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jeudi 2 décembre 2010

L'OSCE en sommet au Kazakhstan: les 56 pays à la recherche de compromis

ASTANA — Les 56 Etats de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) réunis en sommet au Kazakhstan bataillaient jeudi pour aboutir à un compromis sur une déclaration finale et un plan d'action pour renforcer et réformer cette institution datant de la guerre froide.

"J'espère que durant le temps qu'il nous reste, nous pourrons nous mettre d'accord sur une déclaration et dépasser nos différences", a déclaré le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, qui accueille le premier sommet de l'OSCE depuis 1999.

"Nos peuples nous regardent avec beaucoup d'espoir (...) Je compte sur votre flexibilité. L'Histoire nous a donné une chance unique et ce serait impardonnable de ne pas y recourir", a-t-il ajouté.

"Nous avons toujours un travail à faire. Nous devons montrer que nous sommes capables d'aboutir à un consensus", a ensuite déclaré la présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaite, dont le pays prendra en 2011 la présidence tournante de l'OSCE.

Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a pour sa part mis en garde contre l'adoption d'un texte "vide de sens".

Les délégations cherchent un compromis sur un texte de déclaration finale et un plan d'action pour renforcer l'OSCE, organisation créée en 1973 pour favoriser le dialogue et prévenir les conflits entre les blocs mais qui a depuis perdu de son autorité.

D'importants désaccords subsistent, en particulier entre la Géorgie et la Russie sur les conséquences de leur courte guerre en août 2008. Moscou, qui a reconnu deux régions rebelles géorgiennes, refuse ainsi toute référence à l'intégrité territoriale de son voisin du Caucase.

Autres dossiers brûlants, ceux des conflits gelés depuis près de 20 ans en ex-URSS, à savoir le séparatisme de la Transdniestrie, région pro-russe de Moldavie et le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie autour du Nagorny-Karabakh.

La question des mécanismes pour faire respecter les principes démocratiques et les droits de l'homme est aussi un point très débattu entre les capitales occidentales d'une part, la Russie et d'autres républiques de l'ex-URSS d'autre part.

Signe de ces difficultés, le président kazakh a reporté d'au moins deux heures une conférence de presse prévue à l'origine à 07H30 GMT.

Le tenue de ce sommet à l'issue de la présidence kazakhe de l'OSCE en 2010 est un succès personnel pour Noursoultan Nazarbaïev, l'Asie centrale n'ayant jamais organisé un événement politico-diplomatique d'une telle ampleur.

Mercredi, premier jour du sommet, le président russe, Dmitri Medvedev, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le Premier ministre français, François Fillon, et la chancelière allemande, Angela Merkel, étaient notamment présents.

Cette réunion a lieu à Astana, petite bourgade des steppes glacées d'Asie centrale que M. Nazarbaïev a transformée à partir de 1997, grâce aux revenus issus de ses vastes réserves pétrolières, en une capitale de 700.000 habitants à l'architecture futuriste.

Mais ce sommet au Kazakhstan a aussi de nombreux détracteurs, notamment les ONG de défense des droits de l'homme qui pointent du doigt le bilan démocratique peu reluisant de l'ex-république soviétique.

Le Kazakhstan n'a jamais eu d'élections libres, selon l'OSCE, le parti présidentiel contrôle tous les sièges du Parlement, et le président s'est vu octroyer des pouvoirs et une immunité perpétuels.

De Antoine LAMBROSCHINI (AFP) sur www.google.com le 2 décembre 2010

 

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