Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

jeudi 8 avril 2010

le Kazakhstan peut-il faire faillite avant la Californie ?

La paille dans l'oeil du voisin. C'est toujours très rassurant d'aller chercher la petite bête chez les autres pour oublier nos propres gros défauts. Quand les spéculateurs se sont attaqués comme un seul homme à l'euro et à la Grèce, les commentateurs européens – nous y compris – avons pris la défense du Vieux Continent en soulignant que les agences de notations avaient beau jeu de dénoncer les déficits publics grecs ou portugais alors que les Etats-Unis se roulaient dans la fange de l'endettement…

Ce n'est jamais très agréable quand la spéculation se déchaîne dans votre pré carré. C'est la dure expérience que vit en ce moment la Californie, l'un des états américains les plus endettés – c'est pour dire. La SEC, l'autorité de contrôle des marchés américains, s'est insurgée contre ces vils profiteurs qui se sont attaqués à la Californie, et qui ont fait flamber le coût des assurances contre son risque de défaut. Plus cher – et donc plus risqué – que le Kazakhstan !

Spéculation à Hollywood

Que s'est-t-il passé ? Pour résumer, selon la SEC, les magouilles de spéculateurs ont fait grimper de manière irrationnelle le coût des CDS (credit defaut swap) californiens. Que sont les CDS ? Voici ce qu'en disait Philippe Béchade dans MoneyWeek : " Les Credit Default Swap sont des contrats d'assurance contre un risque financier. Le prix d'une assurance se fixe en fonction de la probabilité du risque et des conséquences de celui-ci. Tout risque peut se calculer de façon fiable, pense la finance, enivrée par les brillants ingénieurs qu'elle recrute à tour de bras".

Les CDS qui seraient la proie des spéculateurs sont des assurances sur les obligations émises par la surendettée Californie, et donc contre son risque de défaillance. Et aujourd'hui, pour les investisseurs, la Californie a plus de chance de faire faillite que le Kazakhstan. L'assurance flambe donc.

Borat contre Terminator : qui va être le gagnant ?

Comment les marchés peuvent-ils préférer les dettes de cet obscur état d'Asie centrale, essentiellement connu outre-Atlantique pour être la mère-patrie de Borat, au réputé état dirigé par le non moins célèbre Arnold Schwarzenegger ?

Comme l'explique le Financial Times, au premier coup d'oeil, on comprendrait presque le cri du coeur de la SEC. La dette californienne atteint les 85 milliards de dollars pour 37 millions d'habitants et le Kazakhstan près de 100 milliards de dettes pour une population estimée à 16 millions.

Oui mais voilà, le Kazakhstan possède la onzième réserve mondiale de pétrole, a affiché une croissance de plus de 8% entre 2002 et 2007 et peut s'enorgueillir d'un taux de chômage de 6,7% – à comparer avec les 12,4% de chômage californien…

Contrairement à la Californie, le déficit budgétaire kazakh est fort modeste et sa population bien plus jeune. Pour rappel, le déficit public de l'Etat américain atteint les 56,5% de son budget, et comme le disait Philippe Béchade : "La Californie perd 500 dollars par seconde, soit 1,6 million de dollars par jour. [...] Elle licencie en masse du personnel dans l'enseignement et les services sociaux ; d'autres fonctionnaires, jugés "indispensables", sont soumis à un régime de chômage technique trois jours par mois".

"Un contingent de 30 000 délinquants vient d'être libéré, car il n'y a plus de budget pour financer leur incarcération (la plupart des prisons sont gérées par des entreprises privées, pour qui la notion de service public est vide de sens)". Et la Californie a même envisagé de légaliser le cannabis pour renflouer ses caisses.

Economie en plein marasme sous le soleil californien alors que les exportations de brut kazakhs sont en plein boom grâce à la demande toujours en hausse de la Chine et l'installation de pipelines toujours plus nombreux… Cerise sur le gâteau, le pays est un important producteur d'uranium (13% de la production mondiale). Uranium qui fait partie de la transaction de la décennie proposée par notre collègue américain Eric Fry.

Victoire de Borat : à vous d'en profiter

Alors, à y regarder de plus près, nous comprenons les investisseurs : le Kazakhstan est mille fois plus sûr que la brillante Californie. Borat a mis K.O. Terminator ! Les turpitudes de la dette californienne préfigurent ce qui va arriver à l'Etat fédéral. Et vous pouvez profiter de ce désamour pour la dette américaine dès maintenant et très simplement grâce à un tracker. Depuis que nous avons recommandé cet outil il y a 3 semaines, il a déjà gagné +5%.

Par Cécile Chevré, le 8 avril 2010 sur www.moneyweek.fr

Baïkonour: Astana proroge le bail jusqu'à 2050

ASTANA, 8 avril - RIA Novosti

Le parlement kazakh a ratifié vendredi l'accord entre la Russie et le Kazakhstan prorogeant le bail russe du cosmodrome de Baïkonour jusqu'à 2050, a annoncé le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Suite à la ratification de cet accord, 150 millions de dollars par an seront versés annuellement au budget kazakh ", a indiqué le chef de l'agence spatiale kazakhe Kazcosmos Talgat Moussabaïev.

Depuis le 1 janvier 1999, la Russie verse annuellement au Kazakhstan 150 millions de dollars pour le bail du cosmodrome de Baïkonour. Elle dépense aussi 50 millions de dollars par an pour l'entretien du site, qui compte 15 pas de tir pour les lanceurs Cyclone, Energuia, Molnia, Soyouz et Rokot. L'intérêt principal de ce cosmodrome est qu'il est le seul à pouvoir lancer les vaisseaux habités et les fusées lourdes Proton qui assurent les vols commerciaux dans l'Espace.

La superficie du cosmodrome est de 6.717 km carrés. En outre, plus de 18.000 hectares sont réservés pour accueillir les premiers étages des fusées.

Sur les 80.000 habitants de la ville de Baïkonour, la moitié sont des Kazakhs chargés d'entretenir les installations du cosmodrome et son territoire.

Regard du président kazakh sur les évènements kirghizes

Les évènements au Kirghizstan ont poussé le Kazakhstan à fermer ses frontières avec son voisin. Leurs causes sont économiques et sociales, d'après le président kazakh qui a répondu aux questions de notre reporter Denis Loktiev. Noursoultan Nazarbaïev est au pouvoir depuis 1991. "Après l'éclatement de l'URSS, les républiques indépendantes se sont développées chacune à leur manière. Quant au Kirghizstan, au cours des dernières années, les dirigeants du pays n'ont pas effectué les réformes économiques de base. Ce pays n'a pas beaucoup de ressources naturelles. C'est un pays montagneux qui a peu de terres cultivables. Il n'a que des ressources hydroélectriques susceptibles de combler plus de 50% des besoins en énergie, mais ces ressources ne sont exploitées qu'à 10%. Il ne fallait donc pas faire de la politique, dresser des barricades, mais d'abord donner à manger au peuple et lui donner du travail".

Le Kazakhstan détient, lui, d'immenses réserves de d'hydrocarbures et son régime est décrit comme autoritaire par les défenseurs des droits de l'homme.

Sur http://fr.euronews.net le 8 avril 2010