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jeudi 26 février 2009

Crise systémique : la fin des monnaies nationales

I. Les pays d’Europe de l’Est.
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Ils sont en ce moment, au cœur de l’actualité. Ainsi, mardi 17 février, les agences Moody’s et Standard & Poors ont indiqué que la crise en « Europe de l’Est » pourrait provoquer des problèmes aux banques occidentales qui ont prêté 1500 milliards de dollars (chiffre avancé par le rapport de Morgan Stanley). Moody’s prévoit donc de baisser la note des banques exposées sur l’Europe de l’Est. Source : Bloomberg, dimanche 22 février.
En effet, la plupart des emprunts réalisés sont accordés en Franc-Suisse (60% pour la Hongrie selon la Banque Nationale Suisse) ce qui pose un problème gigantesque car les monnaies nationales s’effondrant, les remboursements explosent (plus de 30% en Roumanie par exemple). La BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement) évalue un volume de défaillance qui devrait atteindre 10% ! Or, selon le quotidien « Le Monde » du 14 février 2009 : « Engagée à hauteur de 230 milliards d'euros, l'Autriche est le premier investisseur européen de la région ». Le quotidien Der Standard de Vienne a d’ailleurs déclaré : « Un taux de défaillance de 10% conduirait à l’effondrement du secteur financier autrichien ». Mais, au-delà du problème Autrichien, nous assistons dans cette région à la destruction des monnaies nationales. Le zloty polonais a ainsi perdu 36% de sa valeur depuis juillet, le forint hongrois 25% et la couronne tchèque près de 22% (Source : La Presse Affaire du 23 février 2009). Les économistes de la banque Dresner ont ainsi déclaré « les devises d'Europe de l'Est sont engluées dans une spirale de dépréciation », et « pour l'euro, c'est une bombe à retardement ». Source : Le Monde du 21 février 2009.
Je n’hésite pas à l’écrire ici, ces monnaies sont condamnées et seront remplacées par l’euro car il n’y a pas d’autres alternatives. Ceci est d’ailleurs confirmé par les discussions du gouvernement polonais concernant le taux de change ERM-2 qui est surnommé l’anti-chambre de l’Euro. Nous allons de plus assister à une redistribution géopolitique de la région car une partie des pays de l’Est ne se tourneront pas vers l’Europe mais vers la Russie au sein de la CEEA.
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II. La CEEA
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La Communauté économique eurasienne est une organisation internationale de coopération économique qui a été créée en 2000. Elle est l’organisation économique de la CEI (regroupant 11 anciens pays du bloc soviétique) dont la Russie et la Biélorussie sont les acteurs principaux. Or, le 3 février, a eu lieu une réunion au Kremlin au cours de laquelle la création d’une monnaie unique : le rouble, ainsi que d’un espace économique commun ont été débattus. (Source : Courrier International du 4 février 2009). Un fond anticrise de 10 milliards de dollars a par ailleurs été créé. Le quotidien Vremia Novosteï a souligné l’importance de ce sommet en déclarant qu’il mettait en place : « Quelque chose comme l'OTAN et le FMI sous l'égide russe ».
Le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine a affirmé : « nous aidons nos plus proches pays qui ne peuvent tellement compter sur l'assistance d'autres Etats. La Russie ressent sa grande responsabilité dans l'espace de la CEI et en premier lieu de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) ». Nous le voyons, cette crise est en train d’accélérer la coopération autour de la Russie. Le Kazakhstan, la Biélorussie, le Kirghizstan, l'Arménie, et le Tadjikistan sont déjà soutenus et un prêt à l'Ukraine ne saurait tarder.
Les conséquences géopolitiques de la crise sont énormes. La Russie profite ainsi de la fragilité économique des USA pour renforcer son hégémonie et seule la Géorgie reste pour le moment la chasse gardée américaine. N’oublions pas que les USA doivent évacuer la grande base de Manas (Kirghizistan) et désirent donc s’installer en Géorgie afin de conserver une présence dans le Caucase du Sud. Certains déclareront que la Russie ne pourra pas aider ses voisins car sa monnaie, le rouble est en difficulté. Elle a ainsi dépensé plus de 36% de ses réserves de change pour défendre sa monnaie. (Source : Contreinfo du 21 février 2009).
Or, il faut le rappeler, le cours du rouble dépend étroitement du cours du baril de pétrole (qui est au plus bas actuellement à 40 dollars). Il existe cependant un sauveur providentiel pour la Russie : la guerre. En effet, Benyamin Netanyahou a dit : « Quand je formerai le nouveau gouvernement israélien, nous ferons ce que nous avons fait par le passé avec le réacteur de Saddam, ce qui nous a rapporté 20 ans de tranquilité. » Source Norman Salomon (antiwar) le 7 janvier 2006. Sans parler d’Avidgor Lieberman qui a insisté sur le fait que « l’Iran était l’ennemi public numéro 1 ».Source : Jerusalem Post du 10 février 2009.
Fin janvier, 3000 tonnes de munitions (ce qui est totalement inhabituel) envoyées par les USA sont arrivées en Israël. Reuters a ainsi affirmé le 10 janvier 2009 que « ce genre d’affrètement vers Israël est rare. »
Le cours du baril explosera alors bien au-delà des 150 dollars, un scénario idéal pour le rouble!
La guerre en Iran (et plus tard au Pakistan) aura donc pour effet de « sauver » l’économie russe, un paradoxe (ordo ab chaos).
Nous le voyons ici, le lien entre la guerre et l’économie est direct. Il va falloir, et je le répète à chacun de mes articles, créer ce que Paul Jorion nomme « une constitution pour l’économie » qui nous préserve des monstruosités à venir.
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Gilles Bonafi
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NB : cet article n'engage que son auteur

Le secrétaire général de l'OTSC attendu à la mi-mars à Bruxelles

BRUXELLES, 26 février - RIA Novosti. Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), est attendu les 10 et 11 mars à Bruxelles, a fait savoir jeudi à RIA Novosti un représentant de la mission russe auprès de l'OTAN.
M. Bordiouja doit notamment s'entretenir avec le diplomate en chef de l'UE Javier Solana pour examiner la situation en Afghanistan, a-t-il précisé.
L'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan.

Le Kazakhstan ratifie le protocole de Kyoto

Le JDD.fr : Le Kazakhstan ratifie le protocole de Kyoto
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Le Kazakhstan a ratifié jeudi le protocole de Kyoto, dix ans après avoir signé ce traité international qui vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre. L'ancienne République soviétique d'Asie centrale était le dernier signataire du traité à ne l'avoir pas ratifié. La chambre haute du Parlement a approuvé le texte jeudi et le président Noursoultan Nazarbaïev doit désormais le promulguer, une étape considérée comme une formalité. Alors que le protocole de Kyoto expire en 2012, près de 190 pays doivent désormais s'accorder sur un nouveau traité d'ici la conférence des Nations unies sur le climat, en décembre à Copenhague.
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Le journal du jura : Le Kazakhstan adhère finalement à Kyoto
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(ats) Le Kazakhstan, dont l'économie a connu une forte croissance ces dernières années grâce à sa manne pétrolière, avait signé le protocole de Kyoto en 1998. Mais il a longtemps hésité à le ratifier."C'est un pas important pour le Kazakhstan. Pendant dix ans, nous n'avions pas pris de décision, car les gouvernements avaient des choses plus importantes à examiner", a expliqué le ministre kazakh de l'Environnement, Nourlan Iskakov, qui espère que la ratification permettra d'attirer plus d'investissements dans le pays.Le protocole de Kyoto impose aux pays qui l'ont ratifié la réduction des émissions des six principales substances responsables du réchauffement de l'atmosphère, notamment le CO2 (dioxyde de carbone).La communauté internationale s'est donnée jusqu'en décembre 2009 pour se doter d'un nouvel accord succédant au protocole de Kyoto, qui expire fin 2012.
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Main basse sur les terres agricoles du Sud

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Des États riches et des entreprises multinationales achètent ou louent à très long terme des superficies considérables de terres agricoles dans les pays en voie de développement. Portrait d’une véritable ruée, exacerbée par la crise alimentaire, qui a un fort relent de colonialisme et dont les conséquences pourraient être désastreuses.
L’Arabie Saoudite a pris le contrôle d’environ 1,6 million d’hectares de terres en Indonésie, soit à peu près les trois quarts des terres cultivées au Québec  ! Et conjointement avec les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite s’est appropriée 1,4 million d’hectares dans des pays comme le Pakistan ou le Soudan. La Turquie, le Kazakhstan, le Cambodge, les Philippines, l’Ouganda sont également visés par les pays du Golfe Persique. Il s’agit là aussi d’assurer l’approvisionnement en céréales des pays investisseurs dans lesquels la rareté de l’eau limite la production agricole.
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...Ces exemples ne représentent qu’un petit échantillon dans une multiplication de transactions du même genre par des pays « accapareurs » (directement ou par le biais de certaines de leurs compagnies ou sociétés de placement). Ce sont aussi bien des pays européens (Grande-Bretagne, Suède), asiatiques (Chine, Corée du Sud, Japon dont les entreprises contrôlent déjà plus de 12 millions d’hectares à l’étranger), pétroliers (pays du Golfe Persique, Libye, etc.) que des compagnies de pays émergents (Brésil, Inde). Les pays cibles sont également répartis sur à peu près tous les continents : Amérique latine (Paraguay, Argentine), Asie (Birmanie, Cambodge, Laos, Indonésie, Philippines, Thaïlande, Vietnam), Europe centrale (Ukraine), Afrique (Sénégal, Mali, Malawi, Ouganda, Soudan, Tanzanie).
Ces listes non exhaustives ne font qu’illustrer un mouvement qui prend une ampleur préoccupante. Les pays et les compagnies qui investissent ainsi dans le contrôle de grandes superficies de terre agricole sont guidés par des raisons qui peuvent varier : s’assurer un approvisionnement en produits alimentaires pour les uns, accroître la production de biocarburants pour les autres ou simplement, en ces temps de débâcle financière, investir dans ce qui apparaît comme étant le meilleur véhicule de placement à long terme pour des fonds spéculatifs. Ces raisons relèvent toutes d’un même constat : la crise alimentaire et la crise énergétique ont mis en évidence le caractère limité des disponibilités en terres agricoles pour satisfaire à la fois les besoins énergétiques et les besoins alimentaires d’une population mondiale croissante et confrontée à l’épuisement des énergies fossiles. Il est ironique que les mêmes pays qui ont tenté de libéraliser le commerce des produits agricoles au cours de la ronde de Doha, en invoquant les vertus du libre-échange pour assurer les besoins de la planète, semblent soudain accorder une confiance limitée à une telle stratégie puisqu’ils optent pour le contrôle direct de la terre et des ressources productives.
Un nouveau colonialisme
Presque 50 ans après les grands mouvements de décolonisation, les terres agricoles des pays en développement sont donc en train de devenir l’objet d’une nouvelle prise de contrôle par des intérêts étrangers. C’est d’ailleurs au nom du rejet d’un néocolonialisme que le projet sud-coréen à Madagascar vient d’avorter. Mais ce recul, s’il montre qu’une mobilisation peut entraver l’aboutissement de tels projets, n’est encore qu’une exception dans un mouvement qui prend de l’ampleur.
Si le patrimoine agricole des pays en développement suscite tant de convoitise et donne lieu à de telles concessions, c’est naturellement en raison de la dépendance de ces pays à l’égard des investissements étrangers. Il est facile de faire miroiter aux agriculteurs locaux les retombées économiques et les avantages, notamment en matière de diffusion de nouvelles pratiques et technologies agricoles. D’autant plus que de nombreux pays n’ont toujours pas adopté de régimes fonciers qui assurent des titres de propriété aux paysans en place. Beaucoup d’entre eux n’ont encore accès à la terre que par le biais de droits coutumiers complexes et souvent arbitraires. Dans d’autres pays, c’est plutôt le contrôle de la plus grande partie des terres par une toute petite minorité qui empêche les paysans de disposer de quantités suffisantes de terres pour leur permettre d’en vivre. Ainsi au Paraguay, plus de 75 % des terres agricoles sont la propriété de moins de 1 % de la population. Dans de telles situations d’inégalité ou d’insécurité foncière, il est donc plus facile d’écarter les paysans au profit de grands projets.
Les pays du Nord, eux, se protègent
La plupart des pays occidentaux ont au contraire eu tendance depuis déjà plusieurs décennies à adopter des législations plus ou moins restrictives en matière d’achat de terres agricoles par des étrangers. Aux États-Unis pas moins de 28 États ont des législations qui limitent les possibilités d’acquisitions de terres par des non-résidents. Il en est de même pour une majorité des provinces au Canada. Au Manitoba ou en Saskatchewan, un non-résident ou une compagnie étrangère ne peut posséder plus de 20 hectares de terres agricoles. On trouve des restrictions du même type en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans certains États européens. Plus les terres agricoles sont vastes et la densité de population faible, plus les besoins de protection sont manifestes, ce qui explique que des provinces comme l’Ontario ou le Québec, à forte densité de population, ne se sont pas senties autant menacées par l’achat de terres par des étrangers.
Ce mouvement d’accaparement des terres agricoles par des intérêts étrangers, qu’ils proviennent des pays occidentaux, des pays du Golfe ou des pays émergents a incontestablement des allures de nécolonialisme. Au moment où - à la faveur de la crise alimentaire - la communauté internationale réalise enfin que l’on a trop longtemps négligé l’agriculture des pays en développement, cette confiscation d’une partie de leur patrimoine foncier pour satisfaire en priorité les besoins des pays les plus riches envoie décidément un signal contradictoire avec les efforts de concertation et de mobilisation pour redonner un nouvel élan à l’agriculture des pays pauvres.
Dans les récentes négociations commerciales de la ronde de Doha, de nombreux pays en développement ont commencé à opposer le principe de souveraineté alimentaire à celui de libéralisation des échanges. Ils revendiquent ainsi le droit de définir et de mettre en place les politiques agricoles qui leur semblent appropriées, et de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur agriculture. C’est à ces conditions que leur propre sécurité alimentaire sera possible. Devant ce mouvement de ruée vers leurs terres agricoles, on observe que la souveraineté alimentaire implique de se donner les moyens pour contrôler la ressource fondamentale dont dépend la satisfaction des besoins alimentaires, c’est-à-dire les terres agricoles. Ce contrôle sera d’autant plus efficace que les paysans pourront disposer de droits garantis et stables sur cette ressource.

KAZAKHSTAN • La crise favorise les financements islamiques

"En quête d'argent disponible en cette période de crise financière, le Kazakhstan cherche de plus en plus de l'aide là où il ne s'aventurait pas autrefois : auprès du milieu financier régi selon la loi islamique [interdisant par exemple l'application du taux d'intérêt]", s'inquiète Liter, quotidien de [la capitale] Astana. En effet, contrairement aux bailleurs de fonds traditionnels, le marché des services financiers islamiques enregistre "une croissance annuelle vigoureuse de 15 à 20 % et compte plus de 400 banques, brassant 800 milliards de dollars par an. D'ici à 2016, leur chiffre d'affaires pourrait atteindre 1 000 milliards de dollars", souligne le journal. Depuis 2006, "les financiers venus du Proche- et du Moyen-Orient ont significativement renforcé leur présence au Kazakhstan", explique Liter. Néanmoins, en dépit de l'attrait de ce système, "le Kazakhstan ne pourrait pas assimiler la totalité de ses pratiques, car, par exemple, l'épargne sans rémunération paraît inacceptable."

Courrier International