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jeudi 29 octobre 2009

OTSC: la lutte antiterroriste s'étend aux sites Internet (secrétaire général)

MOSCOU, 29 octobre - RIA Novosti. Les services spéciaux de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont dépisté 1.700 sites internet à caractère criminel et une dizaine de sites terroristes, a déclaré Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'OTSC à Moscou à la cinquième conférence internationale sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme.

"Lors de l'opération "Proxi" effectuée récemment par les services spéciaux de l'OTSC, 1.700 sites internet à caractère criminel ont été dépistés ainsi qu'une dizaine de sites terroristes, notamment des sites recrutant des kamikazes", a dit M.Bordiouja. Il a également indiqué que la lutte commune contre les menaces informatiques et la coopération dans la protection de l'espace informationnel étaient prioritaires pour tous les pays. Selon lui "la sécurisation de l'espace informationnel est une composante importante, sinon essentielle de la sécurité internationale".

Aujourd'hui les technologies informationnelles sont souvent utilisées pour déstabiliser la situation politique dans certains pays et même pour causer des dommages économiques, a souligné M. Bordiouja.

L'OTSC regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.

La Cheppe - Visite d'une délégation du Kazakhstan

Sur cette photo, M. Bonnet est revêtu du djapan, manteau de cérémonie,
symbole d'amitié et d'appartenance à la nation kazakh,
offert par le professeur Omarov.


Afin de réaliser un film sur la vie d'Attila, une délégation du Kazakhstan s'est rendue samedi dernier à La Cheppe.

M. Bonnet, maire, a reçu le professeur Omarov, recteur de l'Université d'Almaty, accompagné de la professeure Mukhametkaliva, doyenne de la faculté de lettres étrangères et de tourisme (également interprète), de M. Tuyakbayev, conseiller de l'ambassade de la République du Kazakhstan en France et de M. Cokbilen, Vice-président de l'Association Culturelle France-Kazakhstan. M. Omarov, historien et surtout « spécialiste » d'Attila, le héros national au Kazakhstan, tenait à concrétiser cette nouvelle visite.

Il avait déjà, par deux fois, travaillé avec M. Rabiet, premier président de l'ACA (Association Autour du Camp d'Attila), dans un cadre moins officiel.Il s'est rendu salle P.-.H Létaudin (nouvellement inaugurée) où l'a reçu M. Popeler, président de l'ACA, à qui il a remis des objets concernant Attila : un livre écrit de sa main, un portrait, un chokpare (sceptre), la reproduction d'une yourte, l'objectif étant d'exposer ces objets.


« Attila est peut-être passé par là »

L'historien a apprécié le travail accompli par l'Association qui veille à ce que le Camp d'Attila soit mis en valeur et le patrimoine sauvegardé. « La légende et certains historiens voudraient que la bataille des champs Catalauniques, en 451, entre la coalition gallo-romaine et Attila, se soit déroulée dans la région, d'où le nom de camp d'Attila. Attila est peut-être passé par là et a peut-être utilisé cette enceinte construite cinq siècles auparavant. Aucune trace ne subsiste aujourd'hui, il n'en n'est pas moins certain qu'Attila, roi des Huns, est toujours présent », soulignait M. Grosos, qui a conduit les hôtes du jour sur les pas d'Attila, en revisitant l'histoire.

M. Omarov a redit « sa chance inouïe d'être venu en ces lieux ». Lors de la réception à la mairie, M. BONNET a exprimé « sa reconnaissance pour cette nouvelle visite et souhaité que l'amitié de nos peuples soit confortée par des échanges fructueux. Nous allons approfondir une page de notre histoire réciproque, poursuivre ensemble ce travail. Nous garderons un excellent souvenir de notre rencontre. D'autres suivront… »

La mer d'Aral en voie de renaissance au Kazakshtan


AKESPE, Kazakhstan — La mer d'Aral est de retour. Réduite à peau de chagrin par de grands systèmes d'irrigation en Asie centrale, elle renaît désormais peu à peu, dans sa portion située au Kazakhstan, grâce à un barrage qui détourne à son profit les eaux du fleuve Syr Daria.

Jadis quatrième plus grande étendue d'eau douce au monde avec une superficie comparable à l'Irlande, la mer d'Aral a vu ses eaux détournées à l'époque soviétique pour irriguer de vastes champs de coton, ce qui l'a fait disparaître à 90%, la réduisant à une série de petites étendues d'eau isolées. Une catastrophe "sans précédent dans les temps modernes", explique Philip Micklin, professeur de géographie à l'université Western Michigan, aux Etats-Unis.

Près de 18 ans après la disparition de l'URSS, la situation reste très préoccupante. Des images satellitaires prises cette année montrent qu'une partie de la mer d'Aral s'est rétrécie de 80% au cours des trois dernières années.

La construction du barrage de Kokaral par la Banque mondiale et le gouvernement kazakh a en revanche permis la renaissance d'une petite section de la mer d'Aral située au Kazakhstan. Le port d'Aralsk, également connu sous le nom d'Aral, avait fini par se retrouver à 100 kilomètres à l'intérieur des terres au Kazakhstan. Mais depuis la construction du barrage, l'eau est revenue à moins de 25 kilomètres de la localité, et pourrait l'atteindre dans six ans, selon la Banque mondiale. "Bonne nouvelle: la mer revient", annonce un panneau à l'entrée d'Aralsk.

"Il y a enfin de l'espoir et une vie à mener ici", déclare Badarkhan Prikeïev, 49 ans, un négociant en poissons en attendant ses pêcheurs près du village d'Akespe, à 90 kilomètres à l'ouest d'Aralsk. "Il y a du travail pour ceux qui le veulent." Cet été, ses bateaux sont revenus chargés de brochets et de carpes.

Un programme de 88 millions de dollars lancé en 2001 a abouti à la construction du barrage de Kokaral pour diriger les eaux du Syr Darya vers la partie kazakhe de la mer d'Aral plutôt que de les laisser "se perdre" en s'écoulant vers le sud.

Les cinq anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale sont largement d'accord sur la nécessité de coordonner l'utilisation des deux grands fleuves de la région: l'Amou Darya et le Syr Darya. Mais en pratique, il y a peu de collaboration, ce qui signifie une mort certaine pour une grande partie de la mer d'Aral.

L'impact du barrage de Kokaral est en tout cas spectaculaire. La hausse du niveau de l'eau a rafraîchi le climat et réduit suffisamment la salinité de la mer d'Aral dans cette zone pour permettre la vie d'espèces d'eau douce.

Selon la Banque mondiale, les prises de poissons d'eau douce ont atteint 2.000 tonnes en 2007 contre seulement 52 tonnes en 2004. Pour la première fois depuis des années, de nombreux Kazakhs vivant près du rivage ont le sentiment d'avoir un avenir.

"Mon père a grandi dans un village de pêcheurs et prendre du poisson est ce que nous avons fait toute notre vie", explique M. Prikeïev, qui supervise plus de 100 pêcheurs lorsque la saison bat son plein, en été. "Mon rêve est d'améliorer les choses pour les pêcheurs, pour qu'ils puissent vivre et travailler un peu plus facilement."

Alexander Dantchenko, ouvrier de chantier naval en retraite, assure que le retour de l'eau a un impact sur le climat. "Lorsqu'il n'y avait pas la mer, on avait l'impression d'être dans une poêle à frire au milieu du désert ici." Mais avec le retour de l'eau "on peut sentir parfois une brise fraîche et agréable venir du sud".

Les progrès enregistrés au Kazakhstan restent toutefois modestes comparés à l'ampleur du désastre. Plutôt que de chercher à sauver la mer d'Aral, l'Ouzbékistan, qui en contrôle les trois-quarts, a choisi de maintenir la lucrative industrie du coton et de rechercher du gaz et du pétrole sous son lit asséché.


The Canadian Press. De Peter Leonard

Kazakhstan : Nos dirigeants cèdent tout à Pékin


En plus de cinq siècles d'histoire des Ka­zakhs, la question de la terre au sein de cette société nomade a toujours été au centre des débats. Mais lorsque, au début du XXe siècle, le pouvoir colonial russe a engagé la réforme agraire de Stolypine en profitant des steppes kazakhes, le problème est devenu crucial. Pour les Kazakhs, qui n'étaient pas encore sédentarisés, il s'agissait de survivre et de perdurer en tant que peuple à part entière. Après l'instauration forcée du communisme soviétique au Kazakhstan, malgré le slogan officiel qui proclamait "La terre aux paysans", la question a été renvoyée à des jours meilleurs. Subitement le régime communiste a disparu [en 1991], laissant au pauvre Kazakhstan désormais indépendant le soin de trancher ce noeud gordien. Le régime évanoui a aussi légué en héritage une élite politique constituée par l'ancienne nomenklatura, qui n'a aucune envie d'assumer ses responsabilités et de satisfaire la revendication la plus essentielle et la plus sensible des Kazakhs.

La loi sur la terre adoptée en 2005, qui prévoit la possibilité de la vendre en propriété privée, en témoigne. Très impopulaire, elle a soulevé une vague d'indignation dans toute la société, et une pétition contre elle a recueilli plus de 1 million de signatures. Tout cela n'a abouti qu'à des représailles cruelles : l'ex-ministre de l'Agriculture et ancien akim [gouverneur] de la région de Kostanaï, considérée comme le grenier à blé du pays, Baltach Tursumbaev, président du comité qui avait lancé la pétition, a vu sa voiture incendiée. Les chefs de l'opposition avaient alors déclaré que c'était sur ordre du palais présidentiel d'Akorda [à Astana].


A ce jour, nous ne nourrissons même pas notre propre population

Ensuite, près de 400 km2 de terres kazakhes ont été cédées à la Chine. Enfin, le ministère de l'Agriculture a déclaré que le pays était prêt à fournir plus de 35 000 km2 de terre agricoles (soit une fois et demie la superficie de l'Etat d'Israël) à des investisseurs étrangers, ce qu'a confirmé le vice-ministre, Arman Evniev. L'an dernier, son administration avait identifié des exploitants prêts à proposer leurs terres à des investisseurs étrangers afin que ceux-ci y installent leurs entreprises ou des sociétés mixtes, ou encore investissent dans des entreprises existantes afin d'exploiter ces terres. Au Kazakh­­stan, les terres appartiennent encore à l'Etat, "moins de 1 % sont à des propriétaires privés, tout le reste est loué pour des durées moyennes ou longues", en général quarante-neuf ans. Plus de 3,5 millions d'hectares non cultivés pour diverses raisons avaient été repérés dans dix régions kazakhes, surtout celles du Nord, de l'Ouest et de l'Est.

Selon Baltach Tursumbaev, céder des terres agricoles à des étrangers porte "atteinte à la souveraineté du secteur agricole du Kazakhstan". "Histo­riquement et pratiquement, nous sommes un pays agricole, explique-t-il. Pourtant, à ce jour, nous ne nourrissons pas notre propre population." Selon le ministère de l'Agriculture, nous importons en effet jusqu'à 40 % du lait consommé, 29 % de la viande et environ 43 % des fruits et légumes que nous mangeons.

De plus, 40 % de la population, à une écrasante majorité kazakhe, vit dans des villages. Si les terres agricoles sont vendues à des étrangers, la plupart des ruraux se retrouveront sans moyen de subsistance. Le Conseil national de sécurité aurait examiné les mesures à prendre pour assurer la sécurité alimentaire de la population - "un objectif stratégique du Kazakhstan pour les dix années à venir", selon le président Noursoultan Nazarbaev. Baltach Tursumbaev est convaincu qu'aucun investisseur européen ne se tournera vers le Kazakhstan, les conditions d'exploitation des terres y étant trop différentes. D'autant que les pays européens préfèrent subventionner leur agriculture. Bref, les terres agricoles kazakhes n'intéressent sans doute personne d'autre que des "investisseurs" chinois.