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vendredi 16 avril 2010

Profession : vendeur de patrie…

Le titre en lui-même est un sacrilège. Mais, il faut reconnaître que ces derniers temps dans l’arène politique du pays s'est dessinée une tendance qui arrive a « maturité » pour des spécialistes de ce genre de profil. Les schémas de leur croissance professionnelle se distinguent dans la différence des détails et des nuances spécifiques, qui au prime abord sont insignifiantes. Puisque l'algorithme de base comportemental se dessine nettement et évidemment : c’est l'entrée dans la prise du pouvoir par tous les moyens, par l'accès aux ressources d'État, par des transfert d’argent public dans leurs poches, par une immigration d’un pseudo haut niveau à l'image d’un génie non compris, le militant de la démocratie, le déporté politique etc..

Il existe beaucoup de variantes dans les métamorphoses des héros de notre temps .Une de leurs invariables métamorphoses c’est le commerce de la patrie , il faut la vendre par tous les temps et sous n’importe qu’elle image en réalité et concrètement c’est la trahison. Le changement radical dans les persuasions idéologiques qui est somme toute payant, ressemble à tout craint au plus vieux métier du monde

La voix criante des pseudo-démocrates souffle sur leurs pays natal mais bien loin de Vienne, Londres, Genève et Varsovie. Ils crachent sur ce pouvoir avec la même force et la même passion avec laquelle récemment ils se frayaient un chemin et aujourd'hui de leurs bouches sortent des accusations à l'adresse de ce pouvoir à propos de sa vénalité, de son autoritarisme et de son despotisme. Par contre ce qui est curieux c’est qu’ils attirent sous le slogan du combat pour la justice, des militants qu’ils ont eux même dépouillé.

Cependant dans cette hystérie il y a toujours la même question : mais qui paye l’addition du banquet, messieurs ? Ne vous faites pas d’illusions! Comme toujours, ce sont les contribuables qui payent ! Et qu’est-ce que nous pouvons espérer ? Les initiations aux valeurs démocratiques coutent cher de nos jours !

On prend par exemple, Monsieur Kazhegeldin. l'ancien premier-ministre que l’on nomme le père de la démocratie du Kazakhstan, et bien il est actuellement « propriétaire d’usines, de groupes de presse et de paquebot », aujourd’hui c’est « un-monsieur-j’achète-tout », un simple mortel avec les prétentions d’un dieu grec, il réside bien à l’abri dans la bonne ville de Londres comme un monsieur bien sous tout rapport .

Même avec un accès très limité des services de police à ses comptes à l’étranger, les statistiques officielles témoignent que lui-même et les membres de sa famille possèdent au minimum deux holdings en Hollande, deux sociétés de commerce d’immobilier en Belgique, quelques objets "modestes" immobiliers, on ne peut pas trouver l'origine financière de ces acquisitions.

Mais la vérité commence à sortir. Ce fut très simple, il a amassé le capital de départ dans le contexte donné notamment par les scandales du à la privatisation sur le territoire du Kazakhstan.

Le schéma exclusif de la transmission des établissements industriels principaux de Kazakhstan élaboré essentiellement «par le spécialiste principal des ventes» c'est-à-dire le transfert aux investisseurs occidentaux a fonctionné comme si c’était en son nom propre . Il recevait jusqu'à 60 % en commission et en argent comptant de la somme officielle qui était destiné au Kazakhstan pour chaque transaction lié à la transmission des objets de l'économie sous la direction des investisseurs occidentaux, En plus l'estimation des entreprises était faite au minimum de leur valeur réelle . De cette façon a chaque coup de marteau de l’adjudication sont parties les principales industries nationales comme le gisement de minerai de chrome Sokolovsko-Sarbajsky, l'usine Ermakovsky des ferro-alliages, du Gok sur le Don, Ermakovsky centrale Hydoélectrique que l’on a fait fusionner dans la même chaine technologique qui produit 30 % de la production mondiale du chrome.

C’est de la même manière qu’a été vendu le groupement « Mangistaouneftegaz » qui produisait 70% de gaz dans la république à un prix dit « raisonnable » à une petite compagnie indonésienne. On a vendu le plus grand gisement du Kazakhstan Koumkol .à la compagnie canadienne « Carrikein » pratiquement au prix de revient .La société belge "Tractebel" a reçu très facilement la concession du réseau des oléoducs. Et au sujet de cette compagnie un scandale a été lié et c’est devenu une affaire pénale pour des faits de blanchiment d'argent, ce qui a provoqué fin de 1996 le début de la chute de Monsieur Akegan Kazhegeldin.

A cette époque sur son compte apparaissait des ventes très avantageuses avec son accord pour l’usine d’enrichissement de Jezken, pour le complexe industriel de cuivre du Kazakhstan oriental, ainsi que des livraisons illégales d’or et de minerai d'uranium aux États-Unis.

Avec de tels bagages il lui fallait penser a sauver son âme surtout qu’en 1997 les nuages noirs se sont amoncelés sur la tête du Premier ministre et se sont condensés jusqu'à la concentration critique avant l’orage par la révélation publique de certains épisodes de cette épopée qui sont entré dans l'histoire sous le nom de «Kazakh-Gate». Encore en juillet de cette même année Kazhegeldin. et Nazarbaev mettaient la 1ere pierre pour la construction de la nouvelle usine d'aluminium de Pavlodar, mais en décembre, alors qu’il se trouvait à l'étranger, le Premier ministre a présenté sa démission, accompagné par une lettre dans laquelle il exprimait toute sa loyauté et son dévouement au président dans ces termes : «Je vous donne ma parole de toujours soutenir votre politique de ne jamais vous trahir. Vous pouvez toujours compter sur moi. Je ne vois personne d’autre que vous qui puisse représenter l’état : »

Cependant bientôt la rhétorique de monsieur Kazhegeldin. a subi les métamorphoses sémantiques. Dans les premières années de son « exil politique » en fuyant de la justice, il a fait de nombreuses demandes, ses lettres ouvertes étaient imprégnées d’angoisse très profonde pour le destin du Kazakstan il s’alarmait dans ses interviews sur l’avenir de son pays .

Voici certaines idées inspirées par l'amour de la patrie mais de loin : «les forces patriotiques il y a longtemps critiquaient vivement le président Nazarbaev et sa façon de gouverner. Mais maintenant la critique ne suffit plus, il faut agir efficacement. Nous n'avons plus le droit d'attendre, car par la voie révolutionnaire le système s'écroulera. Mais dans cet écroulement il n’y aura pas que les responsables qui seront sous les décombres , nos concitoyens aussi le seront avec leurs espoirs d’un futur. Dans les procès politiques tout est décidé par « le juge suprême » de l'Ak-horde, mais pour le reste ce n’est que pots de vin et dessous de tables ».

Qu’est ce que l’on peut rajouter à cela ? , quelle caution peut on donner a une personne qui fait le commerce de sa patrie et en plus d’une manière si convaincante.
D'ailleurs, ces derniers temps les experts internationaux enregistrent une diminution de l'activité d’Akegan Kazhegeldin dans les cercles journalistiques parlementaires et gouvernementaux de la Grande-Bretagne, et international NPO. Les spécialistes du secteur de l'Asie centrale constatent une certaine distance sur sa participation à l'activité publique pour discréditer le gouvernement ou les intérêts qui touchent le pays et perçoivent une telle position comme une pseudo positon double et ambigüe. Plusieurs disent même que maintenant Akegan Kazhegeldin a perdu de l’influence et un poids politique certain parmi l'opposition du Kazakhstan.
«Les alliés traditionnels» du père de la démocratie de Kazakhstan le quittent même. En premier lieu, il s'agit des représentants du bureau de l'opposition à l’étranger notamment Serik Medetbekov, qui est le chef de l’opposition et qui se distancie avec le "patriarche".

Sur ces éléments, courent de temps en temps des rumeurs sur ses séjours en Russie et au Kazakhstan, toutes ses anciennes promesses de nomination à des postes hauts placés pour ses partisans et pour leur retour au pouvoir prennent un air mythique de même que la possibilité elle-même du retour. Son jugement n’a pas été annulé et personne ne veut annuler sa condamnation des 15 années de prison .et au mieux pour ces années il aura le temps de devenir vieux … mais a quoi peut prétendre une personne qui a une telle biographie et une telle condamnation :!

Tous ces éléments ont permis de beaucoup diminuer l'intérêt que l'establishment occidental politique et économique portait à sa personne . On sait que le soutien des parties intéressées est accordé seulement aux personnes qui réussissent dans l’action Mais, probablement, dans notre cas le potentiel d’une quelconque influence sérieuse de monsieur de l'ex-Premier dans le jeu de la grande politique est épuisé définitivement. Et même si ses ressources gagnées malhonnêtement, ne sont pas épuisées, le sort du patriarche de la démocratie est déjà connu comme le viager d’un nouveau riche exilé vendant sa propre conscience personnelle à un prix raisonnable …

Victor Adam le 16 avril 2010

Titane Kazakhstan : Première pierre de l'UKAD

Le 16 avril 2010, Aubert & Duval et UKTMP ont posé la première pierre de UKAD, leur future usine de transformation de titane en lingots. L'usine devrait ouvrir ses portes à l'automne 2011. Georges Duval, président d'Aubert & Duval et M. Bagdet Shayakhmetov, président de UKTMP, ont officiellement posé la première pierre de leur nouvelle usine de transformation métallurgique du titane à Saint Georges de Mons, avec l'Ambassadeur du Kazakhstan, les représentants d'EADS, d'AIRBUS et plusieurs fonctionnaires et élus des collectivités territoriales associées à l'évènement.
«Nous sommes fiers de démontrer que le projet progresse comme prévu. Voir une plante sortir de terre est toujours un événement important ... », a déclaré Georges Duval dans son allocution de bienvenue. La nouvelle société franco-kazakh UKAD a commencé à travailler sur la construction de l'usine à la mi-Janvier. Il a fallu 5.800 heures de l'ingénierie, huit mois d'études et 60 experts pour élaborer l'un des plus importants projets industriels du moment en France, pour lequel 120 fournisseurs ont été impliqués dans le processus d'appel d'offres. La future unité combinera sécurité, ergonomie, qualité et performance économique sur un site de 48.000 m², dont 7.500 m² sont couverts. Elle s'appuiera sur un cycle court de production automatisé qui utilise la technologie la plus avancée, y compris une presse de forgeage de 4.500 tonnes. L'impact sur l'environnement a été un facteur important dans le développement du projet dès son début : fours de récupération d'énergie, isolation acoustique, intégration dans le paysage, projet d'installation de panneaux à énergie solaire, etc...
Georges Duval et M. Bagdet Shayakhmetov ont réaffirmé leur volonté de préparer l'avenir malgré la crise économique : "l'UKAD montre la détermination de nos deux sociétés à se préparer pour le moyen et long terme, être prêt pour la reprise lorsqu'elle se produira et de bâtir un secteur durable en mesure à répondre à la demande croissante de nos clients pour le titane".

Commumiqué d'Aubert et Duval
Traduit par Eurokaz

Epilogue au Kirghizistan

Les bons offices des Etats-Unis, de la Russie et du Kazakhstan ont évité la guerre civile au Kirghizistan, République instable et pauvre de l'Asie centrale ex-soviétique aux portes de la Chine. Jeudi 15 avril, le président déchu, Kourmanbek Bakiev, a quitté le pays. Avant de partir, il a signé sa démission, donnant du même coup une légitimité au gouvernement provisoire de son opposante, Rosa Otounbaïeva.

Honni pour le système de népotisme et de corruption qu'il avait mis en place, Kourmanbek Bakiev avait dû fuir Bichkek, la capitale, au moment des émeutes du 7 avril, lourdement réprimées (84 morts). Réfugié dans son fief de Djalalabad, au sud, le président faisait monter les enchères, jouant sur les divisions claniques, menaçant le pays de partition. Dans la soirée de jeudi, un avion militaire l'a emmené, lui, sa femme et deux de leurs enfants, vers la ville de Taraz, au Kazakhstan voisin.

M. Bakiev est parti sans emmener avec lui tous les membres de son clan. Un mandat d'arrêt a été lancé contre un de ses frères, Djanich, l'ancien chef de la garde présidentielle accusé d'avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants le 7 avril. Restera-t-il au Kazakhstan, où l'ancien premier ministre kirghiz Daniar Oussenov a réussi dans les affaires ? Choisira-t-il la Turquie, où il a investi ? A moins qu'il ne se rende en Lettonie, où son fils Maxime a fait fortune.

Son exfiltration a été arrangée par la Russie, les Etats-Unis et le Kazakhstan, à la tête actuellement de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cette concertation en dit long sur l'importance stratégique du Kirghizistan, où les Etats-Unis et la Russie possèdent chacun une base militaire.

La base américaine de Manas sert de tête de pont aux opérations en Afghanistan. Moscou soutient mais ne voit pas d'un bon oeil la présence des "boys" dans son arrière-cour. Avec la crise, ces griefs ont été laissés de côté. Dans un communiqué publié jeudi, le Kremlin a critiqué le régime du président kirghiz pour son incapacité à résoudre les problèmes sociaux. La Russie a promis de verser 37 millions d'euros (une partie à titre gracieux, l'autre sous forme de prêts).

De leur côté, les Etats-Unis, qui versent déjà aux Kirghiz 34,6 millions d'euros par an, vont maintenir leur aide en échange de la reconduction du bail de Manas. Pendant les troubles, la base avait interrompu ses activités, qui ont repris jeudi. Sous perfusion depuis des années, le pays est en quête d'argent frais, car les caisses de l'Etat ont été vidées par M. Bakiev avant son départ, un "vol" pointé du doigt par le premier ministre russe, Vladimir Poutine, qui s'est entretenu à plusieurs reprises avec le satrape déchu.

Marie Jégo sur www.lemonde.fr le 16 avril 2010