Lors de son récent entretien à Astana avec son homologue, Bernard Kouchner avait souligné notre attachement au respect et à la promotion des droits de l’Homme et au renforcement de l’État de droit, tout particulièrement au moment où le Kazakhstan s’apprête à assumer la présidence de l’OSCE. S’agissant d’Evgueni Jovtis, il avait à cette occasion marqué l’importance accordée par la France à la tenue d’un procès en appel transparent et équitable.
A la demande de Bernard Kouchner et en plein accord avec les autorités kazakhstanaises, François Zimeray, Ambassadeur pour les droits de l’Homme s’est rendu le 20 octobre au Kazakhstan pour assister, en qualité d’observateur, au procès en appel d’Evgueni Jovtis en présence de plusieurs observateurs internationaux et de diplomates européens.
Ceux-ci ont constaté à cette occasion que les droits de la défense n’avaient pas été pleinement respectés et que l’accusé n’était pas présent à ce procès sans que des réponses satisfaisantes aient pu être obtenues sur les raisons de cette absence.
Nous souhaitons que cette décision puisse faire l’objet d’un réexamen et invitons les autorités kazakhstanaises à considérer toutes les possibilités offertes par la législation de leur pays pour trouver une issue favorable au cas d’Evgueni Jovtis.
Le respect des droits de l’Homme constitue un élément du partenariat stratégique entre la France et le Kazakhstan réaffirmé à l’occasion de la visite du président de la République à Astana. En particulier à la veille de la présidence de l’OSCE, nous poursuivrons avec nos partenaires kazakhstanais notre dialogue sur les droits de l’Homme, dans le cadre de l’Union européenne et à titre bilatéral. C’est le cas dès aujourd’hui, puisque se tient à Astana la 2ème réunion du dialogue UE-Kazakhstan sur les droits de l’homme qui sera l’occasion d’échanges approfondis sur le cas d’Evgueni Jovtis comme sur la situation générale des droits de l’Homme dans ce pays.
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