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vendredi 24 avril 2009

Washington soutient la présidence kazakhe de l'OSCE

ASTANA, 24 avril - RIA Novosti. Les Etats-Unis envisagent de soutenir Astana, notamment pendant la présidence kazakhe de l'OSCE en 2010, a annoncé jeudi le vice-président américain Joe Biden au cours d'un entretien téléphonique avec le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

"Au nom du président américain, Joe Biden a remercié le Kazakhstan pour son rôle dans la renaissance de l'Asie. M.Biden a assuré que la nouvelle administration américaine contribuerait aux progrès ultérieurs du Kazakhstan, y compris dans le cadre de sa présidence à l'OSCE", stipule un communiqué du service de presse du président kazakh.

Le vice-président américain a en outre loué le rôle joué par le Kazakhstan dans la non-prolifération nucléaire et a souligné que les Etats-Unis soutiendraient la politique d'Astana dans ce domaine.

Noursoultan Nazarbaïev a pour sa part soutenu les initiatives en matière de désarmement nucléaire annoncées par le président américain Barack Obama le 5 avril à Prague. Selon le président kazakh, le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dans sa rédaction actuelle ne correspond plus aux défis contemporains et doit être complété et actualisé.

Les espoirs énergétiques mondiaux convergent sur l'Asie centrale

Les analystes constatent une diversification croissante des circuits commerciaux.

Les pays de cette région possèdent de vastes réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que des gisements d'uranium et des ressources hydroélectriques. Mais ces richesses sont situées dans des environnements parmi les plus extrêmes du monde, qui présentent des défis techniques redoutables, et leur exploitation exige des connaissances spécialisées dont seules disposent quelques sociétés pétrolières internationales, disent les analystes.

Le développement de ces ressources et leur exportation vers les marchés mondiaux renforceront l'indépendance, la souveraineté et la croissance économique des pays de l'Asie centrale, disent des responsables officiels des États-Unis.

Certains analystes, cependant, sans disconvenir de la contribution que la région peut apporter à la diversification énergétique de l'Europe, nous conseillent de nous garder d'attentes peu réalistes.

Le financement de l'investissement étranger direct en Asie centrale s'est tari du fait de la chute marquée des cours des matières premières, énergie comprise, ayant résulté du ralentissement économique mondial. C'est ce que note Johannes Linn, analyste attaché à la Brookings Institution, groupe de recherche socio-économique à but non lucratif, et conseiller auprès de la Banque asiatique de développement.

Un accès élargi à une gamme de marchés plus variée, notamment ceux de l'Europe, de l'Inde, de la Chine et de la Russie, jouera en faveur des républiques de l'Asie centrale sur le plan économique et accroîtra la capacité de la région à négocier de meilleurs prix pour son énergie, a déclaré M. Linn à America.gov.

Les experts du secteur privé comme des instances gouvernementales sont d'accord pour dire que l'Asie centrale est sur le point de réaliser son immense potentiel de production énergétique et que, lorsque les marchés mondiaux auront surmonté leurs difficultés actuelles, les besoins d'énergie et les soucis de sécurité primeront vraisemblablement sur les considérations liées aux coûts financiers et contribueront à surmonter d'occasionnels obstacles politiques.

Ainsi que le ministère de l'énergie l'a signalé dans un rapport de février 2008, le Kazakhstan est déjà parvenu à l'autosuffisance en gaz naturel et il produit la moitié de tout le pétrole de la mer Caspienne.

Avec la formation de Tengizchevroil en 1993, la société Chevron est devenue la première grande compagnie pétrolière occidentale à établir une présence au Kazakhstan. Aujourd'hui, Chevron détient d'importants intérêts dans les deux principaux projets d'extraction de pétrole et de gaz naturel du pays, ceux de Karachaganak et de Tengiz.

Le ministère de l'énergie indique qu'un accroissement de la production pétrolière du Kazakhstan est attendu pour la prochaine décennie et qu'une nouvelle infrastructure d'exportation du pétrole est indispensable pour que la croissance du pays se maintienne.

Le Turkménistan est, parmi les anciennes républiques soviétiques, le second producteur de gaz naturel après la Russie et il possède l'un des plus grands gisements gaziers au monde. Selon une étude d'octobre 2008 de Gaffney Cline and Associates, consultant en énergie pétrolière, le champ du Yolotan-Osman sud, situé dans le sud-est du pays, contient, estime-t-on, 6 billions de mètres cubes de gaz et peut-être même 14 billions de mètres cubes.

Si le Turkménistan parvient à développer ses vastes ressources de gaz naturel, il pourra devenir l'un des principaux participants de l'infrastructure du gaz dite du « circuit du sud », conçue pour offrir une route indépendante d'acheminement du pétrole et du gaz de la mer Caspienne et réduire la sujétion de l'Europe à la Russie pour son approvisionnement en gaz. S'exprimant à Bruxelles (Belgique) en mars, la secrétaire d'État Hillary Clinton a déclaré : « Il s'agit de déployer des efforts conjoints pour créer de nouvelles formes de production énergétique, tout en assurant la sécurité des approvisionnements existants. C'est là, je crois, une question très importante que l'UE doit aborder, celle d'un nouveau réseau, de nouveaux oléoducs et gazoducs et de toutes les installations et dispositions ce que cela comporte. »

Toutefois, selon une analyse effectuée en février 2008 par la U.S. Energy Information Administration (EIA), le Turkménistan souffre encore « d'un manque d'investissement étranger, de problèmes géographiques, d'une infrastructure d'exportation insuffisante et d'une instabilité politique », facteurs qui continuent de s'opposer à ce qu'il devienne un grand exportateur d'énergie.

L'Ouzbékistan, selon l'EIA, connaît des problèmes d'infrastructure semblables et la plupart de sa production sert à répondre à la demande intérieure. Le pays possède, estime-t-on, 594 millions de barils de réserves pétrolières prouvées et plus de 66 milliards de mètres cubes de réserves de gaz prouvées. La plupart des gisements d'hydrocarbures connus de l'Ouzbékistan se trouvent dans la région de Boukhara-Khiva, notamment le champ de Kokdumalak qui représente environ 70 % de la production pétrolière et gazière du pays. L'Ouzbékistan possède également des gisements pétrolifères dans la région nord-est de la vallée du Ferghana, dans le plateau d'Ustyurt et sur le littoral de la mer d'Aral.

Plus à l'est, le Tadjikistan et le Kirghizistan ont des ressources énergétiques moins abondantes mais potentiellement significatives. Bien que le Kirghizistan soit importateur de pétrole et de gaz, il possède d'importantes sources d'hydroélectricité et certains gisements d'uranium. Le Tadjikistan est lui aussi un importateur net d'énergie et il fait face à des réductions de son approvisionnement de la part de l'Ouzbékistan, son principal fournisseur, en raison de dettes impayées pour des livraisons de gaz déjà effectuées. Le pays possède des ressources limitées en pétrole et en uranium, mais un grand potentiel hydroélectrique.

Dans les secteurs du pétrole et du gaz, les experts notent que les compagnies occidentales investissent actuellement au Kazakhstan et en Azerbaïdjan et que la société nationale Petronas de Malaisie s'intéresse à des projets en Ouzbékistan.

M. Linn a également indiqué que l'on envisage actuellement la mise en œuvre de projets de développement de l'hydroélectricité au Tadjikistan et au Kirghizistan avec le concours de la Banque asiatique de développement et de la Banque mondiale.

Par Carlos Aranaga le 24 avril 2009 sur america.gov