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mardi 19 juillet 2011

« La Caspienne divisée par cinq, égale ? »

Le statut juridique de la mer Caspienne est l'une des questions les plus importantes pour les États situés sur les rives du plus grand lac au monde. La convention correspondante a été discutée pendant de nombreuses années dans le format des "Cinq de la Caspienne". Sans exagération, une percée a été réalisée au sommet de l'an dernier à Bakou, où les positions de la Russie, du Kazakhstan, de l'Azerbaïdjan, de l'Iran et du Turkménistan s'étaient fortement rapprochées. Cependant, les questions litigieuses sont encore nombreuses.

Afin de comprendre le sujet, il est nécessaire de faire un rapide point historique. Jusqu'en 1991, le statut juridique de la mer Caspienne a été réglé par deux traités entre l'Iran et l'Union soviétique, signés en 1921 et 1940.

Toutefois, à l'implosion de l'URSS en 1991, la situation changea brusquement lorsque autour de la Mer Caspienne ne se trouvaient plus deux, mais cinq États, avec pour chacun des intérêts économiques et géopolitiques différents. Depuis lors, des discussions actives et mouvementées liées au partage des ressources du plateau Caspien dont du pétrole et du gaz, ont eu lieu
, afin d'examiner diverses options de délimitation du fond marin et des secteurs côtiers, et de délimitation du réservoir en secteurs nationaux.

Le sommet de Bakou qui s'est tenu en novembre de l'année dernière, prévoyait un plan quelque peu optimiste. La raison est que les chefs d'État ont convenu de discuter et de s'entendre sur une zone côtière d'une largeur de 24 à 25 miles, soumise à la souveraineté de l'État côtier sur toute sa profondeur et sa surface.
Une avancée positive de cette question constituerait un progrès notable.

Dans ce contexte, il y a quelques progrès. Lors de sa 28e réunion à Bakou les 26-27 avril, le groupe de travail compétent (GTC) chargé d'élaborer une convention sur le statut juridique de la mer Caspienne a fait des progrès en s'accordant sur un certain nombre de points fondamentaux. En particulier, la partie russe est satisfaite de la manière dont le round des échanges a eu lieu parce que les parties ont pu réaliser des progrès dans l'harmonisation du projet de Convention.

Cependant, nous ne pouvons pas ignorer le fait que les discussions entre l'Azerbaïdjan, le Turkménistan et l'Iran sur le secteur sud de la mer Caspienne ne se sont toujours pas calmées.

Il est ici nécessaire de signaler que la Russie, le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan ont de facto déjà terminé les étapes de la division sectorielle du réservoir, et résolu pour eux-mêmes ce problème. Il a été plus difficile pour l'Iran et le Turkménistan de trouver un accord, car dans la Caspienne du Sud
subsistent de nombreux gisements sujets à caution. En particulier, Téhéran a des prétentions sur des structures offshores prometteuses de l'Azerbaïdjan du nom de « Araz », « Alov », « Sharq ». D'ailleurs en 2001, des navires de guerre Iraniens ont même entravé les activités du navire de recherche de la compagnie "British Petroleum", entrainant la suspension des travaux d'exploration.

Sur ce sujet, l'Iran adopte toujours une position ferme. Tant qu'aucun nouveau statut juridique de la mer Caspienne n'aura pas été établi, Téhéran estimera que seuls les traités soviéto-iraniens de 1921 et 1940 sont valides. Ce qui a été rappelé par l'envoyé spécial de l'Iran sur les affaires Caspienne, Mehdi Akhundzadeh Mohammed, à la fin de la 28e réunion du GTC.

Mais il est ici important de rappeler que ces accords n'ont clairement résolus que des questions de navigation et de pêche. A ce jour, les questions relatives à la répartition des ressources minérales ne trouvent pas d'issues. En particulier, la question des hydrocarbures est devenue une pierre d'achoppement.

Quoi qu'il en soit, l'absence de statut juridique clair cause des dommages, en particulier pour l'Iran et le Turkménistan. Plutôt que de persister à agir « tel un chien dans un jeu de quilles », il est nécessaire de trouver un accord, chercher les moyens de développer conjointement les champs pétroliers contestés.

En fin de compte, l'incertitude ne nuit pas seulement à ces pays, mais également au réservoir lui-même. Car le travail sur la Convention relative au statut juridique de la mer Caspienne n'est pas seulement nécessaire à court terme à l'histoire, aux intérêts économiques, à l'exploration pétrolière et gazière, mais aussi aux objectifs à long terme de protection de l'écologie maritime et de préservation des générations futures.

Par exemple, en se référant à la résolution des questions de base (soit la largeur et le régime des zones maritimes nationales), le président russe Dimitri Medvedev a déclaré au sommet de l'an dernier à Bakou que le défi n'est pas seulement de diviser la mer. Il est important de prendre soin et de préserver cet environnement, unique en son genre, et d'exploiter raisonnablement les ressources naturelles. À cet égard, le leader russe a soutenu l'idée du président du Kazakhstan Nursultan Nazarbaïev, qui vise à préserver l'écosystème unique de ce réservoir.

« Nous nous sommes concentrés en particulier sur les questions liées à l'utilisation, la conservation et la reproduction des bioressources de la Caspienne. À cet égard, étant donné la situation critique causée par une diminution catastrophique du nombre d'esturgeons, le Kazakhstan a proposé d'introduire un moratoire temporaire de la pêche sur les cinq littoraux pour au moins cinq ans », a déclaré M. Nazarbaïev. Cette idée a été soutenue par tous les participants du sommet.

Le président du Kazakhstan a parlé de la nécessité d'une approche scientifique pour résoudre les problèmes juridiques, ce qui permettra de renforcer la lutte contre le braconnage et de préserver l'écologie de la région.

Les initiatives et propositions faites lors du sommet, selon le président Nursultan Nazarbaïev, seront mises en œuvre dans des documents et actions concrètes. Cette coopération fructueuse et constructive, tout en renforçant l'amitié entre les peuples de la côte caspienne, élèvera la coopération régionale à de nouveaux niveaux.

L'année dernière, les chefs d'Etat ont exprimé leur espoir que le document fondateur de la Convention sur le statut juridique de la mer Caspienne sera prêt pour le prochain sommet qui se déroulera cette année en Russie. Pour le moment, il est possible de dire que les positions des parties se sont rapprochées. Les représentants officiels des groupes de travail de plusieurs pays ont dit qu'ils essaieraient d'arriver à la décision finale avant la fin de l'année en cours. Mais pour obtenir un consensus complet, il sera nécessaire de tenir de nombreuses autres réunions. Or, ce processus de préparation des négociations de base est réalisé. En particulier, Nursultan Nazarbaïev a déclaré que le groupe de travail pour la recherche d'une Convention n'a tenu que six réunions dans les trois années qui ont suivi le sommet de Téhéran. Ce n'est pas suffisant. À cet égard, le leader kazakh a proposé que les Ministères des Affaires étrangères des « Cinq » fassent en sorte que les groupes de travail se réunissent au moins cinq fois par an. Il est très important que cette périodicité soit mise en œuvre. Après la réunion d'avril à Bakou, la prochaine réunion aura lieu à Moscou, puis au Kazakhstan. Selon les experts, une dynamique si forte donne l'espoir qu'à la prochaine rencontre au sommet, les États de la Caspienne établiront un accord sérieux.

Par Alexandre Youjni sur www.cisnews.org le 19 juillet 2011

Kazakhstan : Le pays des steppes aspire à jouer dans la cour des grands

Alors que la Turquie, l'Iran et l'Arabie saoudite se disputent le leadership du monde musulman, le Kazakhstan, qui préside l'Organisation de la coopération islamique, veut s'affirmer comme nouvelle puissance régionale Astana, envoyé spécial.

Curieux pays que le Kazakhstan, pays de steppes, de la fameuse « Horde d'or », ces guerriers kazakhs, pays enfanté par la révolution d'octobre 1917 avant que Joseph Staline, alors commissaire aux nationalités, ne crée cette république de toutes pièces aux côtés de quatre autres républiques asiatiques, devant faire partie de l'URSS. Depuis le 30 juin, ce pays préside l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se veut une « ONU du monde islamique » selon la déclaration adoptée le 30 juin par les ministres des Affaires étrangères de ses 57 États membres, à Astana, la capitale kazakhe, et ce, après avoir présidé en 2010 l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

Cette 38e session de l'OCI, qui s'est tenue du 27 au 30 juin, s'est déroulée dans un contexte marqué par l'émergence des « révolutions arabes », donnant lieu à une sourde lutte d'influence en coulisses entre les trois pays se disputant le leadership islamique : la Turquie qui assure le secrétariat général de l'OCI, l'Iran qui, à l'occasion, était représentée par la plus forte délégation et l'Arabie saoudite, quelque peu en difficulté depuis l'avènement du « printemps arabe ». La Libye et la Syrie étaient naturellement au centre de débats à huis clos ainsi que le Bahreïn, sur propositions turque et iranienne, malgré l'opposition des Saoudiens et de leurs alliés. Au final, pas de crise, mais plutôt un consensus mou appelant « les parties concernées par les événements importants au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à s'engager dans un dialogue constructif ». Seul fait à relever, ce passage du discours du président kazakh, Nursultan Nazerbayev, qui, après avoir souligné que le Kazakhstan était un État laïc, où cohabitent pacifiquement selon lui les musulmans majoritaires d'ethnie kazakhe, les Russes et les Ukrainiens de confession chrétienne, a interpellé ouvertement les États de l'OCI sur le fait qu'en dépit de leur énorme potentiel en richesses naturelles et humaines, aucun d'eux ne disposait d'universités classées « parmi les 100 meilleures mondiales », que « l'argent ou les richesses naturelles » ne peuvent masquer la modestie de leur niveau de développement. Aussi a-t-il appelé à une « modernisation de l'islam », passant sous silence à l'instar de ses invités la question de la démocratie et des libertés ! En effet, si l'écho des révolutions arabes a résonné au sein de l'OCI, la démocratie, la liberté d'expression et de la presse, ont été les grandes absentes de cette rencontre. Pouvait-il en être autrement quand on sait que l'écrasante majorité des pays de l'OCI est dirigée par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux. D'ailleurs, ils n'ont prêté qu'une attention distraite à l'intervention du représentant tunisien.

Pays multiethnique et confessionnel – 40 % de la population est d'origine russe et ukrainienne –, le Kazakhstan a cette particularité d'avoir une partie de son territoire située en Europe orientale et le reste en Asie centrale. Et ses dirigeants jouent de cette diversité ethnico-confessionnelle cohabitant sans heurts (à en croire le discours officiel) pour redorer l'image d'un pays où pourtant les droits de l'homme sont malmenés. En annulant le concert qu'il devait donner le 4 juillet à Astana, le chanteur britannique Sting a gâché les festivités célébrant la création de la capitale kazakh. Il entendait protester contre la répression des milliers de salariés du gaz et du pétrole de la région de Mangistau sur les bords de la mer Caspienne qui réclament de meilleurs salaires et la libération de leurs camarades emprisonnés. Le moins qu'on puisse dire est que la question de l'institution d'un État de droit n'est pas à l'ordre du jour au pays du président Nursultan Nazerbayev. L'ex-secrétaire général du Parti communiste kazakh, qui a jeté par-dessus bord l'héritage marxiste, au pouvoir depuis 1991, réélu en avril dernier avec plus de 95 % de voix, s'est fait accorder en 2010 par un Parlement aux ordres, le titre d'« Elbassy » (chef de la nation), un statut lui conférant d'importantes prérogatives dont celle de décider, sans consulter, des grandes orientations du pays. De ce fait, en dépit de vagues promesses de libéralisation faites sous la pression internationale, Nursultan Nazerbayev n'est pas prêt à démocratiser son régime. Le pays qu'il dirige autoritairement, s'apprêtant à fêter le 16 décembre prochain le vingtième anniversaire de son indépendance, se pose comme puissance régionale et leader du monde eurasien. Situé entre la Russie avec laquelle il est lié par de multiples accords de coopération militaire et économique et la Chine avec qui il partage une frontière de 1 500 km et d'importants accords de coopération, le Kazakhstan, doté de richesses naturelles considérables – pétrole, gaz, uranium (premier producteur mondial) – et d'une importante base industrielle héritée de l'ère soviétique, aspire à jouer dans la cour des grands. Entre 2001 et 2011, le PIB est passé de 1 000 dollars à plus de 10 000 dollars par habitant. Le Kazakhstan se fixe pour objectif de figurer dans le top 50 des économies de la planète. Il veut être le Abu Dhabi de l'Asie centrale. Astana est devenu un immense chantier d'où émergent de nouveaux quartiers, immeubles, gratte-ciel, salles de concerts sophistiquées, conçus par de grands architectes comme le britannique Norman Foster. Reste que cette modernisation ne peut masquer la réalité d'un pays gouverné par un homme dont le culte de la personnalité n'est pas une garantie de bonne gouvernance.

Hassane Zerrouky sur www.humanite.fr le 19 juillet 2011

Chongqing améliora le chemin de fer Chongqing-Xinjiang-Europe

La municipalité de Chongqing, située dans l'ouest de la Chine, va améliorer d'ici cinq ans le chemin de fer « Yu xi ou » (Chongqing-Xinjiang-Europe). C'est ce qu'on a appris lundi lors d'une réunion de travail quotidienne du gouvernement local.

Cette ligne ferroviaire internationale reliera des villes de l'Ouest du pays telles que Chongqing, Xi'an, Lanzhou et Urumqi, à des pays d'Europe de l'Est et de l'Ouest, tels que la Russie, le Kazakhstan, la Pologne et l'Allemagne comme terminus.

Ce chemin de fer international permettra de réduire les coûts et la durée de transport.

Sur http://french.cri.cn le 19 juillet 2011

Le président kazakh hospitalisé en Allemagne

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, 71 ans, a été admis dans un hôpital de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, affirme ce mardi le quotidien Bild.

Le journal, qui ne cite pas sa source, ne précise pas les raisons de l'hospitalisation, et aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf où, d'après Bild, il serait soigné dans le plus grand secret.

Personne n'a pu être joint à l'ambassade du Kazakhstan à Berlin, et le ministère allemand des Affaires étrangères s'est dit dans l'incapacité de commenter l'article de Bild. A Astana, la capitale du Kazakhstan, on précise que Nazarbaïev est actuellement en vacances pour une durée indéterminée dans un lieu non rendu public.

Par Reuters, sur www.20minutes.fr le 19 juillet 2011