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mardi 24 janvier 2012

ALMATY - Des opposants kazakhs ont dénoncé mardi "les répressions politiques" orchestrées par le régime du président Noursoultan Nazarbaïev après l'arrestation d'un journaliste proche de l'opposition et une série de perquisitions visant un journal indépen

ALMATY - Des opposants kazakhs ont dénoncé mardi "les répressions politiques" orchestrées par le régime du président Noursoultan Nazarbaïev après l'arrestation d'un journaliste proche de l'opposition et une série de perquisitions visant un journal indépendant et des contestataires.

Les services spéciaux du Kazakhstan, le KNB (ex-KGB), ont indiqué mardi avoir arrêté la veille Igor Viniavski, le rédacteur en chef de l'hebdomadaire indépendant Vzgliad, dans le cadre d'une enquête pour "appels au renversement par la violence" du régime.

"Des perquisitions ont été effectuées sur le lieu de travail et au domicile de I. Viniavski le 23 janvier. Il a été interpellé le même jour et incarcéré au centre de détention provisoire du KNB", ont indiqué les services spéciaux dans un communiqué.

Des poursuites ont été engagées contre le journaliste dans le cadre de l'article 170 du code pénal qui concerne les "appels au renversement par la violence" du régime du président Noursoultan Nazarbaïev et les "appels à l'atteinte à l'unité territoriale" du Kazakhstan.

Le KNB n'a pas donné plus de précisions sur les motifs à l'origine de l'ouverture de cette enquête.

Par ailleurs, une journaliste de Vzgliad, citée par Interfax-Kazakhstan, a indiqué que les agents du KNB avaient saisi tous les équipements de la rédaction.

"Tout l'équipement a été saisi. A la comptabilité, ils ont pris les coffres-forts, tous les papiers. Ils ont même pris aux journalistes leurs agendas", a raconté Olessia Chtchelkova.

Les déboires judiciaires de Vzgliad ont eu lieu le même jour qu'une série de perquisitions aux domiciles de plusieurs dirigeants et dans les locaux du parti d'opposition non autorisé, Alga, dans le cadre d'une enquête sur une émeute à Janaozen (ouest).

Mi-décembre, à Janaozen, un mouvement de grève d'ouvriers du secteur pétrolier a dégénéré en violences. Celles-ci ont été réprimées dans le sang par la police, faisant une quinzaine de morts, selon un bilan officiel.

Le principal parti d'opposition au Kazakhstan, OSDP-Azat (sociaux démocrates), a dénoncé "la répression politique" orchestrée par le régime de M. Nazarbaïev, au pouvoir depuis la période soviétique, contre le mouvement Alga.

"Tous ces évènements ne peuvent être considérés que comme une répression politique organisée par les autorités contre l'une des plus vieilles organisations démocratiques du Kazakhstan", a indiqué OSDP-Azat dans un communiqué.

"Les autorités essayent d'accuser Alga d'avoir participé aux évènements de Janaozen, et de mener une +purge+ contre les forces d'opposition qui essayent de dire la vérité aux gens", poursuit le parti.

Cette série de perquisitions intervient moins de 10 jours après des législatives controversées remportées par le parti du président Nazarbaïev avec près de 81% des suffrages.

Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont vivement critiqué ces élections jugeant qu'elles n'avaient pas respecté les principes démocratiques, des accusations rejetées par M. Nazarbaïev.

Les Occidentaux, qui convoitent les énormes ressources naturelles du Kazakhstan, se sont toutefois gardés ces dernières années de critiquer trop violemment Noursoultan Nazarbaïev, qui en 2010 s'est vu octroyer des pouvoirs et une immunité perpétuels, sur les dérives autoritaires de son régime.

Publié sur www.lexpress.fr le 24 janvier 2012