Photo: Jefri Aries/IRIN
Le personnel des douanes doit porter un masque (photo d’archives)
BICHKEK, 2 septembre 2009 (IRIN) - Dans toute l’Asie centrale, les autorités sanitaires ont mis au point un train de mesures destinées à lutter contre la propagation de la grippe A (H1N1). Jusqu’à présent, le Kazakhstan a enregistré 17 cas, mais il n’y a eu aucun décès. Treize d’entre eux impliquaient des patients de retour d’un pays où sévissait l’épidémie.
En raison de l’épidémie, le ministère de la Santé kazakh conseille aux musulmans de ne pas se rendre à la Mecque cette année pour le pèlerinage « Hajj ». Des écoles pourraient également être temporairement fermées pour enrayer la propagation du virus.
« Partout dans le monde, la situation épidémiologique de la grippe A est devenue complexe, au Kazakhstan y compris. Dans de tels cas, des mesures telles que la fermeture temporaire des écoles peuvent être considérées », a dit le ministre de la Santé, Zhaksylyk Doskaliev.
Quelque 171 personnes ont été placées en quarantaine à Astana et à Almaty, mais les quarantaines ont été levées début août. Au Kirghizistan, deux vacanciers de retour de Dubaï ont été hospitalisés à la mi-août. Au Tadjikistan, au Turkménistan et en Ouzbékistan, aucun cas n’a été rapporté jusqu’à présent.
Contrôles aux frontières
Malgré tout, les frontières de la région sont maintenant au centre de tous les efforts pour limiter la propagation du virus. Des scanners thermiques sont désormais utilisés dans les aéroports d’Osh et de Manas, au Kirghizistan, et aux points d’entrée au Kazakhstan. Le personnel des douanes doit porter un masque.
« Le ministère de la Santé a élaboré un plan d’action en cas d’épidémie de grippe A, resserré le contrôle pour les passagers en provenance de pays où sévit l’épidémie et prévu des espaces pour isoler les personnes potentiellement atteintes », a indiqué aux médias l’administrateur en chef de la santé publique, Sabirjan Abdikarimov, à Bichkek, suite à une réunion d’urgence du cabinet, qui s’est tenue le 25 août pour tenter de trouver des solutions au problème.
Le Tadjikistan a ouvert des unités médicales supplémentaires dans l’aéroport situé dans le nord du pays et à la gare ferroviaire de la province de Sughd. L’Ouzbékistan examinera tous les pèlerins « Hajj » avant leur départ et à leur retour pour détecter d’éventuels symptômes de la grippe A.'
Vaccination
Selon certaines sources, les organisateurs saoudiens du « Hajj » annuel demanderaient aux pèlerins kirghizes de présenter un certificat de vaccination contre la grippe A ainsi qu’une preuve de vaccination contre la grippe normale et la méningite. Des responsables de la santé publique kirghizes ont dit espérer qu’un vaccin contre la grippe A serait bientôt disponible pour permettre à quelque 4 500 personnes de faire le pèlerinage.
« A l’heure actuelle, nous ne vaccinons personne au Kirghizistan. Nous avons des échantillons de vaccins, mais ils doivent encore être testés et vérifiés. Nous pouvons seulement utiliser les vaccins recommandés et approuvés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) », a dit à IRIN Zuridin Nurmatov, chef de l’équipe nationale de surveillance épidémiologique.
« Quand nous recevrons le vaccin contre la grippe A, les membres du personnel médical seront les premiers vaccinés parce qu’ils sont en contact avec les gens et qu’ils doivent être protégés. La priorité sera également accordée aux enfants et aux personnes âgées dont les défenses immunitaires sont faibles, puis aux écoliers, aux enseignants, et ainsi de suite. Évidemment, cela dépend aussi de la quantité de doses que nous recevrons », a dit M. Nurmatov.
Il a indiqué qu’entre temps, des efforts sont faits pour sensibiliser la population à l’existence du virus, « notamment par l’intermédiaire de conférences pour les futurs pèlerins. Nous leur parlons des symptômes et nous organisons des séances d’informations pour qu’ils sachent comment se protéger pour éviter de contracter la grippe A. Nous travaillons en collaboration avec les chefs religieux sur ces questions », a-t-il ajouté.
Au Kazakhstan, on cherche aussi à sensibiliser la population. « Nous nous attendons à ce que le virus se propage dans le pays avec le début de la prochaine saison de la grippe...Il faut absolument continuer d’apporter un fort soutien à la population et d’organiser des séminaires scientifiques et des conférences réunissant médecins et spécialistes », a indiqué Vitaly Sheyanov, qui occupe un poste important dans la santé publique.
dt/at/cb
irinnews.org
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