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jeudi 23 juin 2011

Grève des travailleurs du pétrole au Kazakhstan

Vote du lancement de la grève dans l'entreprise KarazhanbasMunai début mai. © DR.

Un grève massive des travailleurs du pétrole se déroule actuellement dans la province de Mangistau (Kazakhstan occidental) et les grévistes subissent une brutale répression. Une de leur soutiens, l'avocate du syndicat, Natalia Sokolova, a été arrêtée et est poursuivie pour « incitation à la haine sociale ». La grève s'étend et pourrait se transformer en grève générale dans ce pays où l'exploitation des ressources pétrolières est stratégique.

Le conflit entre les travailleurs du pétrole et la direction de QarazhanbasMunai JSC, une filiale de la compagnie nationale KazMunaiGaz (gaz et pétrole) a débuté en décembre 2010. Les travailleurs réclament une augmentation de salaire équivalente à celle obtenue après avoir fait grève par leurs collègues de OzenMunaigaz, une autre filiale de KazMunaiGaz.

Le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Erbosyn Khosarkhanov, s'est rangé du côté des patrons. Les militants syndicaux ont alors lancé une campagne pour élire un nouveau secrétaire syndical. Ils ont aussitôt subi une vague de répression mise en peuvre des gros bras réquisitionnés par le patron. En janvier, des militants syndicaux ont été rossés par ces brutes. La police n'a pas mené d'enquête sur ces actes criminels alors que leurs auteurs sont parfaitement connus.

La campagne pour l'élection d'un nouveau secrétaire général du syndicat a eu lieu en mars-avril et Erbosyn Khosarkhanov a finalement été révoqué au cours d'une conférence. Mais la direction n'a pas voulu reconnaître le nouveau secrétaire général. Le 9 mai, une immense grève de la faim a commencé. 1 400 personnes ont refusé de prendre leur repas du midi et du soir en signe de protestation. La police et les autorités locales ont alors commencé à réprimer les syndicalistes.

4 500 travailleurs sont partis en grève le 17 mai dont 150 en faisant la grève de la faim. La plupart des grévistes de la faim ont été licenciés sans respecter les procédures de licenciement réglementaires. La grève a été déclarée illégale. L'avocate du syndicat, Natalia Kosolova, a été arrêtée durant onze jours. Le jour de la grève, le patron a annoncé que tous les grévistes seraient licenciés et, de fait, huit syndicalistes ont été licenciés le jour même. Les femmes en grève de la faim ont été particulièrement brutalisées.

Le patron a demandé aux autorités de poursuivre la dirigeante syndicale Natalia Sokolova pour « incitation à la haine sociale ». Le 31 mai, son appartement a été fouillé par la police qui a saisi ses ordinateurs et ses dossiers d'avocat. Des dizaines de militants sont également poursuivis pour offenses administratives.

Le 26 mai, 22 ouvriers de OzenMunaiGaz se sont à leur tour mis en grève de la faim par solidarité avec leurs collègues de QarazhanbasMunai. Ils ont été rejoint le lendemain par 8 000 ouvriers de leur entreprise qui se sont mis en grève pour des hausses de salaires et la libérations des syndicalistes arrêtés ainsi que de Natalia Kosolova. 17 grévistes de la faim ont été licenciés mais les autres continuent leur grève, entourés d'un piquet immense de 2 000 travailleurs qui les protègent de la police.

D'autres entreprises sont également en grève pour leurs salaires, avec grèves de la faim. En tout, dans la région, 15 00 travailleurs sont actuellement en lutte. Ils pourraient être rejoints par d'autres et la grève pourrait devenir un grève générale.

Le pétrole est une ressource stratégique de ce pays dont les réserves sont immenses et attirent les investisseurs étrangers, occidentaux comme chinois, depuis l'indépendance de 1991. Le pouvoir ne supporte pas l'arrêt de la production. Il interrompt régulièrement les communications internet, distribue des tracts à la population pour montrer que la grève est illégale, envoie des nervis et des policiers habillés en civil pour organiser des provocations. Des centaines de personnes sont arrêtées et la police est excessivement violente...

Par Jacques Radcliff sur www.inprecor.fr le 23 juin 2011


Kazakhstan, naissance d'une nation

En 1998, sept ans après l'indépendance du pays, le dictateur président kazakh Noursoultan Nazarbaiev décide de déplacer la capitale d'Almaty à Akmola, rebaptisée Astana, dans les steppes du Nord. De vertigineuses tours de verre sortent de terre, financées par les exportations de pétrole. Christian Barani et Guillaume Reynard y regardent vivre la nouvelle oligarchie, dans les oripeaux standardisés et clinquants de la richesse. Un discours présidentiel de 1997 sur l'avenir du Kazakhstan ouvre le film, vantant aux "trois couches sociales, les riches, les classes moyennes et les pauvres", les infinies promesses du marché.

Réalisateur : Guillaume Reynard, Christian Barani
(France, 2008, 65mn)
ARTE F
par http://videos.arte.tv

Le 23 juin 2011 sur www.agoravox.tv

Kazakhstan: le Sénat rejette l'envoi de troupes en Afghanistan

Le Sénat du Kazakhstan a rejeté mercredi un projet de loi sur l'envoi de troupes en Afghanistan.

Le président du Sénat, Kairat Mami a expliqué que la sénat a pris cette décision en prenant en compte l'opinion publique qui est opposée à l'envoi de troupes en Afghanistan.

Il a assuré cependant le soutien du Kazakhstan aux efforts de la communauté internationale, dont ceux de l'OTAN en vue de restaurer la stabilité en Afghanistan.

La chambre basse du Parlement kazakh avait approuvé le 18 mai l'envoi de troupes en Afghanistan pour soutenir la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), sous commandement de l'Otan.

Plusieurs organisations des anciens combattants de guerre en Afghanistan ont lancé début juin une campagne contre l'envoi de troupes en Afghanistan.