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mardi 15 décembre 2009

Les petites républiques gazières sortent de l'orbite russe

D'un tour de vanne, lundi 14 décembre, les Républiques gazières d'Asie centrale - Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan - se sont affranchies de la tutelle russe sur l'exportation de leur "or bleu" avec la mise en service d'un gazoduc qui approvisionnera la Chine.

Jusqu'ici, la Russie avait un quasi-monopole sur les exportations de gaz d'Asie centrale grâce à son réseau de tubes datant de l'URSS. Avec le nouveau gazoduc construit en trois ans par 8 000 ouvriers et financé par la Banque chinoise du développement, la donne a changé.


Le gazoduc part du champ gazier de Saman Depe à l'est du Turkménistan, traverse l'Ouzbékistan et le Kazakhstan pour s'étendre sur 4 500 kilomètres en territoire chinois. Il désenclave les trois Républiques post-soviétiques et leur permet de diversifier leurs portefeuilles d'acheteurs.

Une première pour la Chine

Les options du géant russe Gazprom s'en trouvent réduites. "Le danger pour Gazprom est que si la demande de gaz de l'Europe et celle du marché intérieur russe augmentent brusquement dans les années à venir, la firme ne pourra pas recourir aux réserves d'Asie centrale : celles-ci seront peut-être en Chine", écrit l'analyste Chris Weafer, de la banque russe Uralsib. "L'appétit chinois pour le gaz d'Asie centrale met Gazprom sous pression pour accélérer des projets majeurs comme l'exploitation de la péninsule de Yamal", en Sibérie, ajoute cet expert.

Pour la Russie, le fait que la Chine dispose désormais d'un accès aux considérables réserves turkmènes, et d'un tracé qui mène droit sur la mer Caspienne, n'est pas une bonne nouvelle.

L'entente Chine-Turkménistan a d'ailleurs été scellée sur fond de dispute avec Gazprom. En avril 2009, une explosion sur un gazoduc reliant le Turkménistan à la Russie a jeté un froid entre les deux pays, poussant Achkhabad à chercher des voies d'exportation alternatives.

Le numéro un turkmène a accusé Gazprom d'avoir provoqué l'explosion pour éviter d'acheter les volumes convenus.

Actuellement, en raison de la baisse de la demande mondiale, Gazprom n'a pas besoin du gaz turkmène pour assurer ses fournitures à l'Europe. Le vieux gazoduc Turkménistan-Russie a été réparé, mais il demeure vide.

Le nouveau tube, approvisionnement terrestre, est une première pour la Chine, qui recevait jusque-là l'essentiel du gaz qu'elle consomme sous forme liquéfiée, par tankers. Et pour les trois Etats d'Asie centrale, touchés par la crise économique et en délicatesse avec Gazprom, les investissements chinois sont plus que bienvenus.

Le nouveau gazoduc "n'est pas seulement commercial et économique, il est aussi politique", a souligné le président turkmène Gourbangouly Berdimoukhammedov à son homologue chinois Hu Jintao. Deuxième producteur de l'espace post-soviétique après la Russie, le Turkménistan multiplie les contrats d'exploitation avec des sociétés étrangères.

Le Kazakhstan, l'autre grand fournisseur de gaz et de pétrole de la Caspienne, est lié à la Chine par des contrats d'exploitation pétrolière. Partenaire dans l'énergie, la Chine et le Kazakhstan se disputent le partage des eaux des fleuves frontaliers Tchiorny Irtych et Ili. Les fermiers du Xingjiang, la province chinoise qui jouxte le Kazakhstan, puisent dans ces fleuves pour arroser leurs cultures. Sur le Tchiorny Irtych, les Chinois ont créé un vaste réservoir et contrôlent le débit du fleuve, au grand dam du voisin kazakh.

Marie Jégo sur www.lemonde.fr

Offensive énergétique de Pékin en Asie centrale

Soucieuse de diversifier ses approvisionnements en énergie et de renforcer son influence en Asie centrale, la Chine a franchi une étape symbolique avec l'inauguration, lundi 14 décembre, d'un gazoduc de 1 833 kilomètres, qui achemine le gaz turkmène via l'Ouzbékistan et le Kazakhstan jusqu'au Xinjiang, dans l'ouest de la Chine. Là, il sera connecté au réseau chinois, puis rejoindra Shanghaï, à plus 4 000 kilomètres à l'est.


Commencée en juillet 2008, la construction éclair de ce gazoduc trans-Asie centrale, le premier à ouvrir pour le Turkménistan un débouché autre que la Russie, vient couronner une stratégie d'engagement économique chinois dans la région, qu'a sans doute accélérée la crise économique.

Déjà très présente au Kazakhstan, la Chine distribue des prêts aux pays touchés par l'effondrement du cours des matières premières, en échange de projets d'exploitation énergétique ou d'infrastructures.

La Chine contribue aussi au souhait de désenclaver énergétiquement ces pays de plus en plus courtisés, pour certains, par les Occidentaux. Le Turkménistan, qui exporte près de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an vers la Russie, a en outre vu depuis avril ses livraisons suspendues vers l'ancien grand frère soviétique après une explosion sur le réseau de gazoducs opéré par le géant russe Gazprom en Asie centrale.

En visite officielle dans la région, le président Hu Jintao était, lundi, dans le nord-est du Turkménistan en compagnie des présidents turkmène, kazakh et ouzbek, afin d'actionner les valves du tout nouveau gazoduc. "La Chine donne la plus grande priorité à la coopération avec ses voisins et ce gazoduc témoigne de la coopération ininterrompue qui fleurit entre nos nations", a-t-il déclaré.

Son hôte, le président Gourbanguli Berdimukhamedov, a salué la "revitalisation de l'ancienne Route de la soie", en se félicitant que "la Chine, grâce à la sagesse et au recul dont elle fait preuve dans son approche, est devenue un garant incontournable de la sécurité globale".

Les premières livraisons à destination de la Chine porteront sur 6 milliards de mètres cubes en 2010, pour atteindre progressivement 40 milliards en 2015, soit près de la moitié de la consommation chinoise actuelle. Le gazoduc est formé de deux conduites parallèles, dont une seule est achevée, l'autre étant encore en chantier, et est approvisionné par la concession de Bagtyyarlyk, exploitée depuis 2007 par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Pékin et ses géants de l'énergie ont en peu de temps fait de l'Asie centrale une zone clé d'expansion. Au Kazakhstan, la CNPC détient 67 % de PetroKazakhstan, et a pris cette année le contrôle de MangistauMunaiGaz, quatrième société kazakhe d'hydrocarbures, en échange d'une ligne de crédit de 10 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) à Astana.

L'opération a été scellée lors de la visite, en avril, du président kazakh Nursultan Nazarbayev à Pékin. Un oléoduc relie déjà les champs pétrolifères de la Caspienne au Xinjiang chinois et transportera près de 20 millions de tonnes de pétrole par an à partir de 2011. Des négociations sont aussi en cours sur des projets concernant l'exploitation des réserves d'uranium kasakhes.

Le Turkménistan, lui, a bénéficié d'un prêt chinois de 3 milliards de dollars pour prospecter le champ gazier du Yolotan-Osman Sud, près de la frontière afghane, sur lequel lorgnent les Chinois. La Chine est très présente au Kirghizistan, avec plusieurs projets d'infrastructures et d'exploitation minière.

Le développement économique est, aux yeux de Pékin, la meilleure garantie que la région restera stable. Il s'agit de préserver le Xinjiang chinois, secoué en juillet par des émeutes interethniques, en éliminant toute influence déstabilisatrice, mais aussi d'en faire le centre commercial et industriel de la région, car c'est par là que transitent les exportations croissantes de produits chinois vers l'Asie centrale.

L'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), l'organe intergouvernemental lancé par Moscou et Pékin en 2001 en partie pour contrer l'influence de l'Occident et de l'OTAN (qui regroupe aussi le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan - l'intégration du Turkménistan est en discussion) est l'un des véhicules qui a facilité la montée en puissance de la Chine dans la région.

Le développement économique est devenu partie intégrante de ses objectifs, et c'est paradoxalement Vladimir Poutine, en 2007, au sommet de Bishkek, qui a bataillé pour la création à terme d'un Club de l'énergie - sorte d'OPEC d'Asie centrale -, et une coopération plus approfondie dans ce domaine. Soucieuse avant tout de tenir à distance l'Occident, et de ménager son monopole sur les réserves de la région et leur exportation vers l'Occident, la Russie a sans doute été prise de vitesse par la Chine.

Si Pékin et Moscou, qui ont lancé cette année la construction d'un oléoduc entre la Sibérie orientale et la Chine, financée par celle-ci, se disent sur la même longueur d'onde, le retour de l'Empire du milieu comme un acteur majeur du "grand jeu" d'Asie centrale met au défi les ambitions russes de leadership dans la région. "Objectivement, les avancées chinoises n'arrangent pas les Russes qui avaient une position de monopole", analyse le sinologue Jean-Pierre Cabestan, professeur de science politique de l'Université baptiste de Hongkong.

La Chine est toutefois reçue avec ambivalence en Asie centrale, les pays sont prêts à coopérer avec la Chine, mais craignent aussi d'être envahis par ses produits. Ce qui amène Pékin à jouer un rôle prudent dans la région. Son influence diplomatique et politique se fait déjà sentir. Lors du conflit russo-géorgien de 2008, la Chine avait rallié les autres pays de l'OCS, qui sont restés neutres. Ce qui constituait de fait un désaccord avec la Russie.

Brice Pedroletti sur www.lemonde.fr

ARMZ vend à Uranium Ore sa part de 50% de l'entreprise Karataou au Kazakhstan

MOSCOU - AtomRedMetZoloto (ARMZ), une filiale de l'agence russe de l'énergie atomique Rosatom, et le groupe minier canadien Uranium Ore ont finalisé un échange d'actifs au terme duquel le russe obtient 19,9% du canadien, a indiqué mardi ARMZ dans un communiqué.

Selon cet accord qui avait été annoncé le 15 juin, ARMZ a vendu à Uranium Ore sa part de 50% de l'entreprise Karataou, qui exploite un gisement d'uranium au Kazakhstan, contre 117 millions d'actions ordinaires d'Uranium Ore et une compensation de 90 millions de dollars en cash, explique le groupe russe.

"Le directeur général d'ARMZ Vadim Jivov est élu au conseil d'administration d'Uranium Ore", ajoute le communiqué, qui précise qu'un autre représentant du groupe russe y entrera en mai 2010.

Uranium One est établi à Vancouver et possède des mines au Kazakhstan.

AFP / 15 décembre 2009

L'"Opep du gaz" ne se muera pas en cartel, promet son nouveau patron

MOSCOU - Le nouveau secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), le Russe Leonid Bokhanovski, a indiqué mardi que la transformation en cartel de cette organisation aussi connue comme l'Opep du gaz n'était pas prévue. "La transformation de l'organisation en cartel du gaz n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il déclaré à Moscou.

M. Bokhanovski, premier vice-président de la compagnie russe Stroytransgaz, a été élu mercredi à Doha premier secrétaire général du FPEG. Ce Forum réunit 12 pays membres, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l'Iran, le Qatar. A eux trois, ils comptent environ 60% des réserves mondiales. Trois autres pays ont le statut d'observateurs.

Mardi, M. Bokhanovski a indiqué que la possibilité de faire passer le Kazakhstan et la Norvège du statut de pays observateurs à celui de membre à part entière de l'organisation était à l'étude. "Actuellement nous ressentons un grand intérêt pour entrer dans le FPEG", a-t-il souligné.

Les principaux pays exportateurs de gaz s'étaient dotés en décembre 2008 d'une organisation officielle, alors que les pays consommateurs redoutent qu'une telle structure n'influe sur les prix. Le FPEG était jusqu'alors une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran, et dont les membres se réunissaient une fois par an.

AFP / 15 décembre 2009

Baisse des transferts d'argents des immigrés de la CEI

En comparaison avec les neuf premiers mois de l'année 2008, le montant des transferts d'argent des travailleurs immigrés des pays de la CEI est passé de 10,4 milliards à 6,8 milliards de dollars en janvier-septembre 2009, rapporte le site d'information centrasiatique Ferghana.ru. Cette baisse de 34 % est dûe à la crise économique. Au troisième trimestre 2009, la somme moyenne d'un transfert a été de 543 dollars, contre 804 dollars pour la même période en 2008. C'est vers l'Ouzbékistan que va le plus grand volume de transferts avec 699 millions de dollars au troisième trimestre 2009. Il est suivi par le Tadjikistan (569 millions), l'Ukraine (382 millions), le Kirghizistan (273 millions), le Kazakhstan (48 millions) et le Turkménistan (10 millions).

Le président chinois termine une tournée "fructueuse" en Asie centrale

Le président chinois Hu Jintao a terminé lundi soir sa tournée au Turkménistan et au Kazakhstan et regagné Beijing mardi matin. Le président Hu et ses homologues turkmène, kazakh et ouzbek ont conjointement mis en opération un gazoduc reliant leurs pays. Lors d'une cérémonie organisée dans une usine de gaz proche de la frontière Turkménistan-Ouzbékistan, le président Hu a déclaré que le projet de gazoduc Chine-Asie centrale a servi de modèle de solidarité sincère et de coopération mutuellement avantageuse entre les quatre pays.

Le gazoduc, long de 1.833 kilomètres, commence par la frontière entre le Turkménistan et l'Ouzbékistan et passe par l'Ouzbékistan et le Kazakhstan avant d'atteindre la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.

M. Hu a décrit le gazoduc comme un grand projet de coopération et d'une grande importance pour les quatre pays, qui porte une bonne volonté pour l'amitié. Il a fait savoir que la Chine était prête à maintenir d'étroits contacts et à intensifier une coordination avec le Turkménistan, le Kazakhstan et l'Oubékistan pour construire une seconde ligne du projet et garantir la sécurité et l'efficacité dans l'opération du gazoduc.

Notant que les quatre pays ont leurs propres avantages de développement énergétique en partageant les objectifs politiques dans le domaine, le président Hu a exprimé la disposition de la Chine à renforcer sa coopération énergétique globale avec les trois autres pays et à établir un partenariat à long terme, stable, sécurisé et fiable avec eux.

En ce qui concerne la coopération régionale, le président chinois a appelé les quatre pays à appliquer l'expérience de ce projet dans d'autres domaines et à oeuvrer pour promouvoir un développement commun de tous les pays dans la région.

Durant sa tournée en Asie centrale, M. Hu a séparément rencontré les présidents turmène, kazakh et ouzbek. Les dirigeants sont parvenus à un large consensus sur le renforcement d'une confiance mutuelle politique, l'approfondissement d'une coopération pratique et la promotion de communications et d'une coordination au sein des organisations multilatérales.

Au Kazakhstan, le dirigeant chinois a présenté une proposition en cinq points visant à promouvoir le partenariat stratégique sino-kazakh. Elle comprend le renforcement d'une confiance mutuelle politique, l'approfondissement d'une coopération dans le secteur de l'énergie et d'autres domaines, le renforcement d'une coopération financière et l'élargissement d'une coopération culturelle.

Au Turkménistan, durant une rencontre avec le président Gurbanguly Berdymukhamedov, M. Hu a proposé de renforcer une coopération pragmatique entre les deux pays, y compris le lancement d'un mécanisme de commission de coopération sino-turkmène, l'approfondissement d'une coopération dans le secteur énergétique et dans d'autres et l'application des projets de prêt acceptés.

Avant la cérémonie d'inauguration du gazoduc précité au Turkménistan, M. Hu a rencontré le président ouzbek Islam Karimov et ils ont convenu de faire avancer les relations bilatérales.

Outre une coopération dans les domaines du pétrole et du gaz, M. Hu a également appelé à une étroite coopération dans les domaines de l'économie et du commerce, du transport, des télécommunications, de la légère industrie et de l'agriculture.

En résumant la tournée de M. Hu, le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi l'a qualifiée de "fructueuse".

Le Kazakhstan premier producteur mondial d'uranium en 2009

ASTANA, 15 décembre - RIA Novosti

La Kazakhstan produira 13.500 tonnes d'uranium en 2009 (+ 58% par rapport à 2008), devenant le leader mondial dans ce domaine, a annoncé mardi la société étatique spécialisée dans l'énergie nucléaire Kazatomprom. "Le revenu consolidé de Kazatomprom en 2009 sera de 53% supérieur aux résultats de 2008", a précisé la société.

Selon le service de presse, Kazatomprom développe des axes aussi prometteurs que le recyclage et l'enrichissement de l'uranium naturel, la production de combustible pour réacteurs, la création et l'exploitation de réacteurs de faible et moyenne puissance. La société projette en outre de créer au Kazakhstan des unités de production de terres rares.

Kazatomprom est l'opérateur national pour l'export d'uranium et de ses dérivés, de terres rares, de combustible pour centrales nucléaires, d'équipements spéciaux, de technologies et de matériaux à double vocation.

Xinjiang : mise en service de quatre nouvelles lignes ferroviaires vers le Kazakhstan, l’Asie centrale et l’Europe orientale

À 2.360 km du point de départ à Lanzhou (capitale du Gansu), cette localité située au Col d'Alataw à la frontière sino-kazakh revêt une importance économique et commerciale névralgique pour les échanges quotidiens entre la Chine et l'Eurasie continentale

Longue de 1904 km, la ligne de chemin de fer Lanxin entre Lanzhou (capitale du Gansu) et Ürümqi relie la région autonome de Xinjiang au reste de la Chine. Longeant une longue portion de la mythique « Route commerciale de la Soie », cette ligne appartient partiellement à la seconde liaison eurasiatique continentale qui relie le Port de Lianyungang (Jiangsu, Chine orientale) à la métropole portuaire néerlandaise de Rotterdam.

Longue de 3.651 km entre Lianyungang et Ürumqi, celle liaison cruciale pour les échanges économiques et commerciaux entre les extrémités territoriales occidentale et orientale de la Chine comprend dans le Gansu le plus long tunnel ferroviaire chinois dénommé Wushaoling (21,05 km). Ce gigantesque ouvrage est composé de deux voies, l’une orientale inaugurée le 20 mars 2006 et l’autre occidentale mise en service en octobre 2006.

La construction initiale de la ligne Lanxin (Lanzhou-Ürümqi) s’étala sur 10 ans entre 1952 et 1962. Solennellement signé en 1954 par l’URSS et la Chine, un accord diplomatique prévoyait originellement une connexion ferroviaire entre le nord-ouest de la Chine et le Kazakhstan. En raison de la rupture sino-soviétique des années 1960, les travaux ferroviaires furent interrompus dès 1962 à Ürümqi. Néanmoins, les Russes poursuivirent leurs travaux et atteignirent en 1959 la zone frontalière soviéto-chinoise de Dostyk. La ligne russe fut interrompue durant 31 ans dans la localité frontalière de Dostyk (kazakh)/Druzhba (russe) dont le nom signifie ‘amitié’ dans les deux langues.

Face à la localité kazakh de Dostyk (province d’Almaty), se trouve côté chinois le Col d’Alataw (ou Alashankou en chinois). Ce col stratégique est également considéré comme la porte du Bassin de Djoungarie. Étendue désertique de 380.000 km² dans le Xinjiang septentrional, ce Bassin s’ouvre à l’ouest sur le Kazakhstan et est délimité au sud par les monts Tian Shan, à l’est par le Désert de Gobi, au nord par l’Altaï.

Dostyk et le Col d’Alashankou plongèrent durant 30 ans dans une hibernation économique et commerciale. Une extension routière relia à la fin des années 1980 le Xinjiang et le Kazakhstan toujours soviétique. La liaison ferroviaire entre les localités kazakh de Dostyk et chinoise de Alashankou fut officiellement inaugurée et mise en service le 12 septembre 1990. Les connexions routière et ferroviaire provoquèrent logiquement une véritable explosion des échanges commerciaux et économiques entre d’un côté la Chine et de l’autre l’Asie centrale, la Russie sibérienne et même l’Europe orientale.

Alashankou abrite désormais la gare ferroviaire la plus occidentale de la branche septentrionale de la ligne Lanxin longue actuellement de 2.360 km. L’extension ferroviaire septentrionale relie sur 477 km la capitale régionale du Xinjiang Ürümqi et le terminus frontalier Alashankou où transite par voies ferrée et routière un volume total de 90 % des importations et exportations commerciales pour le Xinjiang. On mesure concrètement l’importance économique, commerciale mais également géopolitique et géostratégique du Col d’Alashankou.

Mise en service au début des années 1990, la branche méridionale de la ligne Lanxin démarre près de Turpan (est d’Ürümqi) et circule jusqu’à Kasghar, ancien débouché de deux routes commerciales de la Soie qui évitaient le Désert de Taklamakan.

Remarquons néanmoins que les lignes ferroviaires chinoise et russo-kazakh ont des écartements différents pour les rails. Avec un écartement de rail à 1.435 mm, la Chine est en conformité avec le reste de l’Europe tandis que la Russie et le Kazakhstan ont un écartement de rail plus large, fixé à 1.520 mm. Conçu au cours de 2007, un nouveau projet ferroviaire vise à construire avec un écartement standard une ligne de contournement transcontinentale reliant la Chine à l’Europe.

Selon des déclarations gouvernementales effectuées le 5 novembre 2009 à Ürümqi, quatre nouvelles lignes ferroviaires entreront en service d’ici fin décembre dans le nord de la Région autonome de Xinjiang. Lors d’une conférence de presse, des fonctionnaires du gouvernement régional indiquèrent que les quatre axes ferroviaires relieront pour la première fois des communes urbaines du Xinjiang septentrional (Yili, Altay, Karamay) à d’autres provinces chinoises et même à des localités d’Asie centrale.

Selon le chef du bureau ferroviaire basé à Ürümqi, les ouvriers parvinrent à éviter d’éventuels désastres géologiques mais surtout à effectuer des contournements afin de protéger des réserves naturelles et des sites historiques.

Longue de 286 km, la première ligne ferroviaire relie le district de Jinghe à la zone commerciale franche de Horgos à la frontière kazakh. Bénéficiant d’un accès facile en Asie centrale, Horgos constitue la plus vaste zone frontalière d’échanges commerciaux.

Officiellement mis en service le 6 décembre 2009, un deuxième axe ferroviaire dans le Xinjiang devrait considérablement renforcer les transports et les communications entre d’un côté la Chine et le Kazakhstan, mais également vers l’Asie centrale et l’Europe orientale. Longue de 381,5 km, cette ligne relie la capitale régionale du Xinjiang au district de Jinghe et coûta 2,77 milliards $. Roulant à une moyenne de 120 km/heure, cette infrastructure ferroviaire également baptisée « deuxième ligne Ürümqi-Jinghe » est déjà dotée d’une capacité de transport de 67,1 tonnes, qui pourrait même atteindre 91,7 tonnes dans un proche futur. Les investissements initiaux de ces deux lignes s’élevaient à 8,8 milliards de Yuan (1,3 milliard $).

D’un coût final de 5,5 milliards de Yuan, la troisième ligne ferroviaire relie sur 468,5 km les agglomérations de Kuitun et Beitun. D’un coût total de 2,5 milliards de Yuan, le quatrième et dernier axe ferroviaire relie sur 264 km Ürümqi et Junggar.

Avec ce spectaculaire développement des infrastructures ferroviaires combiné au considérable renforcement des échanges commerciaux et économiques sino-kazakhs, l’Eurasie continentale accroit inéluctablement son importance géopolitique et économique « régionales ».

Structure intergouvernementale eurasiatique fondée à Shanghaï les 14 et 15 juin 2001, l‘Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) comprend six membres permanents, la Russie, la Chine et quatre nations d’Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan). Basée sur la coopération bilatérale et inter-régionale dans de multiples domaines entre ses six membres permanents, l’OCS compte également quatre pays observateurs : la Mongolie depuis 2004, l’Inde, l’Iran et le Pakistan depuis 2005. Si le statut d’observateur fut logiquement refusé aux USA en raison de leur impérialisme agressif, la Biélorussie et le Sri Lanka devinrent néanmoins en 2009 des partenaires de discussion de l’OCS.