sécurité des flux à travers le pays, Gazprom et le gouvernement russe continuent de signer des accords avec les pays du sud-est européen au plus grand bénéfice du gazoduc Southstream.

Il semble désormais que le Kremlin ait abandonné le projet Bourgas-Alexandroúpoli au profit du tube Samsun-Ceyhan. Ces nouveaux développements sonnent comme un avertissement russe à l'Europe, l'invitant désormais à ne plus penser Southstream comme à un bluff géant, mais comme à un vrai projet, qui, toutefois, devra trouver les investisseurs capables de mettre sur la table au moins 20 milliards de dollars [4].

Notes

[1] Christopher E. Smith, « CPC pipeline to nearly double capacity to 1.4 million b/d », Penn Energy, Houston (Texas), 15 décembre 2010.

[2] Ercan Ersoy, « Calik, ENI, Russian Firms Will Build Turkish Pipeline in 2011 », Bloomberg Businessweek, 15 décembre 2010.

[3] Rafael Kandiyoti, Pipelines : Oil Flows and Crude Politics, IB Tauris, London, 2008.

[4] Kerin Hope et Theodor Troev, « Bulgaria to pull out of oil pipeline project », Financial Times, 6 juillet 2010.


Par Rafael Kandiyoti, professeur à l'Imperial College de Londres.
Publié sur http://blog.mondediplo.net le 19 janvier 2010

Les Etats de la mer Caspienne se préparent à coopérer sur le tourisme de croisière

Les Etats du littoral de la mer Caspienne lanceront des services de croisières touristiques, chaque Etat fournissant ses propres navires de croisière, a annoncé mardi le ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme.

Le ministère prépare actuellement des projets d'accords intergouvernementaux sur les circuits de croisière qui seront signés avec ses homologues d'Iran, du Kazakhstan, de Russie et du Turkménistan.

Les cinq pays ont discuté de leur coopération sur le tourisme de croisière en mer Caspienne en 2006 quand le Turkménistan a initié le concept et ont depuis travaillé sur des accords de coopération. Le Turkménistan serait prêt pour le tourisme de croisière car le pays possède déjà son propre navire.

La mer Caspienne est la plus grande étendue d'eau fermée du monde avec une surface de 371000 km² et un volume d'eau de 78200 km³.

Sur www.armenews.com le 19 janvier 2011

 

La Chambre de commerce et d'industrie afghane suspend partiellement ses transactions avec l'Iran

La Chambre de commerce et d'industrie afghane a partiellement suspendu mardi ses transactions avec l'Iran, selon la chaîne de télévision locale Tolo.

"Des entrepreneurs afghans se sont réunis aujourd'hui à la Chambre de commerce et d'industrie afghane et ont décidé de suspendre une partie de leurs transactions commerciales avec l'Iran", a annoncé la chaîne de télévision.

Cette décision fait suite au blocage d'environ 2 000 camions citernes aux postes de frontières iraniens. Des fonctionnaires afghans se sont élevés contre ce blocage, qui dure depuis plusieurs mois, assurant que "la rupture de la route d'approvisionnement en carburant" avait provoqué une pénurie de carburant et la hausse des prix.

Le blocage a également provoqué des protestations anti-iraniennes à Kaboul et dans la ville d'Hérat (ouest), les manifestants appelant le gouvernement à adopter "la politique la plus sévère" envers l'Iran.

Le ministre afghan du Commerce, Anwarful Haq Ahadi, a déclaré dimanche que le gouvernement et le secteur privé avaient contacté le Kazakhstan, le Turkménistan et la Russie afin d'y importer des combustibles.
 
Sur http://french.peopledaily.com.cn le 19 janvier 2011
 

mardi 18 janvier 2011

Moratoire kazakh sur la chasse aux antilopes saïgas prolongé jusqu'en 2020

ALMATY - Le Kazakhstan a prolongé jusqu'à fin 2020 un moratoire sur la chasse aux antilopes saïgas, une espèce menacée et prisée dans la médecine traditionnelle chinoise, dont les troupeaux ont été décimés en mai par une épizootie, a annoncé mardi le ministère de l'Agriculture.

Ce dernier a ordonné "la mise en oeuvre d'un moratoire sur la capture des saïgas, sauf à but scientifique, jusqu'au 31 décembre 2020", prolongeant ainsi de dix ans cette mesure, selon une directive datée de novembre 2010.

Quelque 12.000 de ces antilopes sont mortes de pasteurellose en mai dernier, alors qu'il ne restait au Kazakhstan que 80.000 saïgas. Cette maladie infectieuse peut prendre des formes septicémiques et hémorragiques fulgurantes, dont la mortalité peut atteindre 70 à 100%.

Le saïga, qui vit dans les steppes du Kazakhstan, dans l'ouest de la Mongolie et en Russie, près de la mer Caspienne, a vu sa population chuter depuis les années 1990 d'un million d'individus à 50.000, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Les cornes des mâles, qui sont censées avoir des vertus aphrodisiaques, sont très prisées dans la médecine traditionnelle chinoise, ce qui a entraîné un essor du braconnage après la chute de l'Union soviétique.

L'habitat des saïgas est par ailleurs menacé par l'extension de l'agriculture. La population a aussi souffert de conditions météorologiques très difficiles, avec des hivers très rudes et des étés marqués par la sécheresse, selon le WWF.

Le saïga est aisément reconnaissable par son museau allongé qui a l'aspect d'une courte trompe.

Sur www.romandie.com le 18 janvier 2011

 

OMC/Kazakhstan: l'adhésion, priorité pour 2011

ASTANA, 18 janvier - RIA Novosti

L'accession à l'OMC constitue une des priorités du Kazakhstan pour 2011, lit-on dans la déclaration conjointe du gouvernement, de l'Agence de contrôle financier et de la Banque centrale du pays, publiée mardi.

"L'accélération de l'adhésion à l'OMC du Kazakhstan, en étroite coopération avec ses partenaires de l'Union douanière, en vue de son intégration ultérieure dans le système économique mondial, figurera parmi les objectifs prioritaires", annonce le document.

Le gouvernement kazakh a déposé sa demande d'adhésion à l'OMC le 26 janvier 1996.

En juin 2009, Moscou, Minsk et Astana ont annoncé leur volonté de faire candidature commune à l'adhésion à l'OMC, avant de revenir sur cette décision en octobre.

Le gouvernement kazakh a annoncé sa volonté de conclure les pourparlers avec l'OMC fin 2010, avant de repousser sa date d'adhésion à 2012.

 

Le Kazakhstan table sur une croissance de 4 à 5% de son PIB en 2011

Le Kazakhstan table sur une croissance comprise entre 4 et 5% en 2011, après avoir connu une hausse de 7% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2010, a indiqué mardi le gouvernement de cette ex-république soviétique d'Asie centrale riche en hydrocarbures.

"La politique économique menée en 2011 par le gouvernement, la Banque centrale et l'Agence de régulation des marchés financiers permettra d'assurer une hausse du PIB de 4-5%", a déclaré la ministre kazakh du Développement économique Janar Aïtjanova, dans des propos publiés sur le site du gouvernement kazakh. L'inflation devrait de son côté s'établir dans une fourchette de 6 à 8%, a-t-elle ajouté.

En 2010, la croissance économique s'est considérablement accélérée, le PIB kazakh ayant augmenté de 7%, contre 1,1% en 2009. L'inflation s'est elle établie à 7,8%. Le Kazakhstan a été habitué dans les années 2000 à des taux de croissance flirtant avec les 10% chaque année. Mais son économie, notamment le secteur bancaire, a été sévèrement mise à mal à partir de 2008 et la crise mondiale qui a entraîné une chute des prix des matières premières.
 
Sur www.lesechos.fr le 18 janvier 2011.
 

Le forage dirigé : l'extraction de l'uranium sous un nouvel angle

 Récupération in situ d'un gisement uranifère par forages dirigés

Largement utilisé pour l'exploitation pétrolière ou la géothermie, le forage dirigé n'a encore jamais été employé pour l'extraction de l'uranium. En démontrant l'attractivité de cette technique dans certaines situations, un étudiant en géologie de l'université de Franche-Comté a remporté un prix très convoité auprès de la Société d'industrie minérale (SIM).

Site de Katco au Kazakhstan, le gisement d'uranium de Muyumkum Centre pose problème pour son exploitation. Avec des dunes atteignant une centaine de mètres de hauteur, l'installation de puits de forages verticaux traditionnels relève de l'impossible. Benoît Reilé, étudiant en 2e année de master en sciences environnementales, spécialité Géologie appliquée, à l'université de Franche-Comté (1), et apprenti au service sondage de la société AREVA, étudie une autre solution pour son entreprise d'accueil. Il préconise la mise en place d'un forage dirigé, déjà bien connu pour l'extraction du pétrole ou en géothermie, qui, en traversant à l'horizontale le gisement uranifère sur plusieurs centaines de mètres, permet de prévoir l'installation des équipements à côté du site proprement dit, sur un terrain plus favorable.

Outre cet avantage topographique considérable, le forage dirigé, en touchant l'intégralité du gisement, apparaît d'un rendement optimum. La technique de récupération de l'uranium, dite in situ, est identique à celle des forages verticaux. Elle évite l'excavation massive du sous-sol. Son principe est d'injecter de l'acide qui va permettre la mise en solution de l'uranium et assurer son transport jusqu'à la surface.

Non content d'étudier la viabilité technique de son projet, Benoît Reilé s'est également attaché à en définir les coûts, fournissant à AREVA tous les éléments nécessaires à la prise de décision. Cette analyse remarquable a retenu l'attention de la SIM, qui, en décernant à son auteur le prix national Jeune étudiant 2010, valide la pertinence et l'expertise du travail mené.

(1) Le master Géologie appliquée enseigné à Besançon est le seul en France à être dispensé exclusivement en apprentissage. Les étudiants suivent pour moitié la formation à l'université et travaillent pour moitié en entreprise.

 
Publié sur http://endirect.univ-fcomte.fr le 17 janvier 2011


Contact : Benoît Reilé
Tél. (0033/0) 6 30 90 44 38

Chantal Wackenheim - Vincent Bichet
Laboratoire Chrono-environnement
Université de Franche-Comté / CNRS
Tél. (0033/0) 3 81 66 65 53 / 65 95

 

Polémique autour d'un centre de "pathogènes dangereux" américano-kazakh

ALMATY - La construction à Almaty, au Kazakhstan, d'un centre pour "sécuriser des pathogènes biologiques dangereux", annoncée par l'ambassadeur américain, a provoqué une polémique dans ce pays d'Asie centrale, les autorités se montrant très discrètes sur le sujet.

Le 13 janvier, l'ambassadeur Richard Hoagland prononce son discours d'adieu au Kazakhstan au cours duquel il félicite le président Noursoultan Nazarbaïev pour avoir renoncé à la chute de l'URSS à l'arsenal nucléaire soviétique dont il avait hérité.

Dans la foulée, il loue la coopération américano-kazakhe en matière de non-prolifération d'armes de destruction massive. Sans plus de précisions, il lance alors: "nous travaillons étroitement avec le Kazakhstan pour construire une infrastructure à Almaty pour sécuriser des pathogènes biologiques dangereux", selon le texte du discours (http://kazakhstan.usembassy.gov/pr-01-13-11.html).

Cette annonce a conduit lundi le parti d'opposition OSDP-Azat à écrire au Premier ministre Karim Massimov afin d'obtenir des éclaircissements sur ce centre, les pathogènes concernés et l'ampleur du risque.

Contactée par l'AFP mardi, l'ambassade américaine n'était pas en mesure d'apporter des précisions sur ce chantier. Le ministère kazakh de la Santé a demandé trois jours pour répondre aux questions de l'AFP.

Aïda Abenova, porte-parole du ministère de l'Environnement a pour sa part indiqué ne pas connaître les détails du projet, tout en précisant qu'il s'agit "vraisemblablement" d'un "laboratoire biologico-chimique".

La mairie d'Almaty a, elle, indiqué à l'agence Interfax qu'il était question d'un laboratoire et non d'un centre de stockage.

"Il s'agit d'un institut de recherche scientifique installé dans l'ancien institut d'étude de la peste", a indiqué Erkin Douroumbetov, chef du service de Santé de la mairie, précisant qu'il travaillerait notamment sur la peste, le choléra et la maladie du charbon.

Le Kazakhstan a abrité certains des programmes militaires soviétiques les plus secrets. Ainsi, un centre d'armes biologiques avaient été construit en mer d'Aral, sur l'île Vozrojdenie. Le nord-est du pays était, lui, le principal lieu des essais nucléaires soviétiques.

Sur www.romandie.com le 18 janvier 2011