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vendredi 29 janvier 2010

Le Kazakhstan : un nouveau marché pour les business schools

Le Kazakhstan, état situé en plein cœur de l'Asie centrale, suscite ces derniers temps un vif intérêt. En effet, ce pays qui possède d'importantes ressources naturelles, notamment des minéraux rares (premier producteur d'uranium dans le monde) et du pétrole, est convoité par l'Europe, les USA, la Russie et la Chine.

Ces dernières années le pays a connu un rythme de croissance très soutenu (9% de croissance moyenne annuelle du PIB). En 15 ans le revenu moyen par habitant a été multiplié par 3.5, les dépenses de santé et d'enseignement ont été multipliées par 6. Avec un fort potentiel de développement, l'économie kazakhe a de plus en plus besoin de spécialistes, ce qui explique que les formations en commerce et gestion soient en pleine expansion. Les premiers programmes MBA ont été crées en 1996 par la International Academy of Business et par le KIMEP (Kazakhstan Institute of Management, Economics and Strategic Research). On constate depuis un intérêt croissant envers les programmes des écoles de commerce, le nombre des candidats augmentant de 20-30% par an.

Plusieurs écoles de commerce nationales et internationales sont aujourd'hui présentes sur le marché. Certains programmes proposés en partenariat avec des écoles étrangères donnent la possibilité d'obtenir un double-diplôme. Les écoles locales plus accessibles du point de vue financier, attirent de nombreux candidats. Elles n'exigent pas la connaissance d'une langue étrangère mais restent moins cotées car leur diplôme n'est pas reconnu au niveau international et ne permet pas d'avoir accès au marché de l'emploi en dehors du Kazakhstan. Elles n'ont pas d'accréditations et ont des difficultés à les obtenir par manque de corps professoral étoffé, d'équipements modernes, de ressources éducatives et de recherche insuffisamment développée.

Malgré la crise, le nombre d'étudiants qui souhaitent faire leurs études à l'étranger n'a pas baissé.

Les écoles étrangères sont très actives sur le marché. Les écoles chinoises et russes essayent d'attirer les étudiants en jouant la carte de la proximité et un bon rapport qualité-prix. Certaines vont jusqu'à organiser des examens d'entrée sur place.
Pour ceux qui décident d'aller plus loin que les pays transfrontaliers, L'Europe reste une destination plus populaire que les Etats-Unis en raison de la proximité géographique. Les kazakhs sont attirés par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne mais aussi la République Tchèque. Les étudiants plus fortunés préfèrent les USA, l'Australie ou la Nouvelle Zélande. D'après la récente étude sur la mobilité des jeunes en 2009, publié par IIE, la quantité d'étudiants kazakhs dans des établissements d'enseignement supérieur aux USA n'arrête pas de croître, ainsi par rapport à l'année dernière on constate une augmentation de 18% du nombre d'étudiants.

D'après le Ministère de l'enseignement, chaque année 30 000 kazakhs partent étudier à l'étranger dans 34 pays.

Sur http://blog.educpros.fr/bfournier le 29 janvier 2010

Afghanistan: la stabilité impensable sans développement économique (OSCE)


La stabilité en Afghanistan ne peut être assurée qu'en mettant en place un dialogue politique constructif, en stimulant le commerce et en drainant des investissements dans l'économie afghane, a estimé vendredi à Londres le chef de la diplomatie kazakhe Kanat Saoudabaïev, dont le pays préside l'OSCE.

"En tant que président de l'OSCE en 2010, le Kazakhstan envisage de cibler son activité sur l'instauration de la stabilité et de la sécurité en Afghanistan, en mettant en place un dialogue politique constructif, en stimulant le commerce, en drainant des investissements et en fournissant un soutien culturel et humanitaire", a indiqué le diplomate au terme de la Conférence internationale sur l'Afghanistan tenue le 28 à Londres.

Le responsable a en outre souligné qu'Astana avait proposé d'inscrire la situation en Afghanistan à l'ordre du jour du prochain sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), que le Kazakhstan propose de convoquer en 2010.

"43 membres de l'OSCE sur 56 étant impliqués dans le processus de reconstruction de l'Etat afghan, centrer le sommet sur la situation dans ce pays est dans les intérêts de tous les membres de l'Organisation", a indiqué M.Saoudabaïev.

Selon lui, la sécurité des pays membres de l'Organisation est étroitement liée à la stabilité en Afghanistan.

LONDRES, 29 janvier - RIA Novosti

Extrait du Message adressé au Peuple du Kazakhstan par le Président de la République du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaev

Dispositions générales.

Durant la prochaine décennie, le principal objectif du Kazakhstan est de découvrir de nouvelles ressources pour assurer un développement économique à long terme au pays. Le Kazakhstan a achevé avec succès la première décennie du programme stratégique de développement « Kazakhstan – 2030 ». Il s’agit aujourd’hui de passer à l’étape suivante du Programme.


1. La réalisation du Plan stratégique 2010 est une étape essentielle du développement du pays

En 1997, en adoptant la stratégie « Kazakhstan – 2030 », nous avons établi les préconisations à long terme, les principaux objectifs et les priorités du pays qui ont logiquement permis d’élaborer le Plan stratégique jusqu’à l’année 2010.
Dès 2008, nous avons doublé le volume du PIB de la république de l’année 2000 avec deux ans d’avance sur l’échéance prévue et efficacement réalisé les obligations sociales du gouvernement.
Le salaire moyen mensuel a été multiplié par cinq et le niveau moyen des retraites par trois.
La part de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté a été réduite des trois quarts (de 50 à 12 %).
Les principaux indicateurs de santé de la population se sont améliorés. L’espérance de vie s’est allongée de 65 à 68 ans. La mortalité maternelle a baissé de moitié et la natalité a augmenté de 50 %.
En dix ans, 652 écoles et 463 établissements de santé publique ont été construits.
En reconnaissant nos résultats, l’ONU dans son rapport de l’année 2009 a fait entrer le Kazakhstan dans la catégorie des pays ayant un fort capital de potentiel humain. C’est la preuve indubitable de l’amélioration de notre bien-être !
En suivant la lettre et l’esprit de la Stratégie de développement du Kazakhstan jusqu’à l’année 2030, nous avons atteint tous les objectifs fixés pour la première décennie du XXIème siècle.

2. En période de crise, les mesures doivent être infaillibles.

La crise financière et économique mondiale a eu des répercussions sur le taux de croissance de l’économie mais n’a pas arrêté notre développement. Le potentiel économique accumulé nous a assuré une stabilité dans les plus dures batailles de la crise des trois dernières années.
Nous avons défendu le système financier du pays et nous avons sauvé le système bancaire.
Nous n’avons pas laissé dans la difficulté la petite et la moyenne entreprise.
Nous avons obtenu une croissance jamais égalée des « biens du Kazakhstan » par l’achat par l’Etat d’entreprises nationales et internationales.
Nous avons accordé une aide sans précédent au secteur agroalimentaire.
Nous avons victorieusement combattu la récession.
Durant l’année 2009, le taux de croissance de l’économie a atteint 1,1 % et 1,7 % dans l’industrie. Nous avons rejoint le « groupe de tête » des pays à taux de croissance positif.
Les réserves internationales brutes et les actifs du Fonds national sont dès à présent supérieurs à 50 milliards de dollars et ont augmenté dans les 10 dernières années de plus de 25 fois.
Le taux de chômage a atteint 6,3 % soit un taux inférieur à celui constaté avant la crise.
Grâce à une application efficace de la Stratégie de l’emploi, plus de 400 mille postes de travail ont été créés dans le pays.
Nous avons résisté. Maintenant nous passons à l’application de la Stratégie de développement jusqu’à l’année 2020.

3. Le plan stratégique 2020 est la voie du Kazakhstan vers le leadership.

Nous devons :
1. Préparer l’économie à un développement d’après crise ;
2. Obtenir une croissance stable de l’économie grâce à une industrialisation forcée et un développement des infrastructures ;
3. Investir activement dans l’avenir pour améliorer la compétitivité du capital humain ;
4. Assurer aux Kazakhs des services sociaux, un habitat et des infrastructures de qualité ;
5. Renforcer la cohésion intercommunautaire, améliorer la sécurité nationale et développer les relations internationales sur le long terme.

3.1 La diversification de l’économie est la clé du succès

Un développement stable et équilibré dans la prochaine décennie reposera sur l’accélération de la diversification et l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale.
La tâche principale est la croissance complexe de la productivité du travail et de l’intégration des technologies innovantes.
Seules les technologies innovantes favoriseront une croissance rapide de la productivité du travail.
Le gouvernement a élaboré un Programme public de développement forcé de l’innovation industrielle et une Carte détaillée de l’industrialisation du pays.
Il s’agit aujourd’hui de la réalisation de 162 projets pour un volume global d’investissement de 6,5 trillions de tengues soit plus de 40 % du PIB du pays. Ces projets nous permettront de créer directement plus de 200 mille nouveaux postes de travail dans les trois ans à venir.
En cinq ans, seront mis en exploitation un puissant complexe gazochimique, des usines de production d’engrais minéraux, toute une série de centrales électriques telles que la centrale thermique de Balkhach, la centrale à gaz de Moynak, un nouveau bloc pour la centrale électrique régionale d’Ekibastouz-2 et bien d’autres encore.
Vers 2014, les 3 raffineries du pays seront reconstruites et nous serons en mesure d’assurer l’intégralité de notre demande intérieure pour la totalité de la gamme des produits pétroliers.
Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons faire partie des 50 pays les plus compétitifs du monde.
L’application du Programme 2020 doit devenir le principal pilier de l’action du parti NDP « Nur-Otan ».
Une direction centrale unifiée (un état-major) d’application du Programme dirigée par le Premier ministre et des directions régionales dirigées par les akims sont en cours de constitution.
Le développement industriel est notre chance pour la prochaine décennie. Il donnera naissance à de nouvelles ressources pour le développement du pays.
Le développement du complexe agroalimentaire est un autre axe important de la diversification Ce développement doit suivre trois directions essentielles.
En premier lieu, nous devons porter une attention particulière à la croissance de la productivité du travail.
Notre tâche est d’obtenir dès 2014, au moins un doublement de la productivité dans le secteur agroalimentaire. Nous ne réussirons à atteindre cet objectif que par une diversification agroindustrielle - c’est-à-dire par une rapide croissance du volume transformé de produits agricoles - ainsi que par l’introduction de nouveaux équipements et de nouvelles approches dans l’agriculture.
En deuxième lieu, nous devons assurer la sécurité agroalimentaire du pays.
En 2014, les produits alimentaires nationaux doivent constituer plus de 80 % du marché intérieur des produits agroalimentaires.
En troisième lieu, nous devons exploiter notre d’exportation, en priorité sur les marchés des pays de l’Union douanière, de l’Asie Centrale, du Caucase et du Proche-Orient.
Les chemins de fer « Zethygen-Korgas » et « Uzen – frontière d’Etat du Turkménistan » qui ouvriront réellement l’accès à nos produits aux marchés de la Chine et des pays du golfe Persique sont déjà en cours de construction. La route « Chine occidentale – Europe occidentale » dont nous avons commencé la construction est un axe important pour le transport des marchandises.
Un pôle national fertile et innovant consacré aux nouvelles technologies doit devenir la base du secteur de « l’économie du futur ».
Trois nouveaux centres de recherche vont être créés à Astana dans le cadre de la Nouvelle Université.
Le Centre des Sciences de la Vie mènera en collaboration avec les principaux centres de recherche mondiaux des études dans le domaine de la transplantation des organes, du coeur et du poumon artificiels, des cellules souches et de la médecine du vieillissement.
Le centre de recherche énergétique sera en charge des questions d’énergies renouvelables ainsi que de la physique et de la chimie des hautes énergies.
Le centre interdisciplinaire de l’outillage sera composé d’un centre d’ingénierie, d’une unité de recherche et d’un bureau d’études.
Ces trois centres seront créés dès cette année.
Le gouvernement a pour mission d’élaborer un plan intersectoriel de développement scientifique et technique du pays jusqu’en 2020 en tenant compte des priorités de notre industrie en 2010.

3.2 Une politique commerciale adéquate est le support de la compétitivité économique

Le Kazakhstan est un participant actif aux processus d’intégration au sein de la CEI. La création d’une Union douanière avec la Russie et le Bélarus entrée en vigueur le 1er janvier 2010 est le fer de lance de toutes les initiatives d’intégration du Kazakhstan.
La prochaine étape d’intégration des trois pays est la formation à partir du 1er janvier 2012 de l’Espace économique unique. Cette nouvelle étape d’intégration permettra la libre circulation des capitaux et de la main d’œuvre.
Tout en soutenant les alliances économiques au sein de la CEI, le Gouvernement doit relancer les procédures d’admission à l’Organisation mondiale du commerce suivant des conditions qui respectent les priorités du développement économique du Kazakhstan.

3.3 Attraction des investissements

Il est évident que pour réaliser nos plans de diversification les moyens de financement public seuls seront insuffisants. Leurs principales sources de financement doivent être les investissements étrangers.
A ce jour, l’attraction des investissements en provenance de Chine, de Corée du Sud, des Emirats Arabes Unis, ainsi que de compagnies françaises, italiennes et russes a permis de réunir 20 milliards de dollars.
Ces moyens seront consacrés au secteur industriel hors hydrocarbures et assureront le lancement de dizaines de projets du programme industriel, de sociétés mixtes ou dans le domaine des infrastructures.
Les investissements nécessaires à l’axe routier « Chine occidentale - Europe occidentale » (près de 3 milliards de dollars) et pour le gazoduc du nord au sud du pays (près de 2 milliards de dollars) ont dores et déjà été réunis.
Il faut ajouter à ceux-ci, les investissements dans le secteur des matières premières qui atteignent plus de 10 milliards de dollars.
Nous devons créer au Kazakhstan des conditions plus attractives pour les investisseurs désireux de travailler dans notre région.
En tenant compte des priorités du développement industriel, il est nécessaire de trouver de nouvelles approches de fonctionnement des zones économiques spéciales et des parcs industriels.
Le Gouvernement a pour mission d’élaborer de nouveaux projets de lois sur les zones économiques spéciales.
Le mécanisme du partenariat public-privé dispose d’un très fort potentiel d’attraction des investissements privés.
Le Gouvernement a pour mission d’introduire dans la législation avant la fin du premier semestre, les modifications correspondantes sur les concessions.

3.4. L’entreprenariat est la force en mouvement de la nouvelle économie

Le cœur de la diversification sera l’entreprenariat.
Nous voulons voir émerger une puissante classe d’entrepreneurs prêts à prendre des risques, à conquérir de nouveaux marchés et à intégrer les technologies innovantes.
Le Gouvernement a pour mission d’assurer à partir de l’année 2010, l’introduction d’un programme budgétaire unique pour le développement de l’entreprenariat dans les régions, la « Feuille de route de l’économie - 2020 »
L’objectif de ce programme est la création de postes de travail permanents grâce au développement d’un nouveau type d’entreprenariat dans les régions et, avant tout, dans le secteur de la petite et moyenne entreprise.
Les moyens mis en place dans le cadre de ce programme doivent être consacrés aux directions suivantes :
- la subvention du crédit ;
- la garantie partielle des crédits des petites et moyennes entreprises ;
- le support en gestion d’entreprise ;
- la reconversion et la formation du personnel, l’apprentissage et les emplois aidés.
La « Feuille de route de l’économie – 2020 » ouvre de nouvelles perspectives que ce soit pour l’entreprenariat, les banques ou les investisseurs dans le domaine du financement de projets du secteur industriel hors hydrocarbures.
Le Gouvernement, en collaboration avec les akims, doit élaborer dans le cadre d’un budget triennal, une limite globale de financement annuel basée sur l’estimation du potentiel économique de chaque région. Ces budgets seront transmis aux régions.
Les akims seront responsables des projets de PME financés dans le cadre du programme.
Le Gouvernement a pour mission de transmettre les Compagnies d’entreprenariat social aux organes exécutifs locaux qui auront pour tâche de devenir de facto des compagnies régionales de développement de l’économie.

3.5 Les produits nationaux sont les indicateurs du succès du Plan 2020

La principale direction du programme d’industrialisation doit être le soutien de nos exportations industrielles hors hydrocarbures.
L’industrie Kazakhe doit être représentée sur les marchés à l’exportation en grande partie par des marques nationales.
Le gouvernement a pour mission de créer un système cohérent de soutien aux exportateurs prévoyant un financement des immobilisations, la fourniture de services de soutien à l’exportation, des subventions aux exportateurs et un financement commercial à l’exportation.

3.6 Le développement des régions c’est le développement du pays

Nous ne pourrons réussir une diversification forcée sans réformer le développement régional. C’est pourquoi nous devons obligatoirement promouvoir la formation de centres de croissance économique.
A l’ouest du Kazakhstan doivent être développés le secteur du pétrole et du gaz, l’industrie chimique, la production d’équipements et les capacités de transport.
Au centre, au nord, au sud et à l’est du pays, doivent être développés le complexe minier et métallurgique ainsi que les industries chimiques, nucléaires et agricoles.
Les secteurs répondant à la demande du marché intérieur doivent être développés à côté des industries traditionnelles ainsi que dans les villes d’Almaty et d’Astana disposant d’un important potentiel de main d’œuvre.
Il semble rationnel de développer les secteurs industriels hors hydrocarbures avec un fort potentiel à l’exportation et le complexe agroalimentaire dans les régions du nord et du sud du pays.
Les secteurs des économies du futur doivent être développés à Almaty et à Astana.
Une importance particulière sera accordée au développement sur le long terme de notre capitale Astana par une économie compétitive et attractive pour les citoyens du pays comme pour les touristes.
La nouvelle politique régionale est la partie la plus importante du Plan stratégique 2020.
Le gouvernement a pour mission d’élaborer précisément une politique d’investissement régional en collaboration avec les akims des régions et des villes d’Astana et d’Almaty

3.7 Conditions minimales de réalisation du Plan stratégique 2020

Pour préparer l’économie à son rétablissement global et à l’amélioration de sa stabilité face aux sollicitations extérieures, il est nécessaire de résoudre une triple tâche :
- en premier lieu, améliorer de façon substantielle l’environnement économique ;
- en deuxième lieu, assurer un fonctionnement stable du système financier ;
- en troisième lieu, continuer la formation d’un environnement législatif fiable.
Le Gouvernement a pour mission de réduire d’ici 2011 de 30 % les charges opérationnelles des entreprises liées à l’enregistrement et à la gestion des entreprises, et d’ici 2015 de 30 % supplémentaires.
A la fin de la décennie, la part des petites et moyennes entreprises dans le PIB doit progresser de 40 %.
En 2020, le Kazakhstan devra faire partie des 50 pays dans le monde dont les environnements économiques sont les plus favorables.
Il est important d’assurer la stabilité et la fiabilité du fonctionnement du système financier.
Il est nécessaire de forcer le marché national des fonds à se mettre au travail. En 2020, il doit devenir le centre régional du service bancaire islamique en CEI et en Asie Centrale et faire partie des dix premiers centres financiers d’Asie.
Un régulateur financier doit permettre la baisse de la part des obligations extérieures du secteur bancaire par rapport au volume global de ses obligations.
Dans le même temps, une part prépondérante des emprunts extérieurs doit être consacrée à la création de moyens de production rentables et compétitifs.
Il est nécessaire de séparer les banques des structures qui leur sont affiliées officiellement ou officieusement.
Il faut instaurer un contrôle sur les banques pour s’assurer qu’elles exercent exclusivement une activité bancaire et que cette activité est la plus transparente possible.
Dans des conditions de crise, le Fonds national doit jouer le rôle « d’air-bag ». Dorénavant, son objectif est de devenir le garant de la stabilité et de la prospérité.
Le gouvernement doit se consacrer à l’augmentation du potentiel de revenus du budget issus du secteur industriel hors hydrocarbures.
A la fin de la décennie à venir, le déficit pétrolier du budget ne devra pas excéder 3 % du PIB et être par la suite réduit à zéro.
Dès l’année en cours, l’apport garanti au budget de la république sera fixé en valeur absolue à 8 milliards de dollars.
Cet apport doit en premier lieu être consacré à l’industrialisation.
Sur la base de ces approches, les actifs du Fonds national doivent atteindre en 2020, 90 milliards de dollars soit au minimum 30 % du PIB.
Le Gouvernement a pour mission de me présenter, durant le premier trimestre de l’année en cours une nouvelle conception de la constitution et de l’affectation du Fonds national.
Dans l’ensemble, la diversification accélérée de l’économie doit nous permettre d’atteindre en 2020 les objectifs suivants.
La part du secteur secondaire dans le PIB doit être de 13 % au minimum.
La part des exportations du secteur industriel hors hydrocarbures dans le volume global des exportations doit passer de 25 à 45 %. La productivité du travail dans le secteur secondaire doit doubler et dans l’agriculture au minimum quadrupler.
L’intensité énergétique du PIB doit être réduite au minimum de 25 %. La part des entreprises innovantes actives doit passer de 4 à 20 %. Dès 2015, le potentiel à l’exportation du secteur agricole doit passer de 4 à 8 %, et le besoin intérieur en BTP doit être couvert à 80 % par des entreprises kazakhes.
Voici la tâche concrète qui incombe au Gouvernement et aux akims de tous les niveaux.
En cinq ans, le Gouvernement doit assurer le doublement de la production et de l’exportation de la production métallurgique et le triplement de la production de produits chimiques. En 2015, les revenus du budget provenant de nouveaux projets doivent croître de 300-400 milliards de tengues diminuant ainsi sa dépendance au secteur primaire.

4. L’homme est la principale richesse du pays

Le succès de la stratégie de modernisation du pays dépend avant tout des connaissances et de la santé sociale et physique des Kazakhs.

4.1. L’enseignement

En 2020, tous les enfants que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural auront accès à l’éducation et à l’instruction préscolaires. Nous disposons d’un très important potentiel de partenariat privé-public. Les écoles maternelles et les haltes-garderies privées sont des alternatives aux établissements publics.
Le Gouvernement a pour mission d’élaborer en collaboration avec les akims et d’appliquer dès le premier semestre de l’année en cours le programme « Balapan[*] » dont l’axe directeur est l’augmentation de l’offre d’éducation et d’instruction préscolaires pour les enfants.
Le Gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’en 2020, le modèle d’un cursus de 12 ans d’enseignement primaire et secondaire soit effectivement mis en application.
L’enseignement professionnel et technique doit être basé sur des normes professionnelles et être étroitement lié aux demandes de l’économie.
La qualité de l’enseignement supérieur doit répondre aux plus strictes exigences internationales. Les établissements d’enseignement supérieur du pays doivent aspirer à entrer dans le classement des meilleures universités du monde.
En 2015, le Système national des technologies innovantes doit être opérationnel et dès 2020, il doit donner des résultats sous forme de développements, de brevets et de technologies appliquées exploitables dans le pays.
Dans le domaine de l’enseignement, une attention particulière doit être portée à des projets tels que les établissements spéciaux d’enseignement : « Nouvelle Université Internationale », « Fonds Spécial » ou les « Ecoles intellectuelles » qui fonctionnent déjà avec succès.
Pour assurer à ses établissements scolaires un cadre fonctionnel opérationnel, le Gouvernement a pour mission d’élaborer et de soumettre au Parlement un projet de loi correspondant dès le premier trimestre de l’année en cours.

4.2. La santé publique

La santé de sa population est une composante inhérente du succès du Kazakhstan dans la réalisation de ses objectifs stratégiques.
Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’introduire un système de financement et de rémunération des services de santé orienté vers une politique du résultat. Nous avons créé les conditions de base indispensables à un système d’accès aux médicaments.
50 % des médicaments seront produits dans notre pays.
Jusqu’à 30 % des kazakhs doivent pratiquer un sport régulièrement.
L’ensemble des mesures publiques de construction et d’équipement des établissements de santé publique, de formation professionnelle et de loisir doit permettre en 2020 de réduire la mortalité maternelle et infantile, de diminuer de 30 % la mortalité globale et de faire reculer de 20 % les cas de tuberculose.
Dans le même temps, nous prévoyons un allongement de l’espérance de vie jusqu’à 72 ans.

4.3. L’amélioration de la qualité de vie et de la protection sociale

Une des principales tâches de la décennie à venir est l’amélioration de la qualité et du niveau de vie de tous les citoyens du Kazakhstan ainsi que le renforcement de la stabilité et de la protection sociale. Le gouvernement mettra en place toutes les conditions nécessaires à l’accroissement de la population du pays de 10 % en 2020.
Notre principale priorité en matière de politique sociale publique est de garantir un emploi à nos concitoyens.
Les objectifs définis pour l’année 2020 sont d’atteindre un taux de chômage inférieur à 5 % et une part de la population dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté en dessous de la barre des 8 %.
En 2015, le montant de la pension de retraite de base doit être revalorisé et atteindre un niveau correspondant à 60 % du minimum vital et le montant des allocations sociales publiques doit être réévalué de 20 % par rapport à l’année 2010.
Nous sommes cohérents dans nos actions. Au cours de l’année dernière, les retraites, les bourses d’études et les salaires des employés de la fonction publique ont été augmentés de 25 %. Les allocations sociales ont été en moyenne réévaluées de 9 %.
Le Budget de la république prévoit de même pour l’année en cours une revalorisation de 25 % des retraites à partir du 1er janvier et des bourses d’études et des salaires des fonctionnaires à partir du 1er juillet.
Je considère que la dynamique positive de la croissance de l’économie de l’année dernière permet une augmentation de 25 % du montant des bourses d’études et des salaires des fonctionnaires avec trois mois d’avance, soit à partir d’avril 2010.
Le Gouvernement a pour mission de prendre les mesures nécessaires à l’application de cette disposition.

4.4. Le soutien aux anciens combattants

Durant l’année en cours, nous allons commémorer les 65 ans de la Victoire de la Seconde Guerre Mondiale. C’est une date importante dans notre histoire commune.
Chaque vétéran et invalide de guerre recevra du budget de l’Etat une allocation unique de 65 mille tengues.
De même, les personnes assimilées à des vétérans ou à des invalides de guerre, les parents, les épouses des militaires morts pendant la Seconde Guerre Mondiale, les épouses des invalides de guerre décédés et des invalides qui leur sont assimilés ainsi que les ouvriers ayant participé à l’arrière à l’effort de guerre ne resteront pas sans soutien.

4.5. La politique dans le secteur de l’habitat et des services communaux


Les leçons de la crise exigent un perfectionnement de la politique de développement de la construction de logements. Je considère que le système de l’épargne logement a un très grand rôle à jouer dans celle-ci. Il est indispensable d’appliquer un principe de partenariat égalitaire entre les citoyens, la banque Zhylstroïsberbank[†], l’Etat et les entreprises de BTP.
Le Gouvernement a pour mission pour l’année 2010 de poursuivre la reconstruction des ouvrages du secteur de l’habitat et des services communaux lancée suivant le plan « Feuille de route 2010 » et d’élaborer pour l’année 2011 un plan de modernisation à grande échelle du secteur de l’habitat et des services communaux avant l’année 2020.
Il faut poursuivre les travaux d’installation de réseaux de distribution d’eau potable en milieu rural. 100 % de la population des petites localités doit avoir accès à une eau de qualité.

5. La stabilité de la politique intérieure assure une base solide à la réalisation du Plan stratégique 2020.

Dans la sphère de la politique intérieure et de la sécurité nationale, les principaux objectifs demeurent jusqu’en 2020 la préservation de l’union et de la stabilité de la communauté ainsi que le renforcement de la sécurité du pays.
Durant la décennie à venir, nous continuerons à perfectionner notre système politique, renforçant les succès de nos plans économiques par une modernisation politique cohérente. La réforme du droit aura aussi un rôle important à jouer.
La réforme du système de protection des droits demandera toute notre attention.
Cette réforme suivra plusieurs directions générales.
Avant tout, il est nécessaire d’optimiser le système de protection des droits et de définir précisément la compétence de chacun des organes de l’Etat.
Il est nécessaire d’humaniser nos lois et d’améliorer leur qualité.
Dans l’activité concrète du système de protection des droits, l’accent doit être mis non plus sur les intérêts internes des services mais sur la protection des droits des citoyens et des intérêts de l’Etat.
Nous devons perfectionner le système de comptabilité et d’évaluation de l’activité de chacun des organes de protection des droits en assurant un meilleur contrôle parlementaire et public.
L’administration du Président, le Gouvernement, la Cour Suprême et les organes de protection des droits ont pour mission de procéder à ce travail complexe et systémique de modernisation de l’environnement juridique.
Il est d’ores et déjà prévu de soumettre au Parlement dès cette année un projet de loi de réforme du système de protection des droits.

Politique extérieure

Les orientations de la politique extérieure du Kazakhstan seront basées sur la Conception de la politique extérieure.
Une politique extérieure active, pragmatique et équilibrée dirigée vers la défense des intérêts nationaux, l’amélioration de l’autorité internationale du pays et le renforcement de la sécurité nationale, régionale et globale sera mise en place.
Le Kazakhstan est décidé à participer aux processus de prise de décisions globales lors de la formation de l’architecture des nouvelles relations internationales et du cadre du nouveau système financier et commercial.
Le Kazakhstan favorisera activement l’établissement d’un dialogue stratégique entre tous les systèmes existants de défense collective.
Le Kazakhstan a pleinement conscience de son rôle de participant responsable aux processus économiques régionaux et mondiaux et l’a rempli de façon irréprochable durant toutes les années de son indépendance.
La bonne réputation internationale du Kazakhstan a permis à notre pays d’accéder à la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Cette présidence du Kazakhstan dans la plus influente des organisations pour la sécurité se déroulera sous la devise : « Confiance, Tradition, Transparence et Tolérance »
Nous rechercherons ensemble les voies de résolution de nombreuses questions actuelles, nous élaborerons des mécanismes communs pour la prévention d’éventuelles situations de crise.
Nous sommes résolus à élargir et consolider le champ consensuel sur les principales questions de sécurité ainsi que sur les questions de développement de l’Organisation elle-même.
Nous ferons tout pour que l’OSCE soit une structure qui reconnaisse la diversité du monde du XXIème siècle.
De nombreux pays membres de l’OSCE ont soutenu les projets du Kazakhstan ainsi que la proposition d’organiser le Sommet de l’OCDE de cette année à Astana.
Le Kazakhstan a proposé de débattre pendant le Sommet des problèmes actuels de sécurité dans la zone de responsabilité de l’OSCE, de la situation en Afghanistan et des questions de tolérance.
Notre présidence de l’OSCE sera dirigée vers le développement de la sécurité et de la prospérité des peuples du monde entier

[*] N.d.T.: Lac Balapan situé au nord-est du Kazakhstan
[†] N.d.T.: Caisse d’épargne pour la construction de logement (HCSBK)
Discours du Président Noursoultan Nazarbaev du 29 janvier 2010