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vendredi 22 mai 2009

Le Kazakhstan miné par ses banques

Pays émergents situé au milieu de vastes steppes arides, le Kazhakstan n'en reste pas moins sous la haute surveillance des investisseurs internationaux. Et ce pas seulement pour les richesses de son sous-sol. Un grand nombre de banques occidentales sont en effet aujourd'hui exposées à ce pays d'Asie centrale qui concentre, parmi les pays satellites de l'ex-URSS, le plus grand nombre d'entreprises endettées. Le fait que le pays connaisse depuis près de deux mois une succession de défauts a donc de quoi les inquiéter.

En avril dernier, deux d'entre elles se sont retrouvées dans l'incapacité de faire face à leurs échéances. En l'occurrence, Alliance Bank, la quatrième du pays, et BTA Bank. Et pas plus tard qu'en début de semaine, une troisième les a rejointes. Astana Finance a fait part de sa décision de cesser le paiement des intérêts sur son obligation 9 % à maturité 2011.

Bref, les défauts s'accumulent et ils devraient même s'accentuer. « D'autres annonces de ce genre sont à prévoir au cours des trois à neuf prochains mois qui viennent, relèvent les stratèges de RBC Capital Markets, le système bancaire local a été l'un des plus dépendants du crédit extérieur à l'époque où celui-ci était florissant, il est donc logique qu'il soit aujourd'hui l'un des plus vulnérables. » De là à penser qu'il y a un risque de contagion à l'ensemble des marchés de crédit émergents, il n'y a qu'un pas que certains n'hésitent pas à franchir. L'équipe d'ING est de celle par exemple aujourd'hui à envisager ce scénario, estimant que si le FMI n'intervient pas au plus vite au Kazakhstan, les pays émergents ne pourront faire l'économie d'une telle crise. Cette thèse est cependant loin de faire l'unanimité. Selon Shahin Vallée, gérant chez BNP Paribas, « seule la faillite d'un état pourrait susciter un tel vent de panique ». Et selon lui, « nous en sommes encore loin ». Quant à la situation kazakhe, elle n'a pas que des mauvais côtés. « Le fait que les autorités aient choisi de laisser tomber les banques qui ont fait défaut sur leurs obligations et de soutenir les déposants permet au contraire une amélioration du risque souverain du pays. » Pour l'heure, le coût de l'assurance (CDS) du pays lui donne raison. Il reste relativement bas, à 572 points, par rapport à son niveau de février dernier (1.600 points).

Marjorie Bertouille - La Tribune - 22/05/2009

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