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lundi 12 octobre 2009

Iran : Les Mollahs font pression sur Sarkozy

Au cours des derniers mois, le président Sarkozy a été très actif au sein des Six, ce qui n'a pas manqué d'agacer Téhéran. Pour calmer ses ardeurs, Téhéran a fait savoir qu'il avait le moyen de bloquer le grand contrat pétrolier signé par Total au Kazakhstan en marge de la visite du président français dans ce pays. C'est à la fois vrai et aux.

Le 6 octobre dernier, sous l'égide d'un accord franco-kazakh signé par Nicolas Sarkozy et son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev, Total et GDF Suez ont conclu un contrat pour l'exploitation du gisement Khvalynskoïe avec le groupe kazakh Kazmunaygaz.

Téhéran a immédiatement fait savoir via son ministre des affaires étrangères qu'il « ne permettrait pas aux autres pays riverains (de la Caspienne) de prospecter et d'exploiter des gisements avant que le statut juridique de la Caspienne ne soit défini pour chaque État dans la limite de 20% ».

Faits

Le ministre iranien des affaires étrangères n'a pas tort. Téhéran peut s'opposer à toute exploitation de la Caspienne car il est dans son droit dans le contentieux qui l'oppose aux 3 autres Etats riverains : le Kazakhstan, le Turkménistan (situés en Asie Centrale) et l'Azerbaïdjan (situé dans le Caucase).

Il s'agit de se mettre d'accord pour savoir s'il s'agit d'une mer ou d'un lac. Selon le droit international, l'utilisation des ressources d'un lac ne peut se décider qu'à l'unanimité des pays riverains et les richesses offshore sont réparties en cinq parts égales de 20%. Dans le cas d'une mer, chaque Etat riverain se voit attribuer des eaux territoriales d'une largeur (en bleu pâle) de 12 miles (22 km) dont il est libre d'exploiter les ressources à sa convenance et le reste devient des eaux internationales.

Le Kazakhstan, le Turkménistan (situés en Asie Centrale) et l'Azerbaïdjan (situé au Caucase) veulent faire de cette étendue d'eau une mer alors que la Russie et l'Iran penchent pour un lac. L'élément fort de ce tandem est la Russie qui est pour l'instant le seul couloir d'accès vers l'Asie Centrale et veut le rester en bloquant la construction d'un pipeline subaquatique reliant l'Asie Centrale au Caucase. La situation est bloquée car les deux seuls traités internationaux sur le sujet qui datent de 1921 et de 1940 établissent l'Iran et la Russie Soviétique comme les propriétaires légaux de la Caspienne ce qui en fait « un lac ». En fait, le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Azerbaïdjan qui ont été créés en 1991 ne peuvent passer outre. Le problème majeur est qu'il faut un consensus à l'unanimité pour un nouveau statut. Le régime des mollahs n'a donc pas tort quand il affirme qu'il peut bloquer l'exploitation du contrat signé par Total et GDF.

Motivation

Téhéran agit ainsi car au cours des derniers mois, le président Sarkozy a été très actif au sein des Six afin de ne pas laisser les Américains faire cavaliers seuls pour le règlement de la crise nucléaire iranienne, ce qui leur permettrait de devenir le maître en Iran au détriment des intérêts Français dans ce pays. Cet activisme n'a pas été du goût de Téhéran qui préfère un bras de fer direct avec Washington, un face à face dans lequel le seul rôle qu'il prévoit pour les Européens est celui du partenaire anti-américain, celui qui s'oppose aux sanctions et non celui qui en rajoute. Téhéran veut contraindre Paris à plus de retenue dans ses propos.

Analyse et conclusion

Cependant la situation de la Mer Caspienne est bloquée depuis longtemps par les mollahs, mais aussi par les Russes. De ce fait, il ne s'agit pas à proprement parler d'un moyen de pression sur la France et ce d'autant plus que les mollahs ne sont pas en mesure de débloquer la situation unilatéralement.

Si les mollahs voulaient faire pression sur Paris, ils auraient dû évoquer la résiliation des contrats des grandes entreprises françaises en Iran. Le fait qu'ils donnent de la voix sur la Caspienne révèle leur mécontentement, mais aussi l'absence d'une quelconque possibilité de représailles économiques contre la France. Par sa réaction rapide et nerveuse, le régime a seulement confirmé son affaiblissement économique...

Sur iran-resist.org le 12/10/2009

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