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mercredi 25 février 2009

Cinema : Sortie de Tulpan le 4 mars

Documentariste reconnu, Sergey Dvortsevoy réalise une première fiction bouillonnante, qui a pour décor la splendeur désertique des steppes kazakhes. Célébration magistrale de la vie quotidienne, Tulpan est aussi un formidable récit initiatique. Sortie le 4 mars 2009.
Tulpan a beau s’ancrer au fin fond du Kazakhstan, parmi les nomades, son propos universel abolit toute frontière géographique. De retour parmi les siens après son service militaire, Asa souhaite se marier. Mais ses oreilles hypertrophiées déplaisent à Tulpan, l’une des rares épouses potentielles alentours. Asa va apprendre à grandir au contact de la nature et à dépasser cet échec. La vie s’engouffre dans chacun des plans que compose avec art le réalisateur. Des animaux entrent et sortent du champ, un enfant court en tous sens devant la caméra, des cris couvrent les dialogues. À ce sujet, Sergey Dvortsevoy confie : « J’adore quand l’inattendu fait irruption, quand les choses surviennent par hasard. J’ai toujours aimé les réalisateurs qui se servent de ce qui entre dans le champ et arrivent à l’utiliser à bon escient. » Tulpan se regarde autant qu’il s’écoute. Les oreilles, responsables du malheur sentimental du héros, deviennent la métonymie lumineuse d’une oeuvre comme chambre d’échos de la vie turbulente environnante. Le camarade d’Asa, sorte de Mad Max survolté des steppes, carbure à la disco de Boney M, tandis qu’une gamine chante à tue-tête des ritournelles et que les animaux mêlent leurs clameurs à ce joyeux brouhaha. « Cette respiration due au son est capitale, précise le réalisateur. Même si on a une image vide à l’écran, elle vit grâce au son qui transforme l’énergie de chaque plan. » Reste la scène pivot du film, un long plan séquence de dix minutes où une brebis met bas. Le héros change à partir de cette séquence qui entérine son passage à l’âge adulte. En délivrant la bête, il se libère de ses oripeaux juvéniles. Les conditions qui ont entouré la conception de cette scène furent si difficiles que le cinéaste la qualifie de « miracle sur pellicule ». À l’image du film, récompensé notamment par le Prix Un Certain Regard et le Prix de l’Éducation nationale. Devant tant de beauté, en effet, impossible de rester sourd.
Publié par MK2

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