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mardi 7 septembre 2010

Inverser le cours des fleuves : une mauvaise idée écolo qui n'est pas tombée à l'eau !

Inverser le cours des fleuves pour lutter contre la sécheresse : le projet de l’ex-URSS refait surface après un forum économique qui a réuni les présidents du Kazakhstan et de la Russie.

Ne doit-on pas nous interroger sur l’impact de nos connaissances scientifiques et de nos capacités technologiques qui sont censées réparer nos problèmes écologiques ? Est-ce plus facile de mettre en place un objectif environnemental en modifiant ce que la nature a mis des millions d’années à construire, plutôt qu’en réparant le changement climatique à sa source ? En résumé, la technique répare-t-elle tout ? Telles sont les questions que nous pouvons nous poser en apprenant l’idée de « génie » russe : inverser le cours des fleuves pour lutter contre la sécheresse en Asie Centrale.

Un vieux projet sorti des oubliettes

Dès les années 1930, les soviétiques avaient un grand projet, très « scientifique » : pour réparer « l’aberration » géophysique, qui avait donné toute l’eau disponible aux régions glaciales et inhabitées proches de l’océan Arctique et oublié les zones très peuplées d’Asie Centrale, il fallait renverser les fleuves de Sibérie. Des plans ont été réalisés et la technique scientifique s’est peaufinée afin d’inverser le cours des fleuves et lutter contre la sécheresse. Les antilopes avaient même des sentiers tous tracés pour gambader dans cette nouvelle géographie ! Jusqu’à ce que Gorbatchev enterre le projet en 1986, face à la pression des écologistes.

Une aberration qui refait surface

En réunion lors d’un forum économique avec son homologue russe Dmitri Medvedev, le président kazakh Noursoulan Nazarbaïev a proposé de se souvenir un peu de cette vieille idée russe et de l'utiliser afin de palier au problème de l’approvisionnement en eau de l’Asie Centrale. De son côté, le président russe a souligné que la gestion de l’eau dans son pays se détériorait et n’excluait aucune piste pour fournir cette ressource à tous…même les moins écolos. Inverser le cours des fleuves pour lutter contre la sécheresse d’Asie centrale refait donc surface !

Sciences sans conscience n’est que ruine de l’âme

Pour permettre l’accès à l’eau à tous, la technique de « dérivation des fleuves » est assez évoluée. Encore faudrait-il installer de grandes stations électriques ! Mais les conséquences d’un tel projet sur Dame nature, quelles sont-elles ? Les écologistes parlent d’assèchement du grand nord – avenir radieux pour cette partie du monde, quand on pense à la Mer d’Aral asséchée par des dérivations du même type - multiplication des incendies, ou encore menaces sur les exploitations de gaz et de pétrole dans les régions polaires de la Russie. Le pire, c’est qu’inverser le cours des fleuves ne résoudra pas le problème ! Une dérivation des eaux du nord de la Russie conduirait à la perte par infiltration ou évaporation de 50% de l’eau sur le chemin…

Sur www.greenzer.fr le 7 septembre 2010