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mardi 30 novembre 2010

Destination Astana : Arrivée des chefs d'Etat et de gouvernement au Kazakhstan

Astana, le 30 novembre : Les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 56 pays membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sont en route pour Astana, la capitale du Kazakhstan, pour assister au Sommet de l’OSCE qui a lieu le 1er et 2 décembre. Ce Sommet sera le premier depuis 11 ans.

Les Chefs d’Etats de 40 nations, dont Dmitri Medvedev pour la Russie, Angela Merkel pour l’Allemagne, Georges Papandréou pour la Grèce et Abdullah Gül pour la Turquie sont attendus d’ici la fin de la journée.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon ; le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso ; le Président du Conseil Européen Herman Van Rompuy ; le Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Tarcisio Bertone ; le Premier Ministre français François Fillon ainsi que la Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton prendront part au Sommet.

Les leaders d’Azerbaïdjan et d’Arménie sont aussi attendus et pourraient discuter d’un accord de paix longtemps espéré au sujet de la république autoproclamée de Haut-Karabakh.

Le terrorisme, le trafic de drogue, l’Afghanistan et le trafic humain font partie de l’agenda du Sommet.

Le Sommet est une source de fierté pour le Kazakhstan qui a assuré la présidence de l’Organisation tout au long de 2010. Près de 5 000 personnes du plus haut niveau vont se rendre à Astana au cours des trois prochains jours. Parmi celles-ci, on compte près de 1 000 journalistes internationaux, ainsi que 500 représentants d’ONG qui ont participé à la Conférence d’Examen de l’OSCE qui a eu lieu du 26 au 28 novembre (voir ci-dessous).

Le Président en exercice de l’OSCE, le Ministre des Affaires Etrangères et Secrétaire d’Etat du Kazakhstan, Kanat Saudabayev, a déclaré : « en tant que président de l’OSCE, une des premières responsabilités du Kazakhstan était de poursuivre le Processus de Corfou, lancé sous l’impulsion de la Présidence grecque en vue de rétablir entre les états de l’OSCE la confiance nécessaire pour progresser sur des préoccupations communes. Durant notre présidence, nous avons consolidé ce processus de Corfou en organisant régulièrement des réunions au sujet de préoccupations importantes. Ces discussions ont permis d’établir l’agenda de la réunion informelle des ministres des affaires étrangères qui a eu lieu à Almaty en juillet, et celui du Sommet.

« Le Sommet, bien évidemment, n’est pas une fin en lui-même. Mais dans une organisation telle que la nôtre, dont l’objectif est de prévenir, arbitrer et résoudre les conflits, ces réunions sont nécessaires pour établir la confiance et reflètent le niveau d’engagement des états en vue de réellement progresser. Le fait que tous nos états ont accepté d’envoyer leurs plus hauts représentants dans mon pays est un symbole important de renouvellement, pas uniquement de l’Organisation, mais des relations entre nos Etats. La Communication est l’âme de la diplomatie, la façon dont nous résolvons nos problèmes. En une année, le vocabulaire dans nos conversations a d’ailleurs évolué. Nous parlons maintenant d’une communauté unique de sécurité, englobant les régions Euro Atlantique et Euro Asiatique.

« La Présidence du Kazakhstan va bientôt s’achever et cette responsabilité échoira à la Lituanie. Je crois que nous allons lui léguer une Organisation qui a plus de direction, plus d’utilité et plus d’optimisme. La devise de notre Présidence a été les ‘quatre T’ : Tolérance, Tradition, Trust (confiance) et Transparence.

Nous avons porté notre attention sur ces quatre notions tout au long de cette année, mais c’est peut-être dans la notion de confiance que nous avons le mieux réussi, parce que la confiance est un pré requis pour une réunion telle que le Sommet et que malheureusement c’est une notion dont nous avons manqué au cours de la dernière décennie.

« Nous transmettrons la tâche de faire évoluer les décisions qui seront prises au Sommet, mais la responsabilité de poursuivre l’impulsion qui a été créée n’est pas l’unique responsabilité des présidences, présentes et futures, mais aussi celle de l’ensemble des 56 états. Nous allons en établir les fondations, ici à Astana. Le défi maintenant est pour nous de saisir cette opportunité pour construire un avenir plus sûr.

Le troisième et dernier volet de la Conférence d’Examen de l’OSCE qui focalisait sur la dimension humaine de la sécurité, s’est terminé le 28 novembre à Astana. Les volets précédents de la Conférence focalisaient sur les dimensions humaine, économico-environnementale et politico-militaire de la sécurité.

Les sujets du segment d’Astana incluaient la liberté des médias, l’intolérance contre les migrants, le combat contre le trafic humain et plus particulièrement celui des enfants.


Information:

Agenda du Sommet et détails logistiques
http://www.osce.org/documents/pc/2010/07/45587_en.pdf
http://www.kazakhstanlive.com/Documents/Information%20circular.pdf

Rapport intérimaire du groupe de travail kazakh US sur la présidence de 2010 http://csis.org/files/publication/101028_KazakhstanOSCEChairInterim_WEB.pdf

Entretien avec le président en exercice de l’OSCE Kanat Saudabayev sur le Sommet
http://summit2010.osce.org/en/viewpoint/node/261

Entretien avec le Secrétaire Général de l’OSCE Marc Perrin de Brichambaut sur le Sommet
http://summit2010.osce.org/en/viewpoint/node/258

Déclaration d’Astana www.osce.org/documents/cio/2010/06/45108_en.pdf

Pour des nouvelles et des informations générales sur le Kazakhstan, veuillez consulter http://www.kazakhstanlive.com/

samedi 27 novembre 2010

Les 16ème Jeux asiatiques se sont clôturés avec succès

Les 16ème Jeux asiatiques ont pris fin samedi soir à Guangzhou en Chine méridionale après une dizaine de jours de compétitions acharnées. Ont été présents à la cérémonie de clôture, Liu Yandong, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et conseillère d'Etat de Chine et le prince Sheikh Talal Al-Fahad Al-Ahmed Al-Sabah, président du Comité olympique asiatique.

Au cours de cette édition de jeux, la Chine a remporté 199 médailles d'or, 119 médailles d'argent et 98 médailles de bronze se classant en tête du palmarès. Elle a été suivie successivement par la République de Corée, le Japon, l'Iran et le Kazakhstan.

Ont participé aux 16ème Jeux asiatiques quelques 10 000 athlètes venant de 45 pays et région du continent. Ont figuré au palmarès 36 pays et régions et 29 d'entre eux ont obtenu une ou des médailles d'or.

Sur http://french.cri.cn le 27 novembre 2010


vendredi 26 novembre 2010

Le clan Nazarbaïev à nouveau sous enquête en Suisse

Genève Correspondance - L'affaire est encore tenue secrète par la justice helvétique, mais elle risque de faire grand bruit au Kazakhstan. Le Monde a ainsi appris que le Ministère public de la confédération avait ouvert, fin septembre 2010, à Berne, une enquête pour blanchiment d'argent contre Timur Kulibayev, le gendre du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

L'oligarque qui a fait fortune dans la banque, le pétrole et le gaz est l'époux de Dinara, la seconde fille du dictateur kazakh. Cette dernière, domiciliée en Suisse, a acquis à l'hiver dernier une propriété dans une banlieue huppée de Genève pour 74,7 millions de francs suisses (50,5 millions d'euros).

M. Kulibayev est soupçonné d'avoir blanchi en Suisse plus de 600 millions de dollars provenant de la vente illégale d'actifs pétroliers et gaziers étatiques et de pots-de-vin, entre 2000 et 2005. Durant cette période, M. Kulibayev fut directeur de KazTransOil la compagnie nationale en charge du réseau d'oléoducs, puis numéro deux de la holding pétrolière KazMounayGas. C'est par un jeu complexe de sociétés écrans qu'il aurait agit avec l'un de ses associés, Arvind Tiku, également visé par la procédure suisse.

Si la porte-parole du Ministère public répond qu'elle ne peut "ni confirmer, ni commenter ces informations", c'est le célèbre avocat genevois Bruno de Preux qui a décidé de rendre public ce délicat dossier, en diffusant, jeudi 25 novembre, un communiqué de presse en russe et en anglais.

GUERRE DES CLANS EXACERBÉE

Joint au téléphone, maître de Preux explique avoir déposé, mi-avril, une "dénonciation pénale" à Berne, agissant sur demande de six ressortissants kazakhs dont les noms ont été tenus secrets "par crainte de mesures de rétorsion dans leur pays". Il affirme que cette démarche, accompagnée de la remise d'"un volume très important de documents", a abouti le 29 septembre à "l'ouverture d'une procédure formelle pour blanchiment". Selon lui, des "actes d'instruction ont été menés à Zurich, Genève et Lugano".

Le parquet général suisse a adressé des demandes de renseignements et des ordonnances de saisies à plusieurs établissements bancaires, dont le Crédit suisse et UBS. L'avocat dit ignorer si des fonds ont été bloqués.

Onze ans après le premier "kazakhgate" (des centaines de millions de dessous de tables pétroliers pour le président kazakh et de sa famille avait alors été découverts à Genève), cette enquête s'inscrit dans le contexte d'une guerre des clans kazakhs exacerbée.

Depuis quelques mois, Mukhtar Abliazov, un richissime homme d'affaire contraint de s'exiler à Londres pour avoir affiché ses ambitions politiques, bataille contre M. Kulibayev. Au printemps dernier, M. Abliazov a mis sur Internet de nombreux documents compromettants sur son rival. Il a ensuite décidé d'agir en Suisse où vit son gendre, Ilias Khrapunov, fils de l'ancien maire d'Alma-Ata tombé lui aussi en disgrâce.

C'est mandaté par ce cercle d'"opposants" que l'avocat Bruno de Preux, peu connu jusqu'ici pour ses engagements aux côtés des dénonciateurs de la corruption, agit aujourd'hui.

Agathe Duparc sur http://www.lemonde.fr/ le 26 novembre 2011

Liberté religieuse : le rapport 2010 de l'Aide à l'Eglise en détresse

Violations de la liberté religieuse, brimades et discriminations contre les minorités religieuses sont enregistrées encore dans de nombreux pays du monde : c'est ce que relève l'agence Fides du Rapport 2010 sur la Liberté religieuse dans le monde publié par l'Aide à l'Eglise en détresse et présenté aujourd'hui à Rome. Le Rapport contient 194 fiches relatives aux différentes nations. Sur le continent américain, sont cités des pays tels que Cuba où « la situation est inchangée en ce qui concerne la législation et la pratique administrative répressive vis-à-vis du phénomène religieux mais où ont été signalés des ouvertures par exemple en ce qui concerne l'autorisation à accomplir des actes religieux précédemment interdits ».

Dans la partie nord de l'Afrique, « se présentent les problèmes causées par la coïncidence de la religion avec la politique tant au niveau de la législation de la majorité des Etats que dans la mentalité de la majorité des habitants. La conséquence qui en dérive est que le citoyen de plein droit est seulement celui qui professe également la religion dominante alors que les minorités religieuses sont dans le meilleur des cas tolérées ou considérées comme un danger pour la stabilité sociale ».

On signale le cas de l'Ethiopie qui « face à une législation exemplaire du point de vue de la liberté religieuse, présente malheureusement des épisodes d'intolérance sociale surtout dans les zones où est présente une majorité islamique » alors que « la pratique de religions différentes de l'islam provoque des réactions intolérantes sur l'ensemble du territoire de la Somalie et les conversions sont découragées par des formes d'ostracisme et de marginalisation sociale.

En ce que concerne le Moyen-Orient, le Rapport note qu'« en Turquie il n'est pas encore possible pour les Turcs de se convertir ouvertement au christianisme à cause des discriminations existantes vis-à-vis des convertis ». Par ailleurs, « l'Arabie Saoudite et le Yémen demeurent les pays du Golfe dans lesquels une législation islamiste sévère comprenant par exemple la peine de mort en cas d'apostasie, empêche toute manifestation et toute pratique religieuse, même privée, malgré la présence en Arabie Saoudite de près d'un million de travailleurs immigrés chrétiens ».

En Irak, « la vie des très anciennes communautés chrétiennes se fait toujours plus dramatique. Elles sont désormais en danger d'extinction, soumises à une agression terroriste systématique » alors que « en Iran, l'islam chiite dans sa version la plus intégriste et garantie par les autorités religieuses, demeure religion d'Etat. Ceci porte à des discriminations et à des violences contre les autres religions et même contre l'islam sunnite ».

En Asie centrale, « les Républiques du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et d'Ouzbékistan présentent toutes des problèmes plus ou moins graves concernant non seulement la liberté religieuse mais également le respect des autres droits de l'homme ». En République islamique du Pakistan, « de 1986 à 2010, au moins 993 personnes ont été inculpées pour avoir profané le Coran ou diffamé le prophète Mahomet, victimes de la loi anti-blasphème ». L'Inde continue à enregistre « une augmentation des violences sur base religieuse et ethnique », l'Orissa constituant un cas emblématique.

La Corée du Nord « demeure l'un des pays où la condition de vie des habitants est la plus inhumaine. La liberté religieuse est niée dans tous ses aspects et les informations disponibles à propos de ce qui se passe dans le pays sont limitées et difficilement trouvables ». Le Rapport cite les obstacles et les graves limitations présentes également au Vietnam, au Laos, en Myanmar et en Chine. Dans le pays musulman le plus peuplé du monde, l'Indonésie, les cas de violences ont concerné des chrétiens et des groupes musulmans considérés « hérétiques » par l'orthodoxie, comme les Ahmadi.

[Sources : Fides, AED]

Sur www.libertepolitique.com le 26 Novembre 2010

Le Kazakhstan accueille le sommet de l'OSCE

Plus de 40 pays sur 56 ont confirmé leur présence au sommet de l'OSCE qui se tiendra le 1er et le 2 décembre dans la capitale kazakh Astana. C'est un test important pour la diplomatie de ce jeune pays et son ouverture sur le monde. Pour l'Union européenne, c'est une chance de promouvoir la paix et la sécurité au coeur de l'Asie Centrale, en combattant le traffic de drogue et le terrorisme à ses portes. Et avec une crise économique sur les bras, les pays européens veulent pénétrer le marché de l'Eurasie. Le dernier sommet de l'organisation pour la coopération et la Sécurité en Europe s'est tenu il y a onze ans à Istanbul. Le monde a changé de manière drastique depuis, avec de nouveau pays émergeant sur la scène internationale comme le Kazakhstan, qui est le premier état de l'ex-Union soviétique à diriger cette organisation transatlantique.

Pour l'actuel chef de l'Etat kazakhe, Nursultan Nazarbaïev, qui est donc l'actuel président de l'OSCE, ce sommet traduit la réalité d'une nouvelle ère, où l'Est rencontre l'Ouest, alors que les anciens pouvoirs ont de plus en plus besoins de l'aide des pays émergents. "En effet, tout le monde est préoccupé avec ses propres problèmes. Et puis il y a eu cette crise économique qui a conduit à la formation du G20, ce qui voulait dire que c'était seulement ensemble, avec l'aide des pays émergents, que des solutions communes pouvaient être trouvées pour les problèmes économiques. Aujourd'hui, la Russie et les Etats Unis sont plus proches, ils ont compris qu'ils devaient travailler ensemble pour résoudre leurs problèmes. Et quand vous parlez de choses cruciales comme la sécurité, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, vous devez comprendre que c'est seulement ensemble, épaule contre épaule, que l'on peut travailler efficacement contre ça !"

Le sommet est événement majeur pour ce pays indépendant depuis seulement 19 ans. Une opportunité clef pour le Kazakhstan de s'ancrer dans un monde plus ouvert, au-delà de ses puissants voisins, la Chine et la Russie. Pour l'Union européenne c'est une chance d'ajuster ses frontières géopolitiques.

"C'est un moment important où l'Union européenne et la Russie, et l'OTAN et la Russie remodèlent, restructurent leur partenariat. Alors ce sommet porte plus sur l'UE-Atlantique, sur l'environnement sécuritaire en Eurasie et la manière dont les initiatives russes en matière de sécurité européenne sont perçues. Il y a déjà eu beaucoup de progrès sur ces questions, et le sommet est positif pour tous ces développements. Les pays reconnaissent qu'il y a aujourd'hui un réel besoin pour une approche multilatérale afin de répondre aux défis et aux menaces communes", explique l'analyste politique Anar Khamzayeva

Au-delà de la paix et de la sécurité, y compris la sécurité énergétique, l'autre but de l'OSCE est d'établir des sociétés ouvertes et libres. Au cours de ses fréquents voyages en Asie Centrale pour participer à des conférences politiques, l'ambassadeur de l'OSCE à Astana, Alexandre Keltchewsky, répète inlassablement le même message : il ne peut y avoir de réel développement sans démocratie et droits de l'Homme.

"Ces pays-là invoquent les traditions, le passé, etc. mais ils se sont très vite adapté au téléphone portable et aux ordinateurs. Aparemment ça leur est plus difficile de s'adapter à des concepts tels que le respect des droits de l'homme, des libertés publiques, les élections libres. C'est un problème de mentalité et c'est un problème de pouvoir : il y a en particulier dans l'Asie Centrale, il faut bien avoir conscience, que, aucun de ces pays-là, sauf le Kyrghizstan, qui est en train d'amorcer cette phase-là, n'a reellement mis en place une rotation régulière à la tete de pouvoir politique", indique Alexandre Keltchewsky de l'OSCE.

L'OSCE est une organisation délibérative, sans pouvoir militaire, et donc incapable de faire respecter ses résolutions. Sa promotion de la démocratie ne peut se faire que lors de long processus de discussions ou lors de sommets comme celui d'Astana.

"La démocratisation de l'ensemble de l'espace de l'OSCE est un objectif politique important pour l'Union européenne mais aussi pour les pays du centre de l'Asie eux-mêmes, qui souvent sont des régimes autoritaires qui ne veulent pas être gênés par les complications de la démocratie." dit Michael Emerson du European Policy Studies.

"Et bien quand certains pays européens donnent leur avis sur la situation des droits de l'Homme en Asie Centrale, ils semblent parfois fonctionner avec des définitions datant de la guerre froide. Ils pensent que les pays de cette partie du monde sont tous des régimes autocratiques et quand ils parlent des pays occidentaux on dirait qu'ils sont tous des anges de démocratie. Il y a toujours deux poids, deux mesures, voyez vous nous avons le même genre de problème dans notre partie du monde que dans les pays européens. Mais ils voient les choses différemment" reprend le président kazakh Nursultan Nazarbayev.

Le Kazakhstan compte dérouler le tapis rouge pour accueillir ses partenaires transatlantiques. Le sommet devrait mettre en avant le pays sur la carte des relations internationales, en tant que membre d'influence pour le futur de l'Asie centrale. Pour les pays européens, ce rendez-vous sera un nouveau pas vers une mutation politique et économique de l'Est.

Sur http://fr.euronews.net/ le 26 novembre 2010
Voir la Vidéo

jeudi 25 novembre 2010

L'OCS coopérera avec l'OTSC pour lutter contre le terrorisme et la drogue selon Poutine

L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) discutera de sa future coopération avec l'Organisation du traité sur la sécurité collective (OTSC) dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et du trafic de drogue, a annoncé jeudi le Premier ministre russe Vladimir Poutine à Douchanbé.


A la neuvième réunion des Premiers ministres de l'OCS, M. Poutine a déclaré que la coopération sécuritaire répond à la situation sécuritaire actuelle des Etats-membres de l'OCS.

"Nous avons un besoin urgent de mécanisme de coopération anti-drogue, qui implique les membres et observateurs de l'OCS, ainsi que les autres organisations internationales agissant dans la région", a-t-il indiqué.

M. Poutine a déclaré que les forces armées et les institutions gouvernementales n'étaient pas les seuls moyens d'éradiquer le terrorisme, l'extrémisme et le commerce de la drogue, ajoutant qu'un "développement économique et social efficace est important".

Il a appelé à renforcer la coopération dans les domaines de l' économie et de la finance entre les membres de l'OCS, notamment sur certains projets d'infrastructure et d'énergie.

Le Premier ministre a également initié une feuille de route de dix ans pour la prochaine décennie afin de promouvoir davantage la coopération économique et commerciale entre les Etats-membres de l'OCS.

Créée en 2001, l'OCS comprend la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. La Mongolie, l'Inde, l'Iran et le Pakistan ont le statut d' observateurs.

Etablie en 2002, l'OTSC est une alliance militaire composée des gouvernements d'Arménie, de Biélorussie, du Kazakhstan, de la République kirghize, de la Fédération russe et du Tadjikistan.


Sur www.casafree.com le 25 novembre 2010

Occident-Russie: le sommet de l'OSCE confirmera l'embellie

MOSCOU, 25 novembre - RIA Novosti

Les décisions adoptées en décembre prochain lors du sommet de l'OSCE à Astana pourraient confirmer l'amélioration des relations entre l'Occident et la Russie, estime Alexeï Vlassov, directeur du Centre d'étude des processus sociopolitiques dans l'espace postsoviétique.

Les 1er et 2 décembre prochains, le Kazakhstan, président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), réunira à Astana les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de cette organisation.

"Les Etats-Unis, la Russie et l'Union européenne optent pour des stratégies ouvertes qui leur permettent de coopérer sur l'ensemble des questions sécuritaires. Sur ce plan, la présidence kazakhe de l'OSCE a sans nul doute contribué à mettre au point de nouvelles règles du jeu susceptibles d'intéresser à la fois la Russie et l'Occident", a-t-il déclaré à RIA Novosti.

Selon M. Vlassov, ces acteurs n'en sont qu'au début du chemin conduisant vers une coopération efficace sur les problèmes de la sécurité internationale. En qualité d'exemple de cette coopération, il a cité les efforts axés sur le règlement des "conflits gelés", notamment du conflit arméno-azerbaïdjanais. L'expert a espéré que le sommet "aboutirait à la signature d'un document sur le Haut-Karabakh afin de faire bouger ce problème du point mort".

Interrogé sur l'avenir de l'OSCE, il a répondu que cette organisation pourrait devenir une tribune de discussion eurasiatique.

"Cette perspective me semble parfaitement réelle. Mais pour y parvenir, il faudra former des mécanismes efficaces d'application des décisions de l'OSCE, mécanismes qui soient reconnus par tous les acteurs-clés", a conclu l'expert.

La liste noire des compagnies aériennes actualisée

La Commission européenne a publié fin novembre la dernière version de la liste des compagnies aériennes blacklistées. Celle-ci compte aujourd'hui 293 transporteurs.

Actualisée chaque trimestre par la Commission européenne, la liste noire des compagnies aériennes compte plusieurs nouveaux entrants dont trois transporteurs originaires d'Afghanistan (Kam Air, Pamir Airways et Safi Airways). Deux compagnies gabonaises ont également été référencées: African Airways et Airlift International. Cette dernière est toutefois autorisée à voler dans l'espace aérien européen en utilisant les aéronefs spécifiés par la Commission et Meridian Airways.

Nova Airlines, Mauritania Airways et CAAS 13 CBK du Kirghizistan font également partie des nouvelles compagnies blacklistées. Neuf compagnies aériennes de la République du Kazakhstan dont Berkuz, IJT Aviation, Salem Air Company et Skyservice ont été retirées de la liste noire alors que Cebu Pacific et Philippines Airlines y figurent toujours. En tout, neuf compagnies aériennes ont été ajoutées à cette 16e version de la liste noire des compagnies aériennes en Europe. Au total, elle compte 293 transporteurs.

Notons que les compagnies aériennes blacklistées n'ont pas l'obligation de renseigner les ressortissants européens concernant leurs interdictions de voler dans l'espace aérien européen. Toutefois, les agences de voyages ne peuvent pas proposer depuis l'Europe la réservation d'un vol opéré par ces compagnies. Par contre, si le voyageur réside temporairement dans un pays étranger, ou s'il réserve directement sur le site d'une de ces compagnies (dans le cas où elles en disposeraient d'un), il n'aura aucun moyen de savoir si ce transporteur est blacklisté ou non. Rappelons que ces compagnies sont interdites d'exploitation dans l'Union européenne pour des raisons de sécurité représentant un risque majeur sur lequel les voyageurs européens doivent être informés.

Par Charles COHEN, le 25/11/2010 sur www.decision-achats.fr
Accès à la liste noire

FMI: l'Ouzbékistan quitte le groupe de vote de la Suisse

L'Ouzbékistan n'est plus membre du groupe de vote dirigé par la Suisse au sein du Fonds monétaire international (FMI). Le pays d'Asie centrale a rejoint à la place le groupe de l'Australie et de la Corée du Sud.

L'Ouzbékistan invoque des intérêts économiques pour justifier ce départ, a indiqué jeudi à l'ATS un porte-parole du Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SIF) suite à une information de la "Neue Zürcher Zeitung".

Le départ de l'Ouzbékistan est compensé par l'arrivée en septembre d'un autre pays d'Asie centrale, le Kazakhstan. La Suisse regrette toutefois la décision de l'Ouzbékistan, car elle souhaitait regrouper les pays d'Asie centrale afin de renforcer son profil, ajoute le porte-parole.

Surnommé Helvétistan, le groupe emmené par la Suisse comprend l'Azerbaïdjan, le Kirghizstan, la Pologne, la Serbie, le Tadjikistan, la Turkménistan et le Kazakhstan. Il dispose de l'un des 24 sièges du conseil d'administration du FMI et d'un droit de vote de 2,8%.

Le Fonds monétaire international a décidé récemment de réformer sa gouvernance en faveur des pays émergents. Les pays européens ont accepté de réduire de deux le nombre de leurs sièges au conseil d'administration. Les pays qui devront sacrifier leur place ne sont pas encore connus, mais la Suisse devrait pouvoir conserver son siège.

Sur www.romandie.com le 25 novembre 2010

Poutine propose à l'OCS une feuille de route pour les 10 ans à venir

DOUCHANBE, 25 novembre - RIA Novosti

La Russie propose aux pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) de mettre au point une feuille de route d'actions communes pour la prochaine décennie, a déclaré jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine lors du sommet de l'OSC qui se déroule à Douchanbé, capitale du Tadjikistan.

"Nous proposons de mettre au point une feuille de route d'actions communes pour la prochaine décennie, afin de décider des démarches concrètes permettant de réaliser le Programme de la coopération commerciale et économique entre les pays membres de l'OCS", a annoncé le chef du gouvernement russe.

"J'estime que nous disposons de tout ce qui est nécessaire pour permettre un tel développement collectif, s'agissant notamment de l'énorme potentiel de transport et de transit qui existe sur le territoire de l'OCS", a-t-il ajouté, en expliquant qu'il s'agissait avant tout des corridors Nord-Sud et Asie-Europe.

En évoquant les comptes spéciaux de l'OCS, le premier ministre russe a souligné que ce compte était destiné à devenir un instrument financier permettant de réaliser les projets de l'OCS et d'accumuler des fonds étatiques et privés.

L'Organisation de coopération de Shanghai regroupe à ce jour six pays, à savoir la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L'Iran, la Mongolie, l'Inde et le Pakistan disposent du statut de pays observateurs.

Les PM chinois et kazakh s'engagent à renforcer la coopération bilatérale

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao et son homologue kazakh Karim Masimov ont convenu mercredi de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines, dont notamment l'énergie, la haute technologie, les infrastructures et l'agriculture.

L'engagement a été pris lors d'un entretien entre les deux dirigeants, qui se trouvent actuellement dans la capitale tadjike pour une réunion des PM de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Le partenariat stratégique entre la Chine et le Kazakhstan a connu un développement étendu et profond ces dernières années, a affirmé M. Wen, citant comme exemples les fréquents contacts de haut niveau, le renforcement de la confiance politique mutuelle, l'amélioration de la communication et la coordination dans les cadres multilatéraux comme l'ONU et l'OCS, ainsi que la remarquable coopération bilatérale pragmatique.

La Chine est prête à travailler avec le Kazakhstan pour poursuivre le concensus établi au début de cette année entre les chefs d'Etat des deux pays sur le développement des relations bilatérales et pour élever le niveau de leur coopération stratégique.

Les deux pays devraient continuer à consolider et à développer leur coopération dans le domaine énergétique, et assurer l'exploitation sûre, stable et efficace des oléoducs et gazoducs Kazakhstan-Chine, a-t-il indiqué.

Le PM chinois a également invité les deux parties à mettre en oeuvre le plus tôt possible des projets phares dans d'autres domaines que les ressources naturelles, à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de la haute technologie, des infrastructures et de l'agriculture, et à mener des efforts concertés pour construire une zone de libre-échange sur la frontière entre les deux pays.

Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à jouer un rôle plus important dans le développement économique au Kazakhstan et à accomplir un développement commun et mutuellement bénéfique, a indiqué le dirigeant chinois.

L'OCS est un mécanisme efficace pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans la région. La Chine est disposée à travailler avec le Kazakhstan et d'autres membres de l'organisation pour renforcer ce mécanisme et mieux défendre leurs intérêts communs.

Pour sa part, le Premier ministre kazakh a affirmé que la Chine et le Kazakhstan ont eu des échanges et contacts de haut niveau, réussi à mettre en oeuvre des projets importants comme les oléoducs et gazoducs reliant les deux pays, et mené une coopération bilatérale amicale et fructueuse.

Le Kazakhstan apprécie son partenariat stratégique avec la Chine et souhaite renforcer sa coopération avec la Chine dans les domaines de l'énergie, des infrastructures et de l'agriculture, a-t-il indiqué.

Le Kazakhstan est également disposé à renforcer la communication, la coordination et la coopération avec la Chine dans le cadre de l'OCS, pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans la région, a afffirmé M. Masimov.

Sur http://french.cri.cn le 25 novembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

Voyagez avec les Aigliers Kazakhs

Eurokaz, association spécialiste du Kazakhstan, a décidé de promouvoir un voyage touristique à cheval, qui vous permettra de découvrir une partie de la culture kazakhe. Notre partenaire vous fera découvrir les très renommés « Berkoutchi » Kazakhs, qui sont de redoutables chasseurs capturant leur gibiers grâce à leurs aigles qu'ils ont réussis à dressés par de longues années de travail. Vous découvrirez à cheval le majestueux massif de l'Altaï, berceau du monde turc. Vous partagerez vos repas avec vos hôtes Kazakhs, écouterez le son de la célèbre Dombra des steppes et dormirez sous la yourte.

Ce voyage se déroulera dans le massif de l'Altaï, coté Mongolie. Il marie habilement passion du cheval, ivresse des steppes, et découverte d'une culture ancestrale. À cheval, aigle au poing, les Kazakhs de l'Altaï bravent l'hiver pour chasser le renard, la marmotte, le loup. Ce voyage d'exception vous invite à ce spectacle hors du temps. Chaque jour, vous accompagnez les Kazakhs à cheval pour assister à la chasse à l'aigle dans des paysages émouvants de beauté et de silence. Une expérience rare et inoubliable !


Points Forts :

  • Voyage complet dans les espaces sauvages immenses et incroyablement variés : crêtes minérales, lacs et rivières gelés...
  • Chevaucher un cheval de légende, roi des steppes
  • Partager le quotidien des cavaliers Kazakhs qui ont maintenu dans l'Altaï la tradition de la chasse à l'aigle, bien plus vivace que dans leur patrie historique du Kazakhstan voisin
  • Accueil chez l'habitant à midi et logement sous yourte confortable tous les soirs
  • Un accueil "en amis" par cette équipe Kazakhe avec laquelle notre partenaire randonne depuis près de 15 ans !

Informations pratiques :

  • Chevaux kazakhs de petite taille, dociles et sociables, énergiques et résistants, adaptés aux conditions climatiques. Sellerie cosaque.
  • Logement en yourtes (3 à 4 personnes par yourte) chauffées (matin et soir, possibilité de recharger le feu pendant la nuit) équipées de lits et de matelas. Possibilité de se laver chaque jour avec un peu d'eau chaude dans la yourte chauffée. Hôtel local à Olgyi et *** à Oulan Bator.
  • Niveau équestre : Il faut être à l'aise à cheval à toutes les allures en terrain accidenté. Il faut savoir adapter sa position à cheval au terrain (équilibre pour soulager les chevaux en montée).
  • La randonnée est constituée de 3 à 12 cavaliers.
  • Un accompagnateur français de notre partenaire se joint au groupe au départ de Paris à partir de 7 cavaliers.
  • Date :du 13 au 26 février 2011
  • Coût par cavalier : 3570 € TTC

Renseignements et inscriptions :

Si vous souhaitez des renseignements complémentaires, posez vos questions par mail à aiglierskazakhs@eurokaz.org ou par téléphone au 06.83.35.45.02

PROGRAMME

J1 : PARIS - OULAN BATOR - - AVION
Départ de Paris pour Oulan Bator, capitale de la Mongolie, avec escale à Moscou (décalage horaire + 7 h).

J2 : OULAN BATOR - - HÔTEL
Arrivée à Oulan Bator en début de matinée. Repos à l'hôtel, puis visite de la ville et découverte du très riche passé culturel et religieux de ce peuple qui au XIIIe siècle a régné sur presque toute l'Asie (palais d'hiver du Bogdo Khan d'architecture chinoise comme le monastère de Gandan, temple tibétain, musée des Beaux Arts, etc.). Dîner au restaurant et nuit à l'hôtel.

J3 : OULAN BATOR - OLGYI - TOLBO NUUR - YOURTE
Réveil matinal et transfert à l'aéroport. Vol intérieur Oulan Bator - Olgyi. Accueil par notre équipe locale à Olgyi à la pointe extrême ouest de la Mongolie (4H de vol environ, 100km). Après 4 heures de pistes ou de lacs gelés, au détour d'un vallon vers le grand lac de Tolbo Nuur, vous rejoignez les yourtes blanches : votre campement de base. Vous êtes au coeur de l'Asie centrale ! Le détail des étapes n'est pas défini à l'avance. Les randonnées quotidiennes sont décidées la veille entre les Birkutchis (chasseurs à l'aigle). Le programme ci-après, issu du récit d'un cavalier, est donc donné à titre indicatif.

J4 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Rencontre avec votre chef d'expédition Kazakh et les nobles « Birkutchis », chasseurs à l'aigle. Attribution des chevaux, venus du campement voisin. Très vite nous sommes en selle et emboîtons le pas aux aigliers. Début de 9 jours d'immersion totale dans l'Altaï et de chevauchées quotidiennes en étoile dans les vallées et les montagnes des environs. Chaque jour, un petit-déjeuner copieux et le midi, un repas chaud partagé avec des familles kazakhs sédentarisées pour l'hiver dans de minuscules hameaux de 2 ou 3 foyers. Chaque soir, un repas sous la yourte qui peut se terminer par des chants Kazakhs accompagnés de la dombra (instrument à cordes).

J5 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Descente vers la rivière pour faire boire les chevaux. La rivière est gelée, mais les chevaux habitués et ingénus ont chacun leur technique pour fendre la glace. Nous reprenons ensuite de l'altitude. Les silhouettes altières se détachent sur les crêtes, la roche est rouge, le ciel est bleu, nos chevaux grimpent vaillamment. À plusieurs reprises, nous nous arrêtons sur des belvédères naturels découvrant des panoramas géants.

J6 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Montée à cheval pour rejoindre les crêtes. A notre arrivée, les aigliers décapuchonnent les rapaces tout en serrant dans leur gant les jets, lanières de cuir que les oiseaux ont autour du tarse. Les regards conjugués des oiseaux et des cavaliers fouillent les espaces déployés. En contrebas, un ou deux cavaliers cherchent à déloger lapin, renard, marmotte, loup… L'aigle s'envole, déployant ses 2,30m d'ailes vigoureuses. Les Birkutichis s'élancent à cheval à leur rencontre, dégringolant au galop la pente audacieuse. Les aigles ont alors pour mission de clouer leur proie au sol avec leurs serres puissantes. Ils l'enveloppent de leurs vastes ailes sans abîmer la fourrure.

J7 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Chevauchée le matin sous un ciel bleu profond. Les montagnes de l'Altaï, dénudées par les caprices du vent parfois violent, laissent apparaître des éboulis rocheux multicolores, sépia, brun, mauve, presque rouge. Dans un creux de vallon abrité, la halte du midi nous conduit dans un hameau de deux ou trois maisons basses en rondins et torchis, avec de petites bergeries et corrals. C'est l'habitat hivernal de quelques familles kazakhes. Nous sommes accueillis avec un bol de thé au lait fumant, les beignets et l'aarul, un morceau de fromage sec et nourrissant. Puis c'est le repas : on festoie, on échange des points de vue, on parle de l'hiver, du terrible dzud, sécheresse et froid extrême conjugués, qui décime les troupeaux, de la traite des juments, de la chasse au loup.

J8 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Départ lumineux dans un air glacé d'une pureté totale. Les chevaux semblent se réjouir de ces escapades vers les crêtes hérissées, déchiquetées comme des dentelles par le gel impitoyable. La neige, rassemblée dans les creux, crisse sous les sabots et révèle parfois le passage d'un renard ou même d'un loup très près du camp. Souverain, le mont Tsengel, 3943 m, le plus haut sommet de la région, irradie de son magnifique dôme de glaces immaculées. En dépit du grand froid, les troupeaux continuent à chercher leurs pâturages dans les fonds de vallée où subsiste une herbe sèche. Chevaux, moutons, chèvres et yacks ont une épaisse fourrure naturelle mais ceux qui ont le plus de prestance sont les fameux chameaux de Bactriane : une toison abondante et deux bosses dressées font penser à quelques animaux préhistoriques, mais de près leur regard est d'une telle douceur qu'ils deviennent des peluches géantes.

J9 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
En selle pour une nouvelle journée avec les Berkoutchis. L'Altaï est le massif le plus élevé de la Mongolie avec plusieurs sommets dépassant 4 000 m. La randonnée se déroule entre 1 800 et 2 700 m dans des paysages particulièrement vastes et grandioses, sertis de sommets enneigés. La montagne aride et peu boisée déploie une palette surprenante de couleurs minérales ocre, crème, bronze, carmin, violine qui rappellent le Tibet. De crête en crête, nous guettons le gibier, les Berkoutchis lâchent les aigles qui s'élancent vers leur proie. Aujourd'hui l'aigle de Dalai-Khan a capturé un chat sauvage à la toison douce et magnifique.

J10 : REGION DE TOLBO NUUR - 4 à 5H à cheval - YOURTE
Nous franchissons le miroir bleu d'une rivière gelée qui dessine à travers la steppe un large ruban de méandres lumineux. Chaque cheval a sa technique pour aborder cette lisse : depuis le poser délicat et circonspect de chaque pied sans faux-pas jusqu'à la perte de contrôle totale des quatre pieds ! La plus originale est la curieuse technique du "poser-glisser". Les cavaliers à pied à côté de leurs chevaux ne déméritent pas non plus. En fin d'après-midi, après avoir chauffé la terre toute une journée, le soleil dessine de grandes ombres au fond des vallées. L'air est presque tiède et nous nous attardons volontiers sur les crêtes avant le retour aux yourtes. En soirée, la chaleur du poêle, un repas réconfortant et quelques rasades de vodka.

J11 : REGION DE TOLBO NUUR - OLGYI - 4 à 5H à cheval - HÔTEL
Départ dans une aube glaciale pour une dernière demi-journée à cheval. Notre haleine se cristallise en paillettes de glace. Puis à l'instant où le soleil a surgi, nous chevauchons au rythme des chants traditionnels kazakhs à la gloire des aigles et de la montagne. Porté par l'air vif, les chants emplissent toute la vallée... D'autres chasseurs à l'aigle nous rejoignent, formant une escorte magnifique de 5 ou 6 cavaliers, aigles au point. En milieu de journée, adieu à notre équipe et aux chevaux. Trajet jusqu'à Olgyi (environ 5H de route), nuit à l'hôtel.

J12 : OLGYI - OULAN BATOR - - HÔTEL
Transfert à l'aéroport d'Olgyi et vol retour sur Oulan Bator. Installation à l'hôtel, puis spectacle de musique et danses mongoles. Dîner au restaurant.

J13 : OULAN BATOR - - HÔTEL
Visite de la ville et derniers achats pour ceux qui le souhaitent. Cette journée sert de battement selon les rotations de vol établie par la compagnie et en cas de retard ou d'annulation de vol la veille depuis Olgyi (fréquent l'hiver en raison du climat).

J14 : OULAN BATOR - PARIS - -
Transfert à l'aéroport et vol retour pour Paris. Arrivée à Paris dans l'après-midi.

Trafic de drogue: Moscou et Pékin comptent mobiliser l'OCS

MOSCOU, 24 novembre - RIA Novosti

La Russie et la Chine envisagent de faire plus largement appel à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui englobe près de la moitié de la population du monde, pour contrer la menace grandissante liée au trafic de drogue international, a annoncé mercredi le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants, Viktor Ivanov.

"Nous sommes tombés d'accord avec nos partenaires chinois sur la nécessité de mieux utiliser le potentiel politique de l'OCS, car il s'agit d'une structure capable de formuler des initiatives au sein du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré M.Ivanov en visite en Chine lors d'un duplex télévisé organisé par RIA Novosti.

Il a rappelé que les leaders des pays membres de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) avait récemment adopté une déclaration conjointe dans laquelle ils avaient relevé le niveau d'alerte lié à la drogue dans les Etats faisant partie de l'OTSC.

"Si une décision analogue est prise par l'Organisation de coopération de Shanghai, ce sera une décision adoptée par des pays totalisant près de la moitié de la population du globe. On ne pourra pas l'ignorer", a fait remarquer le directeur du Service de contrôle des stupéfiants.

L'Organisation de coopération de Shanghai regroupe à ce jour six pays, à savoir la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L'Iran, la Mongolie, l'Inde et le Pakistan disposent du statut de pays observateurs.

L'Iran ne reconnaît pas les traités Azerbaïdjan-Russie et Azerbaïdjan-Kazakhstan sur la subdivision de la mer Caspienne

Bakou – APA. « L'Iran ne reconnaît pas les traités bilatéraux entre les pays riverains sur la subdivision de la mer Caspienne » a indiqué pour l'agence Interfax, le conseiller du président iranien pour les questions caspiennes, vice-ministre des affaires étrangères, Mohammad Mehdi Akhondzadeh.

« La position de l'Iran est que tout traité concernant le statut juridique prochaine de la mer devrait se baser au consensus et à la justesse. L'Iran ne reconnaît pas les traités Azerbaïdjan-Russie et Azerbaïdjan-Kazakhstan sur la subdivision de la mer Caspienne » a-t-il averti.
Le 24 novembre 2010 sur http://fr.apa.az

Projet de loi relatif à la coopération militaire entre la France et le Kazakhstan

Le conseil des ministres du 24 novembre 2010 a examiné le texte relatif au projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de coopération en matière militaire entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Kazakhstan (ministère des affaires étrangères et européennes).

La relation avec le Kazakhstan en matière de défense et de sécurité connaît un développement significatif, qui s'est traduit par l'élaboration et la signature récente d'un nombre important de textes. L'accord coopération en matière militaire a été signé le 6 octobre 2009. Il a pour objet d'établir et de développer une coopération entre les Parties dans le domaine militaire et couvre notamment la formation des personnels, la coopération en matière d'armement et l'organisation d'exercices conjoints.

Source : http://discours.vie-publique.fr
Le 24 novembre 2010

L'Ukraine se voit attribuer la présidence de l'OSCE en 2013

KIEV, Ukraine, November 24, 2010 /PRNewswire/ -- Les Ministres des affaires étrangères des 56 pays participant à l'OSCE ont voté unanimement pour que l'Ukraine préside l'OSCE dans deux ans. Le Président en exercice de l'OSCE est le Ministre des affaires étrangères du pays qui en a la présidence. Kostyantyn Gryshchenko, l'actuel Ministre ukrainien des affaires étrangères sera un potentiel Président de l'Organisation en 2013.

Le Président de l'Ukraine est convaincu que la présidence ukrainienne de l'OSCE fournira davantage d'opportunités de renforcer la sécurité de Vancouver à Vladivostok, alors que l'Organisation est au centre du débat sur l'avenir de l'architecture de la sécurité européenne.

Plus tôt cette année, en septembre, le Président ukrainien avait souligné ses espérances concernant le soutien du Kazakhstan en faveur de l'attribution de la présidence de l'Organisation à l'Ukraine en 2013. Le Président a indiqué qu'il était très important que l'expérience d'Astana soit prise en considération. Kanat Saudabayev, Secrétaire d'État et Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, est l'actuel Président en exercice de l'OSCE.

" J'exprime mes sincères félicitations à l'Ukraine pour cette attribution privilégiée de la présidence de l'OSCE en 2013. Nous souhaitons à nos partenaires et amis ukrainiens beaucoup de réussite dans l'implémentation de cette mission responsable et dans la poursuite efficace des efforts déployés par les précédentes présidences pour renforcer et développer l'OSCE à la lumière de nouvelles réalités géopolitiques ", a déclaré M. Saudabayev.

Kostyantyn Gryshchenko, Ministre ukrainien des affaires étrangères, a déclaré que " l'Ukraine, en tant qu'état non aligné, continuera de jouer son rôle unifiant et constructif dans le dialogue de la sécurité, en tenant compte des opinions de tous les états de la région couverte par l'OSCE, et adoptera une position équilibrée au regard des défis les plus sérieux que doit relever l'Organisation ". Kostyantyn Gryshchenko a également ajouté que l'Ukraine spécifierait les points clés de sa prochaine présidence avant 2013.

" La présidence ukrainienne de l'OSCE est le signe d'une confiance internationale grandissante vis-à-vis du nouveau gouvernement ukrainien, confiance qui ne s'était pas manifestée au cours des dernières années ", a déclaré Oleg Voloshyn, Directeur du département de l'information de l'Ambassade ukrainienne.

Le prochain Sommet des Chefs d'État ou de gouvernement de l'OSCE aura lieu à Astana, au Kazakhstan, les 1er et 2 décembre 2010. Il s'agira de la septième édition de ce Sommet dans l'histoire de l'OSCE. Les précédents sommets ont eu lieu en 1975 à Helsinki, en 1990 à Paris, en 1992 à Helsinki, en 1994 à Budapest, en 1996 à Lisbonne et en 1999 à Istanbul.

Worldwide News Ukraine sur www.capital.fr le 24 novembre 2010

mardi 23 novembre 2010

L'AELE lance une nouvelle négociation de libre-échange

Berne, 23.11.2010 - Le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann et les ministres des autres Etats de l'AELE (Association européenne de libre-échange: Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont rencontré aujourd'hui à Genève les ministres des Etats membres de l'Union douanière Russie-Bélarus-Kazakhstan pour lancer formellement les négociations sur un accord de libre-échange.

Avec la signature d'une déclaration conjointe, les Etats de l'AELE et les Etats de l'Union douanière Russie-Bélarus-Kazakhstan ont formellement confirmé leur objectif d'ouvrir des négociations de large portée en vue d'établir des relations de libre-échange. A cette occasion, les délégations des Etats de l'union douanière étaient conduites par la ministre du Développement économique de Russie, Elvira Sakhipzadovna Nabiullina, le ministre de l'économie du Bélarus, Nikolai Snopkov et la ministre du Développement économique et du Commerce du Kazakhstan, Zhanar Aitzhanova.

Il est prévu que les futures négociations de libre-échange couvrent le commerce des marchandises, la facilitation des échanges, le commerce des services, les investissements, la concurrence, la protection des droits de propriété intellectuelle ainsi que les marchés publics. Le premier tour de négociations est prévu en janvier 2011.

La Russie, le Bélarus et le Kazakhstan constituent ensemble, pour ce qui est du commerce des marchandises, le 5e débouché pour les exportations des Etats de l'AELE et le 4e fournisseur des Etats de l'AELE en dehors de l'Union européenne. En 2009, les exportations suisses vers les trois pays se sont élevées à 2,4 milliards de francs (essentiellement produits chimiques et pharmaceutiques, machines et appareils électriques), les importations à 1,4 milliard de francs (essentiellement agents énergétiques - notamment combustibles pétroliers -, métaux précieux, produits chimiques). La Russie représente une importante destination pour les investissements directs suisses à l'étranger. Fin 2008, ces investissements s'élevaient à environ 5,4 milliards de francs. Au Bélarus et au Kazakhstan, le montant des investissements directs suisses est relativement modeste.

Des relations de libre-échange avec la Russie et les autres membres de l'union douanière contribueront à augmenter la compétitivité de l'économie suisse sur ces marchés et, de manière générale, à améliorer les conditions-cadre pour les échanges économiques avec ces pays, avec des effets positifs sur la croissance. Un tel accord contribuera aussi à faciliter l'intégration des pays membres de l'union douanière et à les associer plus étroitement à la coopération et l'intégration économiques régionales en Europe.

Les Etats de l'AELE et la Russie étaient convenu d'ouvrir des négociations sur un accord de libre-échange de large portée sur la base de l'étude de faisabilité conjointe réalisée en 2008. Cette étude n'avait pas encore pris en considération la création, au 1er janvier 2010, de lunion douanière entre la Russie, le Bélarus et le Kazakhstan. Après que les implications de cette union douanière sur les négociations de libre-échange avec les Etats de l'AELE ont été clarifiées, la Suisse et les autres Etats de l'AELE ont élargi leurs mandats de négociation aux deux autres membres de l'union douanière.

Sur www.news.admin.ch le 23 novembre 2010

lundi 22 novembre 2010

Ottawa refuse de financer l'Expo 2017

Le gouvernement canadien estime que le projet de la Ville d'Edmonton d'accueillir l'édition 2017 de l'Exposition universelle est trop coûteux.

Le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, a fait part de la décision du fédéral de ne pas soutenir financièrement la candidature de la capitale albertaine lundi après-midi lors d'une rencontre avec le maire Stephen Mandel.

La semaine dernière, le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, disait qu'Ottawa devait s'engager financièrement pour que la Ville maintienne sa candidature. Edmonton était en lice avec Liège, en Belgique, et Astana, au Kazakhstan, pour accueillir l'événement d'envergure mondiale.

La tenue de l'Expo 2017 à Edmonton aurait coïncidé avec le 150e anniversaire du Canada.

Le gouvernement albertain et Edmonton demandaient à Ottawa une contribution financière de 700 millions de dollars excluant les dépenses pour assurer la sécurité lors de l'événement. Le coût de l'Expo 2017 à Edmonton était évalué à 2,3 milliards de dollars.

Sur www.radio-canada.ca le 22 novembre 2010

Nota d'Eurokaz : si cette information se confirme, il ne restera en lice que les candidatures de Liège et Astana.

L’uranium simple, obscur et à 100 dollars

Rien n'est plus simple que le marché de l'uranium civil mais rien n'est plus obscur non plus. Simple car un petit nombre de producteurs et de consommateurs, mais obscur au regard de transactions confidentielles et de la coexistence de deux prix de marché (spot et long terme). Pourtant, nos anticipations d'une augmentation des cours se confirment pour quatre raisons.

L'engagement des programmes
15 % de l'électricité produite dans le monde est d'origine nucléaire en 2009. Pendant les années 80 ce sont près de 220 réacteurs d'une taille moyenne de 925 MW qui divergeaient, un tous les 17 jours. Le monde connaîtra vraisemblablement dans les quatre prochaines années un nouveau réacteur de 1000 GW chaque 25 jours, puis, dans les cinq années suivantes, c'est probablement un réacteur tous les 12 jours qui divergera sous l'impulsion notamment de l'Asie.

Cet effort gigantesque, composé de fortes disparités géographiques, ne représente « que » 30 % environ d'augmentation des capacités de production. Toutefois les prochaines charges initiales et les futures recharges des cœurs nucléaires augmenteront largement la demande d'uranium.

Notons au passage la réussite japonaise à constituer le Jined, un consortium d'exportation de centrales nucléaires japonaises constitué de neuf électriciens (Tepco, Kansai, Chubu, Hokkaido, Tohoku, Hokuriku, Chugoku, Shikoku, Kyushu) et trois constructeurs (Toshiba, Hitachi, Mitsubishi). Deux jours après sa création officielle ce GIE remportait un appel d'offre pour deux centrales au Vietnam (une contrepartie serait l'exploitation de terres rares vietnamiennes au bénéfice d'intérêts japonais). Douze partenaires, un succès… il y aurait beaucoup à dire.

Hausse de la demande d'U3O8
En Chine, treize centrales produisent 8,5 GW et l'objectif officiel pour 2020 oscille, dans les médias, entre 40 GW, 80 GW et 112 GW installés. C'est pourquoi l'état chinois accumule des réserves importantes d'U3O8 (oxyde d'uranium, ndlr). D'autres pays ont des programmes similaires. Sur les neuf premiers mois de 2010 la Chine importait plus que sur les trois dernières années ; ces achats de stockage sont supérieurs à 12 mois de vente de Cameco ou bien du pôle minier d'Areva.

Dans le même temps, des producteurs intervenaient sur le marché spot pour acheter de l'uranium. Les uns pour contrecarrer des difficultés de production et ne pas faire défaut sur des contrats de livraison à long terme ; d'autres mineurs ainsi que des consommateurs plus ou moins discrets jugeaient les prix très bas et s'ouvraient aux bonheurs du trading. Voilà une perspective à contempler avec attention.

Enfin, n'oublions pas les nombreux investisseurs qui participèrent à l'envolée des prix de 2007. Récemment des fonds d'investissement ainsi que d'autres acheteurs divers et sympathiques renouaient avec un intérêt qui n'a jamais totalement disparu depuis 2005.

Réattribution du recyclage militaire
L'accord russo-américain de recyclage d'uranium militaire en uranium civil initié en 1993 arrive à maturité au plus mauvais moment pour les Etats-Unis, en 2013. Ce contrat subvient à environ 40 % des besoins américains en uranium civil. Cet accord non renouvelé, ce sont 10 à 15 % de l'offre mondiale qui seront redéployés probablement vers le marché intérieur russe et à l'exportation vers les acheteurs de centrales nucléaires russes. Si les Etats-Unis disposent d'un stock stratégique de secours ils devront aussi se fournir ailleurs, au vrai prix du marché, troublant un peu plus un marché futur sensible, étroit et tendu.

Hausse de la production
Élémentaire par ses sociétés minières privées et originale par ses sociétés publiques, la production d'uranium connaît une terre promise, le Kazakhstan. Troisième producteur mondial en 2007, ce pays d'Asie centrale est le leader mondial incontesté en 2009. Il produira bientôt 60 % de plus que son second, le Canada. Au global, les coûts de production laissent en moyenne des marges acceptables aux sociétés minières avec une grande disparité cependant.

Les nouvelles grandes mines sont plus coûteuses et il n'est pas certain que ces hausses de production soient pérennes et suffisantes pour équilibrer les marchés. En effet, certaines régions du monde connaissent et connaîtront des difficultés. En conséquence, le parfum de succès entourant un dernier ETF mines d'uranium lancé il y a quelques jours aux Etats-Unis n'est pas surprenant.

En conclusion, les producteurs d'électricité accentuent la prise de participations dans les mines d'uranium, comme cela était le cas entre électriciens nord-américains et mineurs d'uranium dans les années 80 pour, d'une part, sécuriser l'approvisionnement et, d'autre part, d'une certaine manière, hedger le coût actuel et futur de l'uranium. D'autres consommateurs multiplient des contrats à long terme (prix, quantités, origine). C'est dans ce contexte que des actions politiques sortent l'extrémité minière du pôle nucléaire français d'une longue viduité stratégique.

Les prix de l'uranium spot à 60 dollars se sont appréciés de 45 % depuis cet été et les prix long terme rejoignent les niveaux de 70-80 dollars. Ces derniers s'apprécieront de nouveau lorsque que le spot s'approchera des 80-100 dollars.

Didier Julienne sur http://blogs.lesechos.fr

Pékin rouvre les portes de l'Asie à Washington

Il y a un an, c'est tout juste si l'on n'enterrait pas vivante la présence américaine en Asie. Toute la région s'ébaubissait devant l'affirmation de la puissance chinoise. Il était de bon ton de prêter allégeance aux nouveaux maîtres du grand jeu asiatique, et de prendre ses distances avec les fils de MacArthur. Voilà qu'en quelques semaines, tout a changé. Le « besoin d'Amérique » se fait de nouveau violemment sentir, de New-Delhi à Tokyo, en passant par un long chapelet d'Etats d'Asie du Sud-Est. Et s'exprime ouvertement. Bien sûr, quand il s'agit d'économie, c'est vers la Chine que les regards se tournent. Mais pour la sécurité, c'est à Washington que l'on en appelle.

Pour renverser la tendance, les Etats-Unis n'ont rien eu à faire, la nouvelle attitude chinoise leur ayant déroulé le tapis rouge. L'incident entre un chalutier chinois et des garde-côtes japonais, et la tension qui a suivi, ont été le point d'orgue du mouvement. Tous les voisins de la grande Chine ont observé la virulence des dirigeants de Pékin. A cela, il faut ajouter une posture musclée en mer de Chine méridionale, avec notamment la récente interpellation de pêcheurs vietnamiens. Auparavant, l'attitude chinoise fermée sur l'affaire du Cheonan, la corvette sud-coréenne apparemment coulée par une torpille de Pyongyang, avait été mal vécue à Séoul comme à Tokyo. Depuis, on d'ailleurs noté une mise en sourdine de la polémique japonaise sur la présence des soldats américains à Okinawa.

En toile de fond, bien sûr, il y a la montée en puissance tant économique que militaire de Pékin. Même s'il est très symbolique, le fait de se voir ravir le rang de deuxième économie mondiale par la Chine renforce naturellement les angoisses au Japon. Par ailleurs, tous les pays ayant des différends frontaliers avec Pékin - et ils sont nombreux - ont observé avec attention quelques récents ébats militaires sciemment médiatisés. Des manoeuvres au Kazakhstan, d'abord, où les commentateurs chinois ont noté que, pour la première fois, des avions et des hélicoptères avaient décollé de Chine pour opérer sur un territoire voisin... Puis, une autre « première », des exercices avec la Turquie, qui ont vu des chasseurs chinois voler jusqu'à ce lointain pays, qui plus est membre de l'Otan.

Dans le même temps, la Chine développe un fort sentiment d'encerclement par les Etats-Unis. A l'Est avec la forte présence militaire en Corée et au Japon. A l'Ouest, avec le « prétexte afghan », permettant aux Américains de prendre pied en Asie centrale. Elle est furieuse des velléités de Washington de s'immiscer dans le règlement des conflits régionaux, qu'il s'agisse de ceux de Mer de Chine méridionale ou de celui qui oppose Pékin à Tokyo. Et les derniers gestes de Barack Obama n'ont pas apaisé cette nervosité. Il vient de réaffirmer que l'alliance avec le Japon « représente la pierre angulaire de la stratégie américaine en Asie-Pacifique ». Quelques jours auparavant, il s'était prononcé pour que l'Inde ait à terme un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui à Pékin est vu comme une volonté de contrebalancer le poids de la Chine.

Depuis l'Australie, Hillary Clinton vient de réaffirmer que les Etats-Unis étaient une « puissance dans le Pacifique depuis 100 ans » et le resteraient. Dans l'obligation de rassurer ses alliés régionaux, le patron du Pentagone, Robert Gates a d'ailleurs évoqué un « renforcement » de la présence militaire américaine en Asie. Entre Washington et Pékin, le duo de puissance sur la scène asiatique a donc de belles heures de représentations devant lui. Les deux empires ont finalement des visions diamétralement opposées. Les Américains veulent un monde unipolaire et d'une Asie multipolaire, tandis que les Chinois rêvent, eux, d'un monde multipolaire mais d'une Asie unipolaire.

vendredi 19 novembre 2010

5 billions de tenge pour financer des projets dans le secteur du gaz et du pétrole au Kazakhstan

Astana, le 19 novembre 2010 – Dans le cadre du programme d’Etat du kazakhstan pour développer le secteur du gaz et du pétrole entre 2010 et 2014, plus de 5 mille milliards de tenge (34 milliards de dollars US) seront consacrés au financement de projets d’investissement, a annoncé le Vice Ministre du Pétrole et du Gaz du Kazakhstan aset Magauov, lors d’une conférence du ministère tenue hier 18 novembre à Atyrau.

« 2,7 mille milliards de tenge (18,3 milliards de dollars) seront apportés par des fonds propres des investisseurs, le reste provenant de fonds empruntés. Plus de 100 milliards de tenge (680 millions de dollars) proviendront du budget de l’Etat », a déclaré Monsieur Magauov.

Les principaux projets du programme comprennent une unité pilote de production à kashagan, la construction du grand pipeline gazier Beineu-Shymkent, l’extension du CPC, la construction d’une usine de production d’hydrocarbures aromatiques et une installation de conversion profonde à la raffinerie d’Atyrau. Par ailleurs, des projets sont en route pour lancer une unité de production de bitumes routiers à Aktau, pour construire une usine de gaz chimiques dans le district d’Atyrau et pour moderniser les raffineries de Shymkent et de Pavlodar.

A l’achèvement du programme en 2014, la production pétrolière représentera au moins 85 millions de tonnes par an. Selon le Ministère, elle atteindra probablement 130 millions de tonnes annuelles à l’horizon 2020.

Communiqué de www.kazakhstanlive.com

Poutine veut lancer l'Espace économique commun en 2012

SAINT-PETERSBOURG, 19 novembre - RIA Novosti
Le premier ministre russe Vladimir Poutine s'est dit satisfait du début du fonctionnement de l'Union douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan, vendredi à Saint-Pétersbourg, et a espéré le lancement de l'Espace économique commun (EEC) dès 2012.

Intervenant lors d'une réunion du Conseil interétatique de la Communauté économique eurasiatique (CEEA), M.Poutine a indiqué que l'Union douanière constituait un projet clé au sein de la communauté.

"Son lancement a déjà procuré des bénéfices concrets à certaines entreprises et à des industries entières en accélérant le processus de redressement économique après la crise", a relevé le chef du gouvernement russe.

"Suivant la logique de l'intégration, le prochain objectif consiste à mettre en place un Espace économique commun avec la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes, avec une politique macroéconomique commune. L'EEC devrait fonctionner à plein régime en 2012 déjà", a souligné le premier ministre.

La Communauté économique eurasiatique regroupe à ce jour la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

La remise du Nobel de la Paix reportée?


Liu Xiaobo

C'est ce qu'a indiqué l'Institut Nobel ce vendredi. Les règles de l'Institut stipulent que le prix doit être remis au bénéficiaire ou à l'un de ses parents proches.

L'attribution du prix du Nobel de la Paix du 10 décembre prochain à Oslo va probablement être reportée, selon le Washington Post. La raison? Le dissident Liu Xiaobo est actuellement en prison et sa famille est empêchée de quitter la Chine pour assister à l'évènement en son nom, ont indiqué l'Institut Nobel et les partisans du dissident.

La cérémonie de la remise des Nobels aura bien lieu le 10 décembre comme prévu. Seule l'attribution de la médaille et du Prix de la Paix, avec un chèque de 1,4 millions de dollars à la clé, pourrait être retardée. En effet, les règles de l'Institut Nobel stipulent que le prix, y compris l'argent, doivent être remis au bénéficiaire ou à l'un de ses parents proches.

Appel au boycott de la Chine

Les proches de Liu Xiaobo espèrent néanmoins obtenir une déclaration de Liu ou de sa femme, Liu Xia, pour en lire des passages lors de la cérémonie. Yang Jianli, un dissident de longue date, maintenant basé à Harvard, a déclaré qu'il est difficile de savoir si cela pourrait être réalisable. Une autre option serait de lire des écrits passés de Liu Xiaobo, a-t-il indiqué.

Jeudi, six pays ont déclaré qu'ils ne seraient pas présents à la cérémonie: la Chine, mais aussi la Russie, Cuba, le Maroc, le Kazakhstan et l'Irak. Cela fait suite à l'injonction de la Chine de boycotter l'évènement. Néanmoins, 36 autres pays devraient assister, ont indiqué les responsables de l'Institut Nobel.

Sur www.lexpress.fr le 19 novembre 2010

Les Etats-Unis félicitent le Kazakhstan pour l'achèvement d'un programme sur les combustibles nucléaires usés

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi que le Kazakhstan avait achevé avec succès un programme sur les combustibles nucléaires usés, en le qualifant de contribution importante à la sécurité et la non-prolifération nucléaire globales.

Le Kazakhstan a fermé de façon sécurisée cette semaine son réacteur BN-350 de production de plutonium situé à Aktau (ouest), et environ 100 tonnes de combustibles nucléaires usés ont été collectées et transportées dans une nouvelle installation de stockage située dans l'est du pays, a déclaré le porte-parole du Département d'Etat américain Mark Toner lors d'une conférence de presse.

Qualifiant l'événement d'"historique", M. Toner a indiqué : "Le Kazakhstan sous la direction du président Nursultan Nazarbayev a contribué de manière importante à la sécurité et à la non-prolifération nucléaires globales".

Les Etats-Unis s'étaient joints au programme sur le combustible usé du réacteur BN-350.

Sur http://french.peopledaily.com.cn le 19 novembre 2010
Source: xinhua

Cavalier seul en Asie Centrale

Nicolas Ducret (Diplômé 2006) raconte son aventure extraordinaire à cheval entre le Kazakhstan et l'Afghanistan

Lorsqu'il obtient son diplôme de l'ESC Dijon en 2006, cela fait déjà un an et demi que Nicolas Ducret est en apprentissage chez Deloitte, et c'est tout naturellement qu'il est embauché par le célèbre cabinet d'audit en sortant de l'école. Mais Nicolas a depuis quelques temps une idée en tête : partir en Orient pour une aventure magistrale à travers l'Asie Centrale, qu'il souhaite parcourir à cheval...

Le jeune homme est coutumier du fait : déjà en 2002, juste avant d'intégrer l'ESC Dijon, il a réalisé un tour du monde à vélo en compagnie d'un ami - un périple de 18 000 km et 26 pays. Cette fois, il veut mêler à son nouveau projet sa passion pour le cheval, qu'il monte depuis l'âge de 6 ans, et son intérêt pour les pays de l'Est.

« J'adore la littérature équine, les histoires de cavaliers russes. Lorsque j'étais à l'ESC Dijon, j'ai passé un semestre d'étude à Saint Petersbourg : c'est sans conteste cette opportunité qui a conditionné la suite des événements, puisque j'y ai appris le russe et je me suis spécialisé dans les questions géopolitiques de la Russie et de l'Asie Centrale. »

Il quitte donc son emploi, et en mai 2007, c'est le départ pour le Kazakhstan. Pendant sept mois, Nicolas et ses deux montures traversent 3 300 km de territoires immenses, quasi sauvages, des zones marquées par de nombreuses influences tout au long de l'histoire, passant par le Kirghizstan et le Tadjikistan, jusqu'en Afghanistan.

« En voyage, je revis ! J'aime cet engagement plein dans une aventure, cette impossibilité de reculer quand on est lancé. J'ai rencontré des peuples on ne peut plus accueillants et attachants, des gens parfois étonnés par le drôle de visiteur qu'ils rencontraient, mais toujours très hospitaliers. »

« Mon expérience à l'ESC Dijon m'a été très utile à bien des égards dans mon entreprise. J'étais en option Management de Business Unit, ce qui m'a vraiment donné les clefs pour lancer un projet de A à Z et le mener à bien. En amont, il a fallu trouver des sponsors, prendre des contacts, activer des réseaux. Au retour, il s'est agit de faire la promotion de mon expédition et de vendre le projet de livre que je m'apprêtais à écrire. »

Cavalier des Steppes (Transboréal) paraît ainsi en mars 2010. Au-delà du récit du voyage, l'ouvrage propose un éclairage géopolitique des espaces traversés. Nicolas Ducret a d'ailleurs poursuivi des études de géopolitique à son retour et s'apprête aujourd'hui à mettre en pratique son expertise au sein d'un emploi de négoce de matières premières sur ces zones qu'il connait particulièrement bien. En attendant de repartir pour de nouvelles aventures plus sauvages ?

Retrouvez tout concernant l'expédition de Nicolas Ducret sur www.cavalensteppe.com.

Union douanière: la Russie approuve un accord macroéconomique

MOSCOU, 18 novembre - RIA Novosti

Le gouvernement russe a approuvé jeudi le projet d'accord sur la coordination des politiques macroéconomiques entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, avant de soumettre le document au chef de l'Etat pour signature, rapporte le service de presse du gouvernement.

Selon ce document, à partir de 2013, les pays de l'Union douanière (Russie, Biélorussie et Kazakhstan) discuteront et coordonneront régulièrement les principaux paramètres de leurs politiques macroéconomique et budgétaire.

Pour un développement durable de leurs économies, Moscou, Minsk et Astana s'engagent à faire en sorte que leurs déficits budgétaires ne dépassent pas 3% du produit intérieur brut (PIB), que le volume de leur dette publique ne dépasse pas 50% du PIB et que le taux d'inflation le plus important des trois Etats ne dépasse pas le taux le plus faible de 5%.

Par ailleurs, dans leurs prévisions, ces trois pays entendent concerter les prix du baril de Brent et les cours de leurs monnaies nationales par rapport au dollar et à l'euro.

"En cas de circonstances exceptionnelles, les parties peuvent assouplir de façon concertée les indicateurs macroéconomiques déterminant la stabilité du développement économique", lit-on dans le projet.

Le philosophe Ahmadinejad et les pragmatistes du Kremlin

Par Dmitri Babitch, RIA Novosti, le 19 novembre 2010

Le statut de la mer Caspienne discuté au sommet actuel des Etats caspiens à Bakou est l'un des problèmes les plus complexes du XXIe siècle, directement lié à l'avenir économique de la Russie. De plus, la rencontre entre les présidents de Russie et d'Iran dans la capitale de l'Azerbaïdjan devrait permettre de clarifier les relations entre la Russie et l'Iran qui sont actuellement confuses. L'interruption des contacts entre Moscou et Téhéran a été provoquée par le refus de la Russie de fournir à l'Iran des missiles antiaériens S-300, après que l'Iran eut refusé de coopérer avec les organisations internationales, chargées de vérifier le caractère pacifique de son programme nucléaire.

L'incertitude du statut de la mer Caspienne est le principal obstacle au projet soutenu par l'Occident de gazoduc Nabucco, destiné à acheminer le gaz en provenance du Turkménistan et d'autres pays asiatiques en Europe, en contournant le territoire russe. Cette incertitude est due à la position de l'Iran qui a méthodiquement bloqué les projets précédents de partage de la mer Caspienne. Au final, le statut de la mer Caspienne est toujours réglementé par les accords irano-soviétiques de 1921 et de 1940. Les pays de la région sont conscients de la nécessité de leur révision depuis 1991-1992, lorsque quatre nouveaux '' utilisateurs '' de la mer Caspienne indépendants sont apparus après l'effondrement de l'URSS : la Russie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan.

Il s'avère que la position de l'Iran est à la fois profitable et préjudiciable à la Russie : d'une part, jusque-là l'Iran exigeait une part disproportionnée de la mer Caspienne, d'autre part, l'inflexibilité de l'Iran empêche la construction du pipeline '' transcaspien '' tant voulu par les Etats-Unis (dans le cadre du projet Nabucco), qui acheminerait le pétrole en provenance d'Asie centrale en Europe, en contournant la Russie.

Au cours des derniers jours, la Russie a reçu des signaux contradictoires des autorités iraniennes. Les membres du parlement iranien menaçaient de déposer une plainte contre la Russie pour la non-fourniture à l'Iran des missiles S-300 promis. D'autre part, ils tentaient de réduire la gravité de cet échec en parlant de la création de leur propre version du S-300, en se servant des S-200 déjà fournis.

Dans l'ensemble, le comportement de Téhéran pourrait s'expliquer de la manière suivante. L'Iran est désappointé par l'adhésion de la Russie aux sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, et les autorités iraniennes voudraient certainement '' remettre la Russie à sa place '' et l'accuser de '' trahison '', comme a déjà tenté de le faire en septembre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Mais dans les conditions de l'isolement international presque complet, alors que l'Iran est frappé par les sanctions économiques de l'ONU, les insultes à l'égard de la Russie sont un luxe que Téhéran ne peut se permettre. Qui seront ses partenaires dans l'arène internationale? Le mouvement Hezbollah au Liban, incapable de remporter les élections parlementaires dans un pays aussi petit? Les groupuscules chiites en Irak, dont il est exclu qu'il puisse devenir un allié, étant donné qu'il a été en conflit pendant de nombreuses années avec l'Iran il n'y pas si longtemps? C'est peu pour une grande puissance, comme se proclame l'Iran. Ainsi, l'Iran est contraint de faire bonne impression en public en tentant de convaincre les observateurs indépendants qu'il a suffisamment de temps et de forces en réserve, qu'il a de nombreux alliés dans la région, et que tout n'est pas perdu avec la Russie.

A Bakou, ainsi qu'avant la venue dans la capitale azerbaïdjanaise, M.Ahmadinejad a déjà fait plusieurs déclarations concernant les thèmes ci-dessus avec la tournure philosophique qui lui est propre. En s'adressant à la population perse de l'Azerbaïdjan, il a déclaré que le courage et l'esprit combatif était la véritable bombe nucléaire de l'Iran. Avant la visite, en critiquant la décision de '' certains pays '' (c'est-à-dire de la Russie) de ne pas lui fournir les missiles, Mahmoud Ahmadinejad parlait déjà de cette '' bombe spirituelle '', qui décimerait les ennemis non désignés '' directement dans leurs palais. '' En ce qui concerne la participation de l'Azerbaïdjan au projet Nabucco, le président iranien s'est limité à déclarer que l'Europe avait plus besoin du gaz iranien que l'Iran des marchés européens, et que pour cette raison l'Iran n'était pas pressé.

Toutes ces déclarations, qui rappellent la rhétorique d'antan de Jirinovsky, au sujet de son ''arme supersonique'' et du ''fonds pétrolier'' ont peu de chance d'impressionner les pragmatistes du Kremlin. La création d'une véritable zone de coopération en mer Caspienne sera le seul sujet de discussion sérieuse à Bakou.

Il existe déjà certaines prémisses pour cette zone. Au cours des dernières années, les relations entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, auparavant complexes, s'amélioraient. Toutefois, le litige entre le Turkménistan et l'Azerbaïdjan concernant le partage de certains gisements en mer Caspienne n'a toujours pas été réglé. Mais il a été décidé que les navires devaient naviguer en mer Caspienne sous les pavillons des Etats riverains. D'autres mesures ont également été mises en œuvre afin d'empêcher les ''étrangers'' de pénétrer dans la région. Quant au projet de pipeline transcaspien, certainement élaboré dans des pays fort éloignés de la mer Caspienne, ses perspectives paraissent improbables : un pays clé, tel que le Kazakhstan, a déjà reconnu que ce projet était sans avenir. Dans ces conditions, il est temps d'oublier la non-fourniture des missiles S-300 en Iran. D'autant plus qu'Ahmadinejad, selon ses propres mots, a un substitut en tout point identique à l'original.

Ce texte n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti