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jeudi 23 avril 2009

Pétrole cher : accord secret ou théorie du complot ?

Question : pourquoi, alors, que la demande mondiale est faible et que la plupart des économies sont en récession, le cours du baril reste-t-il autour des 50 dollars ? C'est une question d'autant plus pertinente qu'en ce moment aux Etats-Unis, les constructeurs automobiles font tout - et je dis bien tout - pour redonner le goût aux Américains de rouler en voiture. La dernière trouvaille de General Motors et de Ford est ainsi de payer 50 dollars à tout client potentiel qui voudra bien... essayer une voiture !

C'est complètement fou. Et pourtant, malgré ces promotions, malgré le fait que la consommation américaine absorbe d'habitude un baril sur trois extraits dans le monde, rien à faire : la demande de baril ne redécolle pas. Le paradoxe de tout ceci, c'est que le baril, après être passé de 178 dollars l'été dernier à quelque 40 dollars, reste scotché à 50 dollars depuis près de quatre semaines, alors même que les nouvelles ne sont pas franchement meilleures qu'il y a un ou deux mois. Pourquoi ce paradoxe ? Pourquoi le prix du baril est-il à ce point insensible à la chute de la demande ?

A cette question, deux réponses possibles. La première, c'est que l'Arabie saoudite s'est accordée en secret avec l'administration américaine pour stabiliser le cours de l'or noir autour des 50 dollars. L'Arabie saoudite ayant toujours plaidé pour un baril autour de 75 dollars, cette position est plutôt étonnante... sauf si l'on pense ou croit que le royaume saoudien a accepté de consentir un effort en contrepartie de la place qui lui a été donnée au G20. En résumé, le baril à 50 dollars était le prix à payer pour que l'Arabie saoudite soit acceptée dans la cour des grands.

L'autre réponse, suggérée par un économiste iconoclaste français qui vient d'écrire un livre sur le sujet (Un baril contre 100 mensonges), reprend la «théorie du complot». En clair, il pense que les pays producteurs de pétrole, et en particulier l'Arabie saoudite, ont une stratégie bien rodée qui consiste à épuiser les gisements du reste du monde afin de se retrouver un jour en situation de monopole ou quasi-monopole.

Comme cet économiste l'a déclaré à mes confrères du journal La Tribune, l'Opep s'arrange pour que les prix du pétrole demeurent assez haut pour que des pays comme le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan continuent de produire... et épuisent leurs gisements jusqu'à la dernière goutte. Or, pour épuiser ces réserves - du moins, toutes les réserves à l'exception de celles de l'Arabie saoudite - il ne faut pas que les prix baissent trop, car, dans ce cas, certains gisements ne seraient plus rentables. Si cette théorie du complot s'avère exacte, Ryad sera le centre du monde d'ici 2050 puisqu'il ne restera plus de pétrole qu'en Arabie saoudite et qu'il sera monnayé au prix fort.

Je vous rassure tout de suite : ceci n'est qu'un scénario, peu probable à mon avis car il engendrerait des tensions géopolitiques intenables. Il montre toutefois bien que l'époque actuelle aime broyer du noir. Même si c'est de l'or noir.

23/04/2009 www.trends.be

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