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lundi 22 novembre 2010

Ottawa refuse de financer l'Expo 2017

Le gouvernement canadien estime que le projet de la Ville d'Edmonton d'accueillir l'édition 2017 de l'Exposition universelle est trop coûteux.

Le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, a fait part de la décision du fédéral de ne pas soutenir financièrement la candidature de la capitale albertaine lundi après-midi lors d'une rencontre avec le maire Stephen Mandel.

La semaine dernière, le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, disait qu'Ottawa devait s'engager financièrement pour que la Ville maintienne sa candidature. Edmonton était en lice avec Liège, en Belgique, et Astana, au Kazakhstan, pour accueillir l'événement d'envergure mondiale.

La tenue de l'Expo 2017 à Edmonton aurait coïncidé avec le 150e anniversaire du Canada.

Le gouvernement albertain et Edmonton demandaient à Ottawa une contribution financière de 700 millions de dollars excluant les dépenses pour assurer la sécurité lors de l'événement. Le coût de l'Expo 2017 à Edmonton était évalué à 2,3 milliards de dollars.

Sur www.radio-canada.ca le 22 novembre 2010

Nota d'Eurokaz : si cette information se confirme, il ne restera en lice que les candidatures de Liège et Astana.

L’uranium simple, obscur et à 100 dollars

Rien n'est plus simple que le marché de l'uranium civil mais rien n'est plus obscur non plus. Simple car un petit nombre de producteurs et de consommateurs, mais obscur au regard de transactions confidentielles et de la coexistence de deux prix de marché (spot et long terme). Pourtant, nos anticipations d'une augmentation des cours se confirment pour quatre raisons.

L'engagement des programmes
15 % de l'électricité produite dans le monde est d'origine nucléaire en 2009. Pendant les années 80 ce sont près de 220 réacteurs d'une taille moyenne de 925 MW qui divergeaient, un tous les 17 jours. Le monde connaîtra vraisemblablement dans les quatre prochaines années un nouveau réacteur de 1000 GW chaque 25 jours, puis, dans les cinq années suivantes, c'est probablement un réacteur tous les 12 jours qui divergera sous l'impulsion notamment de l'Asie.

Cet effort gigantesque, composé de fortes disparités géographiques, ne représente « que » 30 % environ d'augmentation des capacités de production. Toutefois les prochaines charges initiales et les futures recharges des cœurs nucléaires augmenteront largement la demande d'uranium.

Notons au passage la réussite japonaise à constituer le Jined, un consortium d'exportation de centrales nucléaires japonaises constitué de neuf électriciens (Tepco, Kansai, Chubu, Hokkaido, Tohoku, Hokuriku, Chugoku, Shikoku, Kyushu) et trois constructeurs (Toshiba, Hitachi, Mitsubishi). Deux jours après sa création officielle ce GIE remportait un appel d'offre pour deux centrales au Vietnam (une contrepartie serait l'exploitation de terres rares vietnamiennes au bénéfice d'intérêts japonais). Douze partenaires, un succès… il y aurait beaucoup à dire.

Hausse de la demande d'U3O8
En Chine, treize centrales produisent 8,5 GW et l'objectif officiel pour 2020 oscille, dans les médias, entre 40 GW, 80 GW et 112 GW installés. C'est pourquoi l'état chinois accumule des réserves importantes d'U3O8 (oxyde d'uranium, ndlr). D'autres pays ont des programmes similaires. Sur les neuf premiers mois de 2010 la Chine importait plus que sur les trois dernières années ; ces achats de stockage sont supérieurs à 12 mois de vente de Cameco ou bien du pôle minier d'Areva.

Dans le même temps, des producteurs intervenaient sur le marché spot pour acheter de l'uranium. Les uns pour contrecarrer des difficultés de production et ne pas faire défaut sur des contrats de livraison à long terme ; d'autres mineurs ainsi que des consommateurs plus ou moins discrets jugeaient les prix très bas et s'ouvraient aux bonheurs du trading. Voilà une perspective à contempler avec attention.

Enfin, n'oublions pas les nombreux investisseurs qui participèrent à l'envolée des prix de 2007. Récemment des fonds d'investissement ainsi que d'autres acheteurs divers et sympathiques renouaient avec un intérêt qui n'a jamais totalement disparu depuis 2005.

Réattribution du recyclage militaire
L'accord russo-américain de recyclage d'uranium militaire en uranium civil initié en 1993 arrive à maturité au plus mauvais moment pour les Etats-Unis, en 2013. Ce contrat subvient à environ 40 % des besoins américains en uranium civil. Cet accord non renouvelé, ce sont 10 à 15 % de l'offre mondiale qui seront redéployés probablement vers le marché intérieur russe et à l'exportation vers les acheteurs de centrales nucléaires russes. Si les Etats-Unis disposent d'un stock stratégique de secours ils devront aussi se fournir ailleurs, au vrai prix du marché, troublant un peu plus un marché futur sensible, étroit et tendu.

Hausse de la production
Élémentaire par ses sociétés minières privées et originale par ses sociétés publiques, la production d'uranium connaît une terre promise, le Kazakhstan. Troisième producteur mondial en 2007, ce pays d'Asie centrale est le leader mondial incontesté en 2009. Il produira bientôt 60 % de plus que son second, le Canada. Au global, les coûts de production laissent en moyenne des marges acceptables aux sociétés minières avec une grande disparité cependant.

Les nouvelles grandes mines sont plus coûteuses et il n'est pas certain que ces hausses de production soient pérennes et suffisantes pour équilibrer les marchés. En effet, certaines régions du monde connaissent et connaîtront des difficultés. En conséquence, le parfum de succès entourant un dernier ETF mines d'uranium lancé il y a quelques jours aux Etats-Unis n'est pas surprenant.

En conclusion, les producteurs d'électricité accentuent la prise de participations dans les mines d'uranium, comme cela était le cas entre électriciens nord-américains et mineurs d'uranium dans les années 80 pour, d'une part, sécuriser l'approvisionnement et, d'autre part, d'une certaine manière, hedger le coût actuel et futur de l'uranium. D'autres consommateurs multiplient des contrats à long terme (prix, quantités, origine). C'est dans ce contexte que des actions politiques sortent l'extrémité minière du pôle nucléaire français d'une longue viduité stratégique.

Les prix de l'uranium spot à 60 dollars se sont appréciés de 45 % depuis cet été et les prix long terme rejoignent les niveaux de 70-80 dollars. Ces derniers s'apprécieront de nouveau lorsque que le spot s'approchera des 80-100 dollars.

Didier Julienne sur http://blogs.lesechos.fr

Pékin rouvre les portes de l'Asie à Washington

Il y a un an, c'est tout juste si l'on n'enterrait pas vivante la présence américaine en Asie. Toute la région s'ébaubissait devant l'affirmation de la puissance chinoise. Il était de bon ton de prêter allégeance aux nouveaux maîtres du grand jeu asiatique, et de prendre ses distances avec les fils de MacArthur. Voilà qu'en quelques semaines, tout a changé. Le « besoin d'Amérique » se fait de nouveau violemment sentir, de New-Delhi à Tokyo, en passant par un long chapelet d'Etats d'Asie du Sud-Est. Et s'exprime ouvertement. Bien sûr, quand il s'agit d'économie, c'est vers la Chine que les regards se tournent. Mais pour la sécurité, c'est à Washington que l'on en appelle.

Pour renverser la tendance, les Etats-Unis n'ont rien eu à faire, la nouvelle attitude chinoise leur ayant déroulé le tapis rouge. L'incident entre un chalutier chinois et des garde-côtes japonais, et la tension qui a suivi, ont été le point d'orgue du mouvement. Tous les voisins de la grande Chine ont observé la virulence des dirigeants de Pékin. A cela, il faut ajouter une posture musclée en mer de Chine méridionale, avec notamment la récente interpellation de pêcheurs vietnamiens. Auparavant, l'attitude chinoise fermée sur l'affaire du Cheonan, la corvette sud-coréenne apparemment coulée par une torpille de Pyongyang, avait été mal vécue à Séoul comme à Tokyo. Depuis, on d'ailleurs noté une mise en sourdine de la polémique japonaise sur la présence des soldats américains à Okinawa.

En toile de fond, bien sûr, il y a la montée en puissance tant économique que militaire de Pékin. Même s'il est très symbolique, le fait de se voir ravir le rang de deuxième économie mondiale par la Chine renforce naturellement les angoisses au Japon. Par ailleurs, tous les pays ayant des différends frontaliers avec Pékin - et ils sont nombreux - ont observé avec attention quelques récents ébats militaires sciemment médiatisés. Des manoeuvres au Kazakhstan, d'abord, où les commentateurs chinois ont noté que, pour la première fois, des avions et des hélicoptères avaient décollé de Chine pour opérer sur un territoire voisin... Puis, une autre « première », des exercices avec la Turquie, qui ont vu des chasseurs chinois voler jusqu'à ce lointain pays, qui plus est membre de l'Otan.

Dans le même temps, la Chine développe un fort sentiment d'encerclement par les Etats-Unis. A l'Est avec la forte présence militaire en Corée et au Japon. A l'Ouest, avec le « prétexte afghan », permettant aux Américains de prendre pied en Asie centrale. Elle est furieuse des velléités de Washington de s'immiscer dans le règlement des conflits régionaux, qu'il s'agisse de ceux de Mer de Chine méridionale ou de celui qui oppose Pékin à Tokyo. Et les derniers gestes de Barack Obama n'ont pas apaisé cette nervosité. Il vient de réaffirmer que l'alliance avec le Japon « représente la pierre angulaire de la stratégie américaine en Asie-Pacifique ». Quelques jours auparavant, il s'était prononcé pour que l'Inde ait à terme un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui à Pékin est vu comme une volonté de contrebalancer le poids de la Chine.

Depuis l'Australie, Hillary Clinton vient de réaffirmer que les Etats-Unis étaient une « puissance dans le Pacifique depuis 100 ans » et le resteraient. Dans l'obligation de rassurer ses alliés régionaux, le patron du Pentagone, Robert Gates a d'ailleurs évoqué un « renforcement » de la présence militaire américaine en Asie. Entre Washington et Pékin, le duo de puissance sur la scène asiatique a donc de belles heures de représentations devant lui. Les deux empires ont finalement des visions diamétralement opposées. Les Américains veulent un monde unipolaire et d'une Asie multipolaire, tandis que les Chinois rêvent, eux, d'un monde multipolaire mais d'une Asie unipolaire.