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jeudi 30 avril 2009

Le Kazakhstan accroît sa part dans le réseau d'oléoducs CPC

ALMATY - La société publique d'hydrocarbures kazakhe Kazmunaïgaz a annoncé jeudi avoir pris le contrôle pour 250 millions de dollars de la coentreprise qu'elle avait créée avec le britannique BP, permettant au Kzakhstan d'accroître sa part dans le réseau d'oléoducs CPC.

Kazmunaigaz devient ainsi le seul propriétaire de Kazakhstan Pipeline Ventures (KPV), un actionnaire minoritaire qui possède 1,75% du Consortium pétrolier de la Caspienne (CPC), faisant monter la part du Kazakhstan dans ce consortium à 20,75%.

"Le montant de l'acquisition des 49,9% de BP dans KPV est de 250 millions de dollars et le paiement sera effectué en plusieurs tranches", indique Kazmunaigaz dans un communiqué.

Cet accord donne au Kazakhstan des droits sur près de 14,3 millions de tonnes par an transitant dans l'oléoduc destiné à transporter du pétrole russe et kazakh jusqu'à un terminal au bord de la mer Noire.

BP avait laissé entendre en septembre qu'il pourrait se retirer du CPC, étant en désaccord avec d'autres actionnaires sur le financement des projets de l'élargissement des oléoducs.

Le réseau des oléoducs du CPC a été mis en exploitation en 2001 et a une capacité de 30 millions de tonnes par an. La Russie en est le principal actionnaire (31%), suivi du Kazakhstan et de la major américaine Chevron (15%).

Le groupe pétrolier britannique va conserver une part de 6,6% dans le CPC à travers LUKARCO B.V., la société conjointe qu'il détient avec le géant pétrolier russe Loukoïl, a précisé à l'AFP le service de presse de Kazmunaigaz.

(©AFP / 30 avril 2009 11h19) Romandie News

mardi 28 avril 2009

Discorde à un sommet sur l'eau en Asie centrale

Près du village de Karateren, au Kazakhstan, où un désert occupe ce qui était autrefois le lit de la mer d'Aral. Un sommet consacré aux moyens de partager les ressources hydrauliques de l'Asie centrale s'est achevé sur un profond désaccord entre les dirigeants kazakh, tadjik, turkmène, kirghize et ouzbek. (Reuters/Shamil Zhumatov)


ALMATY - Un sommet consacré aux moyens de partager les ressources hydrauliques de l'Asie centrale s'est achevé au Kazakhstan sur un profond désaccord entre les cinq dirigeants de la région, l'une des plus arides du monde.

Le partage de l'eau est une question litigieuse dans cette partie du monde à dominante musulmane où des cultures comme le coton, qui requièrent beaucoup d'eau, sont la principale source de revenus de ses 58 millions d'habitants. Les querelles centrées sur l'eau se sont intensifiées ces dernières années en raison de fluctuations climatiques très fortes, marquées par des hivers exceptionnellement froids, des inondations et des sécheresses destructrices. Ces différends, considérés comme un facteur d'instabilité, inquiètent les pays occidentaux qui considèrent l'Asie centrale comme un élément de leur voie de ravitaillement de rechange pour les troupes de l'Otan déployées dans l'Afghanistan voisin.

Le sommet d'un jour à Almaty avait pour thème officiel la disparition progressive de la mer d'Aral, mais c'était aussi une occasion d'aborder ouvertement le problème de la répartition transfrontalière de l'eau.

ORDRE DU JOUR CONTESTÉ

La principale pierre d'achoppement a précisément été l'ordre du jour de la réunion des présidents du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan, du Kirghizistan et de l'Ouzbékistan. Le Kirghizistan et le Tadjikistan, pays pauvres recélant d'importantes ressources hydrauliques, ont cherché à profiter de la réunion pour formuler des griefs nationaux concernant l'usage de l'eau. L'autre camp, représenté par l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, principales puissances économiques régionales et grands consommateurs d'eau, s'est évertué à limiter toutes les discussions au sujet moins épineux de la mer d'Aral. Des propos incisifs du président kirghize Kourmanbek Bakiev, centrés sur des pénuries d'énergie et la nécessité de construire de nouvelles centrales électriques, ont fait réagir avec colère son homologue ouzbek, Islam Karimov, qui a insisté pour qu'on s'en tienne à la mer d'Aral.

A l'époque soviétique, la distribution de l'eau était gérée par des planificateurs de Moscou qui supervisaient un système transfrontalier complexe consistant notamment à troquer de l'eau contre de l'électricité. Système qui s'est effondré avec l'URSS.

Les dirigeants d'Asie centrale sont conscients que la stabilité de leur région multiethnique dépend de l'accès à l'eau, mais aucun accord ne semble en vue. Le symbole le plus évident du problème est la mer d'Aral qui, après avoir été le quatrième lac du monde, s'est rétrécie de 70% sous l'effet des détournements d'eau décidés à Moscou pour des projets d'irrigation en Ouzbékistan. La Russie, qui tient à jouer un rôle dans le traitement du problème régional de l'eau, n'était pas invitée à la réunion.

Par LEXPRESS.fr avec Reuters, publié le 28/04/2009 à 15:08

Les espoirs énergétiques mondiaux convergent sur l'Asie centrale

Par Carlos Aranaga le 28 avril 2009 sur Mediaterre.org

Washington - En notre époque d'insécurité énergétique mondiale, les ressources de l'Asie centrale pourraient devenir un facteur important dans l'équation de l'énergie.

Les pays de cette région possèdent de vastes réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que des gisements d'uranium et des ressources hydroélectriques. Mais ces richesses sont situées dans des environnements parmi les plus extrêmes du monde, qui présentent des défis techniques redoutables, et leur exploitation exige des connaissances spécialisées dont seules disposent quelques sociétés pétrolières internationales, disent les analystes.

Le développement de ces ressources et leur exportation vers les marchés mondiaux renforceront l'indépendance, la souveraineté et la croissance économique des pays de l'Asie centrale, disent des responsables officiels des États-Unis.

Certains analystes, cependant, sans disconvenir de la contribution que la région peut apporter à la diversification énergétique de l'Europe, nous conseillent de nous garder d'attentes peu réalistes.

Le financement de l'investissement étranger direct en Asie centrale s'est tari du fait de la chute marquée des cours des matières premières, énergie comprise, ayant résulté du ralentissement économique mondial. C'est ce que note Johannes Linn, analyste attaché à la Brookings Institution, groupe de recherche socio-économique à but non lucratif, et conseiller auprès de la Banque asiatique de développement.

Un accès élargi à une gamme de marchés plus variée, notamment ceux de l'Europe, de l'Inde, de la Chine et de la Russie, jouera en faveur des républiques de l'Asie centrale sur le plan économique et accroîtra la capacité de la région à négocier de meilleurs prix pour son énergie, a déclaré M. Linn à America.gov.

Les experts du secteur privé comme des instances gouvernementales sont d'accord pour dire que l'Asie centrale est sur le point de réaliser son immense potentiel de production énergétique et que, lorsque les marchés mondiaux auront surmonté leurs difficultés actuelles, les besoins d'énergie et les soucis de sécurité primeront vraisemblablement sur les considérations liées aux coûts financiers et contribueront à surmonter d'occasionnels obstacles politiques.

Ainsi que le ministère de l'énergie l'a signalé dans un rapport de février 2008, le Kazakhstan est déjà parvenu à l'autosuffisance en gaz naturel et il produit la moitié de tout le pétrole de la mer Caspienne.

Avec la formation de Tengizchevroil en 1993, la société Chevron est devenue la première grande compagnie pétrolière occidentale à établir une présence au Kazakhstan. Aujourd'hui, Chevron détient d'importants intérêts dans les deux principaux projets d'extraction de pétrole et de gaz naturel du pays, ceux de Karachaganak et de Tengiz.

Le ministère de l'énergie indique qu'un accroissement de la production pétrolière du Kazakhstan est attendu pour la prochaine décennie et qu'une nouvelle infrastructure d'exportation du pétrole est indispensable pour que la croissance du pays se maintienne.

Le Turkménistan est, parmi les anciennes républiques soviétiques, le second producteur de gaz naturel après la Russie et il possède l'un des plus grands gisements gaziers au monde. Selon une étude d'octobre 2008 de Gaffney Cline and Associates, consultant en énergie pétrolière, le champ du Yolotan-Osman sud, situé dans le sud-est du pays, contient, estime-t-on, 6 billions de mètres cubes de gaz et peut-être même 14 billions de mètres cubes.

Si le Turkménistan parvient à développer ses vastes ressources de gaz naturel, il pourra devenir l'un des principaux participants de l'infrastructure du gaz dite du " circuit du sud ", conçue pour offrir une route indépendante d'acheminement du pétrole et du gaz de la mer Caspienne et réduire la sujétion de l'Europe à la Russie pour son approvisionnement en gaz. S'exprimant à Bruxelles (Belgique) en mars, la secrétaire d'État Hillary Clinton a déclaré : " Il s'agit de déployer des efforts conjoints pour créer de nouvelles formes de production énergétique, tout en assurant la sécurité des approvisionnements existants. C'est là, je crois, une question très importante que l'UE doit aborder, celle d'un nouveau réseau, de nouveaux oléoducs et gazoducs et de toutes les installations et dispositions ce que cela comporte. "

Toutefois, selon une analyse effectuée en février 2008 par la U.S. Energy Information Administration (EIA), le Turkménistan souffre encore " d'un manque d'investissement étranger, de problèmes géographiques, d'une infrastructure d'exportation insuffisante et d'une instabilité politique ", facteurs qui continuent de s'opposer à ce qu'il devienne un grand exportateur d'énergie.

L'Ouzbékistan, selon l'EIA, connaît des problèmes d'infrastructure semblables et la plupart de sa production sert à répondre à la demande intérieure. Le pays possède, estime-t-on, 594 millions de barils de réserves pétrolières prouvées et plus de 66 milliards de mètres cubes de réserves de gaz prouvées. La plupart des gisements d'hydrocarbures connus de l'Ouzbékistan se trouvent dans la région de Boukhara-Khiva, notamment le champ de Kokdumalak qui représente environ 70 % de la production pétrolière et gazière du pays. L'Ouzbékistan possède également des gisements pétrolifères dans la région nord-est de la vallée du Ferghana, dans le plateau d'Ustyurt et sur le littoral de la mer d'Aral.

Plus à l'est, le Tadjikistan et le Kirghizistan ont des ressources énergétiques moins abondantes mais potentiellement significatives. Bien que le Kirghizistan soit importateur de pétrole et de gaz, il possède d'importantes sources d'hydroélectricité et certains gisements d'uranium. Le Tadjikistan est lui aussi un importateur net d'énergie et il fait face à des réductions de son approvisionnement de la part de l'Ouzbékistan, son principal fournisseur, en raison de dettes impayées pour des livraisons de gaz déjà effectuées. Le pays possède des ressources limitées en pétrole et en uranium, mais un grand potentiel hydroélectrique.

Dans les secteurs du pétrole et du gaz, les experts notent que les compagnies occidentales investissent actuellement au Kazakhstan et en Azerbaïdjan et que la société nationale Petronas de Malaisie s'intéresse à des projets en Ouzbékistan.

M. Linn a également indiqué que l'on envisage actuellement la mise en ouvre de projets de développement de l'hydroélectricité au Tadjikistan et au Kirghizistan avec le concours de la Banque asiatique de développement et de la Banque mondiale.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://www.america.gov/fr/

lundi 27 avril 2009

Gazoduc de la Caspienne: feu vert du Kazakhstan

ASTANA, 27 avril - RIA Novosti. Le Kazakhstan a ratifié lundi l'accord entre les gouvernements kazakh, russe et turkmène sur la construction du gazoduc de la Caspienne, rapporte l'agence News-Kazakhstan.

Les députés ont unanimement approuvé lundi la ratification de l'accord au cours d'une session plénière du sénat (chambre haute du parlement kazakh).

"La réalisation de ce projet permettra de porter le transit de gaz par le territoire kazakh à 20 milliards de mètres de gaz par an, dont la moitié sera livrée par le Turkménistan et l'autre par notre pays", a déclaré au cours de la session le ministre kazakh de l'Energie et des Ressources naturelles Saouat Mynbaïev, cité par l'agence.

La Russie, le Kazakhstan et la Turkménie ont signé le 20 décembre 2007 un accord sur la construction du gazoduc de la Caspienne, qui sera chargé d'acheminer le gaz des gisements de la mer Caspienne, du Turkménistan et du Kazakhstan vers la Russie.

La construction du gazoduc doit commencer cette année.

La CNPC et la KazMunaiGas rachètent une compagnie pétrolière et gazière kazakhe pour 3,3 milliards de dollars

La China National Oil and Gas Exploration and Development Corporation a signé avec la KazMunaiGas, compagnie pétrolière d'Etat du Kazakhstan, un accord de rachat de la compagnie JSC Mangistaumunaigas pour 3,3 milliards de dollars.

Ce rachat comprend deux champs pétrolifères et gaziers ainsi que tous les autres actifs pétroliers et gaziers de la JSC Mangistaumunaigas, selon la China National Petroleum Corporation (CNPC), société mère de la China National Oil and Gas Exploration and Development Corporation et plus grand producteur pétrolier de la Chine.

"Cette transaction constitue une étape importante pour le développement à long terme du partenariat stratégique entre la Chine et le Kazakhstan. Elle contribuera également à l'expansion à l'étranger de notre entreprise," a déclaré la CNPC.

La JSC Mangistaumunaigas, importante compagnie pétrolière du Kazakhstan, possède les licences d'exploitation de 15 champs pétrolifères et gaziers au Kazakhstan ainsi que de champs pétrolifères dans la région de la mer Caspienne.

La production annuelle de pétrole brut de la compagnie s'est élevée à 40 millions de barils en 2008 et sa réserve de gaz naturel était de 41,8 milliards de m3.

Source: xinhua

samedi 25 avril 2009

Kazakhstan : ouverture d'une mine uranium plus que prometteuse

Kazatomprom, société publique du Kazakhstan a annoncé vendredi l'ouverture dans le pays d'une mine d'uranium d'une importante capacité.

Tous les travaux sur le gisement de Khorasan Nord sont réalisés par Kazatomprom et un pool de sociétés énergétiques japonaise et canadienne. Les quantités extraites seront essentiellement destinées à couvrir les besoins énergétiques du Japon. Si l'estimation des volumes produits en 2009 s'élève à 180 tonnes, la capacité cible qui devrait être atteinte en 2014 se chiffre à 3.000 tonnes. L'exploitation de la mine devra s'achever en 2053. Le montant global des investissements s'élève quant à lui à 432 millions de dollars.

La production s'effectuera par lixiviation en profondeur et sur place, méthode reconnue par l'Agence internationale de l'énergie atomique comme la moins dangereuse pour l'environnement. Nous dit-on. Il ne nous reste plus qu'à espérer que cela soit exact.

Rappelons que début 2008, le Kazakhstan était le troisième producteur mondial d'uranium. D'ici 2010, il envisage d'augmenter sa production à 15.000 tonnes pour devenir le premier producteur mondial en dépassant l'Australie et le Canada qui fournissaient mi-2007 24% et 28% de la production mondiale respectivement.

L'objectif "stratégique" de Kazatomprom, entreprise contrôlée à 100% par l'Etat, est de devenir "une compagnie qui participerait à toutes les étapes du cycle nucléaire, en commençant par l'extraction (d'uranium), jusqu'à la construction des centrales nucléaires".


Sources : Ria Novosti, par Elisabeth Studer le 25 avril 2009

vendredi 24 avril 2009

Washington soutient la présidence kazakhe de l'OSCE

ASTANA, 24 avril - RIA Novosti. Les Etats-Unis envisagent de soutenir Astana, notamment pendant la présidence kazakhe de l'OSCE en 2010, a annoncé jeudi le vice-président américain Joe Biden au cours d'un entretien téléphonique avec le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

"Au nom du président américain, Joe Biden a remercié le Kazakhstan pour son rôle dans la renaissance de l'Asie. M.Biden a assuré que la nouvelle administration américaine contribuerait aux progrès ultérieurs du Kazakhstan, y compris dans le cadre de sa présidence à l'OSCE", stipule un communiqué du service de presse du président kazakh.

Le vice-président américain a en outre loué le rôle joué par le Kazakhstan dans la non-prolifération nucléaire et a souligné que les Etats-Unis soutiendraient la politique d'Astana dans ce domaine.

Noursoultan Nazarbaïev a pour sa part soutenu les initiatives en matière de désarmement nucléaire annoncées par le président américain Barack Obama le 5 avril à Prague. Selon le président kazakh, le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dans sa rédaction actuelle ne correspond plus aux défis contemporains et doit être complété et actualisé.

Les espoirs énergétiques mondiaux convergent sur l'Asie centrale

Les analystes constatent une diversification croissante des circuits commerciaux.

Les pays de cette région possèdent de vastes réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que des gisements d'uranium et des ressources hydroélectriques. Mais ces richesses sont situées dans des environnements parmi les plus extrêmes du monde, qui présentent des défis techniques redoutables, et leur exploitation exige des connaissances spécialisées dont seules disposent quelques sociétés pétrolières internationales, disent les analystes.

Le développement de ces ressources et leur exportation vers les marchés mondiaux renforceront l'indépendance, la souveraineté et la croissance économique des pays de l'Asie centrale, disent des responsables officiels des États-Unis.

Certains analystes, cependant, sans disconvenir de la contribution que la région peut apporter à la diversification énergétique de l'Europe, nous conseillent de nous garder d'attentes peu réalistes.

Le financement de l'investissement étranger direct en Asie centrale s'est tari du fait de la chute marquée des cours des matières premières, énergie comprise, ayant résulté du ralentissement économique mondial. C'est ce que note Johannes Linn, analyste attaché à la Brookings Institution, groupe de recherche socio-économique à but non lucratif, et conseiller auprès de la Banque asiatique de développement.

Un accès élargi à une gamme de marchés plus variée, notamment ceux de l'Europe, de l'Inde, de la Chine et de la Russie, jouera en faveur des républiques de l'Asie centrale sur le plan économique et accroîtra la capacité de la région à négocier de meilleurs prix pour son énergie, a déclaré M. Linn à America.gov.

Les experts du secteur privé comme des instances gouvernementales sont d'accord pour dire que l'Asie centrale est sur le point de réaliser son immense potentiel de production énergétique et que, lorsque les marchés mondiaux auront surmonté leurs difficultés actuelles, les besoins d'énergie et les soucis de sécurité primeront vraisemblablement sur les considérations liées aux coûts financiers et contribueront à surmonter d'occasionnels obstacles politiques.

Ainsi que le ministère de l'énergie l'a signalé dans un rapport de février 2008, le Kazakhstan est déjà parvenu à l'autosuffisance en gaz naturel et il produit la moitié de tout le pétrole de la mer Caspienne.

Avec la formation de Tengizchevroil en 1993, la société Chevron est devenue la première grande compagnie pétrolière occidentale à établir une présence au Kazakhstan. Aujourd'hui, Chevron détient d'importants intérêts dans les deux principaux projets d'extraction de pétrole et de gaz naturel du pays, ceux de Karachaganak et de Tengiz.

Le ministère de l'énergie indique qu'un accroissement de la production pétrolière du Kazakhstan est attendu pour la prochaine décennie et qu'une nouvelle infrastructure d'exportation du pétrole est indispensable pour que la croissance du pays se maintienne.

Le Turkménistan est, parmi les anciennes républiques soviétiques, le second producteur de gaz naturel après la Russie et il possède l'un des plus grands gisements gaziers au monde. Selon une étude d'octobre 2008 de Gaffney Cline and Associates, consultant en énergie pétrolière, le champ du Yolotan-Osman sud, situé dans le sud-est du pays, contient, estime-t-on, 6 billions de mètres cubes de gaz et peut-être même 14 billions de mètres cubes.

Si le Turkménistan parvient à développer ses vastes ressources de gaz naturel, il pourra devenir l'un des principaux participants de l'infrastructure du gaz dite du « circuit du sud », conçue pour offrir une route indépendante d'acheminement du pétrole et du gaz de la mer Caspienne et réduire la sujétion de l'Europe à la Russie pour son approvisionnement en gaz. S'exprimant à Bruxelles (Belgique) en mars, la secrétaire d'État Hillary Clinton a déclaré : « Il s'agit de déployer des efforts conjoints pour créer de nouvelles formes de production énergétique, tout en assurant la sécurité des approvisionnements existants. C'est là, je crois, une question très importante que l'UE doit aborder, celle d'un nouveau réseau, de nouveaux oléoducs et gazoducs et de toutes les installations et dispositions ce que cela comporte. »

Toutefois, selon une analyse effectuée en février 2008 par la U.S. Energy Information Administration (EIA), le Turkménistan souffre encore « d'un manque d'investissement étranger, de problèmes géographiques, d'une infrastructure d'exportation insuffisante et d'une instabilité politique », facteurs qui continuent de s'opposer à ce qu'il devienne un grand exportateur d'énergie.

L'Ouzbékistan, selon l'EIA, connaît des problèmes d'infrastructure semblables et la plupart de sa production sert à répondre à la demande intérieure. Le pays possède, estime-t-on, 594 millions de barils de réserves pétrolières prouvées et plus de 66 milliards de mètres cubes de réserves de gaz prouvées. La plupart des gisements d'hydrocarbures connus de l'Ouzbékistan se trouvent dans la région de Boukhara-Khiva, notamment le champ de Kokdumalak qui représente environ 70 % de la production pétrolière et gazière du pays. L'Ouzbékistan possède également des gisements pétrolifères dans la région nord-est de la vallée du Ferghana, dans le plateau d'Ustyurt et sur le littoral de la mer d'Aral.

Plus à l'est, le Tadjikistan et le Kirghizistan ont des ressources énergétiques moins abondantes mais potentiellement significatives. Bien que le Kirghizistan soit importateur de pétrole et de gaz, il possède d'importantes sources d'hydroélectricité et certains gisements d'uranium. Le Tadjikistan est lui aussi un importateur net d'énergie et il fait face à des réductions de son approvisionnement de la part de l'Ouzbékistan, son principal fournisseur, en raison de dettes impayées pour des livraisons de gaz déjà effectuées. Le pays possède des ressources limitées en pétrole et en uranium, mais un grand potentiel hydroélectrique.

Dans les secteurs du pétrole et du gaz, les experts notent que les compagnies occidentales investissent actuellement au Kazakhstan et en Azerbaïdjan et que la société nationale Petronas de Malaisie s'intéresse à des projets en Ouzbékistan.

M. Linn a également indiqué que l'on envisage actuellement la mise en œuvre de projets de développement de l'hydroélectricité au Tadjikistan et au Kirghizistan avec le concours de la Banque asiatique de développement et de la Banque mondiale.

Par Carlos Aranaga le 24 avril 2009 sur america.gov

jeudi 23 avril 2009

Pétrole cher : accord secret ou théorie du complot ?

Question : pourquoi, alors, que la demande mondiale est faible et que la plupart des économies sont en récession, le cours du baril reste-t-il autour des 50 dollars ? C'est une question d'autant plus pertinente qu'en ce moment aux Etats-Unis, les constructeurs automobiles font tout - et je dis bien tout - pour redonner le goût aux Américains de rouler en voiture. La dernière trouvaille de General Motors et de Ford est ainsi de payer 50 dollars à tout client potentiel qui voudra bien... essayer une voiture !

C'est complètement fou. Et pourtant, malgré ces promotions, malgré le fait que la consommation américaine absorbe d'habitude un baril sur trois extraits dans le monde, rien à faire : la demande de baril ne redécolle pas. Le paradoxe de tout ceci, c'est que le baril, après être passé de 178 dollars l'été dernier à quelque 40 dollars, reste scotché à 50 dollars depuis près de quatre semaines, alors même que les nouvelles ne sont pas franchement meilleures qu'il y a un ou deux mois. Pourquoi ce paradoxe ? Pourquoi le prix du baril est-il à ce point insensible à la chute de la demande ?

A cette question, deux réponses possibles. La première, c'est que l'Arabie saoudite s'est accordée en secret avec l'administration américaine pour stabiliser le cours de l'or noir autour des 50 dollars. L'Arabie saoudite ayant toujours plaidé pour un baril autour de 75 dollars, cette position est plutôt étonnante... sauf si l'on pense ou croit que le royaume saoudien a accepté de consentir un effort en contrepartie de la place qui lui a été donnée au G20. En résumé, le baril à 50 dollars était le prix à payer pour que l'Arabie saoudite soit acceptée dans la cour des grands.

L'autre réponse, suggérée par un économiste iconoclaste français qui vient d'écrire un livre sur le sujet (Un baril contre 100 mensonges), reprend la «théorie du complot». En clair, il pense que les pays producteurs de pétrole, et en particulier l'Arabie saoudite, ont une stratégie bien rodée qui consiste à épuiser les gisements du reste du monde afin de se retrouver un jour en situation de monopole ou quasi-monopole.

Comme cet économiste l'a déclaré à mes confrères du journal La Tribune, l'Opep s'arrange pour que les prix du pétrole demeurent assez haut pour que des pays comme le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan continuent de produire... et épuisent leurs gisements jusqu'à la dernière goutte. Or, pour épuiser ces réserves - du moins, toutes les réserves à l'exception de celles de l'Arabie saoudite - il ne faut pas que les prix baissent trop, car, dans ce cas, certains gisements ne seraient plus rentables. Si cette théorie du complot s'avère exacte, Ryad sera le centre du monde d'ici 2050 puisqu'il ne restera plus de pétrole qu'en Arabie saoudite et qu'il sera monnayé au prix fort.

Je vous rassure tout de suite : ceci n'est qu'un scénario, peu probable à mon avis car il engendrerait des tensions géopolitiques intenables. Il montre toutefois bien que l'époque actuelle aime broyer du noir. Même si c'est de l'or noir.

23/04/2009 www.trends.be

Le Kazakhstan renforce la lutte anticorruption

ASTANA, 23 avril - RIA Novosti. Le Kazakhstan durcit la lutte contre la corruption et renforce les exigences envers les fonctionnaires publics, stipule une ordonnance du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev rendue publique jeudi.

"Il faut prévoir des mesures pour stimuler le comportement anticorruption des citoyens, comprenant notamment des encouragements pour les gens qui aident à empêcher et à dévoiler les infractions dans le domaine de la corruption", lit-on dans l'ordonnance présidentielle.

De nombreux scandales liés à la corruption secouent la république ces deux derniers mois: quatre fonctionnaires de haut rang ont été arrêtés, dont le ministre de l'Environnement Nourlan Iskakov.

Selon l'ONG anticorruption Transparency International, le Kazakhstan s'est classé 150e sur 180 pays pour le niveau de la corruption en 2007.

L'Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan est ouverte à toute la CEEA

MOSCOU, 23 avril - RIA Novosti. L'Union douanière regroupant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan est ouverte aux autres pays membres de la Communauté économique eurasiatique (CEEA), a déclaré jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

"Ces derniers temps, nous avons réalisé de sérieux progrès dans la mise au point de la base juridique de l'union: le paquet d'accords réglementant ses activités comprend actuellement 37 documents. Nous espérons que les autres membres de la CEEA viendront nous rejoindre à l'avenir. Nous sommes parfaitement ouverts et souhaitons un élargissement de la troïka", a assuré M. Poutine lors d'une réunion du bureau du gouvernement russe.

La Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan ont signé en 1995 un accord instituant une union douanière. L'union prévoit la création d'un espace commun exempt de droits de douane et de restrictions économiques, à l'exception de mesures spéciales antidumping et de subventions compensatoires. Les pays signataires se sont également engagés à appliquer un tarif douanier unique et d'autres mesures conjointes servant à réguler leur commerce avec les tiers. L'union douanière doit se constituer définitivement fin 2009.

"Le lancement de l'Union douanière stimulera considérablement les flux réciproques de marchandises, les projets d'investissement conjoints et la coproduction, ce qui nous aidera à renforcer nos mesures anticrise, à créer de nouveaux emplois et à ouvrir de nouveaux marchés", a souligné le chef du gouvernement russe.

Asie centrale: un gazoduc évitant la Russie ?

Par Andrei Grozine, chef du département Asie centrale et Kazakhstan de l'Institut des pays de la CEI, pour RIA Novosti (23/ 04/ 2009)

La sonnette d'alarme vient de retentir pour Gazprom: d'importantes ressources pétrolières et gazières du Kazakhstan sont passées sous le contrôle de compagnies publiques chinoises. Pékin accorde un crédit de 10 milliards de dollars à Astana (capitale du Kazakhstan), en échange d'une participation à d'importants projets énergétiques et d'infrastructure dans ce pays. La CNPC chinoise (China National Petroleum Corporation) prévoit d'acheter la moitié de la compagnie Manguistaoumounaïgaz au monopole gazier kazakh Kazmounaïgaz. Poursuivant son expansion pétrolière et gazière, la Chine atteint ainsi directement le littoral de la Caspienne qui, comme on le sait, fait partie de la zone des intérêts nationaux et géostratégiques de la Russie.

La politique d'Astana penche ces derniers temps en faveur d'une extension de la présence de la Chine dans l'économie kazakhe. Un tiers du pétrole produit au Kazakhstan, soit plus de 20 millions de tonnes par an, appartient déjà aux compagnies chinoises. Cela fait visiblement l'affaire des autorités du Kazakhstan, sa coopération avec l'"Empire céleste" lui permettant de diminuer sa dépendance, que ce soit vis-à-vis des compagnies occidentales, en ce qui concerne les conditions d'investissement, ou de l'influence de la Russie sur le transit des combustibles vers les marchés mondiaux.

Cependant, il ne faut pas oublier que la coopération économique de Pékin avec les pays étrangers (y compris le Kazakhstan) vise uniquement à atteindre les objectifs du développement de l'économie chinoise. La somme de 10 milliards de dollars est insignifiante pour la Chine, compte tenu de ses réserves, qui avoisinent les 2.000 milliards de dollars. Le problème qui préoccupe aujourd'hui Pékin est plutôt de savoir où investir avantageusement cet argent. Dans le même temps, avec ces nouveaux accords sino-kazakhs, la Chine accède à des ressources très importantes. Manguistaoumounaïgaz possède 36 gisements, dont 15 sont en exploitation. Selon les estimations des experts, les ressources de pétrole dont dispose cette compagnie kazakhe se montent, au total, à 1,32 milliard de barils, ce qui représente, en prix actuels, environ 65 milliards de dollars. Par conséquent, la CNPC recevra environ 16,3 milliards de dollars.

L'acquisition des actifs de Manguistaoumounaïgaz par la CNPC va renforcer les positions chinoises et affaiblir celles de la Russie et de l'Occident dans le secteur énergétique kazakh. La Chine devient non seulement un acteur majeur sur le marché régional, mais aussi le détenteur d'importantes ressources lui permettant de rectifier en sa faveur la stratégie pétrolière du Kazakhstan.

Il faut que la Russie réfléchisse très sérieusement à ce tournant dans la politique multivectorielle de son allié stratégique.

Les événements de ces dernières semaines témoignent, globalement, d'une nouvelle escalade de la lutte mondiale pour l'héritage énergétique postsoviétique. Par exemple, la polémique qui se poursuit entre le Turkménistan et la Russie au sujet de l'explosion de gaz sur le gazoduc Asie centrale-Centre montre que le rapport des forces géopolitiques dans la lutte pour les ressources énergétiques du bassin de la Caspienne subit des changements qui ne sont certainement pas en faveur de la Russie.

Il est parfaitement évident que cet accident est le résultat du mauvais entretien du gazoduc et de réparations mal faites. De telles explosions se produisent au Turkménistan à peu près une fois par semestre, sans être abondamment commentées. Le gouvernement turkmène est tristement connu pour négliger l'entretien des gazoducs. Il n'est pas exclu qu'il soit le principal responsable de ce qui est arrivé.

Cependant, les dirigeants turkmènes ont politisé à l'extrême ce banal incident technique. Achkhabad (capitale du Turkménistan) n'en démord pas: il s'agit, selon lui, d'un acte de sabotage perpétré par la Russie.

Ces accusations s'expliquent par la lutte invisible qui se mène pour les prix du gaz exporté. Le Turkménistan craint de perdre le niveau de prix sur lequel il s'est entendu avec la Russie en 2008. Le prix payé par Gazprom pour le gaz turkmène se fonde depuis plusieurs mois sur la formule des évaluations adoptées sur le marché européen. Les volumes des livraisons de gaz dépassant considérablement, dans les conditions de la récession globale, ceux de la consommation, Achkhabad doit se préparer à une réduction substantielle de ses exportations. A l'été ou à l'automne 2009, les prix commenceront à baisser sensiblement. Et Gazprom ne sera plus disposé à payer le prix fort pour ce combustible, comme il le faisait auparavant.

Le consortium russe se heurte visiblement à des problèmes de plus en plus difficiles. Il a accumulé de gros excédents de gaz: en 2008, les réserves de la compagnie se sont accrues de 11%. La demande continuant à diminuer, ses excédents de gaz vont augmenter cette année à un rythme rapide.

Pour toute une série de raisons, l'arrêt des livraisons en provenance du Turkménistan est actuellement avantageux pour Gazprom. Cela lui permet de réduire le volume de ses réserves disponibles et d'économiser un peu. Selon les experts, durant le premier trimestre de cette année, le gaz turkmène était vendu à Gazprom, à la frontière avec l'Ouzbékistan, 310 à 315 dollars les 1.000 mètres cubes.

Les dirigeants turkmènes veulent fixer un prix qui accroîtrait au maximum leurs chances de réaliser des bénéfices. Mais Gazprom ne se presse pas, compte tenu des prévisions de baisse prochaine des prix. Ses responsables ont peur de conclure une nouvelle transaction désavantageuse qui conduirait, au final, à des pertes. La position de la compagnie repose sur une certitude: le Turkménistan n'a pas aujourd'hui d'autre choix que la Russie pour ses exportations.

Et pourtant, Le président Gourbangouly Berdymoukhammedov a reçu récemment à Achkhabad une délégation du consortium allemand RWE, qui participe au projet de gazoduc Nabucco. A l'issue de la rencontre, le président de l'Agence nationale de gestion des ressources d'hydrocarbures, Iachgueldy Kakaïev, et le directeur général de la compagnie allemande, Jürgen Grossmann, ont signé un mémorandum de coopération à long terme. Bien qu'un mémorandum ne soit pas un accord ni, a fortiori, un contrat, ces négociations entre Européens et Turkmènes marquent une nouvelle étape pour les dirigeants d'Achkhabad. Gourbangouly Berdymoukhammedov manifeste clairement sa volonté de rechercher d'autres acheteurs pour ses hydrocarbures.

Si le contentieux entre le Turkménistan et la Russie devait se prolonger, Achkhabad pourrait exprimer le désir de s'engager à exporter de grandes quantités de gaz par le gazoduc Transcaspien (TKT), dont l'idée de la construction est soutenue ardemment par les Etats-Unis.

Pour l'instant, le calme avec lequel Moscou observe la réaction émotionnelle turkmène témoigne de sa foi inébranlable dans les atouts russes, atouts que rien n'est censé abattre. Mais il vaudrait bien mieux que cette foi ne soit pas fondée sur des raisonnements abstraits. D'autant que les dirigeants du monopole gazier russe, qui ont mal apprécié les tendances du marché mondial et la dynamique des prix des matières énergétiques, ont déjà "fait une gaffe". Ils tentent maintenant de redresser la situation en faisant passer leurs relations avec Achkhabad, fixées par un contrat, dans la catégorie des circonstances de force majeure.

Ne ressort-il pas de tout cela qu'en mettant l'accent sur l'orientation exclusive de leur société vers l'Europe, les dirigeants de Gazprom ne renforcent pas l'influence de la Russie en Asie centrale, et qu'en se concentrant sur des objectifs tactiques, ils laissent échapper, pour ne pas dire plus, les intérêts stratégiques de la Russie dans cette région d'une importance cruciale?

Les revenus assurés par le contrat conclu avec le consortium russe sont aujourd'hui la seule source importante de rentrées du budget turkmène. Achkhabad a beau se vanter de pouvoir "supporter le blocus gazier russe", ce n'est que du verbiage. Achkhabad n'a personne à qui vendre son gaz. Or, sans les recettes provenant de son exportation, le budget du pays ne sera pratiquement plus alimenté.

Outre la pénurie financière qui peut affecter les dirigeants turkmènes en cas d'arrêt prolongé des achats de gaz par Gazprom, d'autres facteurs jouent également en faveur de la position russe.

Premièrement, le Turkménistan ne dispose pas d'infrastructure pour acheminer le gaz des gisements de l'Est du pays jusqu'au littoral de la Caspienne.

Deuxièmement, l'absence de règlement du problème du statut de la Caspienne est un obstacle à la construction du TKT. La situation est si complexe, autour de cette question, que des conflits armés locaux ont failli éclater. Qui plus est, la flottille militaire russe de la Caspienne surpasse, en puissance, les forces réunies des autres pays du bassin.

Troisièmement, le TKT ne peut avoir de débouché que par le territoire de l'Azerbaïdjan. Or, les rapports entre Bakou et Moscou se sont considérablement réchauffés ces derniers temps: le président russe Dmitri Medvedev s'est entretenu avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev des perspectives de vente du gaz du gisement de Shah Deniz-2 à des compagnies russes.

Si Moscou jugeait nécessaire d'employer un large éventail d'instruments en vue d'influer sur le Turkménistan, l'"image politique" de cet Etat pourrait changer brusquement. La question est de savoir si Moscou a besoin de prendre des mesures extrêmes pour défendre les intérêts particuliers d'une structure certes puissante, mais tout de même commerciale. Dont environ un quart des actifs, soit dit en passant, n'appartient pas à la Russie.

De brusques perturbations au Turkménistan risqueraient d'entraîner un glissement vers l'instabilité de l'Asie centrale dans son ensemble. Dans ce cas, le total des avantages éventuels serait bien inférieur à celui des inconvénients. Conscients de cela, les dirigeants russes marquent leur volonté de trouver, exclusivement sur la base d'un compromis, une issue à cette situation embarrassante engendrée par les intérêts divergents d'Achkhabad et de Gazprom.

Le premier ministre Vladimir Poutine a demandé au vice-premier ministre Igor Setchine, en charge du complexe russe combustibles-énergie, et au président du directoire de Gazprom, Alexeï Miller, d'"entretenir des contacts étroits et de concerter toutes les actions avec nos partenaires stratégiques, en premier lieu ceux d'Asie centrale". Les prochaines négociations avec les partenaires turkmènes sont prévues pour les 23 et 24 avril dans le cadre d'une grande conférence sur la sécurité énergétique, qui se tiendra à Achkhabad. Ces négociations, à l'évidence, ne s'annoncent pas faciles.

mercredi 22 avril 2009

Gazoduc de la Caspienne: le Kazakhstan lance le processus de ratification

ASTANA, 22 avril - RIA Novosti. Le Majilis (chambre basse du parlement kazakh) a approuvé la ratification de l'accord entre les gouvernements kazakh, russe et turkmène sur la coopération dans la construction du gazoduc de la Caspienne, rapporte l'agence News-Kazakhstan.

"Nous envisageons de transporter en 2010 deux milliards de mètres cubes de gaz sur cet itinéraire, et pour le moment nous élaborons l'étude de faisabilité du projet. D'ici novembre nous allons terminer la partie kazakhe du projet", a annoncé à la presse le ministre kazakh de l'Energie et des Ressources naturelles Sanat Mymbaïev.

"La partie active de la construction du gazoduc débutera en 2010 avec la réparation des anciennes capacités", a poursuivi le ministre.

La Russie, le Kazakhstan et la Turkménie ont signé le 20 décembre 2007 un accord sur la construction du gazoduc de la Caspienne. Il devra acheminer le gaz des gisements de la mer Caspienne, du Turkménistan et du Kazakhstan vers la Russie.

Selon des experts, le gazoduc devrait atteindre 1.700 kilomètres.

L'ex-URSS va connaître la plus forte récession des régions émergentes

WASHINGTON - La Russie et les pays de l'ex-bloc soviétique, qui ont connu des rythmes de croissance très porteurs avant la crise, vont devoir affronter en 2009 la plus importante récession de toutes les régions émergentes, estime le Fonds monétaire international (FMI).

"Parmi toutes les régions de l'économie mondiale, les pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, ex-URSS moins les trois pays Baltes et la Géorgie, ndlr) devraient éprouver les plus importants retournements de tendance à court terme", écrit le FMI dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié mercredi.

L'économie de la zone devrait ainsi se contracter de 5,1% en 2009, la baisse la plus importante "de toutes les régions émergentes", avant de rebondir de 1,2% en 2010. Elle avait connu des taux de croissance de +8,6% en 2007 et 5,5% en 2008.

La zone a été durement affectée par "trois chocs majeurs: les turbulences financières qui ont nettement restreint l'accès aux financements extérieurs, l'effondrement de la demande des économies avancées, et en lien avec ceci la chute des cours des matières premières, notamment dans l'énergie", explique le Fonds.

"Bien que de nombreuses économies de la CEI soient mieux armées pour surmonter une crise qu'elles ne l'étaient après le défaut sur la dette de la Russie en 1998, la retombée sera sévère", prédit le FMI.

L'Ukraine sera la plus affectée par cette récession, avec -8% prévus pour 2009. Pour la Russie, le Fonds anticipe un recul de 6% en 2009, avant une légère reprise de +0,5% en 2010. Les autorités russes tablent de leur côté officiellement sur une baisse du PIB de 2,2% cette année.

La crise a révélé la forte dépendance de ces pays vis-à-vis des financements extérieurs et des devises étrangères, souligne le FMI. Plusieurs Etats, comme la Russie ou le Kazakhstan, ont dû procéder à d'importantes dévaluations, avec leur lot de conséquences.

"Le problème auquel ces économies font face est que la dépréciation rapide de la monnaie accroît le fardeau de la dette pour les entreprises non financières qui ont emprunté dans des devises étrangères", relève ainsi le Fonds.

"Dans ces circonstances, le soutien de l'Etat au système bancaire est fondamental", selon le FMI, qui estime "crucial" d'examiner minutieusement les comptes des établissements financiers, pour déterminer quelles banques il est préférable de recapitaliser.

"Compte tenu d'un soutien public important pour les banques et de conditions difficiles sur les marchés de capitaux, la marge pour une politique de relance est limitée dans la plupart des pays de la CEI", conclut le Fonds.

(©AFP / 22 avril 2009 15h10)

mardi 21 avril 2009

Exercices de l'OTAN en Géorgie: le Kazakhstan décline l'invitation

ASTANA, 21 avril - RIA Novosti. Le Kazakhstan ne participera pas aux exercices militaires Cooperative Longbow/Cooperative Lancer 2009 de l'OTAN qui se dérouleront en Géorgie du 6 mai au 1er juin, a annoncé mardi à Astana le ministre kazakh de la Défense Danial Akhmetov.

"Nous sommes trop occupés pour cela", a indiqué le ministre à l'agence News Kazakhstan avant de noter qu'il s'agissait de la décision définitive du Kazakhstan.

Organisées sous l'égide de l'OTAN, les manoeuvres multinationales réuniront quelque 1.300 militaires de 19 pays membres de l'OTAN et de leurs partenaires. Selon un porte-parole de l'Alliance, Robert Pszczel, il s'agit d'exercices d'état-major qui se dérouleront sans faire usage d'armes ni de matériel de guerre.

Le président russe Dmitri Medvedev a estimé que la décision de l'OTAN de tenir des manoeuvres en Géorgie ne contribuerait pas au rapprochement entre la Russie et l'Alliance atlantique. Le représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine a demandé à l'OTAN d'annuler les exercices qui avaient un caractère provocateur et étaient loin d'améliorer les relations Russie-OTAN. M.Rogozine a également prévenu que Moscou ne participerait pas à la réunion du Conseil Russie-OTAN au niveau des chefs d'État-major programmée pour le 7 mai à Bruxelles si l'Alliance organisait ses exercices en Géorgie.

Energie. La Caspienne : une mer, des enjeux

Par : Y. Mérabet*

La mer Caspienne pourrait devenir le prochain lieu de conflits internationaux. Une enclave au milieu de l'Asie centrale, oubliée de tous jusqu'à la fin de la guerre froide et de l'éclatement de l'ex-Union Soviétique. La récente découverte de gisements d'hydrocarbures et l'apparition de trois autres pays frontaliers en font une zone névralgique à intérêts tous azimuts.

La mer Caspienne

Située au sud du Caucase et au nord de l'Iran, la Caspienne, qui est la plus grande mer fermée du monde avec une superficie d'environ 374.000 km2, occupe une dépression de 1.000 km de long dans laquelle se déversent de grands fleuves comme la Volga et l'Oural. Elle dispose de ressources offshores en hydrocarbures qui, selon les dernières estimations, la situeraient derrière le Golfe persique et à égalité avec la mer du Nord, et est également réputée comme la principale zone de production mondiale de caviar. Jusqu'en 1991, l'URSS et l'Iran détenaient la majeure partie de ces richesses.

Depuis la disparition de l'Union soviétique, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan prétendent à une part des ressources énergétiques dont l'exploitation est confrontée à un double problème: le partage entre pays riverains, ce qui implique un nouveau statut de la mer Caspienne, et l'acheminement des hydrocarbures depuis une zone particulièrement enclavée, nécessitant de coûteuses infrastructures de transport. Malgré leur importance relative, les réserves en hydrocarbures de la mer Caspienne pourraient contribuer à répondre à la croissance des besoins mondiaux en énergie dans les dix ans à venir. La région de la mer Caspienne contiendrait entre 6% et 10% des réserves mondiales de gaz naturel.

L'Iran, l'entrave de l'enjeu

L'intérêt principal américain dans cette histoire est de diversifier ses approvisionnements en énergie afin d'avoir une alternative face aux pays de l'OPEP et de maîtriser les véhémences énergétiques chinoises sur les richesses de mer Caspienne. Dans le transport de ces matières premières qui ne se feront que par pipeline, les Etats-Unis sont confrontés au grave dilemme de passer par l'Iran, considéré comme une entrave pour l'économie américaine et dont la loi d'Amato (1996) prévoit de ne pas investir plus de 40 millions de dollars dans les hydrocarbures, autant dire rien du tout. Passage obligé des approvisionnements européens, mais aussi américains, en effet, traverser l'Iran reviendrait à réduire les coûts d'acheminement de manière drastique. Détourner l'Iran en passant par l'Afghanistan, c'est enliser le monde dans une guerre infernale et accentuer la crise économique mondiale. Le statut juridique de la Caspienne est un grave sujet de discorde entre les pays riverains, sur la question de savoir s'il s'agit d'une mer ou d'un lac. En effet, en droit international, l'utilisation des ressources d'un lac ne peut se décider qu'à l'unanimité des pays riverains, alors que chaque Etat riverain se voit attribuer des zones dont il est libre d'exploiter les ressources à sa convenance dans le cas d'une mer. De plus, s'il s'agit d'un lac, les richesses offshores sont réparties en cinq parts égales, alors que s'il s'agit d'une mer les eaux territoriales ne dépassent pas 12 miles, soit un peu plus de 22 km.

Lors du 2ème sommet des pays de la mer Caspienne, à Téhéran, les chefs d'Etat des cinq pays riverains de la Caspienne
Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Turkménistan, Russie- tentent de trouver un accord sur leurs frontières maritimes. L'Iran et le Turkménistan sont opposés à une attribution des eaux en fonction de la longueur des côtes, qui les désavantagent, et optent pour un partage de la mer en cinq parties égales. L'Azerbaïdjan et le Kazakhstan, qui possèdent, pour leur part, de longues côtes, refusent cette option. Ce sommet a été marqué par la présence, en Iran, du président russe Vladimir Poutine, 32 ans après celle de son prédécesseur, Léonid Brejnev, alors président de l'Union soviétique. La déclaration finale apporte un soutien implicite au programme nucléaire iranien et engage les participants à ne pas autoriser l'utilisation de leur territoire par un tiers, pour une agression contre l'un d'entre eux. La mer Caspienne est apparue, au cours de la dernière décennie, comme l'une des zones du globe les plus prometteuses en termes d'investissements et de développement pétroliers.

Cette mer intérieure, fortement enclavée, est le centre d'une très forte concurrence internationale tant pour le développement des gisements offshore que pour la maîtrise des voies d'accès à ces nouvelles ressources. Malgré leur importance relative, les réserves en hydrocarbures de la mer Caspienne pourraient contribuer à répondre à la croissance des besoins mondiaux en énergie dans les dix ans à venir.

Statut de la mer Caspienne

Les pays voisins de la Caspienne militent avec fraternité pour un statut correspondant le mieux à leurs intérêts du moment qui évoluent avec la localisation de nouveaux gisements. Qu'importe son appellation mer Caspienne ou lac Caspien.

-Si l'étendue d'eau est considérée comme une mer, alors, selon le droit maritime international, les ressources énergétiques doivent être mises en commun par les pays frontaliers. Ce statut arrange donc grandement les affaires russes pour qui le pétrole est la principale source de revenus (70% des recettes fiscales) et iraniennes qui restent une des voies privilégiés du passage des oléoducs.

- Si la Caspienne est considérée comme un lac, alors chacun des pays reçoit son lopin de propriété mais, manque de chance pour la Russie, la maigre partie attribuée dans ce cas serait vide de tout gisement. Cette codification juridique avantage évidemment les intérêts des trois pays déjà cités mais également des Etats-Unis pour qui ce bassin énergétique reste la dernière zone encore vierge que convoitent les Américains.

Les principaux acteurs

-1- La Russie, avec 5% des réserves mondiales de pétrole, dont les deux tiers des réserves se trouvent en Sibérie et l'autre partie dans la région de la Volga, maîtrise la technologie nécessaire au transport d'hydrocarbures. Son principal soucis, c'est de sécuriser les acheminements pétroliers et gaziers vers l'Europe, d'où le rôle central de la Géorgie par laquelle transite tout le pétrole et le gaz russe. Malgré l'effondrement du bloc communiste, la Russie reste très influente sur ses anciennes possessions, de la même manière que les Etats-Unis sur le front de l'Amérique Centrale, par l'apport de capitaux, l'effacement des dettes… L'objectif, bien évidemment inavoué et évident de la Russie, c'est de retarder la mise en valeur de ces gisements de la mer Caspienne avec le consentement de l'Iran pour éviter que les cours mondiaux ne chutent inévitablement et les recettes fiscales de la Russie et de tous les pays qui exploitent le pétrole de la Caspienne aussi.

-2- L'Europe qui s'enlise dans cette incertitude de pouvoir mener à bien le combat de la diversification des ses approvisionnements énergétiques, se cherche encore dans cette crise sous l'ombre protectrice des Américains. Les monopoles publics sur la distribution de gaz et d'électricité sont amenés à disparaître dans toute la communauté européenne. La déréglementation généralisée de ces services va donc permettre à d'autres fournisseurs de s'implanter sur un marché difficile. D'autres opérateurs concurrentiels des actuelles entités publiques vont devoir construire leurs propres infrastructures, donc trouver de nouveaux partenaires et débouchés en Afrique du nord, Afrique de l'Ouest et probablement dans la Caspienne.

-3- La Chine. Le rouleau compresseur économique chinois, 2è consommateur d'énergie derrière les Etats-Unis, est en train d'ériger le plus grand oléoduc transcaspien jamais construit: le projet Irkoutsk-Daqing. Ne pouvant compter sur la Russie, la Chine se voit accorder des investissements faramineux au Kazakhstan pour le développement de ce projet reliant les deux pays. Cette implantation en mer Caspienne revêt également d'un intérêt autre que financier: le Groupe de Shanghai (1996) a pour but d'évincer les Etats-Unis de cette région afin de faire poids face à l'Oncle Sam dans la course à l'or noir.

-4- Les Etats-Unis: L'intérêt principal américain dans cette histoire est de diversifier ses approvisionnements en énergie afin d'avoir une alternative face aux pays de l'OPEP et de maîtriser les véhémences chinoises. Dans le transport de ces matières premières, les Etats-Unis sont confrontés au grave dilemme de passer par l'Iran, considéré comme rogue state (état voyou) et dont la loi d'Amato (1996) prévoit de ne pas investir plus de 40 millions de dollars dans les hydrocarbures, autant dire rien du tout. En effet, traverser ce pays reviendrait à réduire les coûts d'acheminement de manière drastique. La loi Amato-Kennedy a été adoptée par le Congrès américain le 8 aout 1996 et vise les Etats progressistes arabo-musulmans qui s'opposent à la domination américano-occidentale et les Etats qui auront la volonté d'acquérir une arme nucléaire de dissuasion pour protéger leur économie et leur hostilité à Israël. Elle donne au président américain d'avantage de pouvoir dans l'application des sanctions économiques et lui donne le devoir de punir tout investissement supérieur à 40 millions de dollars par an, qu'il soit américain ou non, effectué. Les sanctions économiques, comme embargo et boycott, exercées généralement par les pays développés contre les PED pour les écraser, à cette loi s'ajoutent encore des actes plus terroristes pour plier les PED afin de s'accaparer de leurs richesses, c'est les pays les plus riches qui dictent leurs lois aux plus pauvres.

-5- Le Japon: 3è consommateur d'énergie au monde, la dépendance énergétique du Japon n'est plus à prouver. Ces nouveaux débouchés énergétiques caspiens intéresseraient donc fortement les îles nippones par la construction d'un oléoduc reliant Angarsk (Sibérie) à Nakhodka (extrême Est russe, relié à Yokohama). D'où une entente tacite entre les deux pays sur l'évolution du statut juridique de la mer Caspienne.

Conclusion

La Caspienne, un grand enjeu pétrolier dans lequel s'affrontent les grandes puissances internationales, fait de la mer Caspienne le casse-tête diplomatique de demain. Trois chemins de transport se profilent à l'horizon, le passage par l'Iran, la Russie ou la Turquie. Face à une pénurie qui se marque, une demande en pétrole de plus en plus forte et à l'augmentation de son prix, l'extraction du sol Caspien pourrait devenir la bombe à retardement géopolitique de ces prochaines années.


Y. Mérabet est Expert en énergie
Algerian Society For International Relations

Publie le 21 avril 2009 par nassim sur www.algerie-focus.com

lundi 20 avril 2009

Energie: la Chine se lance dans la "bataille" de la Caspienne

MOSCOU, 20 avril - RIA Novosti de Vedomosti/Kommersant. La Chine a octroyé au Kazakhstan un crédit de 10 milliards de dollars, pour moitié sous forme prêt du chinois CNPC au kazakh Kazmounaïgaz afin d'acheter à parts égales la société MMG à l'indonésien Central Asia Petroleum, lit-on lundi dans les quotidiens Vedomosti et Kommersant.

Les derniers accords entre Pékin et Astana font de la Chine le principal acteur étranger dans le secteur énergétique kazakh. Ils montrent en outre que dans un contexte de crise, le géant asiatique est prêt à redoubler d'efforts dans sa lutte contre la Russie et l'Occident pour les ressources de la Capsienne.

MMG, quatrième compagnie pétrolière privée du Kazakhstan, contrôle un tiers du marché de détail des produits pétroliers. La société possède 36 gisements pétroliers et gaziers (les réserves estimées se chiffrent à 812 millions de tonnes d'équivalent pétrole, les réserves récupérables - à 194 millions de tonnes). MMG appartenait formellement à Central Asia Petroleum jusqu'en janvier 2009, tandis que son propriétaire réel était, selon différentes sources, le gendre du président Nazarbaïev, Rakhat Aliev.

La deuxième tranche du crédit (5 milliards USD) sera octroyée par la Banque chinoise d'export-import à la Banque de développement de Kazakhstan en vue de projets dans le domaine des télécommunications, du transport, de l'agriculture et de l'éducation. Pékin participera également à la construction de la centrale thermique de Balkhach et de la route Europe occidentale - Chine occidentale.

Pékin et Astana ont signé un accord de coopération dans le domaine des hydrocarbures dès 1997. La Chine reste depuis lors un acteur de premier plan dans le secteur énergétique kazakh. L'argent chinois a permis de construire un gazoduc reliant le Kazakhstan central à la région autonome chinoise du Xinjiang. CNPC a acquis en 2006 le canadien PetroKazakhstan, qui produisait des hydrocarbures au Kazakhstan, pour 4,18 milliards de dollars.

Du Brésil à l'Angola en passant par le Venezuela, La Chine achète fébrilement des actifs énergétiques dans le monde entier, rappelle Leonid Vardomski de l'Institut d'économie de l'Académie russe des sciences. La Banque chinoise de développement a octroyé en février un crédit de 25 milliards de dollars aux russes Rosneft et Transneft. Pékin épaule en outre les autorités kazakhes "afin d'obtenir d'Astana carte blanche pour l'expansion ultérieure des compagnies chinoises dans le pays", commente Valeri Nesterov de la compagnie d'investissement Troïka dialog.

La part de MMG a intéressé auparavant d'autres compagnies étrangères, notamment Gazprom Neft. Contrairement à la Russie et l'Occident, les réserves de 1.900 milliards de dollars de la Chine lui permettent même dans un contexte de crise, de réaliser des offres très avantageuses aux pays d'Asie centrale.

Coopération Chine-Kazakhstan renforcée sur des affaires internationales

La Chine et le Kazakhstan ont convenu de promouvoir leur coopération stratégique sur des affaires internationales et régionales afin de créer des conditions extérieures plus favorables à leur développement, annonce une déclaration conjointe publiée le 17 avril.

Les 2 pays se sont engagés à faire progresser leur coopération au sein des plates-formes multilatérales, dont l'ONU, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), ce qui contribuera à la paix, à la stabilité et au développement du monde, indique la déclaration.

Elle réaffirme également que l'ONU joue un rôle important dans la sauvegarde de la paix et de la stabilité mondiales.

"La réforme de l'ONU doit permettre de renforcer la représentativité des pays en développement et d'assurer le droit de participation des petits et moyens pays à la prise des décisions de l'ONU", souligne la déclaration. Les 2 pays ont convenu de lutter ensemble contre les "3 forces du mal", à savoir le séparatisme, le terrorisme, l'extrémisme et contre les crimes transfrontaliers et le trafic de drogue, afin de faire face aux menaces sur la sécurité régionale et mondiale, selon la déclaration.

Les 2 pays poursuivront leur coopération étroite au sein de l'OCS et soutiennent le mémorandum d'entente signé entre cette dernière et la CICA, indique la même source.

Les 2 pays ont appelé la communauté internationale à aider l'Afghanistan à consolider son régime, à améliorer l'autorité de sa loi et à réaliser un redressement économique après la guerre, fait savoir la déclaration.

Elle indique en outre que la Chine comprend l'envie du Kazakhstan de rejoindre le forum régional de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). La déclaration conjointe a été publiée à l'occasion de la visite en Chine du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

XINHUA/VNA/CVN
(20/04/2009)

La Russie marque un point dans le grand jeu gazier

Nabucco, qui concurrence le projet de gazoduc russe South Stream, risque d'être hypothéqué par les négociations en cours entre Gazprom et la compagnie nationale azerbaïdjanaise, GNKAR.

Par Said Djaafer, Alger, le 20 avril 2009 publié sur www.lesafriques.com

Les deux sociétés ont annoncé l'ouverture de discussions sur les « conditions d'achat et de vente de gaz azerbaïdjanais avec un début des livraisons en janvier 2010 ». Le Nabucco avait déjà reçu la mauvaise nouvelle du retrait d'un financement européen de 250 millions $ destinés à couvrir les frais d'études, mais la perte d'un fournisseur essentiel comme l'Azerbaïdjan le ruinerait définitivement.

Gazprom s'est assuré l'ensemble du potentiel d'exportation du Turkménistan, de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan pour les années à venir afin de couper l'accès des sociétés européennes aux ressources de l'Asie centrale.

Nabucco est un gazoduc d'une capacité de 27 à 31 milliards de m3 par an, d'une longueur de 3300 km, passant de la ville turque d'Erzurum à Baumgarten en Autriche, et transitant par la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Le coût estimé du projet serait de 7,9 milliards d'euros. Les fournisseurs potentiels de gaz seraient le Turkménistan et l'Azerbaïdjan. Or, aucun de ces deux pays n'est associé au projet, ce qui est tout à fait singulier. Nabucco a été clairement conçu dans le but de contourner la Russie. Beaucoup d'Européens, les anciens pays de l'Est surtout, considèrent que Moscou joue un rôle trop important dans la satisfaction des besoins énergétiques de l'Europe. La crise russo-ukrainienne, qui a eu pour effet d'interrompre les livraisons de gaz naturel russe à l'UE pendant trois semaines, en janvier 2009, est citée en exemple. Les Russes sont bien entendu d'un autre avis et font valoir que le désaccord commercial avec l'Ukraine ne découle pas d'une quelconque volonté politique russe de priver de gaz, en plein hiver, son principal marché.

Projets d'évitement et riposte russe

Le Nabucco n'est pas le premier projet d'évitement de la Russie. L'oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) contourne déjà la Russie et permet à l'Azerbaïdjan de livrer son brut en Turquie et au-delà. Face aux stratégies d'impulsion anglo-américaines, destinées à réduire son poids en tant que fournisseur majeur de l'UE, la Russie n'est pas restée inactive. Gazprom s'est assuré l'ensemble du potentiel d'exportation du Turkménistan, de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan pour les années à venir, afin de couper l'accès des sociétés européennes aux ressources de l'Asie centrale. Les Russes ont également mis sur la table deux projets de gazoducs, South-Stream et North-Stream, pour contourner les pays de l'Est européen. Le North-Stream, d'une capacité de 55 milliards de m3, devrait être construit en 2011-2012 pour 7,3 milliards d'euros et relier la Russie à l'Allemagne. Le projet South-Stream, qui doit atteindre les marchés européens en passant sous la mer Noire, en est à un stade exploratoire. Dans un contexte de crise bancaire aigue, ces deux projets très onéreux achoppent sur la définition d'un schéma de financement.

Une vraie bataille

Une vraie bataille est en cours avec des enjeux décisifs. Pour Moscou, il s'agit de reconstruire une base de puissance en utilisant le seul levier susceptible de fournir les ressources nécessaires. A l'opposé, les Américains et les Britanniques, qui lorgnaient durant le règne des oligarques éltsiniens sur les réserves sibériennes, mettent l'accent, depuis les années Poutine, sur le péril russe. L'enjeu est aussi bien économique que politique. Pour les Russes, la politique de réappropriation du domaine des hydrocarbures mise en œuvre, parfois brutalement, par Poutine, leur a évité le pire. Un ancien vice-premier ministre russe a même affirmé que son pays n'a évité la « spoliation » de ses hydrocarbures que parce qu'il disposait d'un arsenal nucléaire. Le contrôle – la « sécurité » – des flux énergétiques est un élément essentiel de la stratégie des puissances. Si la Russie parvient à enterrer définitivement le Nabucco, elle aura marqué un point majeur dans le grand jeu gazier.

Après une offensive discrète au Kazakhstan, la Chine lorgne les terres russes inexploitées

L'affaire avait soulevé une polémique dès 2003 : l'annonce, par le quotidien China Daily, de la location par la Chine de terres arables au Kazakhstan voisin avait d'abord obligé les autorités kazakhes à démentir l'information. Un tel projet a pourtant bel et bien été lancé : plus de 7 000 hectares de terres ont été attribués à une société mixte sino-kazakhe, et plus de 3 000 paysans chinois ont pris la route de la région d'Alakol, à la frontière chinoise, pour exploiter des champs de soja et de blé.

Mais devant le malaise suscité par cette location — sur dix ans — d'une parcelle du territoire national, le gouvernement kazakh a toujours préféré faire preuve de discrétion à ce sujet. Le pays ne reconnaît que cinq endroits utilisés par des puissances étrangères sur son sol : il s'agit de zones militaires "prêtées" à la Russie depuis l'effondrement de l'Union soviétique, à l'instar de la base spatiale de Baïkonour.

Officiellement, les terres arables louées à la Chine n'existent donc pas. C'est que les autorités kazakhes craignent la réaction de la population rurale devant la "concurrence déloyale" représentée par l'arrivée en masse de paysans chinois, dont l'équipement agricole est supérieur au vieux matériel soviétique encore utilisé sur la plupart des exploitations kazakhes.

Pour la Chine, qui souffre d'une pénurie de terres cultivables, l'attrait de ces régions d'Asie centrale est évident. Dans la région chinoise d'Ili, située de l'autre côté de la frontière kazakhe, 1,7 million de paysans se disputent quelque 267 000 hectares de terres.

Selon les estimations du ministère chinois de l'agriculture, le pays produira, en 2015, environ 20 millions de tonnes de soja, soit seulement 40 % de ses besoins annuels. Du coup, Pékin s'intéresse non seulement aux plaines d'Asie centrale, mais également aux terres vierges du grand voisin russe....

la suite sur : http://farmlandgrab.org/2917

Alexandre Billette sur Le Monde le 20.04.09

vendredi 17 avril 2009

Crise de l'eau en Asie centrale: l'égoïsme national contre la sécurité énergétique

Par Dmitri Evlachkov, RIA Novosti le 17 avril 2009

Le problème du gaz naturel et de l'eau en Asie centrale est évoqué ces jours derniers avec beaucoup d'insistance, et ce au plus haut niveau. La bataille globale pour les ressources de cette région richissime prend de l'ampleur.

Plusieurs rencontres significatives ont eu lieu la semaine dernière dans les capitales des Etats d'Asie centrale. Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a reçu à Astana le patron de Gazprom, Alexeï Miller. Selon des sources gouvernementales, les deux hommes ont examiné la coopération russo-kazakhe dans le secteur gazier, et plus précisément les perspectives du doublement de la capacité de transport prévue du gazoduc de la mer Caspienne. Il a également été question de l'achat de gaz kazakh par la Russie et de la création d'une coentreprise afin de mettre en valeur conjointement des gisements de gaz prometteurs. Le premier ministre kazakh, Karim Maximov, s'est rendu quant à lui à Tachkent pour rencontrer le président ouzbek, Islam Karimov. Derrière la formule protocolaire "les deux parties ont procédé à un échange de vues sur �", transparaît clairement la priorité accordée à la coopération bilatérale dans la production gazière.

C'est peut-être un hasard, mais une explosion s'est produite récemment sur un tronçon du gazoduc Asie Centrale-Russie centrale, à la veille d'une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants), qui s'est tenue à Achkhabad. Cet incident a failli saper les rapports russo-turkmènes et a servi de prétexte au président turkmène Gourbangouly Berdymoukhammedov pour formuler des accusations contre une filiale de Gazprom.

Le réseau de gazoducs du Turkménistan "lâche" périodiquement, en moyenne deux fois par an. La Russie est accusée d'être à l'origine de ces pannes. Il est à noter que le Turkménistan essaie de politiser ce problème, qui revêt un caractère purement économique, intérieur à ce pays, et de justifier le fait qu'il élude, depuis des années, la question de la modernisation de ses infrastructures héritées de l'URSS.

Il en va de même, au demeurant, pour les autres anciennes républiques soviétiques. Au plus fort de la crise, les nouveaux Etats indépendants d'Asie centrale ont tendance, dans leur quasi-totalité, à rendre la Russie responsable de leurs déboires intérieurs. Ce faisant, ils mettent en avant des problèmes pourtant purement intérieurs, dans l'espoir d'un marchandage politique ou économique avec la Russie.

Ces derniers temps, c'est le Tadjikistan qui se distingue à cet égard. Dans les colonnes de la presse locale, reviennent régulièrement des accusations contre la Russie: par exemple, Moscou a octroyé de l'argent aux Kirghiz pour construire de nouvelles centrales hydroélectriques, mais n'a rien donné aux Tadjiks. Rappelons tout de même que la Russie a décidé d'accorder 1,7 milliard de dollars au Kirghizstan pour l'édification de la grande centrale hydroélectrique de Kambaratin, sur le cours supérieur du Syr Daria. La première tranche de cette somme arrivera à Bichkek dans les prochains mois. Douchanbé (capitale du Tadjikistan) attendait également un pareil geste de Moscou. Mais la crise a brouillé les cartes. A présent, le président tadjik Emomali Rakhmon mène des pourparlers avec l'Union européenne dans l'espoir de s'assurer de son soutien financier. Et il fait également des avances à Washington.

On est en présence de toute la malice orientale: la mise en service de la première turbine de la centrale hydroélectrique de Sangtouda, construite avec l'assistance de la Russie, est prévue au Tadjikistan pour le mois de mai, en présence des présidents Emomali Rakhmon et Dmitri Medvedev. Cependant, l'indépendance énergétique du Kirghizstan et du Tadjikistan déplaît aux autorités des Etats situés le long des cours inférieurs des fleuves transfrontaliers: elles y voient une menace pour les intérêts de leurs compagnies privées. Il n'est pas fortuit que des entretiens téléphoniques tripartites entre les dirigeants du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan aient eu lieu récemment. Ils avaient pour but d'élaborer une position commune face aux ambitions hydroénergétiques de Bichkek (Kirghizstan) et Douchanbé (Tadjikistan).

Tout cela se fait sous le prétexte de "sauver l'Aral". Ainsi, un sommet des chefs d'Etat des pays membres de la Fondation internationale pour la protection de la mer d'Aral sera convoqué fin avril à Alma-Ata. Tachkent, Astana et Achkhabad pourraient y constituer un front uni pour contrecarrer les ambitions du Tadjikistan et du Kirghizstan de développer leur propre réseau de centrales hydroélectriques.

"Il s'agit d'une substitution de notions, propre à la "diplomatie centrasiatique contemporaine de l'énergie et de l'eau", a déclaré à RIA Novosti, le chef du département Asie centrale et Kazakhstan de l'Institut des pays de la CEI, Andreï Grozine. Prenons le problème de la mer d'Aral. L'Ouzbékistan est, pour beaucoup, responsable de l'apparition de ce problème. A l'époque soviétique, des millions d'hectares de terres arides de la steppe de la Faim avaient été irrigués dans cette république pour y assurer des récoltes "inouïes" de coton. Au bout du compte, les eaux de l'Amou Daria et du Syr Daria, des fleuves qui prennent leur source dans les montagnes du Tadjikistan et du Kirghizstan, ont diminué au point de disparaître, littéralement, dans le sable".

Dans le même temps, le système d'irrigation de l'Ouzbékistan est demeuré pratiquement inchangé depuis l'époque soviétique. Il est usé jusqu'à la corde, et sa modernisation nécessiterait d'énormes investissements.

"Tous les spécialistes savent pertinemment que le système d'utilisation de l'eau en Ouzbékistan est un des plus barbares qui soient au monde, poursuit Andreï Grozine. Il est difficile de trouver des régions du globe où l'on puisse voir quelque chose de semblable. La manière dont les Ouzbeks dépensent l'eau d'irrigation relève du pur gaspillage".

L'Asie centrale connaît actuellement un pic climatique de sécheresse. D'après les prévisions des spécialistes, cette période peut durer encore trois à cinq ans. Les réserves d'eau douce dans les réservoirs stratégiques du Kirghizstan et du Tadjikistan ne cessent de baisser. Ainsi, l'arrivée de l'eau dans le réservoir de Toktogoul a diminué de 18% par rapport au niveau de l'année dernière. Le manque catastrophique d'eau dans un proche avenir se répercutera négativement sur les rapports de Bichkek et Douchanbé avec leurs voisins. Pourtant, ils devront construire de nouvelles centrales hydroélectriques: compte tenu du manque d'énergie, c'est la seule issue pour le Kirghizstan et le Tadjikistan. C'est dans ce contexte que l'Europe unie verse de l'huile sur le feu. Pierre Morel, le représentant spécial de l'Union européenne pour les pays d'Asie centrale, a récemment déclaré à Douchanbé que les Etats de la région devraient renoncer à la construction de nouvelles centrales hydroélectriques.

Dans le nouveau contexte, il faut s'abstenir de construire d'énormes barrages, comme cela a été fait à l'époque soviétique, car ils sont très dangereux pour l'environnement, a déclaré Pierre Morel. Pour satisfaire les besoins en énergie des Etats de la région, il faut, a-t-il dit, construire de petites centrales hydroélectriques, qui demandent moins d'investissements et dont la construction est bien plus rapide.

"Depuis un an et demi ou deux, nos amis européens s'emploient activement à engager un dialogue sur l'eau en Asie centrale et se présentent comme un arbitre possible, un arbitre, affirment-ils, totalement désintéressé et impartial, ajoute Andreï Grozine, commentant les propos du diplomate européen. Cette aspiration à jouer le rôle d'arbitre est louable. Cependant, l'expérience de répartition de l'eau et de concertation des problèmes hydriques inspirée des fleuves transfrontaliers d'Europe ne convient pas, à mon avis, à l'Asie centrale. Le Danube est une chose, l'Amou Daria et le Syr Daria en sont une autre. Il est impossible d'appliquer aux deux grands fleuves d'Asie centrale la législation régissant les problèmes des fleuves transfrontaliers, ne serait-ce que parce qu'ils prennent leur source sur le territoire du Tadjikistan et du Kirghizstan. Formellement, aussi bien Bichkek que Douchanbé ont le droit de construire sur ces fleuves tout ce qu'ils jugent nécessaire".

Mais si l'on s'en tient à cette approche, des conflits très graves risquent d'éclater dans cette région importante. Les Etats d'Asie centrale ont beau déclarer qu'ils sont capables de résoudre eux-mêmes ces problèmes pressants, le fait est que depuis leur accession à l'indépendance, ils n'ont pu se rapprocher de la création d'un régime commun d'utilisation de l'eau. L'égoïsme national l'emporte sur les considérations de rationalité économique et de sécurité régionale. On connaît les résultats: deux fois par an - au printemps et à l'automne - des "guerres de l'eau", pour l'instant virtuelles, éclatent dans la région. Dans les conditions de la crise économique et du déficit énergétique global, elles ne peuvent que s'aggraver.

Le règlement radical, fondamental, des problèmes énergétiques et hydriques de la région est nécessaire pour empêcher que la situation ne dégénère. "Dans ce contexte de crise profonde du système énergétique des pays d'Asie centrale, ceux-ci devraient s'unir et élaborer un plan d'investissement commun pour rétablir les systèmes énergétiques de la région, en recourant au maximum aux ressources financières et techniques de la Russie", estime Aza Migranian, un docteur en économie de Bichkek.

Une nouvelle tentative d'union en vue d'assurer la sécurité énergétique commune aura probablement lieu fin avril à Achkhabad, où le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhammedov a convoqué une grande conférence internationale sur ces problèmes.

Le processus d'utilisation commune de l'eau en Asie centrale, de même que le règlement des problèmes de la sécurité énergétique régionale nécessitent un financement venant de l'extérieur. Qui l'assurera: l'ONU, l'UE, la Russie? Cela dépendra de la conjoncture politique.

Renforcement des liens Chine-Kazakhstan

Le Président Hu Jintao a accueilli le Président kazakh Nursultan Nazarbayev,en visite officielle à Beijing. Cette visite de 5 jours répond à l'invitation du Président chinois.

Le haut législateur Wu Bangguo s'est entretenu avec M. Nazarbayev. M. Wu a déclaré que la Chine désirait travailler avec le Kazakhstan pour renforcer la coopération régionale dans divers domaines, comme l'énergie, les transports, le développement minier et les constructions d'infrastructure. M. Nazarbayev a déclaré que son pays attachait une grande importance aux contacts entre les communautés commerciales des deux pays. Il a ajouté que le Kazakhstan soutenait les entrepreneurs apportant une coopération bénéfique mutuelle. M. Nazarbayev participera au Forum de Bo'ao 2009, dans la province insulaire du Hainan.

Le Kirghizstan construira des centrales hydroélectriques malgré l'opposition d'autres pays

MOSCOU, 17 avril (Xinhua) -- Le président kirghiz Kourmanbek Bakiev a déclaré vendredi que son pays construira de nouvelles centrales hydroélectriques malgré la protestation de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan.

Selon M. Bakiev, les décisions de construire de nouvelles centrales hydroélectriques et de fermer la base aérienne américaine au Kirghizstan ont hissé le Kirghizstan à un nouveau niveau en raison de sa participation active dans les affaires mondiales.

Le ministère ouzbek des Affaires étrangères a fait part lundi sa position sur la construction de nouvelles centrales dans la partie supérieure des rivières transfrontalières, soulignant la libre utilisation des ressources en eau et la prise en compte des intérêts de tous les voisins.

Selon l'Ouzbékistan, toute construction dans les bassins des rivières transfrontalières exige l'accord de tous les pays de l'Asie centrale. Mais les experts kirghizs affirment que ces projets ne menacent pas les intérêts de l'Ouzbékistan, disant qu'ils contribueraient au contraire à la sécurité énergétique et au besoin en eau de la région.

jeudi 16 avril 2009

Le président kazakh reçoit la plus haute distinction du Comité olympique chinois

BEIJING, 16 avril (Xinhua) -- Le Comité olympique chinois (COC) a remis au président kazakh Nursultan Nazarbayev sa plus haute distinction honorifique jeudi à Beijing pour sa contribution remarquable aux Jeux olymiques (JO) 2008 de Beijing.

Liu Peng, président du COC et chef de l'Administration générale des Sports de Chine, a indiqué que le président kazakh avait été le premier porteur de la torche durant le voyage mondial de la flamme olympique en avril 2008. "Le président Nazarbayev a exprimé sa passion pour les JO et montré son soutien pour les JO 2008 de Beijing durant le voyage mondial de la flamme olympique", a déclaré Liu Peng.

La médaille du COC est la plus haute distinction honorifique attribuée aux étrangers ayant fait des contributions remarquables aux sports chinois et au développement des JO. Le relais réussi de la torche à Alma-Ata a renforcé l'amitié entre la Chine et le Kazakhstan et développé leurs échanges et leur coopération dans les sports, a affirmé Liu Peng.

Nursultan Nazarbayev a indiqué que recevoir la médaille était un honneur pour le peuple kazakh. "La grande réussite des JO 2008 de Beijing a montré l'influence de la Chine sur les affaires internationales et a beaucoup impressionné le peuple kazakh".

ADPI : faites le tour du monde des aéroports

Le futur terminal de l'aéroport d'Almaty, Kazakhstan, dont le design
est inspiré des yourtes traditionnelles des nomades d'Asie Centrale


ADPI, filiale d'ingénierie et d'architecture d'Aéroports de Paris, lance une nouvelle version de son site internet http://www.adp-i.com. Yourtes au Kazakhstan, croissant de lune à Djeddah… les projets les plus fous sont à portée de clics.

Le site dispose d'une base de données évolutive permettant de prendre connaissance de l'étendue et de la variété des projets d'ADPI : plus de 200 références sont accessibles par l'intermédiaire de fiches interactives présentant un résumé du projet, des images de synthèse et des films 3D produits par ADPI, ainsi que des photos des édifices réalisés.

L'occasion pour l'internaute de (re)découvrir des projets orignaux, tels le futur terminal de l'aéroport d'Almaty au Kazakhstan, inspiré de l'architecture des yourtes traditionnelles ou le design symbolique du concept architectural de l'aéroport de Djeddah, qui reprend le croissant de lune.

Pour la première fois, certains projets audacieux présentés lors de concours sont par ailleurs exposés, tels en Chine le concept futuriste du terminal de l'aéroport de Kunming et l'extension de l'aéroport de Chengdu Shuangliu, ou le projet de Grand Théâtre en forme de croissant de lune à Alger.

Tourmagazine.fr le jeudi 16 Avril 2009

mercredi 15 avril 2009

Caspienne: les pays riverains protégeront ensemble la sécurité dans la région

MOSCOU, 15 avril - RIA Novosti. Les cinq pays riverains de la Caspienne (Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Russie et Turkménistan) souhaitent conjuguer leurs efforts pour faire face aux menaces pesant sur la sécurité de la région, a annoncé l'ambassadeur itinérant russe Alexandre Golovine.

"Les Cinq sont intéressés à créer un organe conjoint chargé de contrer les menaces pour la sécurité dans la mer Caspienne qui est commune à nous tous", a-t-il déclaré mercredi lors d'une conférence de presse à Moscou.

Selon le diplomate, cette question sera évoquée lors du prochain "sommet caspien" qui aura lieu à Bakou. Sa date n'a pas encore été définie.

Caspienne: la Russie, le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan ont réglé leurs différends

MOSCOU, 15 avril - RIA Novosti. La Russie, le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan ont réglé leurs différends concernant l'utilisation des ressources de la partie nord de la mer Caspienne, a annoncé mercredi à Moscou l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Golovine.

"La Russie a signé des accords avec le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan sur la délimitation de la partie nord de la mer Caspienne réglant ainsi les litiges entre ces trois pays... A présent, on peut exploiter les réserves du plateau continental de la Caspienne", a indiqué M.Golovine à l'issue de la 25e réunion du groupe de travail pour le statut juridique de la Caspienne.

Initialement réglementé par les accords soviéto-iraniens de 1921 et de 1940, le statut de la mer Caspienne, l'une des régions les plus riches au monde en pétrole et en gaz, reste dans le flou depuis la chute de l'URSS en 1991. Les pays riverains (Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Russie, Turkménistan) mènent des négociations à cinq et ont déjà signé plusieurs accords bilatéraux.

L'Iran propose de partager le fonds de la mer en cinq parties égales (20% pour chaque pays). L'Azerbaïdjan est hostile à cette position qui l'obligerait de rendre un tiers de son secteur de la Caspienne à Téhéran. Le Kazakhstan propose d'appliquer certaines clauses de la Convention de l'ONU sur le droit de la mer de 1982.

En novembre 2003, les parties ont signé la Convention cadre sur la protection de l'environnement marin de la Caspienne, premier accord multilatéral destiné à préserver la mer Caspienne contre la pollution industrielle occasionnée notamment par les fuites d'hydrocarbures.

Les réserves de pétrole et de condensat de gaz des gisements de la Caspienne sont estimées à 150 millions de barils, selon des résultats d'une prospection sismique.

mardi 14 avril 2009

Une Ambassade Extraterrestre au Kasakhstan !

La République du Kazakhstan, en Asie Centrale, souhaite créer la première ambassade extraterrestre selon certains rapports des médias locaux.
Si ces rapports sont exact, les autorités ont d'ores et déjà réservé un terrain dans la vile de Almaty pour ce projet ambitieux. Cette construction comprendra notamment un hôtel, une salle de conférence et un service de traduction. Une piste d'atterrissage ainsi qu'une tour de contrôle "OVNI" sera jointe à l'ambassade.
Le gouvernement du Kazakhstan pensent que le contact avec des extraterrestres est imminent et souhaite être le premier pays à créer une telle installation spécifique. Ils sont convaincu qu'ils pourront ainsi récolter d'énormes avantages économiques et financiers. Le gouvernement du Kazakhstan souhaite ainsi démontrer l'ouverture d'esprit de leur politique.

Actuellement, il est généralement admis que des extraterrestres utilisent une base sous marine dans la mer Caspienne, frontalière du Kazakhstan. Fuad Gasimov, le chef de l'Agence Spatiale nationale de l'Azerbaïdjan voisin a confirmé que c'est bien le cas et que l'ex-URSS observait régulièrement des vaisseaux "non identifiés" entrer dans l'eau mais ils gardent ça "secret".
Gasimov affirme avoir lui-même participé à cette surveillance secrète des ovni au sein d'une section secrète de l'Académie des Sciences de l'ex-URSS.Talgat Musabayev, le chef de l'agence spatiale du Kazakhstan, serait fortement impliqué dans ce projet de création d'ambassade.
C'est un ancien cosmonaute qui a passé de nombreuses heures dans l'espace et c'est également un ex-collègue de Gasimov. On suppose qu'il possède une grande quantité d'informations sur les extraterrestres qui "visiteriaient" actuellement la Terre.
Pour sa position vis à vis de l'acceptation de la réalité extraterrestre sur terre, le Kazakhstan a gagné l'admiration de nombreux ufologues, en particulier de ceux des pays de l'Ouest, qui se demandent quand leurs pays suivront cet exemple.

Le 14/04/2009 sur paranormal-france.e-monsite

lundi 13 avril 2009

Les procureurs généraux de la SCO discutent de la sécurité régionale de la criminalité transfrontalière

MOSCOU 13 avril (Xinhua) -- Les procureurs généraux des Etats membres de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) ont tenu lundi à Moscou une discussion élargie et approfondie sur des questions telles que la sécurité régionale et la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée.
Tous les Etats-membres de la OCS se sont soutenus pour la suppression du terrorisme, de l'extrémisme et du séparatisme dans répression de la criminalité transfrontalière organisée à l'instar du traffic de la drogue depuis la création de la OCS, a déclaré le procureur général chinois Cao Jianming au cours de la septième rencontre des procureurs généraux de l'organisation. Avec une plus étroite coopération et des frappes plus efficaces, les membres de la OCS ont apporté des grandes contributions pour la sauvegarde de la prospérité régionale, la stabilité sociale et le bien-être du peuple, a-t-il déclaré. Afin d'accroître la coopération, M. Cao a suggéré que les membres de la OCS renforcent l'application de la loi pour assurer la sécurité et la stabilité régionales, l'échange d'information à temps pour former un détachement spécial contre les actes criminels, améliorer le mécanisme de travail pour améliorer l'assistance judiciaire, et approfondir la communication afin de construire des liens amicaux. Le procureur général russe Youri Chaika a indiqué que les procureurs généraux de la OCS coopéreront davantage sur la protection des droits civiques et sur la lutte contre délits économiques et sociaux en pleine crise financière internationale. M. Chaika a espéré que les autorités en charge des poursuites des Etats-membres de la OCS prennent des mesures concrètes pour renforcer l'échange d'information et d'expérience.
Les procureurs généraux du Kazakhstan, du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan ont aussi pris part à la rencontre. La huitième rencontre des procureurs généraux de la OCS est prévue pour novembre 2010 dans la province chinoise de Fujian.