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vendredi 28 octobre 2011

Rahat Aliev, un «pion» dans le jeu politique

Sur la toile circule une phrase qui a pris des ailes, disant que la construction de la démocratie dans le monde est devenue ingérable. Ce mécanisme utilisé pour atteindre certains objectifs des groupes politiques et financiers, apporte sa part de chaos dans le monde. A cause d'une compréhension pervertie de la démocratie, les malfaiteurs deviennent des bienfaiteurs et les escrocs deviennent des hommes d'affaires reconnus.

Un homme intelligent a dit un jour que jouer avec la démocratie peut finir mal. Cette phrase peut illustrer la situation entourant les fugitifs à travers le monde qui, poursuivis par les autorités de leurs Etats, se cachent en Europe. Ils réussissent à obtenir le statut de réfugié, puis planifient des attentats à partir de leur pays d'accueil, puis malgré l'obtention de l'immunité diplomatique ils continuent à planifier des crimes.


Il n'est pas besoin d'aller loin pour trouver un exemple, il suffit de regarder l'une des figures les plus odieuses de l'Asie centrale, Rahat Aliev, criminel fugitif accusé d'assassinat et d'extrémisme politique.

Cet homme est accusé de nombreux crimes dans son pays natal, (le Kazakhstan, un des pays d'Asie centrale) et condamné à la prison par contumace. A son compte on dénombre attaques, assassinats, préparation de coup d'Etat. Les crimes sont si graves que le fait d'être lié à la famille du chef de cette république ne l'a pas aidé. R. Aliev a été marié à la fille du président, mais même sa très solide immunité politique ne l'a pas protégé des poursuites pénales.

R. Aliev, qui a occupé le poste de directeur général des services secrets kazakhstanais, et plus tard celui d'ambassadeur du Kazakhstan en Autriche, a réussi à fuir le pays avant son arrestation. De plus, il est parti à Vienne, où il se sent comme chez lui. Et c'est là que commence le paradoxe. Au lieu de livrer le fugitif, les autorités autrichiennes ont pris une position très étrange. Après avoir arrêté cet homme, ils ont laissé Aliev en liberté sous caution, pour un million d'euros. En outre, le fugitif a obtenu l'immunité diplomatique. Eh bien que le public n'a pas posé de questions, il a été donné à cette situation une allure démocratique. Déclarer Aliev réfugié politique car persécuté pour sa dissidence, c'est comme annoncer que le rhinocéros est un lapin blanc.

Aliev n'a jamais été dans l'opposition au gouvernement. Sa décision de commencer la guerre contre les autorités kazakhes a été causé par une seule motivation : essayer d'échapper à ses responsabilités. Et les autorités autrichiennes l'aident en cela, cyniquement et très ouvertement en parlant de doubles standards. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi aucun intérêt politique à court terme ne peut justifier cette décision diffamatoire. Ceux qui le connaissent,
savent comment Aliev a créé l'indignation. Les hommes d'affaires et d'opposition au Kazakhstan s'en souviennent avec un frisson. Je me souviens d'un ami du Kazakhstan (un entrepreneur) qui ayant entendu parler de l'ouverture d'une affaire criminelle contre Aliev, a ouvert la plus chère bouteille de champagne en célébration. Et est-ce qu'un de nos collègues Européens a essayé de regarder objectivement la situation? Non.

Depuis 2007, la Thémis autrichienne patine, ignorant tous les nouveaux faits de l'affaire prouvant la culpabilité d'Aliev. Et pourquoi ? Parce que c'est rentable pour quelqu'un. Peut-être que l'Autriche apprécie cette situation autant que les pays à l'Est de Vienne. Mais il y a un autre frère plus âgé, armé d'un bâton démocratique.
Peut-être est-il besoin de garder un atout contre les autorités kazakhstanaises?
L'Asie centrale est connue pour être située au centre d'un grand jeu géopolitique. Et sur ce terrain n'importe quel pion peut barrer la route menant à la direction nécessaire. Il est démontré que ce n'est pas la première fois que des criminels plus ou moins dangereux sont partis du territoire de l'ancienne Union soviétique afin de s'abriter sous l'aile de l'Europe. Et ils ne fuient pas les mains vides, mais après avoir pillé et volé des millions qui leurs sont très utiles dans cette période de crise mondiale.

En d'autres termes, tout s'achète et tout se vend. Sous la belle couverture des droits de l'homme se cachent des usuriers, dont le seul but est de négocier les dividendes politiques et économiques.


Aliev aurait même fait équipe avec un autre fugitif, Ablyazov qui se cache à Londres, et essaye de saper la stabilité au Kazakhstan. A cette fin, des millions de dollars ont été investis. Ils ont répandu des rumeurs sur la maladie du dirigeant du pays pour créer la confusion et l'hésitation parmi l'élite. Les experts admettent également l'idée qu'Aliev et Ablyazov peuvent organiser des provocations entre les leaders d'opposition qui peut servir de détonateur pour une émeute. Il semble donc que certains ont vraiment besoin de partager les biens de la République. De plus, certains n'aiment pas du tout l'idée de partager le pétrole et le gaz du Kazakhstan avec la Russie et la Chine.

Chine et Russie ont intensifié le développement du marché kazakhstanais et de ce fait, Aliev ne manque pas une occasion, d'essayer de saper l'image de ces voisins. Mais son action est trop visible, voire idiote. Il était impossible de lire ses pronostics sur la visite du président kazakh à la Chine, sans rire. L'oligarque fugitif, prenant en référence certaines sources proches du Chef de l'État, a lancé la rumeur selon laquelle le leader kazakh, par crainte de l'agitation populaire, s'est assuré le soutien de l'armée de la Chine

Aliev a affirmé que la Chine avait promis de faire entrer, si nécessaire, ses troupes. Cela n'a aucun sens, c'est même un non-sens complet, une fiction absurde des publicistes épuisés de M. Aliev. Et c'est ainsi que commencera la troisième guerre mondiale !

Donc, je pense que les autorités autrichiennes ont encore besoin d'écouter le bon sens.
Après tout, même les dirigeants de l'UE ont commencé à réaliser que la situation avec Aliev a passé toutes les limites du raisonnable. Ce cas nécessite un examen juste sous le contrôle évident de la communauté internationale. Les criminels ne devraient pas aller en toute liberté, se cacher derrière le drapeau de la démocratie.


Posté le 28 octobre 2011 sur www.cisnews.org

Lire l'article d'origine (en russe)