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lundi 19 juillet 2010

OTAN, OSCE, OTSC face à face à Alma-Ata

Aujourd'hui s'est ouvert le sommet informel des ministres des Affaires Étrangères de l'OSCE qui doit répondre à deux questions importantes. Premièrement, la rencontre au plus haut avec le nombre maximal de membres participants à cette organisation aura-t-elle lieu ? La chancelière allemande soutiendrait probablement cette idée, sa visite officielle devant avoir lieu immédiatement après le sommet actuel. Notons qu'un autre acteur de la politique européenne, la France, a déjà soutenu l'initiative de Kazakhstan.

Deuxièmement, quelle place devrait occuper l'OSCE en Europe dans la structure contemporaine de sécurité ? Cette seconde question est plus intéressante, compte tenu de la situation délicate de cette organisation dans le cadre de la politique de maintien de sécurité globale et régionale. Les perspectives d'une structure régionale quelconque dépendent de plusieurs facteurs : des objectifs précis et des moyens efficaces pour leur réalisation et un budget stable car en l'absence de financement permanent aucun projet ne peut espérer avoir des perspectives à terme. Autre point important : la capacité de parvenir à un compromis qui rende disponible pour une coopération avec d'autres structures régionales. À l'heure actuelle, l'OSCE a justement l'occasion de le vérifier.

Le fait est que l'une des particularités du sommet informel concerne la première rencontre entre des représentants de sept organisations telles que l'OSCE, l'UE, l'OTAN, le Conseil de l'Europe, la CEI, l'OTSC et l'ICCA chargées des questions de sécurité dans les différentes régions du monde. On pourrait également ajouter l'OCS à cette liste, compte tenu que cette structure régionale renforce son influence en Asie Centrale. Ainsi, l'OSCE pourrait rétablir le contact avec plusieurs organisations de l'espace postsoviétique, malgré la différence des normes d'évaluation du développement politique de nos pays.

Il est surprenant que ce genre de rencontre n'ait encore jamais eu lieu, compte tenu de toutes les menaces à la sécurité, que ce soit les anciens ou les nouveaux conflits régionaux, l'intensification du trafic de stupéfiants et l'instabilité en Afghanistan dont on parle fréquemment lors des réunions internationales à tous les niveaux. Mais pendant que les organisations régionales luttent pour les sphères de leur propre influence, coopérant avec difficulté face à un ennemi commun, ce dernier, qu'il s'agisse du crime organisé ou d'organisations terroristes, a depuis longtemps établi un réseau global de partenariat. Pour cette raison, on parle de plus en plus souvent de criminalité transnationale ou de ce qu'on appelle l'internationale terroriste. Lui résister avec ses moyens chacun de son côté revient à se battre contre un poing avec les doigts en éventail.

D'autre part, dans quelle mesure la coopération pourrait être efficace entre les organisations régionales aussi différentes ? De plus, la concurrence géopolitique et géoéconomique demeure et il est difficile d'imaginer un duo de partenariat entre l'OTSC et l'OTAN. On ignore encore comment se comporteront les organisations régionales en temps de crise, quoi qu'il en soit, parmi les sept organisations citées ci-dessus, seule l'OTAN s'est montrée active contre la crise depuis les Balkans jusqu'en Afghanistan.

En ce qui concerne les thèmes plus sensibles à l'ordre du jour du sommet informel d'Alma-Ata, on parle de trois choses. Premièrement, la situation difficile au Kirghizstan. Notons que les propositions du Kazakhstan d'apporter une aide économique à ce pays ont été faites au sommet de l'ICCA à Istanbul, lors de la rencontre des présidents des pays-membres de l'OCS à Tachkent, ainsi que lors de la session du conseil intergouvernemental de la Communauté économique eurasienne (CEEA) et au sommet des membres de l'Union douanière à Astana. En fait, cet événement a coïncidé avec la première visite officielle au Kazakhstan de Rosa Otounbaïeva qui, après le référendum, a obtenu le statut de président par intérim. Cependant, Rosa Otounbaïeva ne cachait pas compter bénéficier de l'aide du fond anticrise du CEEA où Moscou et Astana sont les principaux donateurs. Or, de toute évidence, le Kazakhstan propose aux autres membres de l'OSCE, ainsi qu'aux autres structures financières internationales, de mettre la main à la poche.

L'Afghanistan demeure le sujet traditionnel mais ni le Kazakhstan ni aucun membre de l'OSCE ne dispose d'influence suffisante dans ce pays pour changer la situation. Pour cette raison, les propositions s'arrêtent principalement au développement économique et humanitaire de l'Afghanistan qui a besoin d'un soutien global.

Un autre thème conflictuel sera probablement étudié dans le cadre du sommet, en l'occurrence le problème du Haut-Karabagh. Bien sûr, en étant président de l'OSCE, le Kazakhstan devrait parler des points sensibles, y compris des conflits territoriaux. Comme on dit, le statut oblige.

Mais il ne faut pas oublier que l'Azerbaïdjan demeure un partenaire du Kazakhstan pour les projets en mer Caspienne, par exemple dans le cadre de Bakou-Tbilissi-Ceyhan, ainsi que membre de l'union du monde turc, à laquelle appartient le Kazakhstan.

D'autre part, l'Arménie fait partie de l'OTSC à titre d'observateur et le Kazakhstan est un membre actif de cette organisation. Ainsi est-il important pour Astana d'être sur plusieurs fronts à la fois sans prendre des mesures qui pourrait se révéler néfastes pour sa politique extérieure multivectorielle. À cet égard, il ne faut certainement pas s'attendre à des mesures décisives de la part du nouveau président de l'OSCE dans le processus des négociations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. De plus, le rôle des intermédiaires est déjà joué par d'autres pays, y compris par la Russie. Lors de la récente rencontre des présidents arménien, azerbaïdjanais et russe à Saint-Pétersbourg, le thème, parmi tant d'autres, du retour des territoires occupés du Karabagh a été abordé. On sait que la base des négociations entre les deux pays en conflit repose sur les principes de Madrid, adoptés en 2009 par l'Azerbaïdjan et par l'Arménie. Selon Edward Nalbandian, le ministre arménien des Affaires Étrangères, beaucoup de choses dépendent de la reconnaissance par l'Azerbaïdjan de l'existence de la dernière version des principes de Madrid, présentée aux parties lors de la rencontre à Saint-Pétersbourg.

Le travail visant à faire concorder ces principes continuera probablement à Alma-Ata mais il ne faudrait pas compter sur des décisions positives compte tenu de la dernière déclaration fort symptomatique du président azerbaïdjanais Aliev lors de la réunion du cabinet des ministres consacrée au bilan du développement socio-économique au premier semestre 2010, qui a mis l'accent sur le renforcement de la puissance militaire du pays qui pourrait jouer le rôle décisif dans la régularisation du conflit du Haut-Karabagh.

Qu'il soit dit en passant, hormis le conflit Arménie-Azerbaïdjan, il existe aussi des relations compliquées entre Erevan et Ankara. À cet égard, certains médias turcs n'ont pas exclu que les chefs des départements de politique extérieure de l'Arménie et de la Turquie puissent se rencontrer lors du sommet informel des ministres des Affaires Étrangères de l'OSCE à Alma-Ata. Comme il l'a déjà fait par le passé, le Kazakhstan jouera ici le rôle de l'hôte hospitalier, prêt à proposer un lieu supplémentaire propice au dialogue. Quel en sera l'effet sur le résultat final, cela dépend de tous les participants aux négociations.

Ce texte n'engage que la responsabilité de l'auteur.

Le 19 juillet 2010 sur www.armees.com
Source : Ria Novosti

jeudi 15 juillet 2010

Kazakhstan : de nombreux travailleurs migrants dans le secteur du tabac sont escroqués et exploités

Un grand nombre de travailleurs migrants dans le secteur du tabac au Kazakhstan ont été escroqués et exploités, et certains piégés dans des situations de travail forcé, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Les propriétaires fermiers du Kazakhstan emploient les travailleurs migrants pour des travaux saisonniers. De leur côté, les propriétaires fermiers sont sous contrat avec et fournissent du tabac à Philip Morris Kazakhstan, une filiale de Philip Morris International, l'une des plus grandes compagnies de tabac du monde.

Le rapport de 115 pages, « Hellish Work : Exploitation of Migrant Tobacco Workers in Kazakhstan » (« Travail d'enfer : Exploitation des travailleurs migrants dans le secteur du tabac au Kazakhstan »), décrit en détail la façon dont certains employeurs ont confisqué leurs passeports aux travailleurs migrants, ont omis de leur fournir des contrats écrits, n'ont pas payé des salaires réguliers, les ont escroqués sur leurs gains, et ont exigé d'eux qu'ils travaillent des heures extrêmement longues. Human Rights Watch a également documenté le recours fréquent au travail des enfants, notamment des enfants n'ayant pas plus de 10 ans, alors que la culture du tabac est particulièrement dangereuse pour les enfants. Le rapport s'appuie sur des entretiens menés en 2009 auprès de 68 personnes qui travaillaient dans des plantations de tabac au Kazakhstan ou qui y avaient récemment travaillé.

Après que Human Rights Watch a fait part de ces constatations à Philip Morris International, la compagnie s'est engagée à prendre un certain nombre de mesures en 2010 pour empêcher ces abus et y remédier.

« Un grand nombre de ces travailleurs dans le secteur du tabac - adultes et enfants confondus - sont venus au Kazakhstan et se sont retrouvés dans une réelle situation de servitude », a déclaré Jane Buchanan, chercheuse senior pour la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « Le gouvernement du Kazakhstan a manifestement besoin de faire beaucoup plus pour protéger les travailleurs dans l'industrie du tabac, mais Philip Morris a également un rôle clé pour empêcher les abus dans sa chaine d'approvisionnement. »

En 2009, Almira A. s'est rendue à Malybai, au Kazakhstan, pour cultiver le tabac avec son mari et sa fille de 16 ans. L'employeur a immédiatement confisqué les passeports de la famille. En plus de la culture du tabac, pour laquelle ils n'ont reçu de paiement qu'à la fin de la saison, l'employeur a forcé la famille à effectuer d'autres travaux, comme la lessive et la peinture de sa maison, le tout sans être payés.

« Nous étions comme des esclaves pour lui. Il nous a vraiment mal traités », a expliqué Almira A. à Human Rights Watch. « Bien sûr nous avions envie de partir et de tout laisser tomber, mais comment faire ? Nos passeports étaient en la possession du propriétaire, et nous n'avions pas d'argent. Si nous étions partis, alors tout notre travail aurait été inutile. Et sans argent, comment même aurions-nous pu retourner chez nous ? »

Le gouvernement du Kazakhstan devrait procéder à des inspections du travail rigoureuses, engager des poursuites contre les employeurs auteurs d'abus et mener des enquêtes diligentes et efficaces sur les allégations d'abus, a déclaré Human Rights Watch. Philip Morris International et ses filiales devraient garantir l'exécution des engagements qu'ils ont pris pour empêcher les abus et y remédier.

Les experts estiment que le Kazakhstan est l'hôte de 300 000 à 1 million de travailleurs migrants chaque année. La grande majorité d'entre eux provient de pays de l'ex-Union soviétique et entre au Kazakhstan sans visa. Des milliers de ces travailleurs migrants, la plupart venant du Kirghizistan, trouvent du travail dans la culture du tabac.

« Nous avons constaté que de nombreux travailleurs migrants dans le secteur du tabac ont été confrontés en 2009 et dans les années précédentes à une série d'abus, allant du manque de salaire régulier jusqu'au travail forcé, dans le pire des cas », a expliqué Jane Buchanan. « C'est très bien que Philip Morris Kazakhstan et Philip Morris International veuillent améliorer la situation, mais cela va exiger une surveillance régulière indépendante et un effort soutenu. »

Human Rights Watch a documenté 72 cas d'enfants travaillant dans le tabac en 2009. Les experts considèrent la culture du tabac comme l'une des pires formes de travail des enfants, ce qui signifie que les enfants de moins de 18 ans ne devraient pas y travailler. Les enfants courent des risques particuliers associés à la manipulation des feuilles de tabac et à l'exposition aux pesticides. En outre, les enfants qui ont travaillé avec leurs familles dans les plantations de tabac ont généralement manqué plusieurs mois d'école chaque année.

« Les enfants ont travaillé aux côtés de leurs parents durant de longues saisons de travail manuel difficile », a indiqué Jane Buchanan. « Et tandis que les enfants travaillaient, ils ont été exposés à des niveaux élevés de nicotine et ne recevaient pas l'éducation qu'ils méritent. »

Les travailleurs ont décrit un système de paiement qui à la fois contribuait au travail des enfants et exposait les travailleurs à des risques particuliers d'exploitation grave, a déclaré Human Rights Watch. Les travailleurs, en général seulement le chef de famille, recevaient un paiement forfaitaire à la fin d'une saison de huit ou neuf mois après que le tabac ait été récolté.

Ce système a créé une pénalité importante pour les travailleurs migrants cherchant à fuir une situation abusive, car partir avant la récolte aurait impliqué qu'ils perdraient leur salaire jusqu'à cette date. Cela signifiait également que de nombreux travailleurs étaient forcés de dépendre des employeurs pour se nourrir et autres nécessités, les employeurs déduisant les frais à la fin de la saison. Les employeurs ont également confisqué les passeports comme moyen d'empêcher les travailleurs de partir.

« Nous avons trouvé six familles qui ont été piégées dans des situations analogues à du travail forcé », a ajouté Jane Buchanan. « Les employeurs ne les ont payés qu'après huit ou neuf mois de culture du tabac, ont fait faire à beaucoup d'entre eux des tâches ménagères et d'autres travaux agricoles sans être payés, et en plus de tout cela, ont confisqué leurs passeports pour les contraindre à rester au travail. »

Dans certains autres cas constatés par Human Rights Watch, ces facteurs ont conduit à la servitude pour dettes, où les familles ont travaillé toute une saison pour se retrouver endettées envers le propriétaire de la ferme après la récolte et ont été obligées de travailler des saisons supplémentaires pour rembourser les dettes.

Les employeurs dans certains cas ont exigé que les travailleurs exécutent d'autres travaux en plus de la culture du tabac, sans rémunération. Le travail extorqué sous la menace d'une sanction et pour lequel une personne n'a pas offert de travailler volontairement est un travail forcé et est interdit en vertu du droit international tout comme du droit du Kazakhstan.

Après que Human Rights Watch a présenté ses conclusions à Philip Morris International, la société s'est engagée à apporter des modifications, notamment en exigeant des employeurs qu'ils fournissent des contrats écrits, qu'ils établissent un salaire régulier pour les travailleurs, qu'ils arrêtent la confiscation des passeports, et qu'ils fassent respecter l'interdiction de l'utilisation du travail des enfants.

Philip Morris International a également pris l'engagement de veiller à ce que la formation du personnel de Philip Morris Kazakhstan couvre le travail des enfants, le travail forcé, la rétention illégale de passeport et la nécessité de s'assurer que les enfants des travailleurs migrants ont accès à l'éducation.

Autant Philip Morris International que Philip Morris Kazakhstan ont déclaré qu'ils travailleront avec le gouvernement du Kazakhstan pour s'occuper de l'accès aux écoles pour les enfants migrants et contribuer à des programmes de vacances pour les enfants comme alternative au travail. Philip Morris International a également engagé une organisation d'experts tierce partie pour contrôler les pratiques de travail au Kazakhstan et sur d'autres marchés de Philip Morris International.

Le gouvernement du Kazakhstan doit également assurer le suivi et l'exécution, a insisté Human Rights Watch.

« Le Kazakhstan a une obligation au regard du droit international de protéger toutes les victimes d'abus, quel que soit leur statut migratoire ou contractuel », a conclu Jane Buchanan. « Il est temps que le gouvernement cesse d'agir comme si les travailleurs migrants n'avaient aucun droit, et prenne des mesures décisives contre les employeurs auteurs d'abus. »

mis en ligne jeudi 15 juillet 2010 par jesusparis sur http://www.hns-info.net/

vendredi 9 juillet 2010

Union douanière: le premier ministre kazakh appelle à corriger les erreurs

ASTANA, 9 juillet - RIA Novosti

Astana, Minsk et Moscou souhaitent "corriger les erreurs" commises lors de création de l'Union douanière des trois pays, a déclaré vendredi le premier ministre kazakh Karim Massimov.

"L'Union douanière c'est quelque chose de nouveau. Au niveau législatif tout a été réglé, mais il est important de relever toutes les lacunes pour que les gens puissent sentir les atouts du fonctionnement de l'Union", a indiqué M. Massimov.

"Nous nous attèlerons prochainement à la correction de fautes et organiserons des rencontres bilatérales", a-t-il ajouté.

Moscou, Minsk et Astana ont signé une déclaration concernant l'entrée en vigueur du Code douanier unique des trois pays le 6 juillet 2010 à Astana.

Réunis le 27 novembre 2009 à Minsk, les présidents russe, biélorusse et kazakh ont convenu de lancer l'Union douanière le 1er juillet 2010. Il s'agissait, en l'occurrence, d'introduire une taxe douanière commune sur le territoire des ces trois pays. Des divergences demeurent néanmoins dans le cadre de l'Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan quant aux droits d'exportation.

jeudi 8 juillet 2010

Astana, capitale champignon du Kazakhstan

"Parfois, je n'y crois pas moi-même. Il y a encore 6 ou 7 ans, il n'y avait que de la steppe ici", s'exclame le président kazakh, en contemplant les immeubles aux designs ultra-modernes de sa nouvelle capitale. Pour Nursultan Nazerbaiev, Astana est un rêve devenu réalité. Cette ville de 800 000 habitants, a été construite en seulement 12 ans, grâce aux revenus du gaz et du pétrole.

"Je suis très satisfait d'avoir joué un rôle majeur pour chaque immeuble, chaque rue de cette ville, affirme le président du Kazakhstan. Beaucoup de gens étaient sceptiques. Ils ne croyaient pas que nous pourrions construire cette ville. Astana est là pour montrer ce dont le Kazakhstan est capable, pour unir le pays et l'ancrer dans le futur, et aussi pour prouver que nous maîtrisons les nouvelles technologies, en particulier dans le secteur de la construction. Enfin, pour améliorer les relations humaines."

Derrière ses allures modernes, Astana a conservé quelques éléments propres à la culture Kazakh: des formes rondes, qui rappellent les yourtes traditionnelles. Mais les architectes n'ont dû faire face à une contrainte majeure: Astana est la capitale la plus froide au monde. Il y fait – 40 degrés celcius en hiver.

"Nous avons été capables de construire des immeubles qui supportent des conditions climatiques extrêmes, explique Sagyndyk Djanbulatov, directeur de l'urbanisme. La seule différence entre nos immeubles et ceux qui sont construits en Europe, c'est l'isolation thermique. Mais c'est un problème technique que nous pouvons résoudre. Par exemple nous avons du triple vitrage, et les murs sont suffisamment épais pour que les conditions de vie soient agréables à l'intérieur".

Contemplant les travaux déjà accomplis, Sagyndyk Djanbulatov évoque les futurs défis: "Pendant 10 ans, nous avons construit très vite. Il faut maintenant étudier comment nous pouvons améliorer nos techniques de construction. Quelle que soit la difficulté, les visiteurs étrangers diront alors: "vous avez vraiment un style architectural extraordinaire et unique!"".

Astana est une ville jeune et dynamique. A l'image de sa population. Elle attire de nombreux jeunes, comme Ainash, qui s'est installée ici pour faire carrière dans le journalisme. "Je suis venue d'Almaty, raconte-t-elle, parce que le futur est prometteur dans notre capitale, et que l'on peut y faire carrière. Il y a plus de chances de s'enrichir et d'atteindre ses objectifs, ce qui est très important pour les jeunes".

L'appartement d'Ainash est un vestige de l'époque soviétique niché dansun immeuble de béton. La jeune femme rêve de s'installer dans un endroit plus moderne. "Le gouvernement met évidemment en place des programmes pour résoudre les problèmes de logement, dit-elle. Mais ils ne sont pas vraiment accessibles. Ils sont très sélectifs et profitent en général aux employés du gouvernement. Il faut vraiment se battre pour obtenir un logement grâce à ces programmes".

Avec les projets immobiliers en cours, Ainash espère que ses rêves se réaliseront. Comme elle, près d'un demi million de personnes se sont installées dans la nouvelle capitale au cours des dix dernières années. La population et la surface de la ville devraient doubler dans les 20 prochaines années.

" Nous travaillerons à la reconstruction et à la modernisation totale des anciens immeubles", assure Amanjol Chicanaiev, qui supervise l'expansion de la ville, et choisit avec attention les projets architecturaux futurs. " Afin que ces constructions soient conformes aux standards modernes, dit-il, nous faisons des appels d'offre internationaux".

Les dirigeants Kazakh veulent faire de leur nouvelle capitale un point de rencontre entre l'Europe et l'Asie. Pour y parvenir, le président Nazerbaiev estime que sa ville doit être un symbole de l'architecture moderne. "Je pense que dans 10 ou 20 ans, Astana sera une ville belle et confortable à vivre, et que tout le monde en parlera", veut croire le président kazakh.

Astana vient juste de fêter ses 12 ans en tant que capitale du Kazakhstan. De nouveaux bâtiments ont été inaugurés, tandis que partout dans la ville, les travaux continuent à vive allure. Ignorant tout de l'éclatement des bulles immobilières qui a ébranlé les villes les plus solides du monde, de Madrid à Abu Dhabi.

Sur http://fr.euronews.net le 8 juillet 2010

Les profondes racines chrétiennes du Kazakhstan

Entretien avec Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda


ROME, Jeudi 8 Juillet 2010 (ZENIT.org) - L'expérience qu'a vécue dans son enfance l'évêque auxiliaire de Karaganda, à l'époque où il fallait fuir les autorités communistes pour aller à la messe, a suscité chez lui une dévotion vraiment particulière pour l'Eucharistie. C'est cette dévotion qu'il souhaite à tout prix partager.

Mgr Athanasius Schneider est secrétaire général de la Conférence épiscopale du Kazakhstan et auteur du livre : «Dominus Est. It is the Lord: Reflections from a Bishop in Central Asia on Holy Communion » (Newman House Press, 2009), dans lequel il explique comment recevoir l'Eucharistie de manière appropriée.

Né au Kirghizistan, où ses parents allemands avaient été exilés par le régime communiste, il a émigré en Allemagne en 1973, s'installant en Autriche peu de temps après pour entrer au monastère des Chanoines réguliers de la Sainte-Croix.

Mgr Schneider est professeur de théologie au séminaire Mary, Mother of the Church de Karaganda depuis 1999. Il a été ordonné évêque à Rome le 2 juin 2006.

Dans un entretien accordé au programme de télévision « Where God Weeps », réalisé par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'Aide à l'Eglise en détresse (AED), l'évêque parle de son expérience dans l'Église catholique au moment où il vivait sous le régime communiste, de son parcours jusqu'à sa charge actuelle, et des besoins de la communauté au Kazakhstan.

Q : Quand on entend parler du Kazakhstan on ne pense pas tout de suite aux catholiques, or l'Église catholique a des racines profondes dans ce pays. Pouvez-vous nous parler de l'histoire de l'Église catholique au Kazakhstan?

Mgr Schneider : Je voudrais préciser : pas l'Église catholique en soi, mais le christianisme y a des racines profondes.

Aux IIIème et IVème siècle il y avait déjà des signes du christianisme en Asie centrale, et au Moyen Age, on y trouvait aussi des missionnaires de rite latin. Mais la grande présence du christianisme et surtout des catholiques, est liée au régime de Staline.

A la fin des années 30, Staline a fait déporter des millions d'européens au Kazakhstan, qui est devenu un énorme camp de concentration dans lequel, tout à coup, se sont retrouvés presque un demi million de catholiques.

Cette présence était toutefois caractérisée par la souffrance et l'Église ne pouvait exister que dans la clandestinité.

Q : Vous êtes allemand. Comment êtes-vous arrivé au Kazakhstan?

Mgr Schneider : Mes parents faisaient partie des allemands implantés en Mer noire, près d'Odessa. Vers la fin de la seconde guerre mondiale, les forces armées allemandes ont pris tous ces gens (300.000 personnes) et les ont conduits à Berlin pour les protéger des russes.

Et quand l'armée russe a occupé Berlin, ces personnes ont été reprises et condamnées aux travaux forcés, mais dans trois lieux distincts : Kazakhstan, Sibérie et l'Oural.

Mes parents ont fini dans les montagnes de l'Oural. Ils ont été condamnés aux travaux forcés et c'est un miracle s'ils ont survécu. Après leur libération, ils sont allés en Asie centrale, s'installant d'abord au Kirghizistan, une petite république à la frontière avec la Chine , un peu plus bas que le Kazakhstan.

C'est là que je suis né et que j'ai vécu mon enfance. Puis du Kirghizistan ils sont allés s'installer en Estonie qui faisait encore partie de l'Union soviétique. J'y ai vécu quatre ans.

Nous avions une église à 100 kilomètres de distance mais c'était le seul endroit que nous avions pour aller à la messe.

Q : Chaque dimanche vous faisiez 100 kilomètres?

Mgr Schneider : Une fois par mois, car nous ne pouvions nous le permettre. Nous étions quatre enfants plus nos parents.

Q : Comment vous déplaciez-vous, en voiture ?

Mgr Schneider : En train. Mais c'était aussi dangereux, car en ce temps-là le gouvernement communiste interdisait aux enfants de participer à la messe.

Seuls les adultes pouvaient y aller, mais nous étions quatre enfants. Alors mes parents décidèrent de prendre le premier train du matin quand il faisait encore nuit, de manière à être moins visibles. Je me souviens de notre premier voyage, un voyage inoubliable pour moi.

J'étais un enfant de 10-12 ans et ces excursions, ces voyages, pour participer à la messe étaient inoubliables. Le soir nous prenions le dernier train, quand le ciel était déjà sombre.

Ces dimanches-là, nous les passions en compagnie de notre curé qui n'avait qu'une petite pièce, pas une maison, mais qu'une toute petite pièce qui faisait en même temps office de cuisine, de chambre à coucher et de bureau. Nous restions là car nous étions la famille qui venait de loin.

C'est là que je me suis confessé la première fois et c'est là aussi que j'ai fait ma première communion avec ce saint prêtre qui avait lui aussi été emprisonné à Karaganda auparavant.

Q : Quand vous étiez au Brésil, votre supérieur vous a envoyé suivre vos études à Rome pour un doctorat en patrologie. Durant votre séjour à Rome, vous avez été nommé conseiller général de l'ordre et rêviez toujours de revenir au Brésil à la fin de votre mandat. Or, vous avez rencontré une personne qui a donné un nouveau tournant à votre vie?

Mgr Schneider : Oui, quelqu'un m'a dit qu'il y avait un prêtre qui venait d'arriver du Kazakhstan (je n'avais jamais été au Kazakhstan, j'avais été au Kirghizistan). Et l'on m'a dit qu'il voulait me parler. Je ne connaissais pas ce prêtre, ni lui ne me connaissait.

Mais il m'a dit : « nous avons fondé un séminaire à Karaganda et nous n'avons pas de professeurs. Pourriez vous venir nous aider? ». Et voila, il m'a invité.

Q : Comment décririez-vous la foi des habitants?

Mgr Schneider : La foi des habitants est une foi marquée par la souffrance pour nos martyrs - témoins de la foi, et par la situation de persécution dont l'Église est victime. La population essaie donc d'entretenir cette foi, de la vivre, de donner une grande valeur aux sacrements, au caractère sacré, à la dignité du prêtre.

Q : L'ex-Union soviétique a souffert 70 années d'athéisme d'État. Les blessures de cet athéisme d'État sont-elles encore visibles dans le cœur des personnes?

Mgr Schneider : Cet athéisme, qui était intrinsèquement matérialiste, a entraîné une destruction du surnaturel, des valeurs spirituelles. Par exemple, l'alcoolisme s'est davantage répandu, car la vie des gens n'avait pas de sens sans spiritualité, sans valeur spirituelle.

Un vide s'est créé, qui a grandi durant la période du communisme. La famille a été détruite par le matérialisme ; des pratiques, comme le divorce et l'avortement, se sont répandues.

Ce matérialisme a détruit le sens des valeurs spirituelles.

Q : Vous avez écrit un ouvrage : « Dominus Est. It is the Lord: Reflections from a Bishop in Central Asia on Holy Communion », où vous soutenez l'opportunité de reconsidérer la modalité de recevoir la communion avec les mains et s'il ne serait pas mieux de la recevoir directement dans la bouche et agenouillés. Qu'est-ce qui vous a amené à penser cela?

Mgr Schneider : Pour moi ce n'est pas une nouveauté. Je l'ai vécue comme ça toute ma vie. Je recevais la communion durant la persécution, et cette dévotion était tout à fait naturelle pour moi.

On me disait que Dieu y était vraiment présent. Donc s'agenouiller devant le « Très saint sacrement » était totalement naturel.

Ma mère aussi la vivait comme ça, du temps de la persécution. Un jour elle a sauvé un prêtre de la police, dans l'Oural, où elle avait été déportée. Puis alors que ce prêtre devait partir, ma grand-mère qui était très malade a demandé à ma mère de se faire donner par un prêtre une hostie consacrée, pour pouvoir recevoir la sainte communion au moment de mourir. Le prêtre a dit : « Oui je vous laisse une hostie consacrée, mais à condition que vous l'administriez avec la plus grande déférence possible ».

Ma mère donna ensuite la sainte communion à ma grand-mère et pour le faire, avait enfilé une paire de gants pour ne pas toucher l'hostie de ses mains nues. Elle n'osait pas toucher le très saint sacrement avec les mains et avait utilisé une cuillère pour l'administrer.

Ce sentiment était si profond et si naturel pour nous, que lorsque nous sommes arrivés et avons vu les églises occidentales, plus que surpris, nous avons été blessé dans notre âme. Je ne juge pas la personne qui reçoit la communion dans les mains. C'est une autre question, car elle peut de toute façon la recevoir ainsi, avec la même déférence et le même amour. Mais je juge par contre la situation objective de distribuer ainsi la sainte communion. Il est indéniable qu'il y a eu une banalisation ; comme distribuer une tranche de gâteau.

Il s'agit du Seigneur! Quand le Seigneur ressuscité est apparu aux femmes et qu'elles le virent, celles-ci s'agenouillèrent.

Q : Elle tombèrent à genoux...

Mgr Schneider : Elle tombèrent à genoux et l'adorèrent.

Mais les apôtres aussi se sont comportés de la sorte quand le Seigneur est monté au ciel. Pourquoi ne devrions-nous pas faire la même chose?

Il s'agit du Seigneur réellement présent comme l'a été l'Église catholique pendant des millénaires. Pourquoi devrions-nous changer cela?

Q : Quel appel voudriez-vous adresser aux catholiques? Quels sont les besoins de l'Église au Kazakhstan?

Mgr Schneider : Certainement un appel à prier. Car les prières sont le don le plus précieux que nous puissions nous faire les uns les autres, en solidarité avec l'Église locale, qui est très loin et dans une situation difficile. Nous avons peu de ressources humaines et matérielles. Nous demandons de prier pour les vocations sacerdotales locales.

Nous avons besoin d'un clergé local, car ce n'est qu'à ce moment-là que l'Église pourra s'enraciner. Et, s'il vous plait, si cela est possible, soutenez-nous dans nos efforts à construire plus d'églises, pour rendre l'Église plus visible dans cette partie du monde où nous vivons, comme signe d'évangélisation.

Nous sommes reconnaissants pour tous ces signes de fraternité et de solidarité.

Publié sur http://zenit.org/ le 8 juillet 2010

L'or du Kazakhstan

Le Kazakhstan, un pays cinq fois grand comme la France, détient environ 4 % des réserves d'or mondiales.

Le Président de la République du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, annonce « En 2015, nous pouvons parvenir à une production d'or de plus de 70 tonnes et devenir l'un des plus grands producteurs au monde du métal ». Comment ? Le pays possède plusieurs mines d'or exploitables et riches en métal précieux.

Le projet aurifère de Kyzyl : des ressources inépuisables ?

Une étude de préfaisabilité a confirmé la viabilité économique du projet aurifère de Kyzyl, au Kazakhstan, où les opérations pourraient débuter en 2013. Le programme de forage actuellement mis en place afin de convertir les ressources minérales en réserves est un franc succès, et les ressources sont telles que la mine pourrait être utilisée pendant quasiment 16 ans, selon les estimations. Ce projet dispose d'une réserve minérale initiale estimée à 3,78 millions de dollars d'or.

Complexe minier de Vasilkov
De plus, la production d'or du pays a été renforcée par le lancement d'un plan de 700 millions de dollars dans le complexe minier de Vasilkov (le plus grand gisement d'or du Kazakhstan et du monde entier) situé au nord du pays. L'usine devrait contribuer à stimuler la production d'or au Kazakhstan de 75 % d'ici 2011.

D'ailleurs, selon Reuters, une source aurait affirmé en juin dernier que la société Glencore (spécialisée dans le négoce de matières premières et dans l'exploitation minière), projetait de coter en bourse les principaux actifs de ses mines d'or, principalement constitués de la mine de Vasilkov.

Une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent investir dans l'or papier ? Personnellement, sur l'Or et l'Argent, on est plutôt comme Saint Thomas d'Aquin, on préfère croire ce que l'on voit et on privilégie les vertus d'un or physique que l'on possède en propre à la versatilité d'une mine pas encore exploitée !

Sur www.loretlargent.info le 8 juillet 2010

Saipem obtient plus d'un milliard d'euros de contrats

MILAN (Italie) - La société italienne Saipem, contrôlée par le groupe pétrolier et gazier ENI, a annoncé jeudi dans un communiqué avoir obtenu plus d'un milliard d'euros de contrats, notamment au Kazakhstan et au Brésil.

Saipem, dont ENI détient 43%, a notamment signé l'extension jusqu'en décembre 2011 de son contrat avec Agip KCO, filiale d'ENI en charge de la phase expérimentale du développement du gisement de pétrole de Kashagan au Kazakhstan. Ce contrat porte sur l'installation d'un système de conduites.

Au Brésil, Saipem a remporté un contrat auprès de la compagnie Petrobras pour installer au cours du second semestre 2012 des conduites reliant un gisement pétrolier offshore situé à 120 kilomètres au large des côtes de l'Etat de Rio de Janeiro à une plateforme pétrolière.

Le groupe a remporté d'autres contrats au Moyen-Orient, en Afrique, dans la mer du Nord et au Mexique mais il ne les détaille pas. A la Bourse de Milan, Saipem prenait 2,18% à 26,72 euros vers 09H50 GMT, dans un marché en hausse de 0,83%.

Le 8 juillet 2010 sur www.romandie.com

mercredi 7 juillet 2010

Pour ses 70 ans, le président kazakh inaugure la plus haute tente du monde

Entouré d'une demi-douzaine d'homologues, dont les présidents russe et turc Dmitri Medvedev et Abdullah Gül, le dirigeant kazakh, au pouvoir depuis l'époque soviétique, a célébré dès lundi soir son anniversaire lors de la cérémonie d'inauguration de "Khan Chatyr" ou "Tente du Chef".

Cet édifice de 102 mètres de haut – 150 avec le mât au sommet – dessiné par l'architecte britannique Norman Foster est le dernier grand projet en date à ouvrir ses portes à Astana, petite bourgade des steppes transformée en capitale par M. Nazarbaïev il y a douze ans et où il a fait construire depuis des dizaines d'immeubles aux formes les plus étonnantes.

Khan Chatyr, qui rappelle les yourtes des nomades kazakhs, abrite un centre commercial mais aussi un mini-golf et une zone tropicale avec une plage où les habitants pourront se réchauffer en hiver, lorsque les températures plongent jusqu'à –40 °C.

"Le président a relevé que la construction de la nouvelle capitale, Astana, est devenu le mégaprojet d'innovation le plus grandiose de l'espace post-soviétique", note sobrement le site de la présidence kazakhe, akorda.kz.

La cérémonie d'inauguration, dont les points d'orgue ont été un gigantesque feu d'artifice et un concert du chanteur d'opéra Andrea Bocelli, a été à l'image des louanges que M. Nazarbaïev aime recevoir : grandiloquente.

Mais ces marques de respect ne sont rien en comparaison de la réforme constitutionnelle entrée en vigueur en juin faisant de M. Nazarbaïev le "Chef de la Nation", un titre qui lui accorde de larges pouvoirs et une immunité à perpétuité, même s'il quittait un jour la présidence.

Cette décision avait déclenché une levée de boucliers chez ses détracteurs, d'autant que le Kazakhstan préside cette année l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui s'assure notamment du respect des principes démocratiques chez ses membres.

M. Nazarbaïev dispose aussi d'un musée à sa gloire à Astana, a coécrit l'hymne national, son parti monopolise tous les sièges du Parlement et des membres de sa famille contrôlent certains des actifs les plus en vue de ce pays regorgeant d'hydrocarbures.

Sur www.lemonde.fr le 7 juillet 2010

mardi 6 juillet 2010

Nursultan Nazarbaev : la reconstruction sur les ruines de l'empire

Nikolaï Troitsky, RIA Novosti, le 6 juillet 2010

Nursultan Nazarbaev, le président du Kazakhstan, qui fêtera le 6 juillet ses 70 ans, a manqué de peu l'obtention du titre officiel de Chef de la Nation. Une loi spéciale, acceptée à l'unanimité par le parlement, a été préparée mais le chef d'État l'a décliné.

Nursultan Nazarbaev dirige le pays depuis 20 ans, réprimant sans cesse les dérives à la manière du Turkmenbachi (nom donné au dictateur turkmène, Saparmourat Niazov, mort en 2006). Il n'a nul besoin d'un titre oriental glorifiant et luxurieux avec des monuments, des rues, des places et des villes en son nom. Il est le réel leader de la nation, le père du peuple, « le roi, le dieu et le chef militaire » du Kazakhstan.

En 2000 déjà, le parlement avait voté la loi constitutionnelle « Sur le premier Président de la République du Kazakhstan », avec des phrases aux accents pathétiques telles que : « Le premier Président de la République du Kazakhstan, en raison de sa mission historique, a le droit à vie de s'adresser au peuple Kazakh, aux institutions gouvernementales et aux fonctionnaires avec des initiatives concernant les questions de haute importance vis-à-vis de la structure gouvernementale, des politiques intérieure et extérieure et de la sécurité du pays, devant faire l'objet d'étude par les institutions et les fonctionnaires compétents ».

De plus, Nursultan Nazarbaev est à la tête du parti dirigeant Nur Otan (la lumière de la Patrie) qui contrôle intégralement la chambre basse du parlement (bien qu'il existe certains députés sans-parti, il n'y a aucune opposition). Enfin, son immunité et son statut d'irremplaçable sont assurés de manière législative : il n'existe aucune limite au nombre de mandats présidentiels. À vrai dire, le président a étouffé l'idée de la présidence à vie. De tels extrêmes monarchiques ne sont pas à son goût.

Néanmoins, Nursultan Nazarbaev a, bien sûr, fondé un système gouvernemental autoritaire. Il n'avait pas d'autre modèle, il n'existait aucune base pour une démocratie du type occidental dans cette région. Et l'exemple tragique du Kirghizstan voisin montre le résultat de la moindre indulgence.
Au Kazakhstan la situation n'a pas toujours été stable et pacifique. La population a du tempérament, surtout la jeunesse qui a initié des émeutes en décembre 1986, encore à l'époque soviétique, qui ont fait plusieurs victimes. Les émeutes ont commencé suite à la nomination de l'étranger Guennadi Kolbine au poste de premier secrétaire du comité centrale du parti communiste du Kazakhstan. Nursultan Nazarbaev a pris sa place en 1989, en commençant doucement mais sûrement à renforcer sa position au pouvoir et à construire son propre état, au fur et à mesure de l'accélération des processus centrifuges en URSS. Après Gorbatchev il est devenu président du Conseil suprême, puis président. Il n'a pas voulu quitter à tout prix l'Union soviétique au profit de l'indépendance mais il a toujours et sans tarder répondu aux défis de l'époque.
Après la signature des accords de Beloveja, il est devenu l'un des principaux créateurs et idéologues de la CEI, comprenant que la république n'était pas prête à devenir autonome. Il n'est pas dans son habitude d'agir sans réfléchir ou de faire des manœuvres audacieuses, il est plutôt partisan d'un développement linéaire mais continu.

Et l'autoritarisme de Nursultan Nazarbaev fonctionne de la même manière : calme, modéré, civilisé, voire même éclairé. Nursultan Nazarbaev et son gouvernement sont entièrement concernés par la phrase d'Alexandre Pouchkine : « Le gouvernement est l'unique Européen ». Dans ce cas précis, ce n'est pas tout à fait une métaphore car le Kazakhstan est non seulement membre de l'OSCE mais, à l'heure actuelle, il en est président.
Nursultan Nazarbaev prend très au sérieux ses obligations envers l'Europe. Il tend également vers la modération et l'exactitude en utilisant un pouvoir presque illimité. Le président ne peut pas se permettre d'oublier l'importance de l'image de son pays. Bien que cela soit loin d'être une façade, une décoration ou une vitrine pour l'extérieur. Le président du Kazakhstan est loin d'être aussi simple, il se distingue des autres dirigeants asiatiques.
Les courtisans aiment dans leurs éloges comparer Nursultan Nazarbaev aux grandes figures du passé, y compris à Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque. Le président du Kazakhstan est également obligé de construire l'État actuel sur les ruines de l'empire, mais contrairement à Atatürk il a dû se battre pour cela.
On pourrait citer toute une série de créateurs asiatiques de la modernisation autoritaire, des dompteurs de ce qu'on appelle des « tigres économiques », à l'instar de Lee Kuan Yew, l'auteur du « miracle de Singapour ». Nursultan Nazarbaev a des chances de rejoindre ces rangs, à condition d'avoir suffisamment de dévouement, de temps et de forces.

Dans le domaine de la diplomatie, le Kazakhstan maintient des relations stables et bonnes avec Moscou et Pékin. Le Pape et Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, lui rendent des visites officielles. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des relations étroites et à longue terme avec les États-Unis et l'OTAN. En vingt ans Nursultan Nazarbaev n'est jamais entré en conflit avec quiconque. Il est respecté et apprécié en tant que partenaire par les plus incompatibles chefs politiques. Il a acquis une importante autorité internationale. Et se tient à niveau égal avec les représentants de l'élite mondiale.
Cela pourrait étonner, compte tenu de son origine prolétaire et paysanne. Il est né dans une famille de paysans et il a longtemps travaillé à l'usine. Ses « universités » se limitent à l'école communiste d'agriculture. Mais de toute évidence, son talent inné s'est fait connaître. Il a su construire l'un des plus stables états dans l'espace de l'ex-URSS et il le dirige avec assurance.
Cependant, le modèle autoritaire du pouvoir a un défaut inévitable : le caractère irremplaçable du leader et le problème du successeur. Beaucoup de choses, voire absolument tout, repose sur la personnalité du dirigeant. Nursultan Nazarbaev n'a pas encore l'intention de lâcher le gouvernail mais il sera confronté au problème de sa succession.

En Asie, même dans les pays démocratiques tels que l'Inde, le pouvoir est souvent transmis de façon héréditaire. Mais Nursultan Nazarbaev n'a que trois filles et le mari de l'ainée, Rakhat Aliev qui avait commencé une carrière prometteuse, a provoqué un drame familial. Il a non seulement divorcé mais il a également adhéré à l'opposition et se cache à l'étranger.
Les autres successeurs possibles ne sont pas à l'étude au niveau politique du Kazakhstan. Quoi de plus normal. Les leaders tels que Nursultan Nazarbaev, aussi irréprochables et indépendants, n'apparaissent pas sur commande et naissent rarement.

Une tente haute de 100 mètres pour célébrer les 70 ans du président kazakh


ASTANA - Le Kazakhstan marque mardi les 70 ans du "Chef de la Nation", le président Noursoultan Nazarbaïev, un jour férié qui célèbre aussi les douze ans d'Astana, étrange capitale où un curieux ouvrage a été inauguré pour l'occasion : une gigantesque tente abritant une plage.

Entouré d'une demie-douzaine d'homologues, dont les présidents russe et turc Dmitri Medvedev et Abdullah Gül, le dirigeant kazakh, au pouvoir depuis l'époque soviétique, a célébré dès lundi soir son anniversaire lors de la cérémonie d'inauguration de "Khan Chatyr" ou "Tente du Chef".

Cet édifice de 102 mètres de haut - 150 avec le mât au sommet - dessiné par l'architecte britannique Norman Foster est le dernier grand projet en date à ouvrir ses portes à Astana, petite bourgade des steppes transformée en capitale par M. Nazarbaïev il y a 12 ans et où il a fait construire depuis des dizaines d'immeubles aux formes les plus étonnantes.

Khan Chatyr, qui rappelle les iourtes des nomades kazakhs, abrite un centre commercial mais aussi un mini-golf et une zone tropicale avec une plage où les habitants pourront se réchauffer en hiver, lorsque les températures plongent jusqu'à -40°C.

"Le président a relevé que la construction de la nouvelle capitale, Astana, est devenu le méga-projet d'innovation le plus grandiose de l'espace post-soviétique", note sobrement le site de la présidence kazakhe, akorda.kz.

Sur www.portalangop.co.ao le 6 juillet 2010

Hier infréquentable, le riche Kazakhstan est courtisé par les investisseurs

La ville est en fête. On célèbre, mardi 6 juillet, les 70 ans du chef de l'Etat, Noursoultan Nazarbaev, au pouvoir depuis vingt ans, et le douzième anniversaire d'Astana, la capitale du Kazakhstan. Au sommet de la tour Baïterek, le symbole de cette cité de 700 000 habitants, les gens font la queue, en famille, pour poser leur main sur l'empreinte de celle du président, coulée dans une plaque de bronze...


Signe, sans doute, de la respectabilité récemment acquise par le Kazakhstan, les visiteurs étrangers se gardent désormais d'ironiser sur Astana, la capitale surgie des steppes après que le chef de l'Etat eut déclaré que la tenante du titre, Almaty, à 1 200 kilomètres au sud, était trop excentrée. Avec ses gratte-ciel futuristes, sa pyramide du Louvre, son palais présidentiel calqué sur la Maison Blanche et ses parcs de loisir, Astana est un curieux mélange de Dubaï et de Disneyland auquel on aurait oublié d'insuffler une âme. Ses 40 degrés l'hiver rappellent, eux, que ce lieu inhospitalier a servi de goulag à l'époque de Staline.

Peu de pays sont aujourd'hui autant courtisés que le Kazakhstan. Née en 1991 de l'éclatement de l'Union soviétique, cette république pétrolière est grande comme cinq fois la France, mais peuplée d'à peine 16 millions d'habitants. Les grands de la planète - Nicolas Sarkozy autant que Barack Obama - traitent le président Nazarbaev avec des égards remarqués.

Non seulement cet ex-ouvrier métallo est à la tête du plus important pays, économiquement, d'Asie centrale - avec un produit intérieur brut qui totalise les deux tiers de celui de la région, soit 107 milliards de dollars - mais il a volontairement renoncé à tout programme nucléaire au début des années 1990. Un geste rare, qui explique la mansuétude de la communauté internationale à son égard, au point que ce régime peu démocratique s'est vu accorder la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour l'année 2010.

Charbon, or, platine, silicium, zinc et surtout uranium... Il n'est pas un métal rare dont ne dispose le sous-sol du Kazakhstan, qui regorge aussi de pétrole et de gaz. Quand le gisement géant de Kashagan, en mer Caspienne, entrera en fonction en 2013, le pays deviendra le sixième producteur mondial d'or noir. "C'est la plus grosse découverte faite depuis Prudhoe Bay, en Alaska, il y a trente ans. Quelque 40 000 personnes travaillent sur ce projet. Il produira d'abord 400 000 barils par jour, puis 1,5 million de barils à plein rendement", souligne Pierre Delpont, directeur des relations extérieures du North Caspian Operation Company (NCOC), le consortium international qui exploite Kashagan, dont fait partie Total. Pour lui, le Kazakhstan "peut tout se permettre" avec de telles richesses.

"Assis sur un trésor"

Diversification est aujourd'hui le leitmotiv à Astana. Après des années de croissance de l'ordre de 10 %, l'économie a pâti, en 2007-2008, de la crise financière internationale, les banques du pays étant dépendantes des marchés extérieurs. Au même moment, le cours des hydrocarbures dégringolait. Si le Kazakhstan s'en est sorti avec un taux de croissance de 1,2 % en 2009 - quand la Russie, son premier partenaire économique, entrait en récession (- 7,9 %) -, il le doit à un efficace plan de relance de 10 milliards de dollars (8 milliards d'euros). "Nous voulons tirer les leçons du passé et sortir de notre dépendance aux hydrocarbures. C'est pourquoi nous avons lancé un programme industriel accéléré pour 2010-2014", déclare Aigul Toxanova, directrice adjointe de l'Institut de recherche économique d'Astana, pour qui le pays réussira son pari d'intégrer, d'ici dix ans, les 40 premières puissances mondiales.

Pas question en tout cas d'exploiter les richesses du Kazakhstan sans accompagner le pays dans sa stratégie de diversification. "Les dirigeants ont de plus en plus conscience du trésor sur lequel ils sont assis. Ils redoutent de leurs partenaires étrangers un comportement prédateur et exigent d'eux une démarche citoyenne", explique Jean-Jacques Guillaudeau, chef du service économique pour l'Asie centrale à l'ambassade de France.

Formation, assistance et transfert de technologie font désormais partie intégrante des contrats. Les principaux groupes français l'ont compris et jouent le jeu. Ainsi, Total monte à Astana un institut de la soudure. Alstom, qui vient de décrocher un marché de 1 milliard d'euros, s'est engagé à fabriquer sur place 150 locomotives.

Mais le projet qui illustre peut-être le mieux l'ambition du Kazakhstan de diversifier son économie et de se hisser parmi les "grands" concerne l'industrie spatiale. EADS Astrium s'apprête à signer avec KasComos un contrat d'un montant de 260 millions d'euros. EADS assemblera ses satellites à Astana dans un centre dont Anne-Marie Idrac a posé la première pierre, le 3 juillet. Il s'agissait de la troisième visite en deux ans de la secrétaire d'Etat chargée du commerce extérieur.

C'est dans ce contexte qu'on annonce une visite officielle en France du président Nazarbaev, à l'automne. L'Union européenne est pour le Kazakhstan un partenaire essentiel face aux deux géants russe et chinois. "Désormais, c'est notre intérêt qui prime, nous le faisons valoir à chaque occasion et sans complexe, lâche fermement Roman Vassilenko, proche collaborateur du ministre des affaires étrangères. Le Kazakhstan n'est plus un pion, mais un acteur de la scène internationale."

Florence Beaugé, article publié sur http://www.lemonde.fr/ le 6 juillet 2010

lundi 5 juillet 2010

Union douanière: possible adhésion du Tadjikistan (président)

Le Tadjikistan pourrait adhérer à l'Union douanière (Russie, Biélorussie et Kazakhstan), a déclaré lundi à Astana le président tadjik Emomali Rakhmon.

"En ce qui concerne l'adhésion du Tadjikistan à l'Union douanière, nous envisageons sérieusement cette possibilité", a indiqué M. Rakhmon.

La présidente kirghize Roza Otounbaïeva avait auparavant émis la possibilité d'une adhésion du Kirghizstan.

Le Kirghizstan pourrait adhérer à l'Union douanière (présidente)

ASTANA, 5 juillet - RIA Novosti

Le Kirghizstan envisage la possibilité d'adhérer à l'Union douanière constituée par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, a déclaré lundi la présidente kirghize Roza Otounbaïeva. "Un groupe de travail étudie actuellement toutes les questions liées à l'adhésion du Kirghizstan à l'Union douanière", a indiqué Mme Otounbaïeva.

Roza Otounbaïeva a été officiellement investie samedi dernier à la présidence du Kirghizistan. Une réunion du Conseil interétatique de la Communauté économique eurasiatique (CEEA), visant à finaliser le processus de formation de l'Union douanière s'est ouverte le 5 juillet à Astana.

Le président turc Abdullah Gül est au Kazakhstan

M. Gül devrait également effectuer des entretiens bilatéraux avec les leaders de certains pays qui arriveront à Astana. M. Gül y participera comme invité d'honneur aux activités qui seront tenues à l'occasion du 12ème anniversaire de la fondation de la ville d'Astana et du 70ème anniversaire du président kazakh Noursultan Nazarbayev.

Le chef d'Etat Abdullah Gül a été accueilli à l'aéroport d'Astana par le Premier ministre kazakh Kerim Masimov. Les célébrations suscitent la participation au niveau présidentiel de la Jordanie, les Emirats arabes unis, la Russie, l'Arménie, le Tadjikistan, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kirghizistan. Le président Abdullah Gül devrait réaliser des entretiens bilatéraux sur des sujets d'ordre régional avec ses homologues venus pour les célébrations.

Le président de la République Abdullah Gül participera également à l'inauguration de la tente HAN, l'un des plus grands centres commerciaux du monde.

Publié sur www.yerleske-campus.info le 5 juillet 2010

Les paysans-soldats des frontières chinoises


Une unité de cavalerie chinoise lors d'un exercice antiterroriste
près de la ville de Yining, frontalière du Kazakhstan, en 2006.
Crédits photo : AP

Ils s'entraînent quand le travail n'est pas intense dans les champs, entre 15 jours et jusqu'à un mois par an. Grâce à eux, un développement considérable a été accompli. Mais au Xinjiang, les Ouïgours, s'estiment exclus de ce mouvement, qu'ils vivent comme une «colonisation intérieure».

La pelle et le fusil. Il est encore des lieux où cette imagerie révolutionnaire a un sens, et une réalité. Dans cette Chine des confins qu'est le Xinjiang, d'étonnantes institutions mi-civiles mi-militaires ont survécu au grand chambardement des réformes. Le Bingtuan reste un étrange corps de paysans-soldats, héritage des années 1950, qui gère l'existence de 2,8 millions de personnes.

Adossée à la frontière avec le Kazakhstan, la «Base 62» est l'un de ces postes avancés de la croissance chinoise. Autrefois appelée «Base agricole Orient rouge», elle regroupe 20.000 hommes. Elle fait partie de la «4ème division» du Bingtuan et est composée à 82% de Hans, la principale ethnie chinoise. L'unité est implantée dans la région de Yili, à forte minorité kazakhe mais qui compte aussi des communautés ouïgoure, mongole, hui, tadjike. «Au départ, notre mission principale était de défendre les frontières, explique Wei Xing­ping, patron de la base, mais aujourd'hui, c'est l'économie!» Il est en civil, mais son uniforme est accroché à une patère derrière son bureau. Au mur, un portrait de Deng Xiaoping veille sur une citation : «Le moteur, c'est le développement.»

Cotées à la Bourse de Shanghaï

La «Brigade N°4» est une des unités de la base. Si elle se consacre essentiellement à la culture du coton, 260 de ses 700 hommes sont des «Mingbing», des «ouvriers-soldats». «Ils s'entraînent quand le travail n'est pas intense dans les champs, explique le chef de la brigade, Li Jiang, soit au minimum quinze jours et jusqu'à un mois par an. Et on peut les mobiliser en cas de menace.» Paysan originaire du Henan, Wang Xinge est l'un de ces soldats du dimanche. «C'est normal puisqu'on vit sur la frontière et qu'on est en bonne santé en travaillant dans les champs, dit-il. On touche 10 yuans ( 1,20 euro) de plus par jour d'entraînement.» Il a été mobilisé en juillet dernier, lors des émeutes d'Urumqi. «Certains sont restés ici, pour empêcher l'entrée d'éléments hostiles, d'autres ont été envoyés à la ville, à Yining.»

Enrôlée dans le «Grand Jeu» entre Anglais et Russes à la fin du XIXe siècle, la ville de Yining a longtemps hébergé un consulat russe. Aujourd'hui, l'heure est au développement du commerce avec le Kazakhstan voisin. À une heure de route, en face du poste frontière de Huerguosi, d'immenses bâtiments commerciaux achèvent de pousser. La décision vient d'être prise de faire ici une «zone économique spéciale». Commandant de la «4e Division», Li Bin a sous sa houlette des entreprises d'import-export et de transport. Certaines sociétés du Bingtuan, malgré leurs gènes militaires, sont aujourd'hui cotées à la Bourse de Shanghaï. C'est ici le cas de Yili Te, une société qui fabrique le fameux baijiu, l'alcool blanc national. Li Bin explique aussi que «de nouvelles routes et une voie ferrée sont en construction pour desservir la frontière».

Larges avenues

De fait, tout au long des sept heures de route qui permettent de redescendre vers la plaine de Shihezi, à travers un superbe paysage alpin, le génie chinois s'active à construire de gigantesques ponts et tunnels. Shihezi est la ville pionnière du Bingtuan. Ici, il y a soixante ans, il n'y avait rien, que la steppe herbue et de la pierraille chahutée par le vent. Aujourd'hui, les avenues y sont plus larges que celle qui passe devant Tiananmen à Pékin. La ville est han à 94,5%. Elle a le label de «base de tourisme rouge» et un musée rappelle les temps pionniers. Dès 1949, les troupes stationnées au Xinjiang ont été affectées à des missions de développement. Et en 1954, des dizaines de milliers de soldats ont reçu l'ordre de se démobiliser sur place, pour fonder un «Corps d'armée de production et de construction». Dissous en 1975, il a été rétabli par Deng Xiaoping en 1981. Le Bingtuan, qui dépend directement du gouvernement central, a encore aujourd'hui ses propres tribunaux, ses propres forces de police.

3 femmes pour 3 000 hommes

Adorable vieux monsieur de 80 ans, Lu Zhengou est arrivé ici en 1950, à l'âge de 20 ans, dans les colonnes de la «Division Sud» de l'APL. Ce membre de la minorité Zhuang, de la région sudiste du Guangxi, évoque des temps d'une extrême rudesse, où l'on fabriquait ses propres vêtements et habitait dans de petites maisons souterraines. «Au début, il n'y avait que 3 femmes pour 3 000 hommes, s'amuse-t-il, alors, à partir de 1952, le général a fait venir des centaines de filles de toute la Chine.» Lu Zhengou est tombé amoureux d'une belle soldate du Shandong. Leurs enfants ont fait leur vie au Xinjiang. «Au début, c'est parce que nous n'avions pas les moyens de rentrer qu'on est restés. Puis, ici, c'est devenu notre deuxième terre natale, raconte-t-il, et aujourd'hui, on y vit mieux que dans nos provinces d'origine.»

Son histoire est le symbole de tous les malentendus qui affectent le Xinjiang. Indéniablement, Lu Zhengou et ses frères d'armes ont accompli ici un travail de développement colossal. Et il se sent chez lui sur cette terre qu'il a transformée, apprivoisée. Les Ouïgours, eux, s'estiment exclus de ce mouvement, qu'ils vivent comme une «colonisation intérieure». Ils représentaient 79% de la population du Xinjiang en 1949, contre moins de 46% aujourd'hui. Derrière ces deux logiques, c'est toute l'ambiguïté de la politique de Pékin qui se profile. Avec le pari d'une dissolution du sentiment national ouïgour dans la prospérité et la masse.

Publié sur www.lefigaro.fr le 5 juillet 2010

Medvedev en visite de travail au Kazakhstan

MOSCOU, 5 juillet - RIA Novosti

Le président russe Dmitri Medvedev est arrivé au Kazakhstan pour une visite de travail, a annoncé lundi le service de presse du Kremlin.

Le président russe assistera à Astana à une réunion du Conseil interétatique de la Communauté économique eurasiatique (CEEA: Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) au niveau des chefs d'Etat, ainsi qu'au sommet de l'Union douanière (Russie, Biélorussie, Kazakhstan), stipule le communiqué.

M. Medvedev rencontrera également Roza Otounbaïeva, officiellement investie samedi dernier à la présidence du Kirghizistan, et le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

Le département de l'Agriculture des États-Unis prévoit que l'ancienne Union soviétique dominera les exportations de blé d'ici 2019

Si vous êtes de ceux qui s'intéressent à l'évolution du commerce des grains à l'échelle mondiale, le rapport sur le marché mondial qu'a publié en juin 2010 le département de l'Agriculture des États-Unis doit absolument compter parmi vos prochaines lectures. Selon ce rapport, la prochaine décennie marquera un tournant majeur dans la production et le commerce du blé à l'échelle mondiale. En effet, le département de l'Agriculture prévoit que les exportations de blé par la Russie, l'Ukraine et Kazakhstan augmenteront d'environ 50 p. 100 pour atteindre 50 millions de tonnes métriques (mtm) en 2019. Au cours des prochaines décennies, cette région pourrait compter pour plus de la moitié de la croissance des exportations mondiales de blé et même supplanter les États-Unis à titre de « grenier à blé de la planète ».

La production de blé aux États-Unis ne devrait augmenter que légèrement au cours de la prochaine décennie et l'on prévoit que les exportations pour 2001 à 2009 se situeront sous la moyenne. En revanche, les exportations de blé de la Russie, à elles seules, représenteront plus du double de celles des États-Unis d'ici 2019.

La part de la Russie, de l'Ukraine et du Kazakhstan
des exportations de blé du monde augmentera,
alors que la part de l'état uni diminuera...

RUK = la Russie, Ukraine, Kazakhstan
Source : Le département de l'Agriculture des États-Unis

Le département de l'Agriculture prévoit également que les parts du Canada, de l'Argentine et de l'Union européenne dans les exportations mondiales de blé diminueront, tandis que celles de l'Australie demeureront stables. À l'inverse, plus de 33 p. 100 des exportations de blé pourraient provenir de la Russie, de l'Ukraine et du Kazakhstan en 2019, comparativement à moins de 20 p. 100 en 2000.

Selon le département de l'Agriculture, le fait que ces trois pays soient devenus d'importants exportateurs de blé s'explique de deux manières. D'une part, la région a effectué une transition vers une économie de marché à la suite de l'effondrement de l'URSS. Vers la fin de l'époque soviétique, soit de 1987 à 1991, l'URSS importait environ 35 mtm (net) de grains annuellement, tandis qu'en 2009, les pays de l'ancienne Union soviétique ont exporté près de 55 mtm. Ce revirement a fait en sorte que 90 mtm de grains de plus sont aujourd'hui disponibles sur le marché mondial.

Ces surplus de grains exportables s'expliquent surtout par le fait que, pendant les années 1990, les secteurs de l'élevage dans ces pays se sont contractés de manière spectaculaire, ce qui a mis fin aux importations de grain et d'oléagineux et réduit de beaucoup la consommation intérieure de grains. Du coup, la région s'est mise à exporter.

D'autre part, les rendements en blé de la région n'ont cessé d'augmenter au cours des années 2000 – particulièrement en Russie et au Kazakhstan, où ils se sont accrus respectivement de 32 p. 100 et 25 p. 100. En outre, près de 50 millions d'acres inexploités ont été remis en cultures agricoles, ce qui s'est traduit par une augmentation de la production totale.

Les exportations de blé de Russe, d'Ukraine,
et du Kazakhstan augmentent…

Source : Le département de l'Agriculture des États-Unis

… parce que la production de blé à partir de ces trois pays augmente

Source : Le département de l'Agriculture des États-Unis

La hausse combinée de la production dans ces trois pays est principalement attribuable à l'avènement des « nouveaux exploitants privés », de grandes entreprises verticalement intégrées qui combinent agriculture primaire, transformation, distribution et, parfois, vente au détail. Les nouveaux exploitants s'intéressent surtout à la production de grains en raison du fort potentiel de profit qu'elle présente à l'exportation.

Une certaine incertitude persiste néanmoins quant à l'importance de la hausse prévue des exportations de blé de la Russie, de l'Ukraine et du Kazakhstan, car cette croissance des exportations ne se fera pas sans des investissements massifs dans les infrastructures, aujourd'hui désuètes et délabrées. Le caractère changeant du climat et de possibles restrictions à l'exportation pourraient également compromettre la constance de la région sur le plan de l'exportation. Ces facteurs d'incertitude atténueront probablement la croissance de la Russie, de l'Ukraine et du Kazakhstan à titre de fournisseurs mondiaux de blé, mais ne renverseront pas la vapeur.

Il est important pour les agriculteurs canadiens de comprendre ce vers quoi le Kazakhstan et d'autres pays se dirigent, car les répercussions sur le commerce et l'agriculture à l'échelle mondiale seront substantielles, en particulier si la croissance des exportations du Kazakhstan implique une baisse des exportations canadiennes.

Prévoir les grandes tendances mondiales, les voir venir, est la première étape pour se préparer aux changements incessants et inévitables qui auront des répercussions jusque sur les entreprises agricoles d'ici. Pour améliorer leur compétitivité, les agriculteurs canadiens devront innover et planifier de manière stratégique et sans doute, également, s'orienter vers d'autres marchés ou en développer de nouveaux.

Pour en savoir plus sur les prévisions du département de l'Agriculture des États-Unis, consulter la version intégrale du rapport à l'adresse suivante :
http://www.ers.usda.gov/AmberWaves/June10/Features/FSUWheat.htm

Publié par Al Scholz sur www.farmcentre.com le 5 juillet 2010
Al Scholz travaille en tant qu'agronome spécialisé en recherche dans une ferme de démonstration du nord du Kazakhstan de mai à octobre 2010.
Pour plus de renseignements, consultez son blogue au http://awellfedworld.tumblr.com/ (anglais seulement).

samedi 3 juillet 2010

Union douanière: la Biélorussie a ratifié tous les traités (Loukachenko)

MINSK, 3 juillet - RIA Novosti

La Biélorussie a ratifié tous les traités et accords relatifs à l'Union douanière, a déclaré samedi le président biélorusse Alexandre Loukachenko à son arrivée à la place de la Victoire à Minsk pour les célébrations du Jour de l'Indépendance, rapporte le correspondant de RIA Novosti.

"A ce jour, nous avons ratifié tous les traités et accords relatifs à l'Union douanière (…). Nous n'y avons le moindre retard ni sur la Russie, ni sur le Kazakhstan", a souligné le chef de l'Etat biélorusse.

Le traité de Code douanier a été signé le 27 novembre 2009.

Réunis le 27 novembre 2009 à Minsk, les présidents russe, biélorusse et kazakh ont convenu de lancer l'Union douanière le 1er juillet 2010. Il s'agissait, en l'occurrence, d'introduire une taxe douanière commune sur le territoire des trois pays. Le contrôle douanier sera aboli à la frontière russo-biélorusse et un an après, à la frontière russo-kazakhe. Les trois pays mettront également en place des mécanismes communs de régulation de leur commerce extérieur.

La Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan qui ont convenu de créer à terme un "espace économique unique" représentent 87% du potentiel économique de l'ex-URSS.

Formellement, l'Union douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan fonctionne à partir du 1er janvier dernier. Mais, de facto, on ne pourra parler d'une véritable union douanière et d'un territoire douanier unique des trois pays évoqués qu'après l'entrée en vigueur, dès le 1er juillet, du Code douanier unique.

La Russie et le Kazakhstan ont ratifié le Traité de Code douanier, mais on n'a pas eu jusqu'ici de confirmation officielle de la ratification de ce document par le parlement biélorusse.

vendredi 2 juillet 2010

OMC: le Kazakhstan compte achever les négociations en 2010

Le vice-premier ministre kazakh Oumirzak Choukeïev
ASTANA, 2 juillet - RIA Novosti

Le Kazakhstan est déterminé à achever les négociations d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avant la fin de l'année 2010, a annoncé vendredi à Astana, le vice-premier ministre kazakh Oumirzak Choukeïev intervenant lors d'un forum économique.

"J'espère qu'un consensus entre nous et nos partenaires négociateurs à l'OMC sera trouvé avant la fin de l'année en cours et que nous y adhérerons dans les plus brefs délais", a-t-il indiqué.

Il a ajouté qu'en menant les négociations d'adhésion à l'OMC, la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan partageaient la même position sur la compétence de la commission de l'Union douanière et qu'ils comptaient sur le soutien de leurs partenaires occidentaux.

En juin 2009, la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan ont annoncé leur volonté de faire candidature commune pour l'OMC au sein de l'Union douanière, avant de revenir sur cette décision en octobre. L'Union douanière a été mise en place le 1er janvier 2010. Les chefs d'Etat des trois pays ont convenu de poursuivre les négociations séparées avec l'OMC tout en concertant leurs positions aux négociations.

La Russie est en négociation avec l'OMC depuis 1993, plus que tout autre pays. Moscou a réglé 95% des différends avec les membres de cette organisation et a terminé ses négociations bilatérales avec 60 pays membres, Astana avec 22 pays et Minsk avec une dizaine.

Le monde a besoin d'une nouvelle monnaie de réserve

L'introduction d'une monnaie de réserve supranationale est une nécessité, a déclaré jeudi le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev lors d'un forum économique d'Astana.

"J'insiste sur le fait que la nouvelle économie mondiale nécessite une nouvelle monnaie de réserve mondiale", a annoncé le leader kazakh. "En parlant de la crise, nous n'évoquons pas le fond du problème, à savoir les lacunes de la devise mondiale, qui n'est contrôlée par personne", a-t-il ajouté.
Selon le chef de l'Etat kazakh, cette monnaie doit être supranationale, car si c'est le rouble ou le yuan "ils ne différeraient pas fortement du dollar".

source : Ria Novosti
Par Evelyne Casalegno sur www.intelink.info le 2 juillet 2010

OTSC: vers une intégration des complexes militaro-industriels

MOSCOU, 2 juillet - RIA Novosti

Les Etats membres de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) ont l'intention d'élaborer une politique militaro-technique commune visant à créer de la production militaire, a déclaré vendredi Valeri Semerikov, secrétaire général adjoint de l'OTSC.

"L'OTSC planifie de mener une politique militaro-technique commune, visant à fonder des sociétés interétatiques chargées de créer de la production à vocation militaire", a annoncé M. Semerikov lors du forum international "Technologies de construction mécaniques" qui se tient actuellement à Joukovski, dans la région de Moscou.

Une réunion du conseil d'affaires auprès de la commission pour la coopération militaro-technique de l'OTSC se déroule vendredi dans le cadre du forum.

L'OTSC, parfois qualifiée d'"Otan russe", est une alliance militaire comprenant la Russie, la Biélorussie, l'Arménie et quatre républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan et Tadjikistan), tous anciens membres de l'Union soviétique.

L'ONUDI appelle le Kazakhstan à investir dans les énergies vertes

2 juillet 2010 – Le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Kandeh Yumkella, a appelé le Kazakhstan à développer les énergies renouvelables pour réduire les émissions de carbone et combattre le changement climatique.

« D'immenses opportunités existent en Asie centrale et particulièrement au Kazakhstan qui peut jouer un rôle important pour répondre aux problèmes d'énergies et de changement climatique. Le développement des énergies renouvelables va 'dé-carboniser' le secteur de l'électricité », a dit le Directeur général de l'ONUDI au Forum économique qui se tient actuellement à Astana, la capitale du Kazakhstan.

« En tant que puissance émergente en Asie centrale, le Kazakhstan a besoin de diversifier ses sources d'énergies, notamment les énergies renouvelables », a-t-il ajouté. Kandeh Yumkella s'est entretenu avec le Président kazakh, Nursultan Nazarbayev, et le Premier ministre, Karim Masimov, sur ces questions. « Le Kazakhstan est riche en énergies fossiles et en sources d'énergie renouvelable, comme l'énergie hydraulique, solaire, éolienne, biomasse et géothermale », a souligné le Directeur général de l'ONUDI.

Il a également recommandé au gouvernement du Kazakhstan d'augmenter la part des énergies renouvelables et de se fixer pour objectif d'atteindre les 5 à 6% d'ici 2024. Enfin, il a rappelé que l'ONUDI était prêt à soutenir le pays pour le développement des énergies vertes.

Publié sur www.un.org le 2 juillet 2010

jeudi 1 juillet 2010

CEEA: Loukachenko participera au sommet d'Astana (gouvernement kazakh)

ASTANA, 1er juillet - RIA Novosti

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko participera au sommet de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) début juillet à Astana devant achever la formation de l'Union douanière Kazakhstan-Russie-Biélorussie, a annoncé jeudi une ministre kazakhe.

"Nous avons déjà la confirmation de la participation au sommet du chef de l'Etat biélorusse et espérons que des décisions appropriées seront adoptées au cours de cette rencontre", a déclaré devant les journalistes Janar Aïtjanova, ministre kazakhe du Développement économique et du Commerce.

Selon Mme Aïtjanova, le Code douanier de l'Union douanière doit entrer en vigueur dès le 1er juillet, mais le parlement biélorusse n'a toujours pas ratifié le traité de Code douanier ou, à en croire des sources non officielles, n'en a tout simplement pas officiellement confirmé la ratification.

Le traité de Code douanier a été signé le 27 novembre 2009.

Réunis le 27 novembre 2009 à Minsk, les présidents russe, biélorusse et kazakh ont convenu de lancer l'Union douanière le 1er juillet 2010. Il s'agissait, en l'occurrence, d'introduire une taxe douanière commune sur le territoire des trois pays. Le contrôle douanier sera aboli à la frontière russo-biélorusse et un an après, à la frontière russo-kazakhe. Les trois pays mettront également en place des mécanismes communs de régulation de leur commerce extérieur.

La Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan qui ont convenu de créer à terme un "espace économique unique" représentent 87% du potentiel économique de l'ex-URSS.

Formellement, l'Union douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan fonctionne à partir du 1er janvier dernier. Mais, de facto, on ne pourra parler d'une véritable union douanière et d'un territoire douanier unique des trois pays évoqués qu'après l'entrée en vigueur, dès le 1er juillet, du Code douanier unique.

La Communauté économique eurasiatique (CEEA) regroupe à ce jour la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan.

Le Parlement du Bélarus a ratifié le code de l'Union douanière

MOSCOU - Le Parlement bélarusse a ratifié mercredi soir le code douanier devant régir l'Union douanière entre la Russie, le Bélarus et le Kazakhstan, prévue pour être lancée ce jeudi, ont indiqué jeudi des sources parlementaires citées par les médias russes. Le document ne pourra toutefois entrer en vigueur qu'une fois signé par le président, Alexandre Loukachenko, a souligné une de ces sources au Bélarus citée par Interfax. Aucune annonce officielle n'a été faite sur le sujet. La Russie, le Bélarus et le Kazakhstan ont signé fin 2009 une série de documents pour lancer à partir du 1er juillet leur Union douanière.

Toutefois, des divergences sont apparues entre Minsk et Moscou sur les taxes pétrolières, qui ont poussé le Bélarus à bouder fin mai une rencontre tripartite destinée à faire avancer le dossier. Cette décision a mis en doute la participation de cette ex-république soviétique dans l'Union. La Russie taxe depuis 2007 ses exportations de pétrole vers son voisin bélarusse ce qui porte un coup dur à l'économie de ce pays qui tire d'importantes recettes du raffinage et de la revente à l'étranger du brut russe. Jeudi, Minsk a annoncé avoir augmenté le prix du transit de pétrole et de produits pétroliers à travers son territoire, de près de 13%. L'arrêté précise que la décision a été prise en accord avec le gouvernement russe.

Les relations entre la Russie et le Bélarus, considérés un temps comme les alliés les plus proches de l'ex-espace soviétique, sont souvent houleuses et ont été assombries la semaine dernière par un conflit gazier. Moscou réclamait à Minsk de régler ses impayés pour les livraisons de gaz russes, et le Bélarus en retour a exigé que la Russie paye sa dette pour le transit de gaz à travers son territoire. Mercredi, le vice-Premier ministre bélarusse Vladimir Semachko a indiqué que les deux pays signeraient jeudi un accord mettant fin au différend.

Sur www.romandie.com le 1er juillet 2010