Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

jeudi 2 décembre 2010

L'"Opep du gaz" tiendra son premier sommet à Doha

DOHA, 2 décembre - RIA Novosti

Le premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qualifié d'"Opep du gaz", se déroulera en 2011 à Doha, a annoncé jeudi le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko au terme d'une rencontre ministérielle à Doha, la capitale du Qatar.

"La décision très importante de tenir un sommet gazier à Doha du Qatar a été adoptée. Il pourrait se dérouler en novembre 2011. Notre président a soutenu la proposition du Qatar", a indiqué le ministre russe.

Le Forum des pays exportateurs de gaz a été institué en 2001 à Téhéran. Lors de la septième rencontre ministérielle en décembre 2008 à Moscou, le FPEG a été transformé en organisation internationale informelle. Son siège est à Doha (Qatar).

Il réunit actuellement 11 pays membres (Algérie, Bolivie, Venezuela, Egypte, Iran, Qatar, Libye, Nigeria, Russie, Trinidad et Tobago, Guinée équatoriale), et trois pays observateurs (Kazakhstan, Pays-Bas, Norvège).

790 km de route au Kazakhstan

Le Kazakhstan va procéder à la reconstruction de 790 km de route dans la région du Mangystau, grande zone de production minière et pétrolière située sur les côtes orientales de la Mer Caspienne.
 
Le coût total des investissements est estimé à plus de 1,2 Md$ (911 millions d'euros), avec une participation du gouvernement de 412 M$ (313 millions d'euros). La Banque Asiatique de Développement débloquera quant à elle un prêt de 800 M$ (607 millions d'euros).
 
Sur www.francebtp.com le 2 décembre 2010
 

L'OSCE en sommet au Kazakhstan: les 56 pays à la recherche de compromis

ASTANA — Les 56 Etats de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) réunis en sommet au Kazakhstan bataillaient jeudi pour aboutir à un compromis sur une déclaration finale et un plan d'action pour renforcer et réformer cette institution datant de la guerre froide.

"J'espère que durant le temps qu'il nous reste, nous pourrons nous mettre d'accord sur une déclaration et dépasser nos différences", a déclaré le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, qui accueille le premier sommet de l'OSCE depuis 1999.

"Nos peuples nous regardent avec beaucoup d'espoir (...) Je compte sur votre flexibilité. L'Histoire nous a donné une chance unique et ce serait impardonnable de ne pas y recourir", a-t-il ajouté.

"Nous avons toujours un travail à faire. Nous devons montrer que nous sommes capables d'aboutir à un consensus", a ensuite déclaré la présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaite, dont le pays prendra en 2011 la présidence tournante de l'OSCE.

Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a pour sa part mis en garde contre l'adoption d'un texte "vide de sens".

Les délégations cherchent un compromis sur un texte de déclaration finale et un plan d'action pour renforcer l'OSCE, organisation créée en 1973 pour favoriser le dialogue et prévenir les conflits entre les blocs mais qui a depuis perdu de son autorité.

D'importants désaccords subsistent, en particulier entre la Géorgie et la Russie sur les conséquences de leur courte guerre en août 2008. Moscou, qui a reconnu deux régions rebelles géorgiennes, refuse ainsi toute référence à l'intégrité territoriale de son voisin du Caucase.

Autres dossiers brûlants, ceux des conflits gelés depuis près de 20 ans en ex-URSS, à savoir le séparatisme de la Transdniestrie, région pro-russe de Moldavie et le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie autour du Nagorny-Karabakh.

La question des mécanismes pour faire respecter les principes démocratiques et les droits de l'homme est aussi un point très débattu entre les capitales occidentales d'une part, la Russie et d'autres républiques de l'ex-URSS d'autre part.

Signe de ces difficultés, le président kazakh a reporté d'au moins deux heures une conférence de presse prévue à l'origine à 07H30 GMT.

Le tenue de ce sommet à l'issue de la présidence kazakhe de l'OSCE en 2010 est un succès personnel pour Noursoultan Nazarbaïev, l'Asie centrale n'ayant jamais organisé un événement politico-diplomatique d'une telle ampleur.

Mercredi, premier jour du sommet, le président russe, Dmitri Medvedev, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le Premier ministre français, François Fillon, et la chancelière allemande, Angela Merkel, étaient notamment présents.

Cette réunion a lieu à Astana, petite bourgade des steppes glacées d'Asie centrale que M. Nazarbaïev a transformée à partir de 1997, grâce aux revenus issus de ses vastes réserves pétrolières, en une capitale de 700.000 habitants à l'architecture futuriste.

Mais ce sommet au Kazakhstan a aussi de nombreux détracteurs, notamment les ONG de défense des droits de l'homme qui pointent du doigt le bilan démocratique peu reluisant de l'ex-république soviétique.

Le Kazakhstan n'a jamais eu d'élections libres, selon l'OSCE, le parti présidentiel contrôle tous les sièges du Parlement, et le président s'est vu octroyer des pouvoirs et une immunité perpétuels.

De Antoine LAMBROSCHINI (AFP) sur www.google.com le 2 décembre 2010

 

Le pape remet aux orthodoxes des reliques de saint André

ROME, Mercredi 1er décembre 2010 (ZENIT.org) - Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, a remis au nom de Benoît XVI, le 30 novembre, des reliques de saint André au métropolite d'Astana et du Kazakhstan Alexandre, au cours d'une célébration liturgique dans la cathédrale orthodoxe de l'Assomption à Astana, capitale du Kazakhstan.

Le cardinal, qui se trouve dans le pays à l'occasion du Sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a été invité par les autorités kazakhes à accomplir une visite du 29 novembre au 4 décembre prochain.

Il s'agit d'un geste de grande importance œcuménique parce que cet Apôtre, dont la dépouille repose à Amalfi, est très vénéré dans la tradition byzantine.

Saint André, frère de saint Pierre, est considéré comme le premier évêque de Byzance (Constantinople), et est vénéré par les orthodoxes comme leur fondateur. La tradition affirme qu'il évangélisa la Grèce et la région du Caucase, et qu'il mourut crucifié en Achaïe.

Ses restes furent dérobés à Constantinople par des croisés durant le 13e siècle et transférés à Amalfi. La tête fut apportée en 1462 dans la basilique Saint-Pierre.

Par un geste historique, le 5 janvier 1964, le pape Paul VI remit la tête du saint au patriarche Athénagoras Ier. De son côté, le patriarche de Constantinople remis au pape Montini une icône représentant une accolade de saint André et de saint Pierre sous le regard du Christ ressuscité.

Le cardinal Bertone a voulu rappeler cet échange historique, qui a représenté une des pierres milliaires du dialogue œcuménique, mettant en continuité son geste accompli mardi à Astana.

« Aujourd'hui, à l'occasion de cette agréable rencontre avec vous, j'ai la joie d'accomplir la haute tâche qui m'a été confiée par le Saint-Père Benoît XVI de vous remettre un fragment des insignes reliques de l'apôtre saint André, qui sont vénérées en Italie dans la ville d'Amalfi », a affirmé le cardinal Bertone.

Le secrétaire d'Etat a remis les deux reliques au métropolite Alexandre. Elles seront conservées à Astana : l'une dans la cathédrale orthodoxe et l'autre dans la cathédrale catholique.

Un geste qui répond à la demande adressée par le métropolite orthodoxe et l'archevêque catholique au pape qui, comme l'a affirmé le cardinal Bertone, « a décidé de destiner aux Eglises respectives deux fragments des précieuses reliques. Ce choix revêt une signification profonde, car il souligne la vénération commune des Apôtres ».

Vers l'unité

Dans l'homélie prononcée mardi 30 novembre dans la cathédrale orthodoxe, le cardinal Bertone a aussi voulu adresser au patriarche de Moscou, dont l'Eglise orthodoxe kazakhe dépend canoniquement, un salut personnel de la part du pape.

La visite du cardinal Bertone est particulièrement significative : on ne se souvient pas d'une visite d'un secrétaire d'Etat (numéro deux du Vatican) sur ce territoire depuis celle historique du cardinal Agostino Casaroli en 1988.

Le cardinal Bertone a souhaité que cette visite puisse « susciter une impulsion renouvelée pour rassembler nos efforts pour que dans un avenir proche les disciples du Christ proclament l'Evangile d'une seule voix et d'un seul cœur, message d'espérance pour l'humanité tout entière ».

« J'ai plaisir à souligner que l'événement d'aujourd'hui, la remise de la relique de saint André que vous vénérez tant, coïncide avec le jour où, selon le calendrier de l'Eglise latine, on en célèbre la fête liturgique », a-t-il ajouté.

« André a été le premier à se mettre à la suite du Seigneur, Pierre a été appelé à confirmer ses frères dans la foi. Leur accolade sous le regard du Christ est une invitation à poursuivre le chemin entrepris, vers l'unité que nous entendons atteindre ensemble », a-t-il conclu.

Inma Álvarez sur www.zenit.org le 1er décembre 2010

 

Le Cardinal Bertone est intervenu au sommet de l'OSCE

Le 01 décembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'Eglise catholique au Kazakhstan, qui constitue une petite minorité, s'attend à ce que la visite du Cardinal Tarcisio Bertone, envoyé du pape Benoît XVI, permette « d'accomplir quelques pas en avant » à propos de deux questions fondamentales : « l'émission des visas accordés aux missionnaires étrangers et les limitations de la liberté religieuse ». C'est ce qu'affirme dans un colloque accordé à l'Agence Fides le Père Guido Trezzani OFM, missionnaire franciscain se trouvant au Kazakhstan depuis 15 ans et fondateur et directeur de la Communauté « Village de l'Arche » située à Talgar, dans les environs d'Almaty, communauté qui accueille des enfants handicapés, orphelins ou ayant des difficultés familiales.

Le Cardinal Bertone, Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté le pape Benoît XVI, conduit la délégation du Saint Siège au sommet de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSC E), organisé les 2 et 3 décembre à Astana. Le Cardinal a expliqué avoir répondu avec joie à l'invitation des autorités kazakhes, surtout du fait de l'opportunité qui lui était offerte de se rendre dans un pays où « existent de larges possibilités en vue d'une sereine et profitable coexistence religieuse ».

Dans le pays, qui compte plus de 15 millions d'habitants, en très grande majorité musulmans, vit une communauté chrétienne orthodoxe représentant près de 13% de la population et une communauté catholique de quelques 200.000 fidèles, petite minorité adonnée à des activités pastorales et sociales telle que celle gérée par le Père Trezzani. « Au cours de ces derniers mois, la communauté catholique – indique le Père Trezzani à Fides – a souligné les espérances concernant deux questions importantes qui touchent notre vie : la première est la difficulté pour les missionnaires étrangers de se voir attribuer et renouveler leurs visas. Ils sont souvent contraints à se contenter de visas touristiques de trois mois, devant par la suite quitter le pays et revenir après un intervalle de trois autres mois, ce qui a des conséquences sur le travail pastoral, ce dernier étant de ce fait évidemment précaire et instable. Il y a ensuite les limitations à la liberté religieuse, même si celles-ci sont compréhensibles de la part d'un Etat qui veut empêcher la diffusion de groupes extrémistes présents dans la région d'Asie centrale. Mais de cette façon, se trouvent pénalisées également les minorités religieuses comme notre Eglise qui ne constituent aucun danger ». L'Etat conserve un étroit contrôle sur toutes les activités religieuses, les communautés religieuses devant être enregistrées sous peine de rester illégales. Aucune activité missionnaire n'est permise sans autorisation de la part de l'Etat.

Dans une telle situation, note le Père Trezzzani, « la communauté catholique reçoit cependant de croissantes démonstrations de confiance de la part des autorités civiles et ceci laisse entrevoir des espérances. C'est ce dont témoigne notre vie à l'Arche : aujourd'hui, ce sont les structures d'assistance de l'Etat qui nous amènent et nous confient les enfants handicapés ou ceux dont elles ne peuvent pas s'occuper ». (PA) (Agence Fides)

***

Le Cardinal Secrétaire d'Etat est intervenu hier au sommet des chefs d'état et de gouvernement de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui se déroule à Astana (Kazakhstan). Dans son discours, il a rappelé que le Saint-Siège ne cesse de dire que "l'objectif commun des états devrait être le respect de la dignité humaine, qui fait de l'humanité une unité enracinée dans la centralité de la personne, de la solidarité, de la subsidiarité et du bien général. Ces principes fondamentaux vont de pair avec celui de la sécurité" qui est à la base de l'OSCE et constitue un devoir pour la communauté internationale. La Conférence et l'Organisation, a poursuivi le Cardinal Tarcisio Bertone, "ont dans leurs agendas la défense et la promotion des droits de l'homme parmi lesquels il y a le droit fondamental à la liberté religieuse. Les progrès enregistrés ces dernières années dans la rédaction des documents de l'OSCE montrent de plus en plus clairement que la liberté religieuse peut exister dans des systèmes socio-politiques variés. Là où elle est niée, on trouve l'intolérance et la discrimination pour raisons religieuses, en particulier contre les chrétiens qui sont la catégorie la plus affectée de par le monde. Plus de 200 millions d'entre eux, de confessions diverses, sont menacés par des cadres législatifs et culturels" hostiles.

Puis à propos du trafic d'êtres humains, le Secrétaire d'Etat a rappelé que le Saint-Siège a toujours considéré qu'il s'agissait d'une forme moderne d'esclavage. "Pour enrayer le phénomène on recourt souvent à des politiques migratoires et à des contrôles frontaliers de plus en plus sévères, ainsi qu'à l'intensification de la lutte contre la criminalité organisée. Mais ce type de trafic ne s'interrompt pas facilement et il ne cesse pas lorsque les victimes ont été renvoyées et rejetées dans leur situation initiale. Les initiatives doivent donc tendre à offrir de vraies solutions pour échapper au cycle pauvreté , abus, exploitation". Enfin, le Cardinal Bertone a souligné l'actualité des dix principes de la Conférence d'Helsinki et souligné combien les légitimes engagements de l'OSCE "sont supportés par un mandat fort et par le principe du consensus. Le Saint-Siège les réaffirme donc en encourageant l'Organisation à les maintenir fermement".

Sur http://eucharistiemisericor.free.fr le 1er décembre 2010

 

Le Kazakhstan relance son opération de charme internationale

Le géant d'Asie centrale veut attirer de nouveaux investissements étrangers, notamment dans le pétrole. Il prévoit aussi des IPO et ventes d'actifs sur les marchés occidentaux et asiatiques.
 
« Le Kazakhstan, pour un investisseur occidental, c'est stabilité et pragmatisme… » Comme d'autres acteurs économiques, cet observateur français vante ce géant d'Asie centrale au sous-sol ultra riche qui, l'an prochain, se prépare à une vague d'IPO et de ventes d'actifs. « Plus de 120 milliards de dollars ont été investis au Kazakhstan depuis son indépendance en 1991, 80% dans le secteur du pétrole et du gaz. Ce n'est que le début… », insiste Kairat Kelimbetov, le patron de Samruk Kazyna. Cette holding, qui pendant la crise a regroupé la plupart des entreprises publiques du pays et pèse désormais 75 milliards de dollars, prévoit d'ouvrir une partie du capital de ses entreprises « aux marchés européens et américains pour nos actifs de pétrole et le gaz et aux marchés asiatiques pour nos actifs dans l'uranium et autres ressources minières », affirme Kairat Kelimbetov, sans préciser ni le calendrier ni le nom des entreprises concernées.

La crise avait pourtant bousculé les bases du Kazakhstan, financières notamment. Ses principales banques étaient au bord du « default ». « Mais la massive intervention en cash du gouvernement via la holding Samruk Kazyna a sauvé le système. Prochaine étape : la reprivatisation des parts prises par l'Etat dans ces banques », explique Guanghui Li, directeur à Astana de l'Asian Development Bank. Signe parmi d'autres de la reprise : « On manque de bureaux. On relance les chantiers ! », s'enthousiasme Sarsembek Jounoussov, architecte en chef d'Astana, la nouvelle capitale en construction depuis dix ans.

Corruption et hausse des taxes

Investisseurs et diplomates occidentaux courtisent déjà d'autant plus le Kazakhstan qu'ils le comparent à ses voisins, rongés par la pauvreté (Ouzbékistan), le désordre politique (Kirghizie) ou le culte de la personnalité (Turkménistan). Faisant fi des critiques sur les entraves aux droits de l'homme du régime autoritaire de Nursultan Nazarbayev, président depuis vingt ans. « La modernisation et la diversification de notre économie ne pourront se faire qu'avec des investissements étrangers. Il y a déjà une forte compétition entre les pays occidentaux pour venir au Kazakhstan », se félicite Kairat Kelimbetov. « Notre critère de choix : ces partenariats doivent nous garantir des transferts de technologies. »


L'OSCE en sommet à Astana
Astana, la nouvelle capitale du Kazakhstan, accueille depuis mercredi le gratin de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Avec la présence notamment du Premier ministre français, François Fillon, du chef du Kremlin, Dmitri Medvedev, et de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, ce sommet de l'OSCE s'inscrit bien dans la géostratégie de Nursultan Nazarbayev, président de l'ex-république soviétique depuis vingt ans : séduire la communauté internationale.

Tout n'est cependant pas rose pour les investisseurs étrangers. La corruption, avec des fraudes impliquant d'importantes fuites de capitaux vers des fonds off-shore, pèse sur le climat d'investissement. Malgré les assurances publiques, l'Etat est par ailleurs accusé de vouloir accroître son influence dans le secteur énergétique. « Il veut revenir sur les accords des années 1990 et, parfois, tente de passer en force », prévient un acteur français sur place. Le gouvernement cherche aussi à augmenter ses revenus avec des hausses de taxes sur les exportations.

Production pétrolière : 130 millions de tonnes d'ici 2025

Autres critiques : les difficultés d'obtention des permis de travail. « Paradoxalement, ça ralentit la stratégie du gouvernement », insiste ce même observateur. « Ils veulent des transferts de technologies. Mais comment faire si des fonctionnaires bloquent des décisions et nos ingénieurs ne peuvent pas venir ? »

Avec la reprise, le Kazakhstan compte sur les investissements étrangers pour matérialiser sa nouvelle ambition : faire passer sa production pétrolière de 80 à 130 millions de tonnes d'ici 2025. « Un objectif réaliste », assure Jean-Luc Porcheron, directeur de la filiale à Astana de Total. Il est d'autant plus confiant que cette forte croissance nécessite la participation des Majors occidentales. « Ici, le climat d'investissement est bon, le pays stable. Il faut voir d'où il partait... » Total est déjà associé dans le champ gazier russo-kazakh de Khvalinskoye et, au sein d'un consortium international, pour le développement de Kashagan, l'un des gisements les plus prometteurs au monde.

Alors qu'Astana mène une diplomatie économique tout azimut, les émissaires chinois se révèlent discrets mais efficaces. Près d'un tiers de la production pétrolière du pays est déjà contrôlée par le puissant voisin, désormais relié par un nouvel oléoduc. La hausse des exportations se fera aussi par rail. D'où la présence croissante d'Alstom qui, en joint-venture, doit construire une usine de locomotives électriques à Astana.

Ecrit par Benjamin Quénelle, à Astana. Publié sur www.lesechos.fr le 2 décembre 2010

 

OSCE : M. Fillon remplace M. Sarkozy, au grand dam des Kazakhs

Astana (Kazakhstan), envoyé spécial - Un centre ville bloqué par le KNB (ex-KGB), deux jours ouvrables transformés en jours fériés, un ballet d'avions diplomatiques, à défaut de vols réguliers, cloués au sol pour raison de sécurité… La capitale du Kazakhstan, Astana, s'est mise sur son trente-et-un, mercredi 1er et jeudi 2 décembre, pour accueillir les représentants des 56 états de l'Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe (OSCE).

Les Etats-Unis ont dépêché pour l'occasion la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, les Allemands, la chancelière Angela Merckel, les Russes, le président Dimitri Medvedev, les Italiens, le président du conseil Silvio Berlusconi et la France, le premier ministre François Fillon.

Au nom du nouveau "partage des taches" et en raison d'un "agenda très chargé" pour Nicolas Sarkozy sur le plan international, c'est en effet son chef de gouvernement qui a fait le déplacement à bord du nouvel Airbus A330 de la République française, souvent surnommé "Air Sarko one".

Les Kazakhs n'ont guère goûté ce changement d'interlocuteur de dernière minute et l'ont fait savoir, des sources diplomatiques relayant cette irritation. La "real-politik" a cependant repris le dessus. Le président Noursoultan Nazarbaev a finalement accepté un tête-à-tête avec M. Fillon, même si ce rendez-vous n'a été confirmé que la veille.

"ÇA SE PASSE TRÈS BIEN AVEC NAZARBAEV"

Le 27 octobre, M. Nazarbaev avait été choyé lors de son passage à Paris. Deux milliards d'euros de contrats, concernant Alstom et Eurocopter-EADS avaient alors été négociés. Mais certains restent "à sécuriser", note-t-on à Matignon. Des discussions ont toujours cours sur les rames du futur métro d'Astana. "Ça se passe très bien avec Nazarbaev", estime-t-on à Matignon, où l'on affirme ne pas avoir été informé d'un quelconque mécontentement kazakh.

L'OSCE regroupe tous les pays d'Europe et de l'ex-URSS, ainsi que le Canada et les Etats-Unis. Ses compétences vont théoriquement du politico-militaire (négociations sur la limitation des armements) à l'économique, en passant par la "dimension humaine" (observation électorale, démocratisation). L'organisation n'avait plus tenu de sommet depuis 1999, à Istanbul. Elle est largement paralysée par la règle du consensus, qui prévaut pour toute décision, et les réserves de la Russie.

Mais le Kazakhstan, qui en a pris la présidence en 2010, s'est attelé à organiser ce sommet, pour asseoir sa stature sur la scène internationale, avec l'appui de la France, qui avait appelé à un tel événement lors de la crise géorgienne de 2008. Gros producteur de pétrole (ses réserves prouvées atteignent 10 milliards de tonnes), premier producteur mondial d'uranium – et principal fournisseur du Français Areva –, le Kazakhstan veut afficher sa prospérité.

Les débats, mercredi et jeudi, ont eu lieu dans une pyramide futuriste signée de l'architecte anglais vedette Norman Foster, à l'image d'une ville aux faux airs de Las Vegas des steppes d'Asie centrale, les casinos en moins. Nulle avancée diplomatique importante n'était attendue, si ce n'est le rappel des grands principes des missions de l'OSCE, fondées sur la Charte d'Helsinki. Mais pour le Kazakhstan, l'essentiel était avant tout de faire la démonstration de son importance.

Pierre Jaxel-Truer
Sur www.lemonde.fr le 1er décembre 2010

Petit déjeuner de l'observatoire à l'Inalco le 3 décembre

Catherine Poujol et Taline Ter Minassian codirectrices de l'OBSERVATOIRE DES ETATS POSTSOVIETIQUES, ont l'honneur de vous inviter au premier

" Petit-déjeuner de l'Observatoire"

qui se tiendra le 3 décembre 2010 dans les salons de l'INALCO, au 2 rue de Lille, 75007, Paris
de 8h30 à 9h 30

sur le thème suivant :

Le sommet de l'OSCE à Astana (1er-2 décembre 2010) :
au coeur des enjeux internationaux et nationaux en Eurasie

invités d'honneur :
Vladimir Paramonov (Political Analyst, Director of Central Eurasian Analytic Group),
Jean-Robert Raviot (Professeur à Paris X Nanterre et à l'IEP Paris)