Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

mercredi 8 juillet 2009

L'Asie centrale s'inquiète des troubles au Xinjiang


ALMATY/BICHKEK (Reuters) - L'Asie centrale observe avec inquiétude l'escalade des violences dans l'extrême ouest de la Chine et le Kazakhstan a déconseillé mardi à ses ressortissants de se rendre dans la région autonome du Xinjiang.

En un week-end d'affrontements entre Ouïgours (turcophones et musulmans) et Han (ethnie largement majoritaire en Chine), au moins 156 personnes ont été tuées et un millier blessées.

Le ministère kazakh des Affaires étrangères a appelé la population à ne pas se rendre au Xinjiang, destination favorite des hommes d'affaires et commerçants kazakhs. Un accord a d'ailleurs été conclu avec l'ambassade de Chine au Kazakhstan pour qu'elle cesse de délivrer des visas touristiques aux Kazakhs désireux d'aller au Xinjiang, où l'on parle une langue proche du kazakh.

Le Kazakhstan, qui a développé des échanges commerciaux actifs avec le géant chinois, notamment par les allées et venues de négociants qui vendent des biens de consommation, compte sur son territoire 300.000 Ouïgours de souche. Pour la plupart, ils sont installés à Almaty, ancienne capitale (sous le nom d'Alma-Ata) et plus grande ville du Kazakhstan, qui se trouve à 860 km à l'ouest d'Urumqi, capitale du Xinjiang.

Almaty était calme mardi et aucune manifestation n'a été signalée jusqu'à présent en liaison avec les troubles du Xinjiang, mais la question de l'ancien "Turkestan oriental" est un sujet délicat du fait des rapports traditionnellement difficiles entre les Ouïgours de souche et la communauté ethnique kazakhe.

Un représentant ouïgour à Almaty, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré que les Ouïgours du Kazakhstan étaient profondément troublés par les événements du Xinjiang.
"Certains ont lancé l'idée de descendre dans la rue pour manifester notre soutien à leur cause", a dit cet Ouïgour. "Tout le monde est extrêmement préoccupé".

Au Kirghizistan, autre ancienne république soviétique d'Asie centrale qui a une longue frontière commune avec le Xinjiang, les Ouïgours disent suivre de près la situation et nombre d'entre eux n'arrivent pas à contacter leurs proches vivant du côté chinois de la frontière.

"Les gens sont en colère, certains voulaient même organiser des manifestations", a déclaré Dilmourat Akbarov, militant de la cause ouïgoure au Kirghizstan. "Le téléphone ne marche pas. Toutes les informations sont verrouillées. Les Chinois veulent que les Ouïgours soient tenus responsables de tout (...). Nous ne sommes pas contre les Chinois, nous sommes contre le régime communiste", ajoute-t-il.

Olja Aouïezov à Almaty et Olga Dzioubenko à Bichkek, version française Eric Faye

Congrès des religions du Kazakhstan : "Du bon travail est en train de se faire ici", selon l'évêque anglican Nicolas Baines

Astana, le 8 juillet : Le Congrès des Religions du Monde qui s’est tenu la semaine dernière (le 1 et 2 juillet) à Astana est considéré comme un grand succès par ses participants. L’évêque anglican de Croydon, Nicolas Baines, qui a participé à ces deux jours de réflexion commune et de débat, en tire un bilan très positif :

« Ce qui est unique ici, c’est que les kazakhs ont réussi à rassembler sous le même toit des personnalités majeures issues des principales religions du monde qui n’ont pas d’autre choix que de s’asseoir, s’exprimer et s’écouter les uns les autres. Y a-t-il un autre endroit au monde où vous pouvez voir les deux Grands Rabbins d’Israël assis à la même table que des personnalités musulmanes de premier plan ? Et où ils ne peuvent se disputer ou quitter la salle mais doivent s’écouter les uns les autres ? »

Cette troisième édition du Congrès des Religions du Monde semble donc avoir atteint son objectif: créer un espace de dialogue entre les dirigeants des principales religions du monde pour construire un monde plus tolérant et plus juste dans le contexte actuel de la mondialisation.

L’évêque Baines ajoute que le Kazakhstan à valeur d’exemple pour le monde entier: “Après la chute de l’Union Soviétique, tout le monde prédisait que, de toutes les Républiques de l’ex-Union Soviétique, le Kazakhstan serait la première à se désintégrer du fait de sa diversité ethnique et religieuse et de son histoire. Et pourtant, ce n’est pas ce qui s’est passé, ce qui constitue une remarquable réussite. Le Kazakhstan est un tout jeune pays qui va dans la bonne direction ».

Le Kazakhstan est donc aujourd’hui considéré comme un modèle en matière de concorde interethnique et interreligieuse. Le pays compte plus de 40 confessions religieuses et 130 ethnies différentes qui se partagent près de 3 200 mosquées, églises et lieux de culte.
Historiquement, le Kazakhstan a toujours été un carrefour de cultures, un lieu de rencontre et de dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations.

Une nouvelle mosquée est en construction à Astana, la nouvelle capitale du pays, tandis que la cathédrale orthodoxe de l’Assomption devrait être achevée dès 2010.

Le Palais de la Paix et de la Concorde, une pyramide de verre et d’acier conçue par le célèbre architecte britannique Norman Foster, a été construit pour accueillir le 2nd Congrès des Religions du Monde, qui s’est tenu en 2006. Il abrite aujourd’hui le Centre International d’Etude des Cultures et des Religions. Par ailleurs, le Kazakhstan vient de créer un Fonds pour la Culture Islamique et l’Education.


CONGRЀS DES RELIGIONS DU MONDE

Dans le monde entier, de nombreuses personnalités religieuses comprennent la nécessité et l’importance du dialogue interreligieux. Le Congrès des Religions du Monde représente la contribution du Kazakhstan à celui-ci. L’initiative de la République du Kazakhstan, soutenue par l’ONU, semble arriver à point nommé après le discours prononcé par le Président des Etats-Unis Barack Obama au Caire. Le Congrès avait déjà reçu un soutien décisif de la part de plusieurs forums internationaux d’importance tels que l’Alliance des Civilisations, la Communauté Sant’Egidio, la Maison de l’Asie et la Fondation Tony Blair. Toutes ces organisations ont annoncé leur volonté de s’impliquer dans cette initiative.
Kazakhstanlive.com

Une révolte grosse de dangers

En prenant le parti de réprimer sans état d'âme la révolte des OUIGOURS à URUMQI, les autorités chinoises prennent un grand risque. Car cette révolte est à la fois ethnique, économique, religieuse et politique, et affecte à des degrés divers de multiples peuples et nations.
Ethnique ? Les populations OUIGOURS sont turcophones. Elles font partie d'un grand ensemble de peuples dont les langues voisines sont parlées de la mer Egée au Pacifique : en Turquie, en Azerbaidjan, au Turkmenistan, en Ouzbekistan (avec des nuances et des exceptions, car une partie des habitants de l'Ouzbékistan parle le tadjik, une langue iranienne), au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Yakoutie. La solidarité des peuples turcophones, au temps de l'internet et de la mondialisation, est une réalité qui est en train de prendre forme. On peut douter que les Kazakhs, qui par ailleurs et de mauvais gré hébergent plusieurs millions de clandestins chinois sur leur sol, et ont des frères qui habitent le XINJIANG (en Dzoungarie, cette partie du XINJIANG située entre les Monts Célestes et la portion occidentale des Monts Altaï), on peut douter, disais-je, que le malheureux sort des turcophones du XINJIANG les laisse indifférents.
Économique ? Absolument majoritaires il y a encore quelques décennies, les OUIGOURS ont vu leur pays peu à peu colonisé par des populations han, chinoises, qui sont maintenant presque plus nombreuses qu'eux, qui bénéficient d'un traitement de faveur de la part des autorités, en raison même de leur statut de pionniers ou de colons ; ils viennent bouleverser le mode de vie traditionnel des OUIGOURS, plutôt pasteurs, nomades, cultivateurs, et non point commerçants ou industriels. URUMQI fait près de deux millions d'habitants. C'est une ville ultra-moderne, avec des voies rapides, des gratte-ciel, des encombrements de toute sorte, du moins dans la partie nouvelle ; les populations han et ouigours n'habitent pas les mêmes quartiers et ne se mélangent pas. Que peut-il sortir de bon d'un tel contraste et d'une telle ségrégation sociale ?
Religieuse ? C'est probablement le point le plus épineux du problème. Les OUIGOURS sont musulmans, et les pays turcophones frontaliers, à quoi s'ajoute l'Afghanistan et le Pakistan, le sont aussi. Les musulmans, emmenés par les Arabes ont infligé aux Chinois, sur le Fleuve Talas, en l'an 751, une mémorable défaite et ont stoppé net l'expansion vers l'Ouest de l'Empire TANG, qui rentrait alors dans un déclin inexorable. En 755, se formait une puissante confédération ouigoure. Cette histoire mémorable est présente dans tous les esprits des habitants de l'Asie centrale musulmane. Et il ne fait aucun doute que la solidarité religieuse va pousser les habitants des pays frères à aider les OUIGOURS.
Politique enfin ? Oui, et ce n'est pas le moindre danger. Un islamisme radical à prétention politique est en train de se développer en Asie centrale. Les différents mouvements qui se réclament de cette mouvance ont des militants, des candidats aux attentats suicides (il y en eu ; cf. "L'islamisme radical en Asie centrale", Cahiers d'Asie centrale N°15/16. Éditions Maisonneuve et Larose, Paris, 2007 ou 2008), des armes, des relais, des soutiens. Les frontières sont relativement perméables pour ces hommes farouches, habitués aux grandes virées dans les montagnes du Pamir, par le Tadjikistan ou l'Afghanistan, ou par les Monts Célestes, sans compter la frontière dzoungare.
Il nous faut donc suivre avec attention les événements du XINJIANG, dans cet énorme chaudron de violence qu'est l'Asie Centrale, à quoi il faut inclure l'Afghanistan et le Pakistan. Nous ne pouvons pas rester immobiles, spectateurs de l'histoire en train de se faire, et qui met en cause l'avenir d'un pays aussi considérable que la Chine.

OMC: La Russie maintient sa candidature

La Russie a indiqué aux Etats-Unis qu'elle entendait donner suite à sa candidature d'adhésion unilatérale à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) en parallèle aux négociations d'adhésion groupée menées avec la Biélorussie et le Kazakhstan, rapporte mercredi un haut responsable américain. Le ministre russe de l'Economie, Elvira Nabioullina, "semble avoir indiqué que (Moscou) souhaitait poursuivre une voie parallèle", a déclaré le secrétaire américain au Commerce, Gary Locke. "Nous avons toujours bon espoir et sommes impatients que la Russie intègre l'OMC", a-t-il ajouté.

International 08/07/2009 sur europe1.fr

Le projet russe d'adhésion à l'OMC "ne peut pas fonctionner", selon Washington

Le secrétaire américain au Commerce, Gary Locke, a estimé mercredi à Moscou que le nouveau projet de la Russie d'adhérer à l'OMC au sein d'une union douanière avec le Kazakhstan et le Bélarus était irréalisable.

"Pour la plupart des membres de l'OMC, (cette proposition) ne peut tout simplement pas fonctionner, elle est sans précédent et ne ferait que retarder les choses", a déclaré M. Locke à des journalistes.

A la surprise générale, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a annoncé en juin que Moscou, Minsk et Astana allaient parachever leur union douanière et présenter une candidature commune à l'OMC, mettant ainsi un terme au long processus d'adhésion individuelle de chacun des trois pays.

AFP